Avez-vous La Foi ?
2. Sans la foi : dans la nuit du péché...

Le monde ne croit plus au péché...

Le péché est le plus grand mal de l'homme ; le seul mal de l'homme. Vous le savez, mais vous n'en êtes pas persuadé ; personne autour de vous n'y croit réellement.

ON SE RASSURE : « Cela m'a échappé », « Tout le monde le fait », « Je ne l'ai pas fait exprès », « Il faut bien se débrouiller », vous avez entendu ces remarques. Peut-être les avez-vous prises à votre compte une fois ou l'autre. Vous constatez combien sont rares les hommes ou les femmes qui s'accusent immédiatement et franchement d'une faute commise. Par contre, vous remarquerez combien notre vocabulaire est riche de termes nuancés pour qualifier le mal en l'atténuant. Pour voler une voiture, on dira « J'ai emprunté l'auto d'un ami ». Pour parler d'un ivrogne, il est plus élégant de dire « un éthylique », d'un escroc « un indélicat ». On ne parle plus du ministère de la guerre mais de « la défense nationale ».

ON S'ENDORT, plus exactement, la conscience s'épaissit. Elle finit par se cuirasser dans une peau d'hippopotame ou de rhinocéros. Nous devenons des requins les uns pour les autres et le monde ressemble à un vaste vivier où les plus gros poissons dévorent les plus petits. La lutte pour la vie justifie tout. Malheureusement le simple manque de scrupule sur le code fait les assassins de la route.

ON REFUSE DE VOIR LA REALITE... et tout d'abord la réalité spirituelle de notre âme.

L'apôtre Jean exprime en deux versets la tragique aventure de l'âme devenue incapable d'aimer les autres, donc Dieu lui-même : « Bien-aimés aimons-nous les uns les autres puisque l'amour est de Dieu et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour »¹. Mais la perte de ce qui fait sa grandeur n'inquiète pas l'homme. Vous aussi peut-être vous pensez, même si vous n'osez le dire ouvertement, avec beaucoup de braves gens, qu'après tout le péché est peut-être grave, regrettable, mais cela ne se voit pas ; il ne s'agit pas d'une catastrophe tangible...

Pécher c'est refuser d'aimer Dieu et les autres. C'est une rupture avec la vraie vie et cela veut dire : la mort et pas seulement celle de notre âme. Le péché c'est l'absence de Dieu dans notre vie. Or un manque nous fait toujours souffrir. Si nous manquons d'un oeil ou d'un bras, ou d'une jambe nous en souffrons, si nous manquons de pain, nous souffrons de la faim. Hélas, le monde ne croit plus au péché...

MAIS IL EN MEURT.

Oui, la souffrance, la maladie, la mort représentent bien la marche inexorable du mal dans notre vie pleine de péchés.

Au matin du péché...

Regardons un instant de plus près les conséquences du péché, d'abord dans la Bible, ensuite autour de nous.

Dans le livre sur le commencement du Monde — la Genèse — l'écrivain biblique nous fait comprendre à travers le récit très simple de la chute, le péché de l'humanité et ses conséquences ² .

GOUTER DU FRUIT DESIRABLE... ne veut pas dire commettre un péché de gourmandise... Mais la séduction désirable était de devenir aussi savant que Dieu, c'était de le remplacer ou de se passer de lui. Le serpent le dit très bien : « Vous serez comme des dieux ». La désobéissance par orgueil tel est le premier péché qui provoque la catastrophe. Adam et Eve ont méprisé leur Père : les conséquences ne vont pas tarder à se faire sentir. Le chef-d'oeuvre de Dieu tombe en ruines en se séparant de lui.

Ruptures

On parle parfois de ruptures diplomatiques entre deux pays ; les gouvernements rappellent leurs représentants ; c'est fini, on ne se connaît plus, encore heureux s'il n'y a pas la guerre. Ici, aussi une série de ruptures explique ce que nous sommes devenus depuis le péché.

RUPTURES EN NOUS-MEMES. C'est la première conséquence qui touche Adam et Eve lorsqu'ils ont porté la main sur l'arbre de Dieu. « Alors leurs yeux s'ouvrirent à tous deux et ils connurent qu'ils étaient nus » ³ . Remarquons que Dieu se rend compte de la désobéissance à ce signe. Pourquoi ? Parce que pour la première fois de leur vie ils s'aperçoivent qu'ils ont un corps qui n'obéit plus comme auparavant. Ce corps devient capable de résister à l'intelligence et à la volonté. Cette révolte explique la difficulté que nous avons à nous maîtriser ; il y faut beaucoup d'efforts.

RUPTURE AVEC DIEU : Ceci est plus grave encore ; l'intimité, la confiance qui existaient entre les enfants et leur Père disparaissent. Finie la douce amitié avec le Seigneur, le partage de sa vie : « J'ai eu peur et je me suis caché » ⁴ .

Il faudrait encore parler de la rupture entre l'homme et la femme...

De la rupture entre l'homme et le monde, le sol ne nourrira plus son homme.

Rupture avec la vie : il faudra maintenant mourir.

Rupture avec le ciel. Le paradis perdu ne sera retrouvé que par Jésus-Christ promis comme Sauveur.

Aucun homme ne pouvait espérer retourner vers le Père créateur éternel. Les routes qui conduisent à Dieu sont coupées par la volonté de l'homme ; la flamme du glaive fulgurant gardait le chemin de l'arbre de vie ⁵ .

Aujourd'hui, la marche de mort du péché continue dans le monde... La danse macabre du péché va tout envahir, s'acharner sur tout ce qui vit. Le mal va détruire d'abord celui qui pêche, puis ceux qui l'entourent, enfin ceux qui viennent après lui.

Le mal détruit le pécheur

Un point est certain, le malheur de l'âme séparée de Dieu, destinée à la mort éternelle. Mais tout aussi sûrement l'homme tout entier éprouvera les ravages de ses désordres...

Quelqu'un a dit : Nous sommes naturellement plus orgueilleux que les paons, plus attachés à la terre que les crapauds, plus vilains que des boucs, plus envieux que des serpents, plus coléreux que des tigres et plus paresseux que des tortues, plus faibles que des roseaux et plus inconstants que des girouettes. Assez juste, bien que peu flatteur !

Nous savons comme il est difficile de résister à la tentation, surtout lorsque l'on prétend faire des expériences pour connaître sa force de résistance à la pression du mal. On connaît cette petite fable moderne :

« Un homme alluma un briquet pour voir si le bidon d'essence était vraiment vide. Il n'était pas vide.
Un homme caressa la tête du chien de garde pour voir s'il était vraiment hargneux. Il était hargneux.
Un homme toucha le fil de haute tension pour voir si le courant était coupé. Il n'était pas coupé.
Un jeune voulut lire un livre pour voir si vraiment c'était du poison. C'était du poison. »

C'est ainsi que l'on glisse vers le naufrage.

L'orgueil entraîne les cervelles malades ou perverses à la lutte entre citoyens, à la haine entre nations, aux oppositions raciales. Ces dernières années sont riches en cruautés entre frères humains.

Notre pauvre monde affolé entraîne les foules à l'oppression ou au massacre. La bombe atomique avec ses radiations meurtrières est le symbole parfait du mal en expansion dans l'univers entier.

Ah ! le péché fait mourir tout ce qu'il touche : il est le vrai mal dont nous devions avoir horreur.

Le péché : le mal de l'homme-Dieu

Direz-vous ami que le péché n'existe pas ? 11 a existé en tout cas pour Jésus-Christ qui a voulu nous libérer de son emprise sur nos âmes. Il a existé au point de détruire physiquement aussi Celui qui est la vie.

Car on voit dans la vie du Christ, lui-même, le péché s'acharner contre lui. Dès le début, la haine, la jalousie, l'envie d'Hérode, autant de visages de Satan, sont à l'oeuvre contre Dieu. A peine la pauvre naissance est-elle accomplie dans la crèche de Bethléem ⁶ qu'il faut fuir en Egypte et le Massacre des petits enfants fait retentir le ciel des cris de détresse des bébés et des mamans ⁷. Plus tard, Jésus rencontrera la lutte des pharisiens contre lui. Plus tard encore, Gethsémanée, son procès : ici, l'injustice, le mensonge, l'ingratitude humaine, le crime s'en donnent à coeur joie contre l'auteur de la justice, de la vérité, de la Vie.

Plus tard enfin, au sommet du Golgotha, nous pouvons contempler l'affreuse réalité du péché qui cloue sur la Croix le Fils de Dieu ⁸.

La mort a semblé triompher de la vie, le péché de la sainteté. En réalité, si vous reconnaissez vos fautes dans la repentance, c'est votre salut.

Aujourd'hui : approchons avec respect du Christ. Et voyons
Dans ses pieds cloués...
     Nos démarches coupables
Dans ses mains percées
     Nos gestes mauvais
Dans sa couronne d'épines
     Nos pensées impures
Dans son coeur ouvert
     Nos affections, nos sentiments, nos amours malhonnêtes
Dans son corps ravagé des fouets...
     Nos plaisirs du corps.

Jésus a pris, a porté sur sa croix, tous ces péchés du monde les vôtres avec tous les autres. Si vous vous repentez vous pouvez compter aujourd'hui sur le pardon du Seigneur qui a payé si cher le prix du mal dans le monde.

Mais ce prix, il l'a payé pour votre salut. VENEZ LE RECEVOIR.

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