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La souffrance
5. La souffrance, de l'individu aux nations

Auteur :
Type : Dossier
Thème : La souffrance
Source : Aimer & Servir
Réf./Date source : 123  
Publié sur Lueur le
Sommaire du dossier :
  1. La souffrance
  2. La souffrance est le lot de tous
  3. La souffrance dans d'autres cultures ou religions
  4. La souffrance, de l'individu aux nations
  5. Comment gérer la souffrance ?

La souffrance individuelle

La souffrance liée à nos choix. Si je choisis de transgresser un principe, il y aura des conséquences, ce que nous semons, nous le récoltons. « ils reçoivent en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement. » (Romains 1/27b). Notre péché a des conséquences dans notre vie : au niveau physique, émotionnel et spirituel, au niveau familial aussi et social.

La relation péché personnel et souffrance personnelle est très importante surtout dans l'Ancien Testament où le juste est constamment béni, et celui qui fait le mal constamment dans la souffrance. Cette notion est très présente dans la pensée chrétienne et a pu contribuer à aveugler certaines personnes sur d'autres causes de la souffrance, à tel point que les disciples peuvent dire : « Pourquoi cet homme est-il né aveugle : à cause de son propre péché ou à cause du péché de ses parents ? » (Jean 9/2-3) Et Jésus de répondre : « Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péché ; mais c'est afin que les oeuvres de Dieu soit manifestées en lui. »

C'est là qu'apparaît une donnée qui échappe à notre logique rationaliste c'est que Dieu, au travers de la souffrance, peut avoir un plan caché. A vues humaines on peut dire : c'est presque du gaspillage ! Et dans la réalité, la vision de Dieu est très globale, large mais c'est aussi une vision éternelle. Ce sont ces deux dimensions qui nous manquent dans notre manière de voir les choses. Dans le Nouveau Testament, face au péché ou à la souffrance qui lui est liée, reste le message de la grâce de Dieu.

Il existe une autre souffrance individuelle non liée au péché de la personne mais à ses relations : dans la structure familiale, au travail, dans l'entourage, ou dans les générations qui nous ont précédées ; le péché de toutes ces personnes n'est pas sans conséquences. Il peut y avoir « un fil conducteur» de ce type entre les générations qui peut amener de la souffrance, aussi longtemps que le péché n'est pas confessé. Lorsqu'on se convertit et qu'on est le premier d'une génération, il me semble important de demander pardon pour le péché des personnes qui nous ont précédées, que ce péché soit connu ou qu'il nous soit révélé dans la prière. En retraçant l'histoire de certaines peuplades ou tribus, on retrouve souvent que des conflits sont survenus dans les générations passées, suite à des exactions non pardonnées ; ces conflits ne sont jamais remontés à la surface et n'ont pas pu être traités de manière biblique : ainsi les générations suivantes perpétuent la haine.

La souffrance peut aussi être la conséquence du choix d'un autre. Prenons par exemple l'exemple du sida ; dans le cadre d'un couple où survient l'infidélité ; un des conjoints peut contracter la maladie et la transmettre à l'autre, ou bien une mère séropositive transmettre le virus à son enfant. L'enfant a-t-il péché ? Non, la souffrance est liée au choix d'autres personnes, et ceci est difficile à comprendre et à accepter car il y a en fait injustice.

La souffrance dans l'Eglise

Nous tous qui fréquentons une église la vivons certainement. L'église n'est pas toujours gérée de la façon la meilleure ; il peut y avoir de l'incompréhension, il y a des raisons internes et externes à cette souffrance. Les raisons externes peuvent être la persécution lorsqu'on est en opposition par rapport à un régime politique, des raisons religieuses (pays musulmans, où, à certains endroits, existent des pressions démoniaques importantes). Les raisons internes peuvent être la division, les traditions, la différence de doctrine, une mauvaise utilisation des dons de l'Esprit, un mauvais exercice de l'autorité ; le péché peut aussi en être la cause.

La souffrance des nations

La souffrance nationale ou tribale est en train de devenir plus fréquente, ce qui serait le revers de la tendance actuelle à la mondialisation. Les minorités ont du mal à s'intégrer à ce processus. Le sentiment nationaliste et tribal a tendance alors à augmenter à l'échelon mondial, avec ses conséquences ; sans cesse naissent des conflits dus à des mouvements extrémistes. Cette souffrance nationale est liée à la perte de l'indépendance, la faillite économique, la pauvreté, la baisse du nombre d'intellectuels dans l'éducation ; lorsque cette dernière n'est plus accessible aux classes défavorisées de la société, ce pays est en régression. Ce qui caractérise la prospérité d'un pays, c'est la diminution de la différence entre les très riches et les très pauvres, l'augmentation de la classe moyenne. Il peut y avoir des révoltes, des coups d'état, de l'anarchie, des catastrophes naturelles. Pourquoi un tel jugement sur les nations ? Dans la Bible il nous est demandé de prier pour les autorités. Est-ce que l'Eglise le fait systématiquement ? Et prend-elle position lorsque des lois injustes paraissent ? A-t-elle appliqué les principes divins ?

Notre souffrance ne laisse donc pas Dieu indifférent

Dieu souffre

On jette souvent la pierre à Dieu dans la problématique de la souffrance, sans réaliser que dans la souffrance Dieu souffre. Il est important de réaliser qu'avec cette volonté libre que Dieu a donnée à l'homme, Dieu s'est aussi exposé lui-même à la souffrance, parce qu'Il a été rejeté. Et de par nos attitudes, les barrières que nous mettons en nous, nous blessons le coeur de Dieu, par notre indépendance, même en tant que chrétien de longue date, nous faisons souffrir Dieu. Notre souffrance ne laisse donc pas Dieu indifférent. Dans Zacharie 2/8 il est écrit : « celui qui vous touche, touche la prunelle de mon oeil. » Il a donné son Fils qui est mort pour nous, je crois que nous ne réalisons pas bien ce que cela a pu entraîner comme souffrance dans le coeur de Dieu. Nous faisons souffrir Dieu par certains de nos choix : l'absence de pardon par exemple, les difficultés à venir à Lui, notre incrédulité.

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