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2 Timothée 3:16-17 (Annotée Neuchâtel)

16 Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice ; 17 afin que l'homme de Dieu soit accompli, et parfaitement propre pour toute bonne oeuvre.

Références croisées

3:16 2S 23:2, Mt 21:42, Mt 22:31-32, Mt 22:43, Mt 26:54, Mt 26:56, Mc 12:24, Mc 12:36, Jn 10:35, Ac 1:16, Ac 28:25, Rm 3:2, Rm 15:4, Ga 3:8, He 3:7, He 4:12, 2P 1:19-21, Ps 19:7-11, Ps 119:97-104, Ps 119:130, Mi 2:7, Ac 20:20, Ac 20:27, 1Co 12:7, Ep 4:11-16, 2Tm 3:10, 2Tm 4:2, Pr 6:23, Pr 15:10, Pr 15:31, Jn 3:20, Ep 5:11-13, He 11:1, 2Tm 2:25, Dt 4:36, Ne 9:20, Ps 119:9, Ps 119:11, Mt 13:52, Ac 18:25, Rm 2:20
Réciproques : Dt 4:8, Dt 29:29, Jb 32:8, Jb 36:4, Ps 102:18, Ps 119:160, So 1:1, Ac 16:1, Rm 4:23, Rm 12:2, 1Co 14:6, He 5:13, Jc 2:23, 1P 2:6, 2P 1:21
3:17 Ps 119:98-100, 1Tm 6:11, 2Tm 2:21, Ne 2:18, Ac 9:36, 2Co 9:8, Ep 2:10, Tt 2:14, Tt 3:1, He 10:24
Réciproques : Dt 4:8, Dt 33:1, Js 14:6, 2Ch 25:7, Ne 12:24, Jb 36:4, Ps 102:18, Jr 35:4, Mt 13:52, Mc 14:6, Ac 20:20, Rm 4:23, Rm 12:2, Rm 15:4, 2Co 13:9, Ph 3:15, 1Tm 5:10, 2Tm 3:10, Jc 1:4

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
2 Timothée 3
  • 3.16 Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice ; Le mot Ecriture étant ici employé sans article, et la phrase sans verbe, il règne quelque obscurité, non sur la pensée de l'apôtre, mais sur la construction grammaticale.
    On peut traduire ces paroles, et on les a traduites en effet, de trois manières différentes :
    1° "Toute Ecriture (est) inspirée de Dieu et utile," et c'est là la version la plus littérale et le sens qu'adoptent les exégètes les plus compétents, à quelque opinion dogmatique qu'ils appartiennent.
    2° "Toute l'Ecriture (est) inspirée..." Cette version est difficile à justifier grammaticalement, et elle ajoute (par l'article) à la pensée apostolique un sens précis qu'elle n'a pas.
    3° "Toute Ecriture inspirée de Dieu (est) aussi utile..." Cette traduction est peu naturelle ; elle est rejetée par les meilleurs interprètes, et soutenue par d'autres qui insinuent par là que telle Ecriture est seule inspirée et dès lors utile, tandis que telle autre ne serait ni inspirée ni utile. Ou du moins cette manière de construire et de traduire fait porter la pensée de l'apôtre sur l'utilité de l'Ecriture plutôt que sur son inspiration. A quoi bon ? elle n'est utile que parce qu'elle est inspirée.
    Nous adoptons donc la première version. Ces mots : toute Ecriture ne peuvent laisser le moindre doute dans l'esprit, car l'apôtre ne fait que reprendre ainsi, en d'autres termes, l'idée qu'il vient d'exprimer, (2Timothée 3.15) en rappelant à son disciple qu'il a dès son enfance la connaissance des saintes lettres, c'est-à-dire des saintes Ecritures, prises toutes ensemble. Et notre verset 2Timothée 3.16 n'a d'autre but que de proclamer la vérité, l'autorité et l'utilité de ces saintes Ecritures.
    - Le mot theopneustos (composé de theos, Dieu, et de pneuma, Esprit, d'où théopneustie) ne se trouve qu'ici dans le Nouveau Testament. Il signifie que l'Ecriture est, dans son ensemble, pénétrée de l'Esprit de Dieu.
    Le meilleur commentaire de cette parole se trouve dans 2Pierre 1.21 "Les saints hommes de Dieu, portés par l'Esprit-Saint, ont parlé." L'apôtre Paul se contente d'exprimer clairement ce grand fait qui est la base et la garantie de toutes les révélations divines. Mais il n'expose ni ne justifie aucun système humain sur le mode, la nature, l'étendue de l'inspiration, non plus que sur la part de Dieu et la part de l'homme dans la composition des Ecritures. L'exégèse ne peut aller plus loin ; tout le reste appartient à la dogmatique.
  • 3.17 afin que l'homme de Dieu soit accompli, et parfaitement propre pour toute bonne œuvre. Utile, dit l'apôtre littéralement traduit, pour l'enseignement (et ici il entend bien toute l'Ecriture, Romains 15.4), pour la répréhension (ou l'action de convaincre, ainsi "convaincre de péché," Jean 16.8), pour le redressement (ou correction), pour l'instruction qui est dans la justice (la justice pratique, la sainteté).
    Et de cette manière l'homme de Dieu (1Timothée 6.11, note) arrive à être accompli et entièrement formé pour toute bonne œuvre (trad. littérale), c'est-à-dire que toute la sanctification de l'homme a lieu par le moyen de l'Ecriture.
    Ces paroles tranchent dans un sens affirmatif la grande question, si souvent débattue, de l'entière suffisance de l'Ecriture pour amener l'homme au salut. (2Timothée 3.15) On sait que le protestantisme l'affirme et que le catholicisme le nie.
    - "Mais ici l'on élève une objection : quand Paul parle de l'Ecriture, il entend par là l'Ancien Testament. Comment, dans ce cas, peut-on dire que l'Ecriture rend l'homme entièrement accompli ? Car, s'il en est ainsi, tout ce que les apôtres y on ajouté paraît superflu. Je réponds : quant à la substance, rien n'a été ajouté. En effet, les écrits des apôtres ne contiennent pas autre chose que l'explication vraie et pure de la loi et des prophètes, avec l'accomplissement des choses qu'ils avaient annoncées. Ce n'est donc pas à tort que Paul a honoré l'Ecriture de cet éloge, et si aujourd'hui elle est plus complète et plus riche par l'accession de l'Evangile, qu'y a-t-il à dire, sinon à espérer avec certitude que son utilité, proclamée par l'apôtre, se montrera plus évidente encore, pourvu qu'il nous plaise de la voir et d'en faire l'expérience ?" Calvin.