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L’obéissance du Fils de Dieu

Auteur :
Type : Réflexion
Thème : Jésus-Christ
Source : Croire & Servir
Réf./Date source : 04-1996  
Publié sur Lueur le

Le fait d'être le "Fils affectionné" qui dispose de tous les biens du Père, et surtout qui a son approbation en toutes choses, ne va pas porter Jésus à faire sa propre volonté. L'Ecriture dit au contraire que bien qu'il fût Fils, il a appris l'obéissance par les choses qu'il a souffertes... (He 5.8).

Plusieurs types d'obéissance pourraient être évoquées.

Il y a tout d'abord l'obéissance de "l'enfant", proche de celle de l'esclave. On l'a tous connue. Elle peut être motivée au début par une certaine candeur. Puis, peu à peu, l'enthousiasme diminue. Cela devient une vraie corvée: Tout se fait à la "va vite". On se sent brimé. "C'est toujours moi !" s'exclame t on. Mais on cède finalement à la crainte...

Je me rappelle aussi ce que Jésus dit à propos du mercenaire. L'obéissance du "mercenaire" à l'égard de celui qui lui a confié la garde de son troupeau est limitée. Il peut accomplir son travail consciencieusement, en se conformant aux clauses du contrat. Toutefois, cette soumission n'est pas telle qu'il exposera sa vie pour des brebis qui ne sont pas à lui.

Il en va tout autrement de l'obéissance du "fils" qui travaille avec son père. Non pas ce fils immature qui ne songe qu'à se procurer de l'argent afin de "faire des sorties". Mais ce fils soucieux des "affaires de son père", qui se renseigne constamment auprès de ce dernier, afin de respecter scrupuleusement ses ordres.

Ni corvée, ni exploitation

Une telle obéissance n'est plus une corvée, même si la tâche est souvent ardue. Ce n'est pas non plus de l'exploitation, même s'il faut travailler au delà des heures réglementaires... Non, car c'est une affaire de famille!

Ce fut le cas de Jésus. Dès l'âge de douze ans, il déclare à ses parents selon la chair: il faut que je m'occupe des affaires de mon Père (Lc 2.49-50). L'évangéliste ajoute que cette déclaration a été incomprise! Pourtant, Jésus leur resta encore soumis jusqu'au jour où il commença publiquement son ministère qui se caractérisera, entre autres, par un réel souci de "ne rien faire de lui même".

Par une parfaite connaissance des Ecritures et par une vie de prière intense, il aura atteint ce but. En effet, connaissant la volonté de celui qui l'a envoyé, il règlera sa vie d'après les temps et les moments fixés par le Père (Ac 1.7). Bien qu'ayant tout pouvoir dans le ciel et sur la terre, il attendra "son heure" pour accomplir telle oeuvre (changer l'eau en vin, aller à Jérusalem pour la fête, ou ressusciter Lazare, par exemple).

Sa nourriture étant de faire réellement la volonté de son Père, comme il aimait à le dire, il s'adressera sans cesse à Lui dans la prière, en toutes occasions, pour recevoir instructions et directives. Ses regards resteront fixés sur le Père, afin de ne faire que ce qu'il voit faire au Père, et de le faire pareillement (Jn 5.19).

Face à ses opposants qui refusaient de croire en lui, il s'en remettra à son Père pour "attirer à lui" ceux à qui il veut se faire connaître. Même quand on viendra pour se saisir de lui, il acceptera, après avoir prié, de boire la coupe que le Père lui présente. Il interdira à ses disciples de recourir à la violence pour le défendre en leur disant que les Ecritures doivent s'accomplir à son sujet (Mt 26.5).

Ses disciples et ses frères

Après sa résurrection, il rappellera à ses disciples, bien que dans la joie, mais encore choqués par les événements de sa passion, qu'il était bien écrit que le Christ souffrirait, et qu'il ressusciterait le troisième jour, et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem (Lc 24.46-47).

Telle a été l'obéissance de Jésus. En nous appelant "ses frères", il nous a réellement intégrés à la famille de son Père. Notre cause est devenue "sa" cause. Nos problèmes, nos soucis, nos péchés, notre condamnation, tout cela est devenu sien. Le péril des hommes, c'est le péril des "gens de sa maison".

Ainsi s'est réalisée cette prophétie d'Esaïe: ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleur; qu'il s'est chargé... Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui (Es 53.6).

Voilà pourquoi Lui, s'est rendu obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix" (Ph 2.8). Voilà pourquoi ce type d'obéissance est devenu "la norme" dans sa famille, l'Eglise.

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