Lueur.org - Un éclairage sur la foi

1 Corinthiens 11:27-29 (Annotée Neuchâtel)

27 C'est pourquoi quiconque mangera le pain, ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable du corps et du sang du Seigneur. 28 Que chacun donc s'éprouve soi-même, et qu'ainsi il mange de ce pain, et boive de cette coupe ; 29 car celui qui mange et qui boit indignement, mange et boit un jugement contre lui-même, ne discernant point le corps du Seigneur.

Références croisées

11:27 1Co 10:21, Lv 10:1-3, Nb 9:10, Nb 9:13, 2Ch 30:18-20, Mt 22:11, Jn 6:51, Jn 6:63, Jn 6:64, Jn 13:18-27, 1Co 11:29
Réciproques : Gn 17:14, Lv 4:13, Nb 18:32, Ml 1:7, 1Co 11:24, 1Co 11:25, Tt 1:15, He 10:29
11:28 1Co 11:31, Ps 26:2-7, Lm 3:40, Ag 1:5, Ag 1:7, Za 7:5-7, 2Co 13:5, Ga 6:4, 1Jn 3:20-21, Nb 9:10-13, Mt 5:23-24
Réciproques : Lv 7:20, Dt 4:5, 1S 16:5, 2Ch 30:18, Ps 26:6, Ps 77:6, Mt 26:27, Jn 11:55, 1Co 11:24, 1Co 11:25
11:29 1Co 11:30, 1Co 11:32-34, Rm 13:2, Jc 3:1, Jc 5:12, 1Co 11:24, 1Co 11:27, Ec 8:5, He 5:14
Réciproques : Gn 17:14, Nb 18:32, Ps 26:6, Os 8:13, Rm 14:23, He 10:29

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
1 Corinthiens 11
  • 11.27 C'est pourquoi quiconque mangera le pain, ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable du corps et du sang du Seigneur. Ces sérieuses paroles ressortent immédiatement des précédentes : Si la cène est la proclamation de la mort de Jésus-Christ, celui qui y participe indignement se rend coupable du corps et du sang du Seigneur, c'est-à-dire pèche contre son sacrifice, contre cette émouvante manifestation de son amour, contre lui-même, qui, glorifié, s'offre à nous dans la cène pour y devenir la nourriture et la vie de notre âme.
    Plus l'objet d'une offense est élevé et saint, plus le crime est grand ; quel n'est donc pas celui qui se commet contre le Fils de Dieu s'offrant pour nous en sacrifice ?
    - Mais qu'est-ce que participer indignement à la cène du Seigneur ? C'est le faire dans un état d'âme qui constitue avec la cène même une contradiction, un mensonge. Or, il n'y a qu'une disposition qui puisse mettre une âme absolument dans ce cas : c'est l'impénitence.
  • 11.28 Que chacun donc s'éprouve soi-même, et qu'ainsi il mange de ce pain, et boive de cette coupe ; Qu'il en mange et en boive ainsi, c'est-à-dire après s'être éprouvé.
    Sur l'objet spécial et principal de cet examen de soi-même, voir 2Corinthiens 13.5.
    "Cette épreuve de soi-même consiste à s'assurer que l'on a une vraie repentance et une vraie foi ; non pas une repentance et une foi parfaites, car, à ce compte, tous les hommes seraient toujours retenus loin de la cène ; mais si, aspirant du fond du cœur à la justice qui vient de Dieu, humilié par le sentiment de ta misère, tu te confies et t'abandonnes tout entier à la grâce de Christ, tu es un convive dignement préparé pour t'approcher de cette table. En effet, celui-là est digne que le Seigneur n'exclut pas, alors qu'il lui resterait beaucoup à désirer encore ; car la foi, même dans ses commencements, rend dignes les indignes." Calvin.
  • 11.29 car celui qui mange et qui boit indignement, mange et boit un jugement contre lui-même, ne discernant point le corps du Seigneur. Ne discernant ou ne distinguant point le corps du Seigneur d'avec un aliment ordinaire ; ne voyant point dans la cène et ne recevant point avec foi ce corps du Seigneur, offert en sacrifice pour le péché. Si Christ, crucifié pour nous, et maintenant glorifié, n'était pas réellement présent dans la cène, ces paroles n'auraient aucun sens, non plus que celles du verset 27 : être coupable du corps et du sang du Seigneur.
    Sous le signe est la chose signifiée.
    "Ainsi le Seigneur dit : ceci est mon corps, parce qu'il atteste avec certitude qu'en nous offrant ce symbole visible, il nous donne en même temps son corps ; car Christ n'est pas un trompeur qui nous joue par de vaines figures. Ceci est donc pour moi hors de toute controverse : la vérité est jointe à ce qui en est le signe. C'est-àdire que, dans toute la force spirituelle du mot, nous sommes aussi réellement participants du corps de Christ que nous vivons réellement de pain...Ainsi, le corps de Christ ne nous est pas seulement donné, mais donné en nourriture...Nous sommes participants de Christ, non seulement quand nous croyons qu'il est la victime d'expiation pour nos péchés ; mais en tant qu'il habite en nous, qu'il est un avec nous, que nous sommes ses membres, chair de sa chair, unis avec lui, enfin, en une même vie, en une même substance." Calvin.
    Quant à la question oiseuse, et sur laquelle pourtant ont eu lieu tant de disputes, de savoir si les communiants indignes reçoivent aussi le corps de Christ (mais en condamnation), c'est en vain que l'on a voulu l'affirmer au moyen de ces paroles de Paul : car elles conservent toute leur sérieuse signification, dès qu'on admet que Christ est réellement présent dans la cène, sans pour cela qu'il soit nécessaire de penser que l'infidèle reçoit son corps aussi bien que le croyant. Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, comment recevrait-il son corps ? "Christ est-il divisé ?"
    - Le jugement ici dénoncé renferme tous les châtiments de Dieu qu'un tel péché entraîne à sa suite, (verset 30) et qui sont les précurseurs du jugement éternel, s'ils n'amènent point le communiant indigne à la repentance.
    - Manger et boire un jugement contre soi-même est une énergique expression pour dire que le châtiment est uni à l'action même, aussi bien qu'à la personne. C'est transformer en malédiction la bénédiction ; et plus celle-ci devait être précieuse, plus celle-là est terrible.