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Dépendances et spiritualités

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Type : Dossier
Thème : Les dépendances
Source : Aimer & Servir
Réf./Date source : 134  
Publié sur Lueur le
Sommaire du dossier :
  1. Dépendances et spiritualités
  2. Cause seconde de la dépendance : excès de spiritualité
  3. La spiritualité rend-t-elle dépendant ?
  4. Le pouvoir de la séduction
  5. Le mimétisme sectaire ou le légalisme institutionnalisé
  6. Le Libérateur

Tout d'abord, il faudrait définir ce que sont une dépendance et une spiritualité, ou plutôt des spiritualités. C'est là une tâche difficile, mais non insurmontable. En effet, ces deux mots sont manifestement piégés, du moins dans le contexte de notre étude.

Il y a la définition courante qui est la plus connue, celle qui établit le rapport d'une personne à une autre, la première étant censée dominer la seconde, soit par ses idées, soit par des faits susceptibles de soumettre l'autre, c'est-à-dire le vis-à-vis.

L'autre dépendance qui est très connue est celle de l'alcool ou de la drogue. Tout le monde, et le personnel médical en particulier, sans oublier les travailleurs sociaux et les pasteurs, ont eu affaire, de près ou de loin, à des cas d'alcoolisme. En ce qui concerne la drogue, il est connu que la méthadone, qui est le succédané de la morphine utilisée pour la désintoxication des toxicomanes, est utilisée couramment en Suisse comme instrument de guérison des drogués à l'héroïne. Le paradoxe est évident : pour guérir d'une dépendance, on utilise une autre dépendance.

Mais il y a une autre dépendance, celle-ci moins connue, qui est tout aussi dangereuse que les précédentes, et qui fait des dégâts considérables : c'est la dépendance psychique, et même spirituelle. Cette dépendance commence à être reconnue par quelques médecins psychiatres de renom, comme le Dr Jean-Marie Abgrall. Il est évident qu'il y a là un nouveau créneau intéressant pour une nouvelle médecine : celle de l'âme... La médecine dite « holistique » gagne du terrain et nombre de médecins n'hésitent plus à franchir le Rubicon pour pratiquer des médecines alternatives. Dans les années 80, beaucoup de sociologues affirmaient qu'il s'agissait d'une mode passagère ; aujourd'hui, force est de constater que, sous l'influence de l'écologie et du Nouvel Age, les médecines globales, de même que les sectes thérapeutiques ont progressé et que de plus en plus de gens pratiquent le « Reiki », I'eutonie, le « Taï chi », la sophrologie, la kinésiologie, etc.

Définir une dépendance, rien de plus difficile. Dans tous les cas, c'est le résultat d'une pression coercitive, ceci afin d'assujettir les futurs adeptes. Les expressions les plus couramment utilisées sont celles de « lavage de cerveau » ou de « manipulation mentale ». Ce sont des définitions polémiques mais qui, dans certains cas, peuvent se justifier. Il y a, cependant, une autre définition, plus technique car médicale, c'est le « syndrome DDD » Il s'agit du syndrome de la dépendance (Dependency), de la faiblesse (Debility) et de l'angoisse ou de la crainte (Dread). Il est évident que la dépendance est la résultante de ces trois états. Une personne rendue faible ou angoissée sera la proie des sectaires.

Mais la définition qui est, semble-t-il, la plus juste est celle de « persuasion coercitive ». Cette acception inclut la connotation de pression psychique afin de rendre l'individu autre, pour le désocialiser. En d'autres termes, il s'agirait d'influencer un individu en vue de le faire parvenir à un autre état en employant, le cas échéant, la force ou la menace. Persuader n'est pas un délit, mais si la persuasion est accompagnée par la force, il y a manifestement délit. Il s'agit alors d'une « violence matérielle et morale » qui tombe sous le coup de la plupart des juridictions européennes. Forcer, obliger ou, au contraire, restreindre la liberté constitue indéniablement une infraction. La contrainte, sous quelque forme que ce soit, doit être condamnée.

Quant à la spiritualité, il faut admettre que ce mot est très difficile à définir, vu le foisonnement des églises et des sectes. Selon l'acception courante, il s'agirait de la « vie spirituelle en général ». Mais, de quelle vie spirituelle ? S'agit-il du culte au vrai Dieu ? Du culte de l'homme ? Des exercices spirituels ? Dans ce magma de croyances, et au risque de passer pour un simpliste, nous croyons qu'il y a une vraie spiritualité basée sur la Parole incarnée (le Christ) et la Parole inspirée (la Bible), comme il y a aussi une fausse spiritualité qui s'appuie sur la tradition des hommes et qui s'exprime notamment par la multiplicité des sectes et autres organisations de type Nouvel Age.

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