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Daniel 3:28-30 (Annotée Neuchâtel)

   28 Nébucadnetsar prit la parole et dit : Béni soit le Dieu de Sadrac, de Mésac et d'Abed-Négo, lequel a envoyé son ange et délivré ses serviteurs qui se sont confiés en lui et qui ont transgressé l'ordre du roi et livré leur corps, pour ne servir et adorer aucun autre dieu que leur Dieu. 29 Et de ma part ordre est donné que tout peuple, nation ou langue qui parlera mal du Dieu de Sadrac, de Mésac et d'Abed-Négo sera mis en pièces, et sa maison sera réduite en cloaques, parce qu'il n'y a pas d'autre Dieu qui puisse sauver de la sorte. 30 Alors le roi donna de l'avancement à Sadrac, à Mésac et à Abed-Négo dans la province de Babylone.

Références croisées

3:28 Dn 2:47, Dn 4:34, Dn 6:26, Gn 9:26, Esd 1:3, Esd 7:23-28, Dn 3:25, Dn 6:22-23, Gn 19:15-16, 2Ch 32:21, Ps 34:7-8, Ps 103:20, Es 37:36, Ac 5:19, Ac 12:7-11, He 1:14, 1Ch 5:20, 2Ch 20:20, Ps 22:4-5, Ps 33:18, Ps 33:21, Ps 34:22, Ps 62:8, Ps 84:11-12, Ps 146:5-6, Ps 147:11, Es 26:3-4, Jr 17:7-8, 2Co 1:9-10, Ep 1:12-13, 1P 1:21, Esd 6:11, Ac 4:19, Rm 12:1, Rm 14:7-8, Ph 1:20, He 11:37, Ap 12:11, Dn 3:16-18, Ex 20:5, Mt 4:10
Réciproques : Gn 24:40, Gn 31:29, 1R 8:42, 1R 13:28, 2Ch 13:18, Esd 7:26, Ps 37:40, Ps 97:10, Ps 145:6, Pr 16:20, Pr 29:25, Ez 36:23, Dn 3:15, Dn 3:29, Dn 6:16, Dn 6:20, Na 1:7, Ac 12:11, Ac 16:17, Ac 27:23, Rm 6:13, 1Tm 4:10, Ap 22:6
3:29 Dn 6:26-27, Dn 3:15, Dn 3:17, Dn 3:28, Dn 2:5, Dn 6:27, Dt 32:31, Ps 3:8, Ps 76:10
Réciproques : Dt 3:24, Rt 1:16, 1S 17:46, 2R 5:15, 2R 10:27, Esd 6:11, Esd 7:26, Est 1:22, Ps 77:14, Ps 86:8, Ps 105:1, Ps 135:5, Ps 145:6, Es 44:17, Es 50:2, Jr 51:44, Ez 36:23, Dn 4:1, Dn 5:19, Dn 6:20, Ha 2:19, He 7:25
3:30 1S 2:30, Ps 91:14, Jn 12:26, Rm 8:31, Ps 1:3
Réciproques : Pr 22:11, Dn 3:1

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Daniel 3
  • 3.28 28 à 30 L'impression produite par cet événement sur Nébucadnetsar.
    Il y a loin du défi qu'il jetait à ce Dieu au verset 15 : Quel est le Dieu qui vous délivrera de mes mains? à l'admiration qu'il professe maintenant pour lui.
    Son ange; voir au verset 25. Le langage des trois jeunes gens peut avoir influé sur la manière de parler du roi.
  • 3.29 En cloaques : comparez 2.5
    Remarques sur le chapitre 3
    On a élevé, contre la réalité de l'événement raconté dans ce chapitre, de nombreuses objections tirées soit de sa nature miraculeuse, soit des circonstances du récit. Quant à ces dernières, nous avons vu dans les notes qu'aucun détail ne blesse réellement les vraisemblances historiques. L'ordre donné par Nébucadnetsar à tous ses sujets indistinctement de se prosterner devant la statue qu'il avait élevée, l'absence du nom de Daniel dans l'accusation portée contre les Juifs, la présence à cette époque d'instruments de musique d'origine et de langue grecques, n'ont absolument rien de contraire à la raison ou à l'histoire. Les dénominations perses des fonctionnaires babyloniens ne prouvent rien contre le fait lui-même et peuvent s'expliquer par une rédaction du récit faite sous la domination perse.
    Plusieurs traits en échange concordent fort bien avec ce que nous savons de la géographie, des mœurs et des croyances babyloniennes; ainsi la statue d'or et la plaine de Dura, verset 1; la fournaise, verset 6; les vêtements, verset 21; le terme de fils des dieux, verset 25.
    Il nous paraît aussi que si ce récit était, comme plusieurs le soutiennent, un produit de l'imagination juive au temps des Maccabées, il trahirait son origine et porterait l'empreinte des circonstances au milieu desquelles il aurait vu le jour. C'est le cas, par exemple, du morceau interpolé par la version des Septante avec lequel il est intéressant de comparer celui-ci. Pour ne relever que les deux points suivants, la figure et la conduite de Nébucadnetsar, dans notre chapitre comme dans tout le reste du livre, ne rappelle en rien celle d'Antiochus; elle contraste au contraire avec celle-ci; il n'y a pas ici un mot d'une persécution religieuse organisée, ni de Juifs infidèles à la foi.
    Enfin, il ne faut pas oublier que le premier livre des Maccabées (II, 59) met dans la bouche de Mattathias, après un grand nombre d'exemples de fidélité tirés de l'histoire d'Israël, la mention de la délivrance miraculeuse de Hanania, d'Azaria et de Migaël. Ce témoignage n'est pas sans valeur, à moins qu'on n'admette une composition très postérieure du livre des Maccabées.
    Mais c'est plutôt encore la nature du miracle raconté ici, qui, aux yeux d'un grand nombre de commentateurs, est une raison suffisante pour le reléguer au rang des légendes. Ceux qui ne doutent pas de la possibilité du miracle en lui-même ne se laisseront pas arrêter par une raison de ce genre, et ils examineront uniquement si, pour autant qu'il nous est possible et permis de raisonner sur une semblable question, l'intervention de Dieu s'explique dans les circonstances données. Dans des cas analogues, Dieu n'a pas laissé sans réponse les bravades de ses adversaires, ainsi celles de Pharaon, Exode 5.2, et de Rabsaké, Esaïe 36.15-20. Au temps de l'exil, plus que jamais, il paraîtrait étonnant que le Dieu d'Israël eût laissé son nom sans témoignage. Un prodige du genre de celui-ci n'était-il pas conforme à l'intérêt de sa gloire, compromise aux yeux des païens par la défaite de son peuple? Et plus ce prodige était inattendu et extraordinaire, plus il devait attirer et pour ainsi dire forcer l'attention populaire, et amener sur la bouche de tous les païens cette exclamation : Il n'y a aucun dieu qui puisse sauver de la sorte! En même temps, Dieu donnait par ce miracle à son peuple châtié, mais non rejeté, un signe visible de sa fidélité envers ceux qui lui sont fidèles. Cette intervention manifeste du Dieu des Juifs en faveur des siens dut aussi contribuer à les protéger efficacement durant leur captivité, et par là à préparer leur retour et à assurer le maintien du royaume des cieux sur la terre.
    Il nous semble que pour quiconque pèse sérieusement ces raisons, rien ne l'empêchera d'admettre le caractère historique de ce miracle et d'y voir avec l'auteur de l'épître aux Hébreux (Hébreux 11.34) une réponse de Dieu à la foi de ses fidèles confesseurs.