Lueur.org - Un éclairage sur la foi

1 Jean 1:3-4 (Annotée Neuchâtel)

3 ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, à vous aussi, afin que vous ayez, vous aussi, communion avec nous ; et notre communion à nous est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ ; 4 et nous écrivons ces choses, afin que notre joie soit accomplie.

Références croisées

1:3 1Jn 1:1, Ac 4:20, 1Jn 1:5, Ps 2:7, Ps 22:22, Es 66:19, Jn 17:25, Ac 13:32, Ac 13:41, Ac 20:27, 1Co 15:1, He 2:12, Ac 2:42, Rm 15:27, Ep 3:6, Ph 1:7, Ph 2:1, 1Tm 6:2, He 3:1, 1P 5:1, 1Jn 1:7, 1Jn 2:23-24, Jn 14:20-23, Jn 17:3, Jn 17:11, Jn 17:21, 1Co 1:9, 1Co 1:30, 2Co 13:14, Ph 2:1, Ph 3:10, He 3:14, 1Jn 5:10-11, Col 1:13, 1Th 1:10
Réciproques : Lv 3:1, Nb 10:32, Dt 12:12, Jb 13:1, Ps 66:16, Ps 119:63, Ct 2:3, Mt 10:2, Lc 24:48, Jn 1:41, Jn 16:24, Jn 17:22, Jn 17:23, Jn 20:30, Rm 1:3, 1Co 9:23, 1Co 10:16, 2Co 1:19, Ga 2:9, Ph 1:5, Ph 2:2, Ph 2:28, Ph 3:8, Col 1:12, Phm 1:17, He 1:9, 1P 1:25, 1Jn 1:6, 1Jn 2:1, 2Jn 1:9
1:4 Es 61:10, Ha 3:17-18, Jn 15:11, Jn 16:24, 2Co 1:24, Ep 3:19, Ph 1:25-26, 2Jn 1:12
Réciproques : Dt 12:12, Pr 29:6, Ct 2:3, Mt 10:2, Jn 17:13, Jn 20:30, Ph 2:2, Ph 2:28, 2Tm 1:4, 1Jn 2:1, 1Jn 2:12, 1Jn 5:13

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
1 Jean 1
  • 1.3 ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, à vous aussi, afin que vous ayez, vous aussi, communion avec nous ; et notre communion à nous est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ ; Les quatre premiers versets ne forment qu'une seule phrase, dans laquelle l'apôtre donne essor aux sentiments de son cœur débordant de reconnaissance.
    Il désigne par un pronom neutre, quatre fois répété, le grand sujet dont il va parler : la manifestation de la vie en Celui qu'il appelle la Parole de la vie ; (verset 1) puis, dans une parenthèse où les pensées se pressent également, il affirme que la vie a été manifestée, (verset 2) et enfin il déclare quel est le but de son écrit : associer ses frères à la vie qu'il possède dans la communion du Père et du Fils. (versets 3,4)
    - La Parole de la vie est celle que Jean caractérise dans le prologue de son évangile : c'est Dieu se révélant et s'unissant à notre humanité en la personne de son Fils.
    Ce Fils de Dieu, Jean préfère ne pas le nommer, tout en laissant sentir au lecteur l'ardent amour dont son cœur brûle pour lui. Dans la suite de l'épître, il mettra souvent, à la place de son nom, un simple pronom. Ici, il ne dit pas même : Celui qui était dès le commencement, mais ce qui était ; et par ce pronom neutre il désigne tout ce qu'impliquent ces termes d'une portée infinie : la Parole de la vie, la vie, la vie éternelle qui était auprès du Père dès le commencement. (Comparer, sur le sens de ces mots, Jean 1.1 et suivants, notes.)
    Cette manifestation de la vie éternelle, de la vie de Dieu en Jésus-Christ, est pour Jean d'une certitude absolue, car il l'a ressentie dans son être entier : il déclare l'avoir perçue par tous ses sens.
    Ce que Dieu a révélé, l'apôtre l'a entendu : les enseignements de Celui qui était la Parole de la vie ont retenti à ses oreilles et pénétré dans son esprit. Il a vu de ses yeux : ceux-ci éclairés par la lumière d'en haut, ont reconnu en Jésus-Christ la grâce et la vérité données aux hommes ; (Jean 1.16,17) il s'est arrêté longuement à contempler celui en qui Dieu se communiquait aux hommes, et par cette contemplation il est devenu toujours plus un avec lui. Enfin, telle était la réalité de cet être en qui Dieu se manifestait, que Jean l'a touché de ses mains.
    Et il n'a pas été seul à connaître ainsi la révélation de Dieu en son Fils. Cette expérience personnelle et intime a été faite par tous ceux qui ont suivi Jésus aux jours de sa chair. C'est en leur nom que l'apôtre parle quand il dit : nous.
    - Arrivé là, Jean s'aperçoit qu'il n'a pas dit encore comment la Parole de la vie est parvenue jusqu'à lui. Il ouvre donc une parenthèse, (verset 2) pour déclarer (comme dans l'Evangile où il suit la même marche, Jean 1.1-3 comparez Jean 1.14) que la vie a été manifestée en Jésus-Christ, qu'elle a été ainsi vue et s'est communiquée à ceux qui ont cru, de sorte que le témoignage qu'ils en rendent est celui d'hommes tout remplis de cette vie, qu'ils annoncent comme la vie éternelle qui était auprès du Père.
    Enfin, reprenant sa pensée, (verset 3) Jean proclame hautement que son but, toute sa mission est d'annoncer cette vie, par la prédication ou par ses écrits, (verset 4) d'en rendre témoignage, de l'annoncer à vous aussi (Sin., B. A, C), afin que vous aussi, dit-il à ses lecteurs, ayez communion avec nous. (Voir la note suivante.)
    De la même manière que la vie éternelle, qui était auprès du Père, s'est communiquée, en Jésus-Christ, à ceux qui suivirent ses pas sur la terre et furent les témoins de sa mort et de sa résurrection, de même qu'elle se communique encore à toute âme qui, morte dans ses fautes et ses péchés, embrasse par la foi le Sauveur, de même quiconque a été une fois pénétré de cette vie peut et doit en faire part à d'autres.
    Il les attire ainsi dans une même communion d'esprit et de cœur, que cette vie nouvelle rétablit entre les hommes naturellement divisés par l'égoïsme. Mais cette communion ne lie pas seulement les chrétiens entre eux ; remontant jusqu'à la source d'où elle est descendue, elle les unit à Jésus-Christ, et par lui, à Dieu son Père.
    Cette double communion, résultat de la prédication apostolique, est le fruit que l'Evangile doit produire dans tous les temps. Ce que les apôtres ont entendu, vu, contemplé, touché, nous le possédons par eux aussi bien qu'ils l'ont possédé, de sorte que le dernier homme pécheur qui se convertira sur la terre avant la fin des temps aura communion avec les apôtres et, par leur témoignage, communion avec le Père et son Fils bien-aimé.
  • 1.4 et nous écrivons ces choses, afin que notre joie soit accomplie. Tout ce qui émane de Jésus-Christ, toute communion avec lui, est une source de vie et de joie ; cette joie devient plus accomplie à proportion que notre communion avec lui devient le partage d'un plus grand nombre de nos frères. "Nous écrivons ces choses, afin que notre joie soit accomplie."
    Tel est le texte de Sin., B ; tandis que d'après le texte de A, C, majuscules : "afin que votre joie soit accomplie," l'apôtre voudrait dire qu'il est animé du saint désir de faire part à ses lecteurs de la joie que procure le salut.
    Au reste, ces paroles sont un écho de celles du Maître (Jean 15.11 ; 16.24) et une preuve que sa promesse, faite en des heures de tristesse, n'a pas trompé les disciples.