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La souffrance
6. Les buts de la souffrance

Auteur :
Type : Dossier
Thème : La souffrance
Source : Aimer & Servir
Réf./Date source : 123  
Publié sur Lueur le
Sommaire du dossier :
  1. La souffrance
  2. La souffrance est le lot de tous
  3. La souffrance dans d'autres cultures ou religions
  4. La souffrance dans la Bible
  5. Les buts de la souffrance

Dieu désire atteindre des buts au travers de la souffrance. Tout d'abord celui d'être un témoin. Joni Eareckson Tada racontait un jour l'histoire d'une jeune femme chrétienne qui était hospitalisée dans la même chambre qu'elle; elle souffrait d'une maladie évolutive qui l'avait rendue grabataire, très diminuée, et les médecins l'avaient abandonnée parce qu'il n'y avait plus rien à faire.

Pour Joni c'était une énigme : pourquoi cette jeune chrétienne, au témoignage dynamique dans sa faculté s'était retrouvée seule, abandonnée au fond d'une chambre ? Joni qui était au début de sa conversion a posé cette question « Pourquoi, mais pourquoi ? » Et à un moment donné elle a réalisé que cette jeune femme, qui ne se révoltait pas malgré sa maladie, et continuait à confesser fidèlement Jésus-Christ, était un témoignage face aux hommes mais aussi face aux puissances célestes, de l'amour de Dieu.

Dieu peut aussi permettre la souffrance comme pour Job, qui en fait n'a peut-être jamais su pourquoi il souffrait, alors que nous le savons aujourd'hui. Nous apprenons aussi quelque chose de beau dans ce livre c'est que dans la souffrance de Job Dieu le défend devant Satan. C'est une double défense : Job d'une part défend le caractère de Dieu ; même s'Il permet la souffrance, Il reste bon, fidèle et d'autre part, Dieu fait de même pour Job face à Satan qui est venu l'accuser.

Un autre but de la souffrance c'est de transformer notre vie. Prenons l'exemple de Jésus. « Bien qu'il soit Fils, il a appris l'obéissance par les choses qu'il a souffertes » En fait, Christ a souffert pour laisser un exemple : il a souffert physiquement, moralement, spirituellement. L'exemple de Christ dans la souffrance, sa soumission à la volonté du Père, son endurance, son pardon, sont pour nous des exemples.

Ainsi un des buts de la souffrance est de nous amener à la ressemblance avec Christ. Un jour quelqu'un s'extasiait devant une sculpture de Michel-Ange « Maître, comment avez-vous fait pour réaliser ce chef-d'oeuvre ? » « C'était facile, Madame, répondit l'artiste : la sculpture se trouvait déjà dans le bloc, il m'a suffit d'ôter ce qui était en trop. » Nous bâtissons notre vie sur un univers que nous pouvons gérer ; mais progressivement, pour nous rendre semblable à Christ, Dieu enlève des choses à notre vie. L'épreuve, la souffrance sont des moyens pour lui d'accomplir cette oeuvre ; l'auteur cité comparait la souffrance au ciseau que le sculpteur utilise pour ôter de la matière au bloc.

La souffrance nous prépare aussi à notre tâche future qui est de régner avec Christ. « Si nous persévérons, nous régnerons aussi avec lui ; si nous le renions lui aussi nous reniera. » (2 Timothée 2/12). En fait la terre joue un rôle de formation par rapport à l'éternité. Dans l'éternité, nous ne régnerons pas avec notre coefficient intellectuel, notre diplôme de la Sorbonne, car les aptitudes à régner avec Christ ne s'apprennent pas avec un ordinateur ou à l'université ; c'est notre vie de tous les jours, avec ses difficultés, avec ses réussites et ses échecs qui nous y prépare.

La souffrance a aussi comme objectif de développer la maturité spirituelle. Comment pouvons-nous croire en la bonté de Dieu si celle-ci n'est pas testée ; aussi longtemps qu'on est béni alors Dieu est un Dieu qui bénit. Mais sera-t-on prêt à dire la même chose quand on a coup dur sur coup dur ? Et la maturité spirituelle consiste à avancer non pas avec ce que nous recevons, avec ce que nos yeux voient, mais aussi avec une connaissance intérieure de la nature de Dieu.

La souffrance permet de développer l'endurance et l'humilité. Quand tout marche comme on l'a planifié, quand tout « baigne », on peut oublier d'être dépendant de Dieu ; c'est souvent dans les situations de crise, lorsqu'on a épuisé toutes les réserves, qu'on se met à crier à Dieu ; c'est là qu'une paix arrive ; quelque chose « craque » (c'est en fait notre indépendance, notre suffisance) et on reçoit la force de Dieu pour repartir. Dans 2 Corinthiens 12/9, Paul écrit qu'il a demande à plusieurs reprises à Dieu de le libérer de sa souffrance et Dieu dit : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse; Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses afin que la puissance de Christ s'accomplisse en moi. » Et ceci est en absolue contradiction avec les tendances actuelles qui disent qu'on est fort lorsqu'on est en pleine santé, avec un compte en banque, etc. D'un point de vue spirituel, c'est lorsque je suis faible que je suis fort ; c'est un renversement absolu des valeurs.

La souffrance permet d'apprendre l'obéissance, le contentement. « J'ai appris à être content de l'état dans lequel je me trouve.» (Philippiens 4/11).

La souffrance permet de tester notre foiAfin que l'épreuve de votre foi ait pour résultat la louange, la gloire et l'honneur.» (1 Pierre 1/7).

La souffrance permet aussi de démontrer la puissance de Dieu au niveau de nos vies.

La souffrance permet de témoigner. « Je veux que vous sachiez que ce qui m'est arrivé a plutôt contribué aux progrès de l'Evangile. » (Philippiens 1/12).

Il y a aussi face à la souffrance une récompense dans la vie éternelle. « Heureux l'homme qui supporte patiemment l'épreuve, car il recevra la couronne de vie, que le Seigneur a promise à ceux qui l'aiment. » (Jacques 1/12).

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