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Apocalypse 11:1-2 (Annotée Neuchâtel)

   1 Et l'on me donna un roseau semblable à une verge en disant : Lève-toi et mesure le temple de Dieu, et l'autel, et ceux qui y adorent. 2 Et le parvis qui est hors du temple, laisse-le en dehors et ne le mesure point ; car il a été donné aux nations, et elles fouleront aux pieds la sainte cité, pendant quarante-deux mois.

Références croisées

11:1 Ap 21:15, Es 28:17, Ez 40:3-5, Ez 42:15-20, Za 2:1-2, Ga 6:14-16, Ap 10:1-5, Nb 33:18, Ez 40:1, Ez 48:35, 1Co 3:16-17, 2Co 6:16, Ep 2:20-22, 1P 2:5, 1P 2:9
Réciproques : Es 64:10, Jr 51:51, Ez 41:1, Ez 42:16, Ez 47:3, Am 7:7
11:2 Ez 40:17-20, Ez 42:20, Ap 13:1, Ap 18:24, Ps 79:1, Lm 1:10, Lc 21:24, 2Th 2:3-12, 1Tm 4:1-3, 2Tm 3:1-6, Ap 21:2, Ap 22:19, Es 48:2, Es 52:1, Mt 4:5, Mt 27:53, Dn 7:19, Dn 8:10, Dn 8:24, Dn 8:25, Mt 5:13, He 10:29, Ap 11:3, Ap 11:11, Ap 12:6, Ap 13:5, Nb 14:34, Dn 7:25, Dn 12:7, Dn 12:11, Dn 12:12
Réciproques : Lv 14:45, 1R 6:36, 1R 18:1, Ne 11:18, Ps 74:3, Ps 102:23, Ec 3:17, Es 1:21, Es 5:5, Es 16:4, Es 20:3, Es 24:13, Es 28:3, Es 51:23, Es 60:15, Es 63:18, Es 64:10, Jr 12:10, Jr 14:21, Jr 51:51, Ez 4:6, Ez 41:1, Ez 42:1, Ez 42:16, Dn 8:13, Dn 8:14, Dn 11:36, Mc 13:2, Lc 10:2, Ap 11:9, Ap 11:18, Ap 12:14, Ap 16:10, Ap 21:15

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Apocalypse 11
  • 11.1 Et l'on me donna un roseau semblable à une verge en disant : Lève-toi et mesure le temple de Dieu, et l'autel, et ceux qui y adorent. Le temple mesuré. Les deux témoins. Ch. 11 :1-14
    Chapitre 11.
    1 à 14 Ordre de mesurer le temple. Les deux témoins. Jérusalem frappée par un tremblement de terre.
    Grec : Et il me fut donné un roseau semblable à une verge ; on se servait de roseaux pour mesurer. (Apocalypse 21.15 ; comparez Ezéchiel 40.3)
    L'addition du texte reçu : et l'ange se tenait debout en disant, ne se lit que dans Q et quelques autres documents. Jean ne dit ni qui parle ni par qui lui fut donné le roseau. Mais, d'après les versets verset 3 et suivants, on peut admettre que c'est Christ lui-même. (Comparer Apocalypse 10.8) Ce qui va suivre se rattache étroitement à Apocalypse 10. Les paroles et les actes mentionnés font partie de la vision.
    Lève-toi : cet ordre n'implique pas que le voyant fût assis jusque-là, (comparez Apocalypse 10.8,9) mais qu'il doit se mettre à l'œuvre, passer de l'inaction à l'activité. L'acte symbolique qui lui est commandé, il l'exécute dans la vision, (Amos 9.1) non en réalité. (1Rois 22.11 ; Jérémie 19.1 et suivants, Ezéchiel 4 et Ezéchiel 5)
    Mesure le temple et l'autel, non en vue d'une future reconstruction (Ezéchiel 40.3 et suivants ; comparez Apocalypse 21.15), ni pour les vouer à la destruction, (Esaïe 34.11 ; Lamentations 2.8 ; Amos 7.7 et suivants) mais pour les conserver en traçant une ligne de démarcation entre eux et le parvis extérieur abandonné aux nations. (verset 2)
    Le temple est le sanctuaire proprement dit, la maison qui contenait le lieu très saint et le lieu saint, et l'autel mentionné à côté du temple doit être l'autel des holocaustes (comparez Apocalypse 8.3,4, note) et non l'autel des parfums.
    Ceux qui y adorent, grec en lui : ce pronom désigne le temple, suivant les uns, il s'applique à l'autel, suivant les autres il s'agirait de ceux qui sont en prières dans le parvis autour de l'autel. Ce parvis est le parvis intérieur (1Rois 6.36 ; comparez Jérémie 36.10), désigné dans 2Chroniques 4.9 comme le parvis des sacrificateurs. Comparer Josèphe, Antiq. XIII, 13, 5.
    Ceux que le voyant se représente en prières peuvent être des fidèles de toute condition, car, sous la nouvelle Alliance, tous sont sacrificateurs. (Apocalypse 1.6 ; 1Pierre 2.9) Ils forment le peuple de Dieu, l'Israël véritable ; et, à ce titre, ils seront préservés, quand s'accompliront les événements annoncés à verset 2.
    Le temple n'est mentionné que parce qu'il leur sert de lieu de réunion dans la vision, ou parce qu'eux-mêmes constituent le vrai temple de Dieu. (1Pierre 2.4,5 ; 1Corinthiens 3.10-17) L'auteur ne peut vouloir dire que le temple de Jérusalem ne serait point détruit, puisque Jésus avait clairement prédit le contraire (Marc 13.2)
    Le sens de la prophétie est que l'Église judéo-chrétienne, l'assemblée des serviteurs de Dieu qui se trouveront dans Jérusalem au moment de sa destruction, seront sauvés ; que cet Israël selon l'esprit subsistera, quand commenceront les "temps des païens" et quand le peuple juif cessera d'exister comme nation indépendante.
  • 11.2 Et le parvis qui est hors du temple, laisse-le en dehors et ne le mesure point ; car il a été donné aux nations, et elles fouleront aux pieds la sainte cité, pendant quarante-deux mois. Le parvis qui est hors du temple est le parvis extérieur, qui entourait le parvis intérieur. Il représente la Jérusalem terrestre, avec le temple matériel, l'Israël selon la chair, qui a l'apparence du peuple de Dieu, mais ne l'est pas en réalité.
    Laisse-le en dehors, grec jette-le dehors, signifie le rejet qui voue à la destruction. (Matthieu 8.12 ; Jean 6.37)
    Il est donné aux nations et elles fouleront aux pieds la sainte cité. Ce sont les termes mêmes dans lesquels Jésus annonce la prise de Jérusalem par les Romains et caractérise la condition de cette ville pendant la période qu'il appelle "les temps des nations." (Luc 21.24) Cette coïncidence nous oblige à voir dans la présente vision la prédiction du même fait. Elle en fixe la date avant l'an 70.
    Les nations fouleront aux pieds la sainte cité pendant quarante-deux mois. C'est l'équivalent des douze cent soixante jours que durera la mission des deux témoins. (verset 3) Et ces deux nombres, qui égalent trois ans et demi, correspondent à l'expression de Daniel : (Daniel 7.25 ; 12.7) "un temps, des temps et la moitié d'un temps," que Jean emploie lui-même dans Apocalypse 12.14. La même durée est assignée au séjour de la femme dans le désert (Apocalypse 12.6) et à la guerre que la bête fait au peuple de Dieu. (Apocalypse 13.5)
    Plusieurs prennent ces trois ans et demi à la lettre ; les uns les mettent dans le passé, au temps de l'auteur, qui aurait attendu la fin du monde peu après la ruine de Jérusalem d'autres les placent dans les derniers temps, les appliquant au règne de l'Antéchrist. Mais ces nombres sont symboliques : trois et demi est la moitié de sept. Ils embrassent la période appelée par Jésus "les temps des nations" et qui s'étend de la ruine de Jérusalem à son retour dans la gloire. C'est pour l'Église le temps du témoignage et de l'épreuve. (verset 3 et suivants)
    On peut se demander seulement si, dans la pensée de Jean, les quarante-deux mois et les douze cent soixante jours sont deux périodes successives, et si, par conséquent, les temps des gentils forment sept années prophétiques, ou si ces deux nombres désignent la même période, ce qui donnerait une durée de trois ans et demi à ces temps des nations.