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2 Pierre 1:2-4 (Annotée Neuchâtel)

2 La grâce et la paix vous soient multipliées, en la connaissance de Dieu et de Jésus, notre Seigneur !
   3 Puisque sa divine puissance nous a fait don de tout ce qui contribue à la vie et à la piété, par la connaissance de Celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu ; 4 par lesquelles nous ont été données les précieuses et très grandes promesses, afin que par leur moyen vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui est dans le monde par la convoitise ;

Références croisées

1:2 Nb 6:24-26, Dn 4:1, Dn 6:25, Rm 1:7, 1P 1:2, Jud 1:2, Ap 1:4, 2P 3:18, Es 53:11, Lc 10:22, Jn 17:3, 2Co 4:6, 1Jn 5:20-21
Réciproques : Nb 6:23, Jn 15:5, Col 1:2, Col 1:10, 2P 1:3, 2P 1:5, 2P 1:8, 2P 2:20
1:3 Ps 110:3, Mt 28:18, Jn 17:2, 2Co 12:9, Ep 1:19-21, Col 1:16, He 1:3, Ps 84:11, Rm 8:32, 1Co 3:21-23, 1Tm 4:8, 2P 1:2, Jn 17:3, Rm 8:28-30, Rm 9:24, 1Co 1:9, Ep 4:1, Ep 4:4, 1Th 2:12, 1Th 4:7, 2Th 2:14, 2Tm 1:9, 1P 1:15, 1P 2:9, 1P 2:21, 1P 3:9, 1P 5:10, 2P 1:5, Rt 3:11, Pr 12:4, Pr 31:10, Pr 31:29, Ph 4:8
Réciproques : Nb 6:23, Dt 32:47, Ps 108:7, Ct 1:10, Es 53:11, Ac 2:39, Rm 1:7, 1Co 2:7, Ga 1:6, Ep 1:17, Ph 3:8, Ph 3:14, Col 1:10, Col 2:2, 1Th 5:24, 1Tm 2:2, 1Tm 6:3, 2Tm 1:1, 2Tm 1:10, Tt 1:1, He 3:1, 2P 1:6, 2P 3:11, 2P 3:18, 3Jn 1:2
1:4 2P 1:1, Ez 36:25-27, Rm 9:4, 2Co 1:20, 2Co 6:17-18, 2Co 7:1, Ga 3:16, He 8:6-12, He 9:15, 1Jn 2:25, Jn 1:12-13, 2Co 3:18, Ep 4:23-24, Col 3:10, He 12:10, 1Jn 3:2, 2P 2:18-20, Ga 6:8, Jc 4:1-3, 1P 4:2-3, 1Jn 2:15-16
Réciproques : Ps 36:7, Ps 56:10, Ps 108:7, Ct 1:10, Mt 3:8, Lc 1:75, Ac 11:23, Rm 6:4, Rm 12:2, 1Co 15:58, Ga 3:22, Ph 1:27, Ph 4:8, 1Tm 4:8, 2Tm 1:1, 2Tm 2:19, Tt 2:12, He 3:1, Jc 2:12, 1P 1:7, 1P 1:15, 1P 2:4, 2P 1:9, 2P 1:15, 2P 2:12, 2P 2:20, 1Jn 2:29, 1Jn 3:3

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
2 Pierre 1
  • 1.2 La grâce et la paix vous soient multipliées, en la connaissance de Dieu et de Jésus, notre Seigneur ! Ce vœu est exprimé ici dans les mêmes termes que 1Pierre 1.2 ; comparez Jude 2 ; seulement l'auteur y ajoute le moyen par lequel la grâce et la paix peuvent nous être multipliées : en ou par la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur. (Quelques documents ont le texte abrégé : connaissance de notre Seigneur.)
    Cette connaissance n'est pas purement intellectuelle, c'est une connaissance du cœur qui repose sur une communion intime avec le Sauveur et sur l'expérience de sa grâce. (Comparer 2Pierre 1.3 ; Jean 17.3, note ; Ephésiens 1.17 ; Colossiens 3.10)
    Plusieurs éditeurs et interprètes (Lachmann, Westcott-Hort, Rilliet, Spitta, von Soden) estiment que le vœu de verset 2 se prolonge jusqu'à verset 4. Il faudrait, en ce cas, séparer verset 2 et verset 3 par une simple virgule et mettre un point à la fin de verset 4.
  • 1.3 Puisque sa divine puissance nous a fait don de tout ce qui contribue à la vie et à la piété, par la connaissance de Celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu ; La vie est la vie intérieure de l'âme, qui a sa source en Dieu même (verset 4, 3e note ; 1Jean 4.9), qui commence par la régénération, et qui doit grandir Jusqu'à la perfection.
    La piété (ce mot ne se trouve, sauf Actes 3.12, que dans les épîtres pastorales) est la manifestation de cette vie dans ses rapports avec Dieu.
    Tout ce qui est nécessaire pour créer et entretenir la vie et la piété est un don gratuit de Dieu ; mais c'est là pour les chrétiens un motif pressant de mettre eux-mêmes tous leurs soins, tous leurs efforts, à faire de continuels progrès dans cette vie intérieure. (verset 5)
    Les versets versets 3-7 forment une seule phrase, dont les versets versets 3,4 sont le premier membre, indiquant les motifs que le chrétien a d'agir ; puis les versets versets 5-7 l'exhortent à une activité personnelle dont ils tracent le programme.
    Il y a, en effet, dans l'expérience de chaque fidèle, un temps où il est plutôt passif et ne fait guère que recevoir les riches dons de la grâce dont l'apôtre parle à verset 3 ; puis vient un temps où Dieu fait appel à toute l'énergie de sa volonté, et lui demande d'appliquer toutes ses facultés à mettre en œuvre, au sein des difficultés et des combats, ce qu'il lui a donné.
    Ce temps-là était venu pour les premiers lecteurs de cette lettre. L'auteur leur rappelle qu'il serait dangereux de se contenter d'une connaissance stérile, aliment de l'orgueil, tandis qu'au dehors s'apprêtaient des tentations et des combats où nul ne pourrait vaincre, sinon par la puissance d'une foi pleine de vie et d'énergie.
    Toutes les épîtres écrites vers la fin de l'âge apostolique, les lettres pastorales de Paul, les épîtres de Pierre, de Jean, de Jude, sont remplies de cette grave et sainte pensée.
    Tout nous est donné objectivement par la divine puissance de Jésus-Christ et subjectivement par la connaissance de Celui qui nous a appelés, savoir Dieu le Père. (1Pierre 1.15)
    Connaissance est pris dans le sens indiqué verset 2 note. Notre vocation, qui est une partie de l'œuvre de la grâce, est attribuée à la gloire de Dieu, c'est-à-dire à l'action de ses perfections, et spécialement à sa vertu, ce qui veut dire à sa force divine. (Comparer 1Pierre 2.9)
    Quelques interprètes (Spitta, von Soden) entendent par Celui qui nous a appelés, Jésus. (verset 2)
    Sa gloire serait celle que les apôtres contemplèrent sur la montagne, (verset 16 et suivants) sa vertu, celle de sa vie sainte, qui les amena à la conviction de sa messianité. (Matthieu 16.16)
  • 1.4 par lesquelles nous ont été données les précieuses et très grandes promesses, afin que par leur moyen vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui est dans le monde par la convoitise ; Les précieuses et très grandes promesses que l'auteur attribue à la gloire et à la vertu de Dieu, à toutes ses perfections qui s'y manifestent, ne sont pas seulement les promesses faites par les prophètes, mais leur accomplissement en Jésus-Christ.
    On trouve souvent le mot promesse, pour la chose promise. (Actes 13.32,33 ; 26.6 ; Romains 15.8 ; 2Corinthiens 7.1 ; Galates 3.22 ; Ephésiens 3.6)
    Suivant d'autres il s'agirait des promesses ou prophéties relatives à l'avènement du Seigneur. (versets 11,12 et suivants ; 2Pierre 3.4,9,13)
    Par ces promesses accomplies, qui renferment toute l'œuvre de la grâce, ou, selon d'autres, par toutes les choses qui contribuent à la vie et à la piété ; (verset 3) l'idée resterait la même au fond.
    Telle est la profondeur et la grandeur de l'œuvre de Dieu dans l'homme pécheur, que par elle il devient en toute réalité participant de la nature divine.
    Le Nouveau Testament nous enseigne partout qu'il y a entre Dieu et l'homme le même rapport qu'entre un père et son enfant, et ce rapport est établi par la nouvelle naissance dont Dieu est le principe et la source. ; (Galates 3.26 ; Romains 8.14-16 ; Hébreux 12.7 ; Jean 1.12,13 ; 3.6 ; 1Jean 3.9) mais notre auteur présente cette grande pensée dans le plus frappant contraste : d'un côté, la corruption qui est dans le monde, à laquelle les chrétiens ont échappé en la fuyant ; et d'un autre côté, la nature divine, à laquelle ils ont part !
    "C'est ici une parole telle qu'il n'y en a pas de pareille ni dans l'Ancien ni dans le Nouveau Testament. Mais qu'est-ce que la nature de Dieu ? C'est l'éternelle vérité, l'éternelle justice, l'éternelle sagesse ; c'est la vie, la paix, la joie, la félicité éternelles, c'est tout ce qu'on peut nommer de bon et de beau. Or, devenir participant de la nature divine, c'est partager tout cela c'est vivre éternellement, avoir éternellement la paix et la joie ; c'est être pur, juste, saint, tout puissant contre le diable, le péché et la mort. C'est pourquoi la parole de Pierre signifie : aussi peu il est possible d'ôter à Dieu ce qui fait sa nature, en sorte qu'il ne soit plus l'éternelle vie et l'éternelle vérité, aussi peu il est possible de vous l'ôter ; si l'on vous fait du mal, c'est en faire à lui-même, pour opprimer un chrétien, il faut opprimer Dieu." Luther.