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L'avortement, un mal nécessaire ?
4. Que dit la Bible sur l'avortement ?

Auteur :
Type : Dossier
Thème : Avortement
Source : Aimer & Servir
Réf./Date source : 139  
Publié sur Lueur le
Sommaire du dossier :
  1. L'avortement, un mal nécessaire ?
  2. L'avortement : les normes
  3. Que dit la Bible sur l'avortement ?

Le concept de l'homme révélé par la Bible est le plus élevé et le plus clairement expliqué. De toute l'histoire du monde, chez les primitifs, on acceptait couramment d'abandonner ou de tuer les enfants malformés, les personnes malades ou âgées. Les lois Hammourabi résument la pensée antique syrienne, sumérienne et hittite, ne reconnaissant aucune valeur au bébé avant sa naissance. A Rome, le pater familias avait le droit de vie et de mort sur tous les êtres qui naissaient dans sa maison. Les Grecs, de leur côté, abandonnaient aux animaux de la voirie et des champs 50 % des petits garçons et 80 % des petites filles dès leur naissance. Plus tard, Platon et Aristote décrivent ces habitudes cruelles. Pourtant, l'exemple de Jésus-Christ qui prit soin de ceux qui souffraient autour de Lui, les guérissant, ainsi que l'enseignement biblique sur le caractère sacré de la vie ont élevé le genre humain à un niveau supérieur en le sortant de la barbarie. C'est ainsi qu'ont été établis les bases et les principes de l'hygiène médicale et les principes des états civilisés légitimes dans lesquels chacun possède des droits humains à part entière.

Le droit à la vie ne dépend ni de l'intelligence, ni de l'aspect physique, ni de la capacité de vivre en tant qu'être indépendant, ni de l'utilité à la société. Il y a un critère absolu : on naît être humain empreint de l'image divine ; ce droit est vrai pour les croyants comme pour les non-croyants.

Il est donc important dans les différents textes qui sont donnés et qui montrent que Dieu attache de l'importance à ce qu'est l'être humain de le voir dans une démarche globale, non seulement sur la question de l'avortement, mais sur tout ce qui touche au respect de la vie. Le début de la vie est au coeur du débat en bioéthique. En se positionnant par rapport à ce sujet, on détermine tout le reste, au début de la vie et à la fin de la vie.

Chaque être humain a une valeur inestimable. Il a été créé pour être image de Dieu et Dieu a payé le prix le plus élevé pour qu'il soit sauvé en donnant son Fils Unique. Cette valeur est attachée à tout être humain, qu'il soit homme ou femme, petit ou grand, en bonne santé, malade ou handicapé, fort, faible, noir, blanc, rouge, jaune... Quelles que soient ses qualités individuelles, ses aptitudes ou ses inaptitudes, sa personne est un reflet de Dieu.

Les conséquences sont importantes, non seulement pour la personne qui pratique un avortement, mais également pour la société, pour l'Eglise. Il faut être conscient qu'à l'heure actuelle en France, on avorte même dans les églises évangéliques... Donc, certaines protections que l'on croyait acquises, ne le sont plus ou de moins en moins. Le « mais » du doute intervient : Dieu a-t-Il réellement dit ?

La majorité des Français accepte que l'on enlève l'embryon qui gêne. Avec la PMA (Procréation Médicale Assistée), nous avons dépassé ce stade qui pouvait être justifié par la sensiblerie. Les demandes sont là pour supprimer par convenance des embryons qui ne sont porteurs d'aucun handicap. Pourquoi en éliminer un plutôt qu'un autre avec le risque d'avortement pour celui qui reste ? Pourquoi avons-nous cette demande de perfection ? Christine Boutin disait : «Notre société est grevée de trois logiques qui s'opposent à une logique fondamentale. Celle du désir qui se fonde sur l'alibi de la volonté : "Puisque je veux, j'ai le droit". Dans n'importe quelle condition d'un côté, je justifie la procréation artificielle mais, puisque je ne veux pas d'un enfant, je justifie l'avortement. La seconde logique, c'est celle du sentiment exploitée par l'alibi de la générosité : "Puisque je fais plaisir, je donne mon sperme à un couple stérile sans assumer la responsabilité de la paternité". La troisième logique, c'est celle du progrès : "Puisqu'on peut le faire, il faut le faire", c'est la logique de la science qui se pare de la victoire sur la nature. A quoi devons-nous toute cette amélioration pour l'humanité ? C'est d'en conclure que la science est par nature bonne. Ces trois logiques s'opposent à une logique fondamentale qui est celle de la responsabilité. Quelles seront les conséquences dans le temps des actes que nous autorisons aujourd'hui ? C'est une question cruciale par rapport à l'avortement. »

Depuis quatre à cinq ans, on commence à lire dans les journaux féminins des témoignages impensables auparavant. Aujourd'hui, il y a comme un cri qui monte de ces femmes déclarant avoir avorté et qui ne s'en remettent pas. Actuellement, en France, une femme sur deux, en âge de procréer, avorte. Dans un sondage réalisé il y a deux ans, 78 % des femmes souhaitaient davantage d'aide pour éviter le recours à l'avortement.

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