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2 Corinthiens 3:6-11 (Annotée Neuchâtel)

6 qui nous a aussi rendus capables d'être ministres d'une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l'Esprit ; car la lettre tue, mais l'Esprit vivifie.
   7 Or, si le ministère de la mort, écrit et gravé sur des pierres, a été si glorieux, que les fils d'Israël ne pouvaient regarder fixement le visage de Moïse, à cause de la gloire de son visage, laquelle était passagère ; 8 combien le ministère de l'Esprit ne sera-t-il pas plus glorieux ? 9 Car si le ministère de la condamnation a été glorieux, combien plus le ministère de la justice le surpasse-t-il en gloire ? 10 Et même ce qui a été si glorieux, n'a point été glorifié, à cet égard, à cause de ce qui le surpasse de beaucoup en gloire ; 11 car si ce qui était passager a été glorieux, combien plus glorieux ce qui est permanent !

Références croisées

3:6 2Co 5:18-20, Mt 13:52, Rm 1:5, 1Co 3:5, 1Co 3:10, 1Co 12:28, Ep 3:7, Ep 4:11-12, Col 1:25-29, 1Tm 1:11-12, 1Tm 4:6, 2Tm 1:11, 2Co 3:14, Jr 31:31, Mt 26:28, Mc 14:24, Lc 22:20, 1Co 11:25, He 7:22, He 8:6-10, He 9:15-20, He 12:24, He 13:20, Rm 2:27-29, Rm 7:6, 2Co 3:7, 2Co 3:9, Dt 27:26, Rm 3:20, Rm 4:15, Rm 7:9-11, Ga 3:10-12, Ga 3:21, Jn 6:63, Rm 8:2, 1Jn 1:1, Jn 5:21, Rm 4:17, 1Co 15:45, Ep 2:1, Ep 2:5, 1P 3:18
Réciproques : 1Ch 26:8, Ps 78:72, Ps 119:125, Jl 1:13, Rm 2:29, Rm 6:14, Rm 7:5, 2Co 2:16, 2Co 3:8, 2Co 3:11, 2Co 3:17, 2Co 4:1, 2Co 4:7, 2Co 5:15, 2Co 5:20, 2Co 6:4, 2Co 11:23, 2Co 12:9, Ga 5:25, Col 1:23, Col 2:13, 1Th 1:5, 2Tm 2:15, He 8:8
3:7 2Co 3:6, 2Co 3:9, Rm 7:10, 2Co 3:3, Ex 24:12, Ex 31:18, Ex 32:15-16, Ex 32:19, Ex 34:1, Ex 34:28, Dt 4:13, Dt 5:22, Dt 9:9-11, Dt 9:15, Dt 10:1-4, He 9:4, Dt 4:8, Ne 9:13, Ps 19:7-8, Ps 119:97, Ps 119:127, Ps 119:128, Ps 119:174, Rm 7:12-14, Rm 7:22, Gn 3:21, Ex 34:29-35, Lc 9:29-31, Ac 6:15, 2Co 3:10-11, 2Co 3:14, Rm 10:4, 1Co 13:10
Réciproques : Ex 19:24, Dt 5:25, Dt 33:2, Jr 31:33, Ha 3:3, Mt 17:3, Mc 9:2, Lc 9:30, Jn 1:17, Jn 3:30, Jn 5:45, Rm 2:12, Rm 4:15, Rm 5:20, 2Co 5:14, Ga 2:17, He 8:10
3:8 2Co 3:6, 2Co 3:17, 2Co 11:4, Es 11:2, Es 44:3, Es 59:21, Jl 2:28-29, Jn 1:17, Jn 7:39, Ac 2:17-18, Ac 2:32, Ac 2:33, Rm 8:9-16, 1Co 3:16, 1Co 12:4-11, Ga 3:2-5, Ga 3:14, Ga 5:5, Ga 5:22, Ga 5:23, Ep 2:18, 2Th 2:13, 1P 1:2, Jud 1:19-20
Réciproques : Ex 31:18, Es 32:15, Jr 31:33, Ac 6:15, 2Co 4:4, Ga 3:5, Ep 4:12, 1Tm 1:11, He 8:10
3:9 2Co 3:6-7, Ex 19:12-19, Ex 20:18-19, Rm 1:18, Rm 8:3-4, Ga 3:10, He 12:18-21, 2Co 5:21, Es 46:13, Jr 23:6, Rm 1:17, Rm 3:21-22, Rm 4:11, Rm 5:15-21, Rm 10:3-10, 1Co 1:30, Ga 5:4-5, Ph 3:9, 2P 1:1, 2Co 3:10-11, 1Co 15:41, He 3:5-6
Réciproques : Dt 33:2, Ag 2:9, Lc 11:13, 2Co 4:4, 2Co 5:14, 2Co 11:15, He 5:13
3:10 Jb 25:5, Es 24:23, Ag 2:3, Ag 2:7-9, Ac 26:13, Ph 3:7-8, 2P 1:17, Ap 21:23-24, Ap 22:5
Réciproques : Es 43:18, Ag 2:9, 1Co 4:21, 2Co 3:7, 2Co 3:9
3:11 2Co 3:7, Rm 5:20-21, He 7:21-25, He 8:13, He 12:25-29, 2Co 3:6, 2Co 4:1
Réciproques : 2Co 3:9, 2Co 4:4

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
2 Corinthiens 3
  • 3.6 qui nous a aussi rendus capables d'être ministres d'une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l'Esprit ; car la lettre tue, mais l'Esprit vivifie. Ces termes : lettre, esprit, ne dépendent pas de nouvelle alliance, comme s'ils devaient la caractériser, mais du mot ministres (serviteurs). Ainsi : "Dieu nous a rendus capables d'être les serviteurs, non de lettre, mais d'esprit." (Traduct. littér. ; voir la note suivante.)
    Il est peu de passages dont on ait aussi souvent abusé que de celui-ci, en le détournant de son vrai sens. De quoi s'agit-il, en effet ? est-ce que l'apôtre entend ici par la lettre ce qui est écrit, en opposition à l'esprit ?
    Pas le moins du monde ; il n'y a, pour s'en convaincre, qu'à lire les versets suivants. L'apôtre, afin de relever l'excellence du ministère de la nouvelle alliance, le met en parallèle avec le ministère de l'ancienne alliance. Il voit dans l'un surtout la lettre, la forme, la loi ; dans l'autre surtout l'Esprit qui y domine, l'Esprit de la Pentecôte, répandu sur l'Eglise à la fête même de la législation du Sinaï.
    Il ne faut pas même, avec Calvin et d'autres, entendre par la lettre l'ancienne alliance comme telle, et par l'esprit, l'Evangile ; mais le caractère dominant de l'un et de l'autre, leur ministère respectif. Rien ne pouvait mieux exprimer ce caractère que cette sentence énergique : la lettre tue, l'esprit vivifie.
    Les deux derniers mots n'ont pas besoin d'explication ; tout le Nouveau Testament attribue à l'Esprit de Dieu la création de la vie dans les âmes et dans l'Eglise.
    Quant aux premiers, ils ne signifient pas seulement que le caractère de servilité est inhérent à l'ancienne alliance, ou que la loi elle-même laisse les âmes sans vie, puisqu'elle ne fait qu'ordonner et accuser ; non, il faut conserver au verbe son sens actif et complet : la loi tue ; mais nous savons que c'est pour vivifier tous ceux qui se repentent.
    De là ces expressions qui suivent : ministère de la mort, (verset 7) ministère de la condamnation. (verset 9) Paul lui-même nous a donné le vrai commentaire de ces paroles dans Romains 7.9 et suivants, qu'il faut consulter ici.
    - Tel est bien, d'après le contexte, le premier sens de cette remarquable sentence. Mais il est certain que tout retour à la servitude de la loi, tout esclavage des traditions humaines et de certaines formules peut ramener, même sous l'Evangile, l'empire de la lettre qui tue. Ce n'est donc pas ce qui est écrit qui constitue la lettre, mais tout ce qui éteint l'Esprit.
    "Quand Paul écrivait ces paroles, il remplissait non le ministère de la lettre, mais celui de l'Esprit. Et Moïse, dans l'office qui lui était propre, alors même qu'il n'aurait rien écrit, ne se serait pourtant pas élevé au-dessus de la lettre." Bengel.
    Comparer aussi Jean 6.63, note.
  • 3.8 combien le ministère de l'Esprit ne sera-t-il pas plus glorieux ? Il y eut dans la vie de Moïse un moment solennel et mystérieux, qui, comme symbole, fournit à l'apôtre les pensées qu'il développe dans tout le reste de ce chapitre. Le médiateur de l'ancienne alliance ayant passé quarante jours et quarante nuits sur la sainte montagne, dans la communion intime du Dieu qui est lumière, son visage, lorsqu'il redescendit vers son peuple, était resplendissant d'une gloire céleste, faible reflet de la gloire que ses yeux avaient contemplée. (Exode 34.29-35)
    Toutefois cette clarté était passagère, parce que les communications que Moïse avait eues avec Dieu ne pouvaient pas le maintenir ici-bas dans un état permanent de glorification, pas plus que les disciples ne pouvaient demeurer sur la montagne où ils contemplaient les splendeurs de la Transfiguration. (Matthieu 17.1 et suivants)
    Paul voit dans cette gloire céleste et passagère, dont resplendissait Moïse, un symbole frappant et juste du ministère même de ce serviteur de Dieu sur le Sinaï.
    Ce ministère (service) était (Grec :) en lettres, gravé sur des pierres, allusion aux tables de la loi. Par là même, c'était un ministère de la mort, parce que la loi fait mourir, tue. (verset 6, note.) Et pourtant Paul avoue qu'il était déjà glorieux (Grec : "en gloire"), tellement que les Israélites ne pouvaient contempler cette gloire qui resplendissait sur le visage de Moïse. (Allusion à Exode 34.30)
    Combien plus glorieux est le ministère de l'Esprit, de cet Esprit de Dieu qui crée la vie dans les âmes ! Tel est ici le premier point de comparaison.
  • 3.9 Car si le ministère de la condamnation a été glorieux, combien plus le ministère de la justice le surpasse-t-il en gloire ? Second point de comparaison : d'une part, le ministère de la condamnation, identique à celui de la mort, parce que la loi ne tue qu'en condamnant le transgresseur ; d'autre part, le ministère de la justice, par où il faut entendre, comme partout dans les écrits de Paul, la justification du pécheur par la foi en Christ, qui l'affranchit de la condamnation et le délivre de la mort éternelle.
    Quelle gloire plus grande (Grec : "plus abondante") dans ce second ministère que dans le premier !
  • 3.11 car si ce qui était passager a été glorieux, combien plus glorieux ce qui est permanent ! Dans ces deux derniers versets, l'apôtre établit un troisième et un quatrième point de comparaison :
    1° (verset 10) ce qu'il y avait de glorieux dans le ministère de la loi n'a pas été glorifié, cette gloire a disparu à cet égard (Grec : "en cette partie"), en ce qui lui était propre. Pourquoi ? A cause de la gloire qui le surpasse (trad. littérale), c'est-à-dire celle du ministère de la justice. C'est ainsi qu'on dirait : l'éclat de la lune disparaît devant l'éclat du soleil.
    2° Enfin, le dernier point de comparaison est relatif au temps, à la durée : d'une part, la gloire de ce qui passe et périt ; d'autre part, la gloire de ce qui est permanent, pour tous les âges et pour l'éternité.
    - Paul, en glorifiant ainsi le ministère de l'Evangile, en réduisant à sa juste valeur celui de Moïse, avait sans aucun doute une intention polémique contre les docteurs judaïsants qui lui étaient opposés à Corinthe et ailleurs.
    Mais ce passage renferme pour tous les temps une vue juste et profonde sur le vrai caractère respectif des deux alliances. Et ce sujet reste pour nous de la plus haute importance.