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Le repas du Seigneur

Auteur :
Type : Enseignement
Thème : La Sainte Cène
Source : Lueur
Réf./Date source : 15/10/2000 Sables O.  
Publié sur Lueur le

Nous allons parler du repas du Seigneur. Nous allons essayer de répondre à cette question: pour qui le repas du Seigneur? Ce repas que l'on appelle aussi la Sainte Cène, la Cène se traduisant par le mot: repas.

Nous allons d'abord lire dans le libre de la Genèse au chapitre 26 les versets 23 à 33:

"23 Il remonta de là à Beer-Schéba. 24 L'Éternel lui apparut dans la nuit, et dit: Je suis le Dieu d'Abraham, ton père; ne crains point, car je suis avec toi; je te bénirai, et je multiplierai ta postérité, à cause d'Abraham, mon serviteur. 25 Il bâtit là un autel, invoqua le nom de l'Éternel, et y dressa sa tente. Et les serviteurs d'Isaac y creusèrent un puits. 26 Abimélec vint de Guérar auprès de lui, avec Ahuzath, son ami, et Picol, chef de son armée. 27 Isaac leur dit: Pourquoi venez vous vers moi, puisque vous me haïssez et que vous m'avez renvoyé de chez vous? 28 Ils répondirent: Nous voyons que l'Éternel est avec toi. C'est pourquoi nous disons: Qu'il y ait un serment entre nous, entre nous et toi, et que nous fassions alliance avec toi ! 29 Jure que tu ne nous feras aucun mal, de même que nous ne t'avons point maltraité, que nous t'avons fait seulement du bien, et que nous t'avons laissé partir en paix. Tu es maintenant béni de l'Éternel.
30 Isaac leur fit un festin, et ils mangèrent et burent. 31 Ils se levèrent de bon matin, et se lièrent l'un à l'autre par un serment. Isaac les laissa partir, et ils le quittèrent en paix. 32 Ce même jour, des serviteurs d'Isaac vinrent lui parler du puits qu'ils creusaient, et lui dirent: Nous avons trouvé de l'eau. 33 Et il l'appela Schiba. C'est pourquoi on a donné à la ville le nom de Beer-Schéba, jusqu'à ce jour."

Nous allons maintenant lire dans la première épître au Corinthiens, plusieurs versets : d'abord au chapitre 10, les versets 14 à 19a:

"14 C'est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l'idolâtrie. 15 Je parle comme à des hommes intelligents; jugez vous-mêmes de ce que je dis.16 La coupe de bénédiction que nous bénissons, n'est-elle pas la communion au sang de Christ ? Le pain que nous rompons, n'est-il pas la communion au corps de Christ ? 17 Puisqu'il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps; car nous participons tous à un même pain.18 Voyez les Israélites selon la chair : ceux qui mangent les victimes ne sont-ils pas en communion avec l'autel ?19a Que dis-je donc ?"

Et nous lisons encore au versets 21 et 22 :

" 21 Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur et la coupe des démons; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur et à la table des démons. 22 Voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur ? Sommes-nous plus forts que lui ?"

Au chapitre 11 nous lisons encore:

" 23 Car j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné; c'est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, 24 et, après avoir rendu grâces, le rompit, et dit : Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous; faites ceci en mémoire de moi. 25 De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. 26 Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne. 27 C'est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. 28 Que chacun donc s'éprouve soi-même, et qu'ainsi il mange du pain et boive de la coupe; 29 car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même. 30 C'est pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup d'infirmes et de malades, et qu'un grand nombre sont morts. 31 Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. 32 Mais quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde. 33 Ainsi, mes frères, lorsque vous vous réunissez pour le repas, attendez vous les uns les autres."

L'Évangile lance beaucoup d'invitations; Voici par exemple, les paroles de Jésus :" Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés et je vous donnerai le repos"(Mt 11.28). Voici encore une autre invitation adressée par Jésus :"Repentez vous et croyez à la Bonne Nouvelle."(Mc 1.15) Et aussi :" Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive"(Jn 7.37); on pense bien sûr au passage de la Samaritaine :" 14 mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle."(Jn 4).

Il y a tant d'invitations qui nous sont faites, en ce qui concerne l'amour dont Jésus nous a aimé. Mais ce qui s'adresse à tous, ces invitations dont je viens de parler, sont la démonstration du fait que le Seigneur voudrait que tous les hommes soient sauvés. Venez à moi vous tous, repentez vous, croyez en la Bonne nouvelle; n'importe qui peut venir à Jésus.

Mais en ce qui concerne l'invitation au repas du Seigneur c'est différent. Car si on le prend indignement, et je vais m'expliquer sur ce point dans un instant, il peut y avoir des conséquences désastreuses. Par exemple à Corinthe, il y avait des gens qui étaient tombés malades, parce que parce qu'ils avaient pris le repas du Christ indignement. Il faut dire qu'à l'Église de Corinthe, il y avait tout un contexte de vie : les Corinthiens qui ne connaissaient pas le Christ, vivaient d'une façon tellement débauchée, qu'il y avait une expression très répandue dans le monde gréco-romain de ce temps là :"vivre à la corinthienne". Et malheureusement, il y avait des gens qui étaient venus à la foi en Christ mais sans rompre totalement avec le genre de vie qu'ils avaient connue précédemment. Ces gens ont été frappés de maladies, certains même sont morts, consécutivement au fait qu'ils avaient pris le repas du Christ indignement.

Il nous faut donc bien comprendre, pourquoi Paul montre qu'il nous faut d'abord nous éprouver nous-mêmes, nous examinez nous-mêmes, pour voir si nous sommes dans la foi.

Et puis, il faut insister sur le fait, que l'apôtre Paul ne dit pas :" ne prenez donc pas le repas ! examinez vous vous-mêmes et après chacun pourra prendre ce repas; mais, sous entendu, en toute conscience. Cela est important. Certes, il ne faut pas verser dans l'extrême, qui consisterait à dire,:" je ne suis pas parfait, je ne peux donc pas prendre le repas du Christ": si nous attendions d'être parfaits pour prendre ce repas nous ne le prendrions jamais. Mais je veux faire ce que la Bible dit : tendre vers ce qui est parfait, tendre vers la ressemblance à Jésus-Christ. La Sainte Cène n'est pas réservée à des chrétiens sans défauts, il n'y a jamais eu de chrétiens de cette sorte; et rappelons-nous comment le Christ a institué la Cène : qui y-avait-il de présent à ce moment? Judas certes était parti; mais il y avait Pierre qui allait devenir un renégat. Il y avait les autres apôtres dont il est dit qu'au moment de la croix, tous l'abandonnèrent. Et pourtant Jésus a pris avec eux ce repas. Heureusement, nous savons que Pierre est revenu à la foi, il s'est humilié il a pleuré; nous savons que les autres apôtres ont été visités par une repentance marquante. Donc, malgré leurs imperfections, le repas a été une bénédiction pour les apôtres parce qu'ils ont connu là, l'amour dont Jésus les aimait, cet amour allant être démontré par le sacrifice de la croix.

Il y a dans le repas du seigneur une triple signification.

Tout d'abord, c'est une proclamation : nous annonçons la mort du Christ jusqu'à ce qu'il vienne. Jésus a toujours flétri les hypocrites; c'est donc en toute sincérité de coeur que nous voulons prendre repas et que nous devons le prendre. Il nous faut croire à la mort du Christ, non pas comme un fait historique, mais comme un fait libérateur pour nous, un fait "salvateur" si vous me permettez cette expression. Car nous ne pouvons être sauvés de nos péchés que par le sacrifice du Christ qui est mort à ma place, à votre place, sur la croix de Golgotha; et en répondant à l'invitation du Christ nous montrons que nous désirons recevoir ce qu'il nous donne et ce que nous ne pouvons aucunement produire nous-mêmes. Le repas du Christ n'est pas pour des justes, pour des gens qui seraient soi-disant satisfaits de leur vertu; le repas du Seigneur est destiné à des pécheurs qui sentent leur culpabilité; pour nous pauvres pécheurs, misérables pécheurs; le repas du Seigneur est destiné aux blessés du chemin. Pensons à cette parabole des invités (Lc 14); Un serviteur doit porter les invitations au repas d'un maître; mais tous ceux qui sont invités ont trouvé des excuses et ne viennent pas au repas; alors le maître va dire à son serviteur:"Va au long des chemins, fais venir les malades, les boiteux, le blessés, tous les malheureux qui traînent. Ceux là vont répondre à l'invitation. Et l'on peut dire qu'à l'invitation du Seigneur, s'il y a des gens qui ont méprisé cette invitation, il y a ceux qui se sentent misérables, faibles, malades spirituellement : ceux là répondent et viennent à Jésus. Ce repas n'est pas pour les Justes, mais pour les petits qui disent "Merci Seigneur de m'accepter, de me donner ton pardon".

Il y a un paradoxe dans le repas du Seigneur. Pour recevoir ce repas dignement il faut être convaincu de son indignité personnelle; mais ce paradoxe est voulu par le Seigneur, c'est dans la ligne droite de son amour pour nous.

Je ne vais pas, non plus, prendre ce repas comme une coutume, une habitude, voire comme une superstition en pensant que ce sera bon pour la suite de ma vie; je prends ce repas, non pas parce qu'il va me donner la vie éternelle, mais je le prends parce que je me suis converti à Jésus-Christ, j'ai reçu le pardon de mes péchés, et l'assurance de la vie éternelle. Je prends ce repas parce que j'ai la vie éternelle. On ne vient pas au repas du Seigneur pour recevoir une vie nouvelle, mais on y va parce qu on a déjà reçu la vie nouvelle, parce que nous avons déjà compris que le Seigneur est bon, parce que nous savons que c'est le Seigneur lui-même qui nous appelle à participer à ce repas. Un bébé doit naître avant de téter; sur le plan spirituel, il faut que nous soyons nés à la vie nouvelle en Jésus pour prendre part à ce repas. Il faut donc être converti, être passé par cette expérience qui s'appelle la nouvelle naissance. On vient donc à Jésus pour entretenir la vie déjà reçue. L'Évangile est une proclamation; prenons part à ce repas en déclarant à la face du monde, à la face même des esprits mauvais, que nous appartenons à Jésus, que nous croyons en lui, qu'il est mort pour nos péchés, qu'il est ressuscité pour notre justification, et qu'il est monté au Ciel pour nous ouvrir les portes de la Cité céleste.

Le repas du Seigneur, est un repas; cela peut sembler être une tautologie. Mais, si je mange et si je bois dans la vie courante, c'est parce que je ne me suffis pas à tous mes besoins: j'ai besoin de nourriture, j'ai besoin de boisson et le repas est la satisfaction d'un véritable besoin physique. Le repas que Jésus a institué est la réalisation d'un besoin spirituel profond; j'absorbe les aliments pendant mes repas, et ces aliments deviennent une partie de moi-même, et ces aliments vont me redonner des forces. De même dans le repas du Seigneur : je n'ai pas les forces nécessaires et j'ai besoin de ce repas pour aller plus loin dans l'obéissance au Seigneur, dans ma vie spirituelle. J'ai besoin de cela. Je n'ai pas la vigueur nécessaire; c'est ce repas qui va renouveler ma vigueur spirituelle.

Si je ne prends pas part à ce repas, est-ce parce que je préfère ma liberté apparente ? Si je désire vivre ailleurs ma foi, en dehors du rassemblement des croyants en dehors de la célébration du repas, je fais fausse route et je vais être comme une fleur qui ne va pas être arrosée et qui finit par s'étioler. Je serais comme un arbre isolé au milieu d'un désert et qui va se dessécher et mourir. Nous voulons vivre de la vie de Jésus: c'est cela la signification de ce repas. Je veux qu'il vive, qu'il agisse en moi, je désire pratiquer les oeuvres que Jésus a faites. Je prends Jésus pour modèle de vie. Il sera le point de repère de ma vie spirituelle. Les yeux fixés sur Jésus, je veux vivre une vie pour glorifier Jésus. Une vie d'amour pur, une vie de sainteté, une vie de vérité, une vie de justice.

Autrement ce repas ne sert à rien. L'apôtre Paul disait :"Si je n'ai pas l'amour, je suis comme un airain qui résonne". Et si je m'approche du repas du Seigneur sans cette certitude profonde, tout est creux, vide et n'apporte rien. J'ai le désir de vivre pour Jésus. Par contre, si ayant fait des pas dans la foi, je préfère vivre dans le mensonge il vaut mieux que je m'abstienne; s'il y a en moi des sentiments qui ne glorifient pas Dieu, il vaut mieux que je renonce au repas.

Dans le Nord de la France, j'ai été serviteur de Dieu dans une communauté où il y avait un ami qui était très "soupe au lait"; parfois il y avait des disputes pour des choses au fond sans importance. Cet homme était sincère : il venait au culte mais il restait assis au moment de la Sainte Cène parce qu'il y avait des affaires qui n'étaient pas réglées avec le Seigneur et avec les autres. Il fallait parfois une semaine, quinze jours, pour trouver la solution; cet ami était allé vers ceux avec lesquels il était en conflit, s'était réconcilié avec eux; on le voyait alors arriver au culte avec un large sourire; ce n'était plus le croyant renfrogné qui vivait dans sa solitude, sa détresse spirituelle; il était devenu joyeux et nous savions que le problème était réglé. Petit à petit cet ami avait eu la victoire sur son problème. Ainsi donc, si je ne suis pas dans les sentiments qui honorent Jésus, il vaut mieux que je m'abstienne jusqu'à ce que les problèmes soient réglés.

En tout cas, souvenons nous que nous ne devons pas attendre, je le répète, d'être parfait pour prendre ce repas, mais il faut aspirer à l'être, à ressembler à Jésus. Il faut rompre délibérément avec tout péché que nous pourrions être tentés de commettre.

Une question encore, incidente à notre propos. Quand nous prenons le repas du Seigneur, nous, chrétiens Protestants Évangéliques, nous le prenons d'une tout autre façon que nos amis catholiques. En particulier, pour nous, la présence du Christ est réelle mais ne se situe pas dans le pain et dans le vin; elle est réelle par le Saint Esprit qui vit en nous. Le pain ne cesse pas d'être du pain--nous n'adhérons pas comme les catholiques romains au dogme de la transubstantiation--, mais il est pour nous le moyen, le signe qui nous permet de nous souvenir de ce que Jésus a fait et a demandé de faire en sa mémoire.

Il y avait un croyant qui partait au loin et un de ses amis lui dit :"On va être longtemps sans se voir parce que ton travail t'appelle à l'étranger, bien loin; je vais te faire un petit cadeau et quand tu seras au loin, en voyant ce petit cadeau, tu te souviendras de moi". Son interlocuteur lui répondit :"Écoute, c'est vrai que je me souviendrai toujours de toi à cause de ton cadeau, mais cela n'empêchera pas de me souvenir de toi même lorsque je ne regarderai pas ce cadeau. Pour nous, nous avons à nous souvenir du Seigneur pas seulement au moment où nous prenons part au Repas dominical; nous avons à nous souvenir de Lui tous les jours; nous avons à lire la parole de Dieu tous les jours: ce n'est pas une obligation mais c'est une joie pour le croyant; nous avons à prier le Seigneur tous les jours, nous pouvons faire monter vers le seigneur aussi des chants que nous avons appris, des cantiques, qui glorifient notre seigneur. La présence réelle par le saint esprit est telle que, au moment où nous prenons part à la Sainte Cène, Dieu peut parler, peut bénir par des dons spirituels, Dieu peut agir, Dieu peut guérir parfois; c'est pour nous un témoignage que nous croyons à la puissance du Seigneur.

Nous prenons ce repas jusqu'au moment où Christ viendra nous chercher, jusqu'à ce qu'il vienne. Pour nous, nous voulons prendre ce repas dans l'attente du repas que nous ferons au retour de Jésus.

Dernier aspect à aborder concernant le retour du Seigneur : c'est une communion non seulement avec Jésus mais c'est aussi une communion avec nos frères et soeurs qui sont avec nous. Un lien mystérieux nous unit, un lien bien réel. Nous avons lu un texte déjà ancien : c'était l'alliance d'Isaac et d'un chef de tribu. Cette alliance a été scellée par un repas. Pour nous le repas de Christ c'est une alliance avec Jésus : nous faisons alliance avec Lui parce qu'il a voulu faire alliance avec nous. Et nous faisons aussi alliance avec nos frères et soeurs qui sont avec nous; nous sommes unis parce que, les uns et les autres, nous avons accepté le pardon offert par Jésus sur la croix, acquis à grand prix en notre faveur.

Il y a cependant des facteurs, des causes d'abstention au repas su Seigneur, nous l'avons déjà vu. Si, par exemple, j'étais en conflit avec ma femme (ou tout autre personne), je devrai commencer par aller vers elle pour lui demander pardon. La question est alors réglée, à condition, bien sûr, qu'il ne s'agisse pas d'une formalité et que le fond du coeur ait changé véritablement. Je veux dire que parce que nous ne sommes pas parfaits, l'accord ne sera jamais parfait. Mais nous partageons la même foi, nous avons la même espérance, nous vivons du même amour du Seigneur; il peut y avoir quelques petites différences de tempérament, d'appréciation, quelques petites divergences; mais tout ceci n'est que bien peu de chose comparé à ce qui nous unit. Et quand nous considérons ce qui nous unit, ce qui diverge en nous a si peu d'importance par rapport au reste ! Cependant, s'il y avait quelqu'un qui vivait en état d'inconduite, c'est à dire de désordre par rapport à la foi, nous ne pourrions pas prendre le repas avec de tels amis; il nous est arrivé de dire à des personnes:"En raison de la façon dont tu vis maintenant, et parce que tu t'es écarté de la voie droite, il vaut mieux que tu t'abstiennes du Repas; tu peux venir au culte, mais tu t'abstiendras de la Cène parce que ce repas est le repas de ceux qui veulent vivre pleinement leur foi. Il y a donc des bénédictions immenses dans ce repas, mais il y a aussi des risques si nous n'étions pas en accord avec ce que le Seigneur enseigne dans sa parole.

Je voudrais dire encore ceci: nous n'avons pas à attendre des autres les sentiments fraternels qu'ils devraient avoir à votre égard, pour prendre la Cène. Nous sommes responsables de nous-mêmes et non pas des autres; il faut être prêts, cependant, à se réconcilier, à pardonner les uns et les autres comme Christ nous a pardonné; il y a eu de magnifiques réconciliations de croyants lors de la célébration autour de la table du Seigneur!

Je voudrais conclure en disant que Paul n'a pas dit aux chrétiens de Corinthe :"Examinez votre prochain", mais il a dit:"Examinez vous, vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi". Paul n'a pas dit non plus:"Soumettez-vous à l'inspection de votre Pasteur". Le Pasteur peut donner des conseils; il peut quelquefois donner des avertissements, mais c'est au chrétien, personnellement qu'il appartient de prendre ses responsabilités:"Que chacun s'éprouve soi-même" souligne l'apôtre Paul.

La Parole de Dieu montre dans quels cas prendre la Sainte Cène est nuisible et dans quels cas elle est bienfaisante; nous avons vu que Paul exhortait ainsi: "Fuyez l'idolâtrie!". Avoir des idoles autrefois c'était vénérer des représentations de bois, de pierre ou de métal. Aujourd'hui les idoles sont plus futiles, plus cachées : ce sont toutes les passions qui dominent sur nous, tout ce qui nous détourne de la voie droite en Jésus. Nous devons remercier le Seigneur pour ce repas. Quand nous irons nous coucher, nous pourrons nous remémorer la journée en disant:" Seigneur, tu as permis que je sois présent là, avec mes frères et soeurs pour célébrer la Cène et je veux te remercier encore pour le pardon et la joie que tu m'a donnés, pour cette vie nouvelle que tu as déjà manifestée en moi ! Je te remercie Seigneur, pour le fait que je suis en route pour la Patrie céleste! Seigneur, je veux continuer à suivre ton chemin, ; cette semaine, je m'appliquerai à lire d'autant mieux ta Parole, à faire monter vers Toi une prière qui jaillisse de mon coeur qui T'aime. Seigneur, je veux vivre ma foi jusqu'à ton retour. Je veux être, un jour, avec tous ceux que tu as sauvés de par le monde et à travers tous les siècles, à table avec eux dans le royaume des Cieux.

Bien sûr, il s'agit d'une formulation imagée, mais la réalité sera encore plus merveilleuse... Tous à table avec Abraham, Isaac, jacob, Moïse; à table avec les Apôtres, avec tous les croyants du monde. Quel merveilleux rassemblement! Voilà notre programme et celui-ci est contenu en fait, dans ce repas et nous avons à vivre tout ce que le Seigneur désire pour nous à travers ce repas qui est celui de la bénédiction, de la communion intense avec Jésus, une communion intense avec les frères et les soeurs. C'est la proclamation que nous croyons en Jésus Christ comme notre Sauveur et Maître. Seigneur, j'attends le jour où tu paraîtras dans les nuées et me prendre avec Toi selon ta Parole. Ce sera la grande réunion de tous ceux qui t'appartiennent, qui ont cru à Toi. J'attends ton retour!

Amen!

Commentaires (3)

par Ngaha

Merci de message. Je comprends mieux les implications de la sainte cène. Le Seigneur m'a plusieurs fois demandé de prendre la sainte parfois sur deux semaines et tous les jours.

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par janolapln

Voilà un panorama complet sur la signification et la participation au repas du Seigneur.
Tout un programme touchant la progression spirituelle et la marche du véritable chrétien... .
Merci beaucoup.

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par ZADEONestor

Ma préoccupation est la suivante: un chrétien qui compte plus d'un an à l'église et qui n'est pas baptisé pour des raisons personnelles (soit ajourné au baptême ou qui ne se décide pas à se faire baptiser) peut-il prendre la Sainte Cène?

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