Lueur.org - Un éclairage sur la foi

Apocalypse 1:9-20 (Annotée Neuchâtel)

   9 Moi Jean, votre frère et votre compagnon d'affliction et de royauté et de patience en Jésus, j'étais dans l'île appelée Patmos à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus. 10 Je fus ravi en esprit, le jour du Seigneur, et j'entendis derrière moi une forte voix, comme d'une trompette, 11 disant : Ce que tu vois, écris-le dans un livre, et envoie-le aux sept Eglises, à Ephèse, et à Smyrne, et à Pergame, et à Thyatire, et à Sardes, et à Philadelphie, et à Laodicée. 12 Et je me retournai pour voir la voix qui me parlait ; et m'étant retourné, je vis sept chandeliers d'or, 13 et au milieu des chandeliers, un être semblable à un fils d'homme, vêtu d'une longue robe, et ceint à la hauteur des mamelles d'une ceinture d'or. 14 Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige, et ses yeux étaient comme une flamme de feu. 15 Et ses pieds étaient semblables à l'airain le plus fin, comme embrasé dans une fournaise ; et sa voix était comme la voix des grandes eaux. 16 Et il avait dans sa main droite sept étoiles ; et de sa bouche sortait une épée aiguë à deux tranchants ; et son visage était comme le soleil quand il luit dans sa force. 17 Et quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort. Et il posa sa main droite sur moi, en disant : Ne crains point ; je suis le premier et le dernier, 18 et le vivant ; j'ai été mort, et voici, je suis vivant aux siècles des siècles ; et je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts. 19 Ecris maintenant les choses que tu as vues, et celles qui sont, et celles qui doivent arriver après celles-ci ; 20 le mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma main droite, et des sept chandeliers d'or : les sept étoiles sont les anges des sept Eglises, et les sept chandeliers sont sept Eglises.

Références croisées

1:9 Ap 1:4, Ap 2:9-10, Ap 7:14, Jn 16:33, Ac 14:22, Rm 8:17, 1Co 4:9-13, Ph 1:7, Ph 4:14, 2Tm 1:8, 2Tm 2:3-12, Ap 3:10, Ap 13:10, Ap 14:12, Rm 2:7-8, Rm 5:3-4, Rm 8:25, 2Th 1:4-5, 2Th 3:5, He 10:36, Jc 5:7-8, Ap 1:2, Ap 6:9, Ap 11:7, Ap 12:11, Ap 12:17, Ap 19:10
Réciproques : Dn 11:33, Mt 10:2, Mt 10:18, Mt 20:23, Mt 23:8, Mc 10:39, Mc 13:9, Lc 21:19, Jn 15:27, Ac 9:16, Ac 16:23, Rm 10:17, Rm 16:7, 1Co 1:6, 1Co 2:1, 2Co 5:6, 2Co 6:4, 2Co 10:1, 1Tm 3:3, 2Tm 2:12, 2Tm 3:12, He 12:1, He 13:7, 1P 4:13, 1P 5:1, 1P 5:9, 2P 1:6, Ap 1:1, Ap 2:3, Ap 20:4, Ap 21:2
1:10 Ap 4:2, Ap 17:3, Ap 21:10, Mt 22:43, Ac 10:10-33, 2Co 12:2-4, Jn 20:19, Jn 20:26, Ac 20:7, 1Co 16:2, Ap 4:1, Ap 10:3-8
Réciproques : Ex 16:23, Ex 19:16, Ex 24:16, Lv 23:3, Nb 24:4, Nb 28:9, Ps 118:24, Es 56:6, Es 58:1, Es 58:13, Jr 17:22, Ez 3:12, Ez 8:3, Ez 9:1, Ez 11:1, Ez 37:1, Ez 40:1, Mt 12:8, Mc 2:28, Mc 16:9, Lc 1:41, Lc 2:27, Lc 6:5, Ac 21:4, Ac 22:17, 1Th 4:16, 2Tm 3:12, Ap 14:2
1:11 Ap 1:8, Ap 1:17, Ap 1:19, Ap 2:1, Ap 10:4, Ap 14:13, Ap 19:9, Ap 21:5, Dt 31:19, Es 30:8, Jr 30:2, Ha 2:2, Ap 1:4, Ap 2:1, Ap 2:8, Ap 2:12, Ap 2:18, Ap 3:1, Ap 3:7, Ap 3:14, Ac 18:19-21, Ac 18:24, Ac 19:1-41, Ac 20:17, 1Co 15:32, 1Co 16:8, Ep 1:1, 1Tm 1:3, Col 4:15-16
Réciproques : Dt 32:39, Ps 93:2, Es 41:4, Es 43:11, Es 44:6, Es 48:12, Jr 51:60, Ez 9:1, Mi 5:2, Ha 1:12, Za 13:7, Mt 18:20, Jn 1:1, Jn 1:15, Jn 8:58, Jn 14:28, Ac 2:9, Ac 16:6, Ac 16:14, Ac 19:10, 1Co 16:19, 2Co 1:19, Col 1:17, Col 2:1, Col 4:13, He 1:11, He 12:2, He 13:8, 1P 1:1, 1Jn 1:1, Ap 21:6, Ap 22:13
1:12 Ez 43:5-6, Mi 6:9, Ap 1:13, Ap 1:20, Ap 2:1, Ex 25:37, Za 4:2
Réciproques : Ex 25:31, Ex 37:17, Ex 37:23, Nb 8:2, 1Ch 28:15, Dn 8:16, Ap 1:19
1:13 Ap 14:14, Ez 1:26-28, Dn 7:9, Dn 7:13, Dn 10:5-6, Dn 10:16, Ph 2:7-8, He 2:14-17, He 4:15, Dn 10:5, Ap 15:6, Ex 28:6-8, Ex 39:5, Lv 8:7, Es 11:5
Réciproques : Ex 28:8, Lv 8:13, Js 5:13, 1Ch 28:15, Ps 45:2, Ps 104:1, Ez 10:1, Dn 8:15, Mi 5:4, Mt 17:2, Mc 9:2, Lc 5:24, Lc 9:29, Ph 3:21, 1Tm 2:5, Ap 1:12, Ap 1:20, Ap 2:1
1:14 Dn 7:9, Mt 28:3, Ap 2:18, Ap 19:12, Dn 10:6
Réciproques : Jb 10:4, Jb 41:18, Ct 5:11, Ct 7:5, Ez 1:27, Ez 8:2
1:15 Ap 2:18, Ez 1:7, Ez 40:3, Dn 10:6, Ap 14:2, Ap 19:6, Ps 93:4, Es 17:13, Ez 43:2
Réciproques : Ct 5:15, Es 30:30, Ez 1:4, Ez 1:24, Ez 3:12, Ez 8:2, Jn 3:23, Ap 10:1, Ap 18:2
1:16 Ap 1:20, Ap 2:1, Ap 3:1, Ap 12:1, Jb 38:7, Dn 8:10, Dn 12:3, Ap 2:12, Ap 2:16, Ap 19:15, Ap 19:21, Es 11:4, Es 49:2, Ep 6:17, He 4:12, Ap 10:1, Es 24:23, Es 60:19-20, Ml 4:2, Ac 26:13
Réciproques : Ex 24:10, Ex 33:20, Ex 34:29, Dt 33:29, Jg 3:16, Ps 2:5, Ps 45:3, Ps 50:2, Ps 149:6, Pr 12:18, Ct 5:15, Es 6:5, Es 30:28, Es 34:5, Os 6:5, Za 9:13, Jn 8:7, Jn 13:23, Ac 22:6, 2Th 2:8, 1Tm 6:16
1:17 Ez 1:28, Dn 8:18, Dn 10:8-9, Dn 10:17-19, Ha 3:16, Mt 17:2-6, Jn 13:23, Jn 21:20, Dn 8:18, Dn 10:10, Gn 15:1, Ex 14:13, Ex 20:20, Es 41:10, Dn 10:12, Mt 28:4, Mc 16:5-6, Lc 24:37-39, Ap 1:8, Ap 1:11, Ap 2:8, Ap 22:13, Es 41:4, Es 44:6, Es 48:12
Réciproques : Gn 17:3, Gn 26:24, Gn 28:17, Ex 3:6, Ex 3:14, Ex 33:20, Nb 24:4, Dt 32:39, Jg 13:6, 1Ch 21:30, 2Ch 9:4, Jb 4:14, Ps 93:2, Ps 102:12, Ps 102:27, Ps 119:120, Ps 139:5, Es 6:5, Es 43:11, Lm 3:57, Lm 5:19, Ez 3:23, Ez 44:4, Dn 8:17, Dn 10:19, Am 9:1, Ag 2:5, Za 13:7, Mt 14:26, Mt 14:27, Mt 17:7, Mt 28:5, Mc 9:6, Lc 1:12, Lc 2:10, Lc 5:8, Lc 9:34, Jn 1:15, Jn 6:20, Jn 8:18, Jn 8:58, Jn 13:19, Jn 14:28, Ac 7:32, Ac 27:24, Rm 16:26, 2Co 1:19, 2Co 4:10, 2Co 13:4, Ep 1:20, Ph 2:6, Col 1:17, 1Tm 3:16, 1Tm 6:16, He 1:11, He 7:26, He 12:2, He 12:21, He 13:8, 1Jn 1:1, Ap 21:6
1:18 Jb 19:25, Ps 18:46, Jn 14:19, Rm 6:9, 2Co 13:4, Ga 2:20, Col 3:3, He 7:25, Rm 14:8-9, 2Co 5:14-15, He 1:3, He 12:2, Ap 4:9, Ap 5:14, He 7:16, He 7:25, Ap 3:7, Ap 9:1, Ap 20:1-2, Ap 20:14, Ps 68:20, Es 22:22, Mt 16:19
Réciproques : Lv 14:6, Lv 16:20, Dt 32:39, Js 1:1, 1S 2:6, Jb 14:5, Ps 16:10, Ps 21:4, Ps 72:15, Ps 72:19, Ps 93:2, Ps 102:12, Ps 102:27, Ps 116:15, Ps 119:120, Ps 133:3, Pr 15:11, Pr 24:12, Es 43:11, Es 44:6, Es 48:12, Es 53:10, Jr 28:6, Lm 5:19, Ez 1:28, Dn 7:13, Ha 2:2, Mt 6:13, Mt 14:27, Mt 28:5, Mt 28:20, Mc 16:6, Lc 2:10, Lc 24:5, Jn 1:15, Jn 6:20, Jn 8:18, Jn 8:58, Jn 11:44, Jn 13:19, Jn 14:28, Ac 2:24, Ac 2:27, Ac 3:13, Ac 10:36, Ac 25:19, Rm 1:4, Rm 5:10, Rm 8:11, Rm 8:34, Rm 9:5, Rm 10:7, 1Co 8:6, 1Co 15:13, 1Co 15:27, Ga 1:1, Ph 2:6, Ph 3:10, Ph 3:21, Col 1:18, 1Th 1:10, 1Th 4:14, 1Tm 3:16, 1Tm 6:16, He 1:11, He 2:8, He 2:14, He 7:8, He 7:24, He 7:26, He 13:8, 1Jn 1:1, Ap 2:8, Ap 7:12, Ap 10:5, Ap 22:20
1:19 Ap 1:11, Ap 1:12-20, Ap 2:1, Ap 3:22, Ap 4:1, Ap 22:21
Réciproques : Es 48:6, Jr 30:2, Jr 51:60, Dn 2:45, Dn 7:1, Am 3:7, Ha 2:2, Jn 16:13, Ap 1:2, Ap 19:9, Ap 21:5
1:20 Mt 13:11, Lc 8:10, Ap 1:13, Ap 1:16, Ap 1:12, Ap 2:1, Ap 2:8, Ap 2:12, Ap 2:18, Ap 3:1, Ap 3:7, Ap 3:14, Ml 2:7, Za 4:2, Mt 5:15-16, Ph 2:15-16, 1Tm 3:14-16
Réciproques : Ex 25:31, Ex 25:37, Ex 37:23, Ex 40:24, Lv 24:4, Nb 4:9, Nb 8:2, Js 6:4, 1R 7:49, 1Ch 28:15, 2Ch 4:7, Ps 68:18, Dn 12:3, Mt 5:14, Mt 24:31, Mc 14:22, Lc 8:16, Jn 10:2, Ph 1:1, 1Th 5:12, Ap 1:4, Ap 8:10, Ap 9:1, Ap 11:4, Ap 12:1

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Apocalypse 1
  • 1.9 Moi Jean, votre frère et votre compagnon d'affliction et de royauté et de patience en Jésus, j'étais dans l'île appelée Patmos à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus. LES SEPT EPITRES. Ch. 1 :9 à 3 :22
    La vision de Patmos
    9 à 20 Jésus apparaît à Jean et lui ordonne d'écrire aux sept Eglises.
    Moi, Jean, comparez "Moi, Daniel." (Daniel 7.15 ; 8.1 ; 9.2) La personnalité de l'auteur est mise en relief par l'importante révélation qu'il a reçue. D'autre part, cette révélation intéresse directement les lecteurs, puisque celui qui l'a reçue est leur frère, leur compagnon, celui qui a part avec eux à l'affliction d'abord, qui se trouve en Jésus (Sin., C ; A porte en Christ), c'est-à-dire à tout ce que le chrétien est appelé à souffrir pour le nom de son Maître. (Matthieu 24.9 ; 13.21 ; Jean 15.18 ; 16.33 ; Actes 14.22) Il a part également, de même que ses frères, a la royauté en Jésus, et plus il souffre pour son nom, plus il est assuré de régner avec lui. Mais cette royauté, il la possède ici-bas dans l'humiliation et la douleur ; elle demeure cachée au monde jusqu'à sa pleine manifestation ; c'est pourquoi la patience, ou la persévérance, lui est nécessaire ; il la trouve aussi en Jésus. L'Apocalypse est le livre de l'Église opprimée. Celui qui l'a écrite, ayant souffert avec ses frères, pouvait d'autant mieux consoler ceux qui, après lui, se trouveraient dans la fournaise des tribulations.
    Patmos, appelée aujourd'hui Palmosa, ou Patmo, est une petite île située dans l'archipel de la mer Egée, en face de Milet, à soixante-dix kilomètres d'Ephèse. Que Jean eût été exilé à Patmos c'est ce qu'on peut conclure des paroles qui précèdent : participant à l'affliction, et surtout de la raison qu'il donne de son séjour : à cause de la Parole de Dieu et du témoignage de Jésus.
    Comparer les mêmes termes, employés dans le même sens, c'est-à-dire indiquant la persécution ou le martyre, à cause de la Parole et du témoignage, Apocalypse 6.9 ; 20.4. On sait que les Romains avaient la coutume d'exiler dans des îles désertes les condamnés qu'ils ne voulaient pas mettre à mort.
    D'autres font dire à l'auteur : "Je m'étais retiré dans l'île solitaire de Patmos pour y recevoir les révélations de l'Apocalypse."
  • 1.10 Je fus ravi en esprit, le jour du Seigneur, et j'entendis derrière moi une forte voix, comme d'une trompette, Grec : Je devins en esprit, en un état d'extase prophétique, où toutes les facultés de l'âme, momentanément dégagées de leurs entraves, entrent dans un rapport plus intime avec Dieu et avec le monde invisible. La foi devient alors une vision, le croyant un voyant. (Comparer Actes 10.10 ; 11.5 ; 22.17 ; 2Corinthiens 12.2)
    Ou le dimanche. Le mot français dimanche a étymologiquement la même signification (dies dominica). Ce jour, ainsi nommé à cause de la résurrection du Seigneur, eut une grande importance aux yeux des chrétiens, dès les temps apostoliques (il est aussi mentionné dans Actes 20.7 ; 1Corinthiens 16.2) ; ils pensaient que le retour de Christ et la résurrection des morts auraient lieu ce jour-là. Consacré spécialement à la méditation, ce saint jour était bien propre aux grandes manifestations dont l'apôtre va être le témoin. D'après Beck, le sens serait : Je fus transporté en esprit au jour du Seigneur, c'est-à-dire au moment du retour de Christ, (1Corinthiens 1.8) pour contempler en esprit ce grand événement.
    La trompette servait à convoquer les Israélites aux assemblées. (Nombres 10.2,10 ; Joël 2.1,15 ; Exode 19.16 ; 20.18 ; Hébreux 12.19) Souvent elle est mentionnée comme devant annoncer quelque solennelle apparition divine, en particulier le retour de Christ dans sa gloire. (Matthieu 24.31 ; 1Corinthiens 15.52 ; 1Thessaloniciens 4.16) Elle est pour Jean le signal de la révélation qu'il va recevoir.
  • 1.11 disant : Ce que tu vois, écris-le dans un livre, et envoie-le aux sept Eglises, à Ephèse, et à Smyrne, et à Pergame, et à Thyatire, et à Sardes, et à Philadelphie, et à Laodicée. D'après le texte reçu, la voix répète d'abord les paroles de verset 8 : Je suis l'Alpha et l'oméga, le commencement et la fin. Ces mots ne sont pas authentiques. La forte voix qui parle donne donc uniquement à Jean l'ordre solennel d'écrire dans un livre ce qu'il voit et ce qu'il verra encore, (verset 19) et de l'envoyer aux sept Eglises d'Asie. D'où il est naturel de conclure que ce livre fut écrit à Patmos même.
    Voir, sur la position géographique de ces villes, les notes à chacune des épîtres. (Apocalypse 2 et Apocalypse 3)
    - Pourquoi le Seigneur choisit-il ces sept villes préférablement à d'autres, à Colosses, par exemple, à Troas, (2Corinthiens 2.12 ; Actes 20.5,6) à Hiérapolis, où il y avait des Eglises florissantes ? On a supposé que ces Eglises furent désincarnées parce qu'elles avaient reçu certains dons de l'Esprit et se trouvaient dans un état religieux qui les rendaient propres à servir d'exemples aux autres Eglises et à l'Église chrétienne de tous les temps.
  • 1.12 Et je me retournai pour voir la voix qui me parlait ; et m'étant retourné, je vis sept chandeliers d'or, Cette image est expliquée à verset 20 : les sept chandeliers représentent les sept Eglises. La comparaison a été fournie à Jean par le chandelier du tabernacle (Exode 25.37) ou par la vision de Zacharie 4.1 et suivants Toutes les Eglises, de même que tous les chrétiens, ont pour sainte destination d'être "la lumière du monde." (Matthieu 5.14,15)
    - Jean se retourne, parce que la voix a retenti derrière lui. (verset 10) Il désire voir la voix, c'est-à-dire celui qui l'a émise.
  • 1.13 et au milieu des chandeliers, un être semblable à un fils d'homme, vêtu d'une longue robe, et ceint à la hauteur des mamelles d'une ceinture d'or. Désignation du Messie dans Daniel 7.13 ; 10.16 ; (comparez Matthieu 8.20, note.) Ce titre n'est donné à Jésus-Christ, après sa glorification, que dans Actes 7.56. Christ apparaît au milieu des sept chandeliers, c'est-à-dire des Eglises, pour montrer qu'il veille sur elles et leur communique la lumière et la vie.
    Grec : robe qui descend jusqu'aux pieds, c'est le vêtement du souverain sacrificateur. (Exode 28.4,31 et suivants)
    Daniel 10.5. La ceinture autour des reins indique l'action, (Luc 12.35) placée plus haut, sur les mamelles elle permettait aux plis du vêtement de tomber de plus haut et de produire un effet plus majestueux.
    D'après Josèphe (Antiq. III, 7, 2), les sacrificateurs la portaient ainsi. D'autre part la ceinture d'or était portée par le roi ; ( /RAPC 1Ma 10 :89.) le souverain sacrificateur avait une ceinture dont l'or était seulement l'un des éléments constitutifs. (Ex 28 :8)) le souverain sacrificateur avait une ceinture dont l'or était seulement l'un des éléments constitutifs. (Exode 28.8)
  • 1.14 Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige, et ses yeux étaient comme une flamme de feu. Cette blancheur éclatante serait, d'après plusieurs, l'image de la pureté, de la gloire céleste. (comparez Marc 9.3) Mais pourquoi celle-ci se montrerait-elle seulement à la tête et aux cheveux ? Dans Daniel 7.9 "l'ancien des jours" apparaît avec des cheveux blancs, qui sont le symbole de l'éternité. Ici de même l'idée d'éternité répondrait à ce que le Seigneur dit à versets 17,18.
    Daniel 10.6. Ces yeux comme une flamme de feu portent la lumière dans les objets qu'ils considèrent. Ils sont l'emblème de la toute science qui pénètre jusqu'au fond des cœurs et de la sainteté qui y consume toute souillure. (Comparer Apocalypse 2.18 et suivants ; Apocalypse 19.12 ; Hébreux 12.29)
  • 1.15 Et ses pieds étaient semblables à l'airain le plus fin, comme embrasé dans une fournaise ; et sa voix était comme la voix des grandes eaux. Daniel 10.6 ; Ezéchiel 1.7. Ce dernier trait indique la splendeur de ce noble métal appelé chalcolibanon, probablement "airain du Liban." D'autres traduisent : "airain ardent." Symbole, suivant les uns, de la fermeté dans la démarche, à laquelle rien ne saurait s'opposer ; (comparez Apocalypse 10.1) suivant d'autres, de la puissance avec laquelle il écrasera ses ennemis. (Psaumes 60.12 ; Esaïe 14.25 ; 63.3)
    Daniel 10.6 ; Ezéchiel 1.24 ; 43.2 ; puissance, dont le bruit de l'océan est la magnifique image. Quelques interprètes entendent cette expression du "bruit" de ses pas. Mais, comme il était question de voix à versets 10,12, il vaut mieux laisser au mot grec son sens premier.
  • 1.16 Et il avait dans sa main droite sept étoiles ; et de sa bouche sortait une épée aiguë à deux tranchants ; et son visage était comme le soleil quand il luit dans sa force. Ces étoiles, il les tient en sa main droite, pour montrer qu'elles sont entièrement en sa puissance. Comparer Jean 10.28. Le sens de l'image est indiqué au verset 20.
    L'épée à deux tranchants symbolise ici, non la Parole de Dieu, ou la prédication de l'Évangile en général, comme dans Ephésiens 6.17 ; Hébreux 4.12, mais la parole de Christ lui-même, puisqu'elle sort de sa bouche. Cette parole est dirigée contre ses ennemis dans l'Église (Apocalypse 2.12,16) et au dehors. (Apocalypse 19.15,21)
    On peut traduire son visage ou son aspect, son apparence. Il s'agit de la gloire céleste du Fils de Dieu, dont sa transfiguration avait déjà donné une faible idée à ses disciples. (Matthieu 17.2) Une comparaison semblable se trouve dans le chant de Débora. (Juges 5.31)
    - L'apôtre épuise toutes les images que lui offre la nature, sans parvenir à rendre entièrement les traits glorifiés de son Sauveur. Un jour, nous le verrons tel qu'il est, (1Jean 3.2) car "il transformera le corps de notre humiliation, pour le rendre conforme au corps de sa gloire." (Philippiens 3.21) Tel est celui qui va dicter les lettres aux Eglises (Apocalypse 2 et Apocalypse 3) et qui rappellera à chacune d'elles quelque trait de son image divine, en rapport avec l'état où il la trouvera.
  • 1.17 Et quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort. Et il posa sa main droite sur moi, en disant : Ne crains point ; je suis le premier et le dernier, Daniel 10.12 ; Luc 1.13,30 ; 2.10 ; Marc 16.6. Parole céleste, toujours nécessaire pour dissiper la crainte qu'inspire à l'homme mortel et pécheur une manifestation du Dieu saint et juste, ou seulement du monde invisible. Comparer : Esaïe 6.5 ; Ezéchiel 1.28 ; Exode 33.20 ; Daniel 8.17,18 ; 10.7 ; Luc 1.12 ; 5.8.
    Jean, qui avait reposé sur le sein de Jésus, ne peut toutefois supporter la vue du Fils de Dieu dans sa gloire : il faut que son Maître le rassure, qu'il pose sur lui cette main qui avait, ici-bas, rendu la vue aux aveugles, la santé aux malades, la vie aux morts. Toute la confiance de la foi, la plus intime communion de l'amour ne doivent jamais bannir de notre cœur "la crainte et le tremblement" l'humble adoration du Sauveur glorifié.
    Titre pris par Jéhova lui-même, (Esaïe 44.6 ; 48.12) et que le fils de Dieu s'attribue ici. Le sens est le même que versets 4,8. C'est la pensée que Jésus est le premier et le dernier, qui doit rassurer son disciple.
  • 1.18 et le vivant ; j'ai été mort, et voici, je suis vivant aux siècles des siècles ; et je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts. Celui qui est vivant, vivant au siècle des siècles (Q ajoute : Amen), source de la vie, rappelle à son disciple qu'il a été mort, qu'il est le même que celui-ci a vu expirer sur la croix, que c'est par là qu'il a acquis le pouvoir absolu sur la mort et le séjour des morts (grec l'hadès, lieu invisible, Matthieu 11.23 ; Actes 2.27,31 ; 1Corinthiens 15.55) que lui seul en délivre qui il veut.
    L'image des clefs est née de celle des "portes" de la mort (Psaumes 9.14) et du séjour des morts. (Esaïe 38.10 ; Matthieu 16.18)
    Le vivant apporte la vie : pensée propre à dissiper les craintes du disciple et de tout pauvre pécheur. En même temps, cette manifestation de la gloire et de la puissance du Sauveur devait préparer Jean à recevoir les révélations qui vont lui être faites sur l'avenir du règne de Dieu.
  • 1.19 Ecris maintenant les choses que tu as vues, et celles qui sont, et celles qui doivent arriver après celles-ci ; Jean doit écrire (verset 11) les choses qu'il a vues, la vision qu'il vient d'avoir (versets 12-16) et dont l'explication, qui commence au verset 20, se continue encore dans les lettres (Apocalypse 2 et Apocalypse 3) : et celles qui sont, l'état présent des Eglises, décrit dans les deux chapitres suivants ; et celles qui doivent arriver après celles-ci, les visions relatives à l'avenir, Apocalypse 4 et suivants
  • 1.20 le mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma main droite, et des sept chandeliers d'or : les sept étoiles sont les anges des sept Eglises, et les sept chandeliers sont sept Eglises. Avec la ponctuation que nous adoptons, le mot mystère dépend encore du verbe écris. (verset 19) D'autres mettent un point après verset 19, et sous-entendent : "Voici," au commencement de verset 20.
    En général, dans le style du Nouveau Testament, un mystère est une vérité que l'homme ne connaît et ne comprend que par une révélation. (Matthieu 13.11 ; Romains 11.25 ; Ephésiens 3.3 et suivants)
    Que faut-il entendre par ces anges des sept Eglises ?
    1° On a vu dans l'ange de chaque Eglise l'évêque, ou le pasteur, de cette Eglise. A cela il y a bien des objections à faire. Les Eglises apostoliques n'avaient pas encore un évêque ou ancien à qui appartint seul le gouvernement du troupeau ; ils avaient plusieurs anciens égaux entre eux. (Philippiens 1.1)
    Pourquoi donner à l'évêque ce nom inusité d'ange ? Les anges ont dans l'Apocalypse un rôle trop auguste pour que leur nom soit donné sans explication à des hommes. La même considération empêche de voir dans ces anges des messagers envoyés par les sept Eglises à Jean, comme Epaphrodite et Epaphras le furent à Paul. (Philippiens 4.18 ; Colossiens 1.7 ; 4.12)
    Les sept lettres ne s'adressent pas à des individus dont le Seigneur aurait à reprendre les défauts ou a approuver les œuvres, mais toujours à une Eglise entière, qui ne saurait se personnifier ainsi dans un homme ; car celui-ci, quelles que soient son autorité et sa responsabilité, ne peut être rendu solidaire devant Dieu de toute l'Église.
    2° On substitue à l'évêque unique l'épiscopat ou le pastorat de l'Eglise, lequel en serait l'ange ; on aurait alors l'abstrait pour le concret, la charge, au lieu de celui qui en est revêtu, et ainsi chaque lettre s'adresserait au corps des anciens, au presbytère entier. Par là, sans doute, on se rapproche déjà plus du troupeau même, mais on rend encore moins compte de ce titre d'ange.
    3° D'autres pensent que l'ange désigne l'esprit de l'Eglise, l'ensemble idéalisé et personnifié de ses bonnes ou de ses mauvaises dispositions. On arrive ainsi à ne faire plus de distinction entre l'ange de l'Eglise et l'Eglise elle-même. Il faut avouer qu'on y serait pleinement autorisé par le contenu des lettres, qui toujours, sous le nom de l'ange, parlent à toute l'Eglise.
    Mais, dans notre verset, est-il permis d'identifier les étoiles, représentant les anges, et les chandeliers, qui symbolisent les Eglises mêmes ? On ne saurait passer sur cette objection.
    4° Le plus naturel est donc peut-être de conserver au mot ange son sens ordinaire et de voir dans ces êtres énigmatiques les anges gardiens ou représentants de chaque Eglise. Sans doute, il n'est nulle part enseigné que chaque Eglise ait ainsi un envoyé céleste préposé à sa garde ou chargé de la représenter. Mais la croyance à des anges tutélaires existait chez les Juifs, et Jésus n'y contredit pas. (Matthieu 18.10) Paul y fait peut-être allusion dans 1Corinthiens 11.10.
    Dans l'Apocalypse surtout, les anges sont souvent nommés comme dirigeant ou représentant les vents, (Apocalypse 7.1) l'abîme, (Apocalypse 9.11) le feu, (Apocalypse 14.18) les eaux, (Apocalypse 16.5) comparez Hébreux 1.14. Pourquoi ne seraient-ils pas conçus dans notre passage comme préposés aux Eglises et les représentant devant Dieu ? Les reproches que les épîtres contiennent à l'adresse des anges ne sont pas une objection décisive à cette explication, car, dans la pensée de Jean, l'Eglise est personnifiée dans l'ange. Si nous avons ici de vrais anges, il paraîtra naturel qu'ils aient pour emblèmes des étoiles.
    - Pour quelque interprétation qu'on se décide, ce qui reste indubitable, c'est que le Seigneur adresse les sérieuses et profondes paroles des lettres qui suivent à chacune des sept Eglises, à tout le troupeau, et par là même aux Eglises de tous les temps et de tous les lieux qui peuvent se trouver dans le même état religieux. (Comparer Apocalypse 2.1, 1e note.)
    Voir verset 12, note. Quelle idée le Seigneur nous donne de l'Eglise en général et de chaque Eglise en particulier, en la comparant à un flambeau dont la lumière resplendit dans le monde ! (Comparer Philippiens 2.15)