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1 Corinthiens 8:1-3 (Annotée Neuchâtel)

   1 Quant aux choses sacrifiées aux idoles, nous savons que nous avons tous de la connaissance (la connaissance enfle, mais la charité édifie ; 2 et si quelqu'un présume de connaître quelque chose, il n'a pas encore connu comme il faut connaître ; 3 mais si quelqu'un aime Dieu, celui-là est connu de lui) ;

Références croisées

8:1 1Co 8:10, 1Co 10:19-22, 1Co 10:28, Nb 25:2, Ac 15:10, Ac 15:19, Ac 15:20, Ac 15:29, Ac 21:25, Ap 2:14, Ap 2:20, 1Co 8:2, 1Co 8:4, 1Co 8:7, 1Co 8:11, 1Co 1:5, 1Co 4:10, 1Co 13:2, 1Co 14:20, 1Co 15:34, Rm 14:14, Rm 14:22, Col 2:18, 1Co 4:18, 1Co 5:2, 1Co 5:6, 1Co 13:4, Es 5:21, Es 47:10, Rm 11:25, Rm 12:16, Rm 14:3, Rm 14:10, 1Co 13:1-13, Ep 4:16
Réciproques : Gn 2:9, Nb 24:16, 2S 14:20, Jb 13:2, Pr 3:5, Pr 11:2, Pr 18:2, Ez 33:3, Rm 2:18, Rm 2:19, Rm 14:15, Rm 15:14, 1Co 3:18, 1Co 4:6, 1Co 10:15, 1Co 10:23, 1Co 12:31, 1Co 13:13, 1Co 14:3, 1Co 16:14, 2Co 8:7, 2Co 11:19, Ep 3:17, 1Tm 1:5, 1Tm 3:6, 1Tm 6:4, Tt 3:9
8:2 Pr 26:12, Pr 30:2-4, Rm 11:25, Ga 6:3, 1Tm 1:5-7, 1Tm 6:3-4
Réciproques : 2S 14:20, Jb 13:2, Pr 3:5, Pr 11:2, Pr 14:6, Lc 8:18, Ac 8:31, Ac 18:26, Rm 2:18, Rm 2:19, Rm 12:16, 1Co 3:18, 1Co 8:1, 1Co 8:10, 1Co 10:12, 1Co 13:9, 1Co 14:37, 2Co 8:7
8:3 1Co 2:9, Rm 8:28, Jc 1:12, Jc 2:5, 1P 1:8, 1Jn 4:19, 1Jn 5:2-3, Ex 33:12, Ex 33:17, Ps 1:6, Ps 17:3, Ps 139:1-2, Na 1:7, Mt 7:23, Jn 10:14, Jn 21:17, Rm 8:29, Rm 11:2, Ga 4:9, 2Tm 2:19, Ap 2:9, Ap 2:13, Ap 2:19, Ap 3:8-9, Ap 3:15, Ap 3:16
Réciproques : Dt 7:9, Dt 30:6, Js 23:11, Jg 5:31, 1R 3:3, Ps 31:7, Ps 97:10, Jr 24:5, Os 13:5, Mt 25:12, Lc 13:27, Jn 10:27, Rm 5:5, 1Co 13:13, 2Th 3:5

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
1 Corinthiens 8
  • 8.1 Quant aux choses sacrifiées aux idoles, nous savons que nous avons tous de la connaissance (la connaissance enfle, mais la charité édifie ; Chapitre 8.
    Instructions sur la liberté de manger des aliments sacrifiés aux idoles.
    1 à 6 Selon la connaissance chrétienne, les idoles ne sont rien.
    L'apôtre passe brusquement ici d'un sujet à un autre. Mais la liaison de ses pensées se trouvait dans la lettre que lui avaient écrite les fidèles de Corinthe, (1Corinthiens 7.1) et à laquelle il répond dans l'ordre des questions qu'ils lui avaient adressées.
    Celle-ci, concernant la liberté que s'attribuaient plusieurs de manger des viandes qui avaient servi aux sacrifices des idoles, était alors d'une grande importance, à cause de la diversité d'opinions qui régnaient là-dessus entre les chrétiens. Une partie de la chair des victimes offertes en sacrifice, revenait aux prêtres : une autre partie était rendue à ceux qui avaient fourni le sacrifice, et ils l'employaient à des repas sacrés, soit dans les temples, soit dans leurs maisons.
    Ces repas étaient d'ordinaire accompagnés des plus abominables souillures, qui faisaient partie du culte corrompu du paganisme. Les pauvres, après avoir offert une victime, en vendaient la chair sur les marchés. Il se présentait donc aux chrétiens diverses occasions de manger de ces viandes. De là, un sujet de contestation dans l'Eglise de Corinthe.
    Les Juifs convertis considéraient cette participation indirecte aux sacrifices idolâtres comme une grande souillure, tandis que d'autres disciples, abusant d'une liberté que l'apôtre ne leur conteste pas, mais qui blessait la conscience des faibles, ne s'en faisaient aucun scrupule. De là, pour les uns et les autres, l'importance qu'ils avaient mise à connaître l'opinion de Paul ; de là aussi des instructions qui remplissent ici les 1Corinthiens 8 ; 1Corinthiens 9 ; 1Corinthiens 10.
    Ce sujet a quelque similarité avec celui que l'apôtre traite dans Romains 14 et Romains 15 ; mais il y a cette différence que là des chrétiens, faibles dans la connaissance et dans la foi, regardaient comme étant encore en vigueur des lois mosaïques abolies par l'Evangile ; tandis qu'ici ils veulent éviter une participation à des actes du paganisme dans lesquels il pouvait réellement y avoir du péché.
    - Il ne faudrait pas croire que ces sujets, pour ne plus se présenter à nous sous la même forme, soient sans application à nos temps. Il y a dans le monde bien des choses qui, indifférentes en elles-mêmes, sont devenues des péchés par l'usage qu'en font les hommes sans Dieu ; y prendre part peut être un scandale pour les faibles et une occasion de souillure pour les forts. Ainsi, en changeant le nom des choses, leurs formes et leurs rapports, les instructions de l'apôtre conservent toute leur opportunité et leur importance.
    De qui parle l'apôtre en disant : nous avons tous de la connaissance ? et comment expliquer la contradiction entre ces paroles et verset 7 ?
    A cela, on a fait diverses réponses.
    1° Les uns prennent ici le mot connaissance dans un sens général et théorique, tandis qu'à verset 7 il s'agit de la connaissance spéciale et pratique du sujet traité dans ce chapitre. Mais cela est en contradiction avec verset 1, qui détermine très bien l'objet spécial de cette connaissance : les choses sacrifiées aux idoles.
    2° D'autres entendent par nous, tous, les chrétiens éclairés, Paul et ses pareils. Mais comment alors s'expliquer la critique sévère que l'apôtre fait de cette connaissance, dans la parenthèse qui suit ?
    3° On a vu enfin dans ces paroles une ironie par la quelle Paul veut humilier les prétentions d'une partie des Corinthiens à la science. Et ce sens qui est bien en harmonie avec le verset 7 et avec la parenthèse, est celui auquel nous nous arrêtons. verset 2, en particulier, se trouve ainsi clairement expliqué.
    Les Corinthiens, riches en connaissance, (1Corinthiens 1.5) en faisaient un aliment de l'orgueil. Par la science sans la charité, l'homme se complaît à lui-même ; par la charité, il complaît à ses frères. Par l'une, il dit : "Toutes choses me sont permises ;" par l'autre, il ajoute : "Mais toutes n'édifient pas." (1Corinthiens 10.23) Quant à l'objet spécial de la connaissance que l'apôtre a ici en vue, et dont il dit : nous savons, voir verset 6, note.
  • 8.3 mais si quelqu'un aime Dieu, celui-là est connu de lui) ; D'après le contraste exprimé (verset 1) entre la connaissance et l'amour, on attendrait ici : "Si quelqu'un aime son frère, il connaît comme il faut connaître."
    Au lieu de cela, l'apôtre met Dieu comme objet de l'amour, et source de la connaissance. Par là, l'antithèse est plus vraie encore, et elle renferme une profonde pensée : la source de toute connaissance de Dieu en l'homme, c'est qu'il a été d'abord connu de Dieu ; mais, pour Dieu, connaître c'est reconnaître comme lui appartenant, (Jean 10.14,15) c'est aimer ceux qui sont les objets de cette connaissance, c'est créer en eux tout ce qui les rend agréables à ses yeux.
    Il ne connaît pas les méchants, car le mal en eux consiste à se détourner de Dieu pour se jeter dans une négation, dans le néant. (Comparer 2Timothée 2.19 ; Matthieu 7.23 ; Psaumes 1.6)
    Celui que Dieu connaît, il lui communique, en faisant sa demeure chez lui, quelque chose de son essence divine ; or, Dieu est amour, chaleur et vie aussi bien que lumière. L'amour est donc la marque seule infaillible que j'ai été connu de Dieu et que je connais Dieu. Sans amour, ma connaissance n'est qu'une science stérile et froide, qui bientôt va tarir et rentrer dans le néant.
    C'est pourquoi l'apôtre, en disant aimer Dieu, quand, dans son antithèse, on attendait aimer son frère, prend l'amour à sa source, et nous fait ainsi comprendre que celui qui n'aime pas Dieu n'aime pas son frère, (1Jean 4.20) et que tout péché contre l'amour dû à nos frères est un péché contre Dieu. (versets 11,12. Comparer, sur l'ensemble de cette pensée, 1Corinthiens 13.12, note ; Galates 4.9, note.)