Lueur.org - Un éclairage sur la foi

Stress, angoisse, dépression, y a-t-il un espoir ?
4. Les dépressions

Auteur :
Type : Dossier
Thème : Santé & Psychologie
Source : Aimer & Servir
Réf./Date source : 130-131  
Publié sur Lueur le
Sommaire du dossier :
  1. Stress, angoisse, dépression, y a-t-il un espoir ?
  2. Le stress ou syndrome général d'adaptation
  3. Les dépressions
  4. Solitude, rejet et révolte
  5. La culpabilité
  6. Les tempêtes et les blessures du coeur
  7. Les besoins de l'homme représentent un équilibre délicat
  8. Stress, angoisse, dépression : un remède ?

Les dépressions représentent un stade de plus dans la déstructuration de la personnalité. Elles touchent 6 à 12 % des hommes et 12 à 20 % des femmes au moins une fois dans leur existence. Elles constituent environ 20 % des consultations d'un généraliste.

Leur taux augmente avec l'âge :
  • 2 % de dépression avérée chez l'enfant où les désordres somatiques sont au premier plan ;
  • 10 % chez les adolescents.
La consommation d'antidépresseurs a triplé ces dix dernières années.
Les dépressions se manifestent au niveau :
  • du corps : ralentissement, anorexie, amaigrissement ;
  • de l'âme : troubles de l'humeur et du comportement, dévalorisation ;
  • de l'esprit : problèmes de mensonge et de foi, doute concernant l'amour de Dieu, difficultés à lire la Bible et à prier...
L'angoisse finit par briser le ressort des mécanismes de lutte.

Dépressions psychogènes :

  • réactionnelles : choc psychologique (deuil, divorce, injustice, prison, échec, rejet, solitude, chômage...), mésentente conjugale ou familiale. Elles correspondent à une perte non acceptée ; on a besoin d'effectuer un « travail de deuil » ;
  • d'épuisement, suite à un surmenage physique ou mental (stress) ;
  • névrotiques, dues à des problèmes d'éducation : personnalités immatures, narcissisme..., sources de conflits ; traumatismes dans l'enfance : deuil parental précoce, abandon, violences, rejet, parents trop stricts (légalistes, perfectionnistes, autoritaires, utilisant la contrainte), trop laxistes ou surprotégeant leurs enfants. Il arrive souvent que ces derniers aient une vision négative et fausse d'eux-mêmes avec un manque d'assurance et de confiance en leurs possibilités.

Dépressions endogènes :

  • avec des facteurs hormonaux (influence de la noradrénaline, sérotonine, dopamine) ;
  • des facteurs saisonniers (TAS et influence de la mélatonine) ;
  • des facteurs familiaux et héréditaires (chromosomes 6, 10, 11 pour la dépression bipolaire) : mélancolie, dépression psychotique.
Selon le terrain héréditaire, l'éducation, les chocs de la vie, se développera une structure de personnalité prédisposée à telle ou telle maladie.

Dépressions somatogènes :
Dues à une tumeur, un AVC, une involution cérébrale, un cancer, une maladie endocrinienne, un médicament.

Les symptômes de la dépression sont décrits dans le DSM3R (1987) : on parle d'épisode dépressif majeur si on retrouve au moins cinq des symptômes suivants en continu pendant plus de deux semaines :

  • humeur dépressive (symptôme obligatoire) : tristesse durable et bloquée, douleur morale ;
  • diminution de l'intérêt ou de la capacité d'éprouver du plaisir, ennui, appauvrissement relationnel ;
  • perte (ou gain) de poids ;
  • insomnie (ou hypersomnie 1 x/10) ;
  • agitation, fébrilité ou retard psychomoteur, inhibition, ralentissement ;
  • fatigue et perte d'énergie ;
  • sentiment d'auto-dépréciation (désespoir et demande de soulagement réduite), de dévalorisation, perte de l'estime de soi, culpabilité excessive ;
  • diminution de la capacité à penser, à se concentrer, à se décider, à investir, à anticiper (le Questionnaire des Cognitions Anticipatoires met en évidence des erreurs de traitement de l'information:abstraction sélective, inférence arbitraire, catastrophisation, disqualification du positif) ;
  • idée de mort ou de suicide.
Le suicide, présente deux pics d'âge :
  • avant 35 ans : première cause de décès (13 500 cas en 1986), augmentation de 100 % en 20 ans pour les 18 à 24 ans ;
  • après 65 ans : 3459 personnes en 1988, augmentation de 42 % en 12 ans.

    Il y a environ 150 000 tentatives par an en France. Les causes demeurent la solitude, les difficultés relationnelles, la perte de l'estime de soi, les échecs, la dépression. Un psychiatre, le docteur Laplane, affirme : « C'est la privation d'amour qui blesse mortellement. Jamais le suicide n'aura lieu tant que des liens affectifs étroits soudent à la vie. Dans tous les cas, c'est la perte du lien interpersonnel qui est mortelle. » Le courage de vivre trouve sa source dans l'amour qui est plus fort et qui triomphe de la mort.

  • Commentaires (0)

    Ajouter un commentaire

    Merci de ne mettre que des commentaires cordiaux et constructifs. Tout commentaire abusif sera supprimé et le compte bloqué.
    Pour ajouter un commentaire, connectez-vous.
    Reste 2000 caractères