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Les paroles s’envolent... les écritures restent

Auteur :
Type : Réflexion
Thème : La Bible
Source : Croire & Servir
Réf./Date source : 06-2001  
Publié sur Lueur le

« Une vieille dame de 94 ans est morte à Pala, en Californie. Elle était la dernière à connaître le « cupeno » et plus personne ne parle aujourd'hui cette vieille langue nord-américaine. Fini, plus de cupeno ! Finis aussi le matipù, l'amapà, le sikiana. Terminés également l'apiakà, le koiari ou le yimas... Oubliés encore le yugh, le palaung, le banhar... Les vieillards s'en vont et avec eux certaines langues oubliées. Le linguiste Claude HAGEGE explique dans son livre « Halte à la mort des langues » (chez Odile Jacob) qu'une langue disparaît ainsi tous les quinze jours ! La moitié des 5000 langues encore parlées à ce jour disparaîtront dans moins d'un siècle ! Effarant.

La Bible nous rapporte qu'à l'origine, c'est Dieu qui a voulu qu'il en soit ainsi. Alors que les descendants de Noé étaient sur le point d'achever une tour immense à Babel qui devait symboliser leur force mais aussi leur orgueil, Dieu a en quelque sorte « mélangé » les langues pour empêcher les hommes d'avoir « la grosse tête » et les obliger à se disperser (Gn 11.1-9). La multitude des langues parlées n'a pas été voulue par Dieu par souci de promouvoir l'identité culturelle ou régionale mais plutôt de diviser des hommes qui soudainement ont voulu dépasser Dieu. Le fait qu'aujourd'hui ces innombrables langues disparaissent les unes après les autres au profit d'une langue de la terre que certains présagent déjà qu'elle serait celle de Shakespeare peut être interprétée comme une nouvelle tour de Babel faite de communication aisée et d'une langue identique à tous les peuples. Mais nous n'en sommes pas encore là.

Que dire alors de ces langues qui s'évanouissent après des millénaires d'existence ? Mais que dire aussi de l'expression écrite qui elle, comme la Bible, non seulement ne s'atténue jamais, mais au contraire bat chaque année des records d'édition et de vente à un échelon planétaire. « Les paroles s'envolent, les écrits restent » disaient nos anciens... Pourtant, la « Parole de Dieu » (c'est ainsi qu'est souvent appelée la Bible) ne s'est jamais envolée comme les nombreuses langues millénaires tombées dans l'oubli. Elle fut gravée depuis le début, puis recopiée à des centaines d'exemplaires bien avant l'invention de l'imprimerie. Ainsi, le livre de l'Exode explique que les tables de la loi rapportées par Moïse étaient l'ouvrage de Dieu, l'écriture était l'écriture de Dieu, gravée sur les tables (Ex 32.16). Dieu a donc voulu que ses paroles ne soient pas des paroles en l'air mais écrites, d'abord sur de la pierre, puis sur tous les supports possibles afin que sa pensée soit connue de tous.

Il en est de même pour nous. Si la pensée de Dieu dans nos coeurs n'est constituée que de paroles rapidement entendues, celles-ci risquent fort de devenir insuffisantes et de finir par s'évanouir au fil du temps. L'apôtre Paul a affirmé que tout ce qui a été écrit d'avance l'a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l'espérance (Rm 15.4). La Parole de Dieu transmise à des auteurs inspirés est devenue la Bible, communément appelée par tous la « Sainte Bible » ou les « Saintes Écritures ». Elle doit être gravée dans nos coeurs comme à l'époque de Moïse où elle le fut sur la pierre. Nous devons nous approprier sa pensée pour que jamais elle ne s'envole comme des paroles en l'air.

L'évangéliste Luc nous confie que Jésus ouvrit l'esprit de ses disciples, afin qu'ils comprennent les Écritures (Lc 24.45). Seigneur Jésus, ouvre aussi mon esprit pour que je puisse comprendre en lisant ma Bible, tout l'amour que tu as manifesté aux hommes et le saisir pour moi-même... Que ta Parole soit gravée dans mon coeur...

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