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Ephésiens 2:16-17 (Annotée Neuchâtel)

16 et qu'il les réconciliât l'un et l'autre en un seul corps avec Dieu, par sa croix, ayant tué par elle l'inimitié. 17 Et étant venu, il a annoncé la paix à vous qui étiez loin, et la paix à ceux qui étaient près ;

Références croisées

2:16 Rm 5:10, 2Co 5:18-21, Col 1:21-22, Ep 2:15, Rm 6:6, Rm 8:3, Rm 8:7, Ga 2:20, Col 2:14, 1P 4:1-2
Réciproques : Lv 8:15, Nb 35:25, Dt 27:7, Dt 30:8, Jb 25:2, Es 27:5, Es 45:20, Ez 45:15, Za 3:9, 1Co 10:17, Ep 1:23, Ep 2:13, Ep 4:4, Col 1:22, Col 3:15, He 2:17, He 12:2, 1P 3:18
2:17 Ps 85:10, Es 27:5, Es 52:7, Es 57:19-21, Za 9:10, Mt 10:13, Lc 2:14, Lc 15:5-6, Ac 2:39, Ac 10:36, Rm 5:1, 2Co 5:20, Ep 2:13-14, Dt 4:7, Ps 75:1, Ps 76:1-2, Ps 147:19-20, Ps 148:14, Lc 10:9-11
Réciproques : Dt 20:10, Dt 27:7, Jg 21:13, Jb 25:2, Ps 29:11, Ps 65:5, Ps 73:27, Ps 85:8, Ps 119:155, Es 49:1, Za 3:9, Mc 1:14, Mc 16:15, Lc 10:5, Lc 15:8, Lc 15:13, Lc 15:20, Rm 10:15, 2Co 5:18, Col 3:15, Tt 1:3, 1P 1:25

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Ephésiens 2
  • 2.16 et qu'il les réconciliât l'un et l'autre en un seul corps avec Dieu, par sa croix, ayant tué par elle l'inimitié. Il convient d'embrasser ces trois importants versets (Ephésiens 2.14-16) en une seule note, afin d'en saisir l'ensemble et les détails. C'est lui (Christ) qui est notre paix, déclare d'abord l'apôtre ; non seulement Christ a fait la paix, (Ephésiens 2.15) il l'a rétablie entre nous et Dieu par son sang, (Ephésiens 2.13) par sa chair, (Ephésiens 2.15) par sa croix, (Ephésiens 2.16) et par là même, il l'a rétablie entre tous ses rachetés, à quelque nation qu'ils appartiennent ; mais il est lui, notre paix, c'est-à-dire qu'il en est le lien vivant dans ce double sens que c'est par lui que nous sommes en communion avec Dieu et en communion les uns avec les autres. (Comparer Esaïe 9.5,6 ; Michée 5.4 ; Actes 10.36, et ci-dessous Ephésiens 2.17)
    Qu'a-t-il fait pour établir cette paix ? Il a fait des deux (peuples) un seul, en renversant le mur de séparation (Grec : "le mur mitoyen de l'enclos" ou "de clôture") qui s'élevait entre les Juifs et les païens, et par lequel les premiers étaient comme enfermés dans leur particularisme, à l'exclusion des derniers.
    Maintenant, l'apôtre caractérise ce mur de séparation ; (Ephésiens 2.15) il va dire en quoi il consiste : il se manifestait comme une inimitié, les Juifs méprisant les païens avec orgueil, et les païens se moquant des Juifs à cause de leur foi, de leur circoncision, de leurs cérémonies. En général, il n'y a entre les hommes que l'inimitié de l'égoïsme, tant qu'ils ignorent l'amour de Dieu. (Comparer ce mot d'inimitié au Ephésiens 2.16)
    Mais ce mur de séparation, cette inimitié était entretenue par la loi des préceptes, qui consistait en ordonnances. Par ces mots, Paul désigne la législation mosaïque tout entière et non pas seulement la loi cérémonielle, car Christ par son sacrifice a aboli toute l'économie légale, (Romains 7.1-6) dont les ordonnances étaient non seulement une servitude pour les Juifs, mais leur interdisaient toute communication avec les païens, les constituaient en un peuple séparé des autres.
    Or, Christ a détruit en sa chair (c'est-à-dire dans sa personne, par son incarnation, par sa mort) toute condamnation de la loi, tout ce qu'il y avait de servile et d'exclusif dans les préceptes et dans les ordonnances, y substituant la liberté de l'Evangile, accessible à tous, unissant tous ceux qui l'embrassent dans la même foi et le même amour.
    Par là, il a créé en lui-même un seul homme nouveau, l'homme régénéré, formant avec Christ un seul corps (Ephésiens 2.16)
    "Paul caractérise Christ lui-même comme l'homme par excellence, le représentant de la race en qui les deux peuples séparés sont ramenés à l'unité parfaite. Comme Adam est le vieil homme par excellence en qui et par qui le vieil homme se transmet à tous les individus de la race humaine, ainsi Christ est l'homme nouveau par excellence en qui et par qui tous reçoivent l'homme nouveau, créé selon Dieu en justice et sainteté." Olshausen.
    Et en recevant de lui l'homme nouveau, ils demeurent unis à lui et unis entre eux, de manière à former un seul corps. Ainsi est accomplie la paix ; ainsi l'un et l'autre, ces deux parties ennemies, nommées pour la troisième fois, sont réconciliées avec Dieu, et toute inimitié, soit de l'homme envers Dieu, soit de l'homme envers l'homme, est tuée. (Ephésiens 2.16)
    - On voit qu'il est impossible de faire droit à toutes les expressions qu'emploie l'apôtre, si l'on n'admet pas qu'il a en vue cette double idée : réconciliation et paix de l'homme avec Dieu, et par là, comme fruit de cette grâce, réconciliation et paix du Juif et du païen, devenus un homme nouveau, un seul corps en Dieu. (Comparer encore Ephésiens 2.18)
    - Le mot rendu par ordonnances (Ephésiens 2.15) est proprement notre mot dogmes, emprunte au grec ; de là Bengel et d'autres interprètes ont voulu conclure qu'il s'agit de dogmes évangéliques, et traduire ainsi ce passage : "Ayant détruit en sa chair la loi des préceptes par les dogmes de l'Evangile." Mais ce terme n'a jamais, dans le Nouveau Testament, le sens de vérités ou principes chrétiens, qu'il n'a reçu que beaucoup plus tard dans le langage de l'Eglise, au grand détriment de la vérité elle-même. (Comparer le passage parallèle, Colossiens 2.14) Partout ce mot dogme signifie ordonnance, décret. (Luc 2.1 ; Actes 16.4 ; 17.7 ; Hébreux 11.23)