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Ephésiens 3:14-21 (Annotée Neuchâtel)

   14 C'est à cause de cela que je fléchis les genoux devant le Père, 15 duquel toute famille dans les cieux et sur la terre tire son nom, 16 afin qu'il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d'être avec puissance fortifiés par son Esprit quant à l'homme intérieur ; 17 que Christ habite dans vos coeurs par la foi, 18 étant enracinés et fondés dans l'amour, afin que vous puissiez comprendre, avec tous les saints, quelle est la largeur et la longueur et la profondeur et la hauteur, 19 et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance ; afin que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu. 20 Or, à Celui qui, selon la puissance qui agit en nous, peut faire par-dessus toutes choses infiniment au delà de ce que nous demandons ou pensons, 21 à lui la gloire, dans l'Eglise en Jésus-Christ, dans tous les âges, au siècle des siècles. Amen.

Références croisées

3:14 Ep 1:16-19, 1R 8:54, 1R 19:18, 2Ch 6:13, Esd 9:5, Ps 95:6, Es 45:23, Dn 6:10, Lc 22:41, Ac 7:60, Ac 9:40, Ac 20:36, Ac 21:5, Ep 1:3
Réciproques : Gn 4:26, 1R 18:36, Ps 72:17, Mi 6:6, Za 14:9, Mt 6:6, Mc 1:40, Jn 4:21, Jn 14:1, Jn 14:13, Jn 16:23, Ac 6:4, Rm 1:9, 1Co 8:6, 2Co 11:31, Ep 2:18, Ph 2:10, Col 1:3, Col 1:9, 2Th 1:11, 1P 1:17
3:15 Ep 1:10, Ep 1:21, Ph 2:9-11, Col 1:20, Ap 5:8-14, Ap 7:4-12, Es 65:15, Jr 33:16, Ac 11:26, Ap 2:17, Ap 3:12
Réciproques : Gn 4:26, Za 14:9, Mt 23:8, Ga 6:10, Ep 2:14, Ep 2:19, 2Tm 2:19, Jc 2:7
3:16 Ep 3:8, Ep 1:7, Ep 1:18, Ep 2:7, Rm 9:23, Ph 4:19, Col 1:27, Ep 6:10, Jb 23:6, Ps 28:8, Ps 138:3, Es 40:29-31, Es 41:10, Za 10:12, Mt 6:13, 2Co 12:9, Ph 4:13, Col 1:11, 2Tm 4:17, He 11:34, Jr 31:33, Rm 2:29, Rm 7:22, 2Co 4:16, 1P 3:4
Réciproques : Dt 11:8, Jg 7:11, 1Ch 29:12, Ne 6:9, Ps 27:14, Ps 29:11, Ps 68:35, Ps 71:16, Ps 86:16, Ps 119:28, Ps 145:19, Es 45:24, Dn 10:18, Ha 3:19, Jn 2:23, Jn 5:19, Jn 14:15, Rm 2:4, Rm 5:5, Rm 10:12, Rm 11:33, 2Co 6:10, Ga 3:14, 2Th 1:10, He 13:21
3:17 Ep 2:21, Es 57:15, Jn 6:56, Jn 14:17, Jn 14:23, Jn 17:23, Rm 8:9-11, 2Co 6:16, Ga 2:20, Col 1:27, 1Jn 4:4, 1Jn 4:16, Ap 3:20, Mt 13:6, Rm 5:5, 1Co 8:1, 2Co 5:14-15, Ga 5:6, Col 1:23, Col 2:7, Mt 7:24-25, Lc 6:48
Réciproques : Ps 68:28, Ps 92:13, Pr 4:6, Pr 12:3, Pr 23:26, Ct 1:13, Ct 5:5, Ct 7:7, Es 64:4, Os 14:5, Mt 13:21, Mc 4:6, Lc 8:13, Lc 19:5, Jn 2:23, Jn 15:4, Jn 17:26, Rm 8:10, 2Co 13:5, Ep 1:4, Ep 4:6, Ep 4:16, Ep 5:2, Col 2:12, Col 3:11, 1Th 3:8, 1Tm 6:19, 1P 1:5
3:18 Ep 3:19, Ep 1:18-23, Jb 11:7-9, Ps 103:11-12, Ps 103:17, Ps 139:6, Es 55:9, Jn 15:13, Ga 2:20, Ga 3:13, Ph 2:5-8, Ph 3:8-10, 1Tm 1:14-16, 1Tm 3:16, Tt 2:13-14, Ap 3:21, Ep 1:10, Ep 1:15, Dt 33:2-3, 2Ch 6:41, Ps 116:15, Ps 132:9, Ps 145:10, Za 14:5, 2Co 13:13, Col 1:4, Rm 10:3, Rm 10:11, Rm 10:12
Réciproques : Ex 36:29, 1R 6:31, Jb 11:8, Ps 106:2, Ps 107:43, Pr 30:3, Ct 3:10, Ct 7:4, Za 9:17, Mt 16:17, Lc 10:37, Jn 1:14, Jn 15:9, Rm 8:39, Rm 11:33, 1Co 13:9, 2Co 5:14, Ep 1:17, Ep 6:18, 1Jn 3:1, 1Jn 5:20
3:19 Ep 3:18, Ep 5:2, Ep 5:25, Jn 17:3, 2Co 5:14, Ga 2:20, Ph 2:5-12, Col 1:10, 2P 3:18, 1Jn 4:9-14, Ph 1:7, Ep 1:23, Ps 17:15, Ps 43:4, Mt 5:6, Jn 1:16, Col 2:9-10, Ap 7:15-17, Ap 21:22-24, Ap 22:3-5
Réciproques : Ex 36:29, 2S 7:19, Jb 11:8, Ps 16:11, Ps 81:10, Ps 103:11, Ps 107:43, Pr 8:21, Pr 30:3, Ec 3:8, Ct 3:10, Ct 7:4, Jr 31:14, Za 9:17, Mt 15:27, Mt 16:17, Lc 10:37, Jn 1:14, Jn 10:14, Ac 2:4, Rm 8:39, Rm 15:29, 1Co 13:9, 2Co 8:9, Ep 1:17, Ep 3:8, Ep 4:10, Ph 3:8, Ph 4:7, 1Jn 1:4, 1Jn 3:1
3:20 Gn 17:1, Gn 18:4, 2Ch 25:9, Jr 32:17, Jr 32:27, Dn 3:17, Dn 6:20, Mt 3:9, Jn 10:29-30, Rm 4:21, Rm 16:25, He 7:25, He 11:19, He 13:20-21, Jc 4:12, Jud 1:24, Ex 34:6, 2S 7:19, 1R 3:13, Ps 36:8-9, Ct 5:1, Es 35:2, Es 55:7, Jn 10:10, 1Co 2:9, 1Tm 1:14, 2P 1:11, Ep 3:7, Ep 1:19, Col 1:29
Réciproques : Gn 18:14, Gn 18:32, Gn 48:11, Dt 3:21, Dt 26:7, 1R 10:13, 2R 3:18, 2R 4:4, 1Ch 4:10, 1Ch 17:17, 1Ch 17:20, 1Ch 29:12, 2Ch 1:12, 2Ch 9:12, Ne 9:5, Jb 9:4, Jb 9:10, Ps 23:5, Ps 52:9, Ps 59:16, Ps 79:11, Ps 81:10, Pr 8:21, Es 30:19, Es 55:13, Jr 33:3, Lc 1:49, Lc 2:14, Jn 14:13, Rm 16:27, 2Co 4:15, 2Co 6:7, 1Th 1:5, 1Tm 1:17, 1P 1:3, 1P 4:11
3:21 Ep 1:6, 1Ch 29:11, Ps 29:1-2, Ps 72:19, Ps 115:1, Es 6:3, Es 42:12, Mt 6:13, Lc 2:14, Rm 11:36, Rm 16:27, Ga 1:5, Ph 2:11, Ph 4:20, 2Tm 4:18, He 13:21, 1P 5:11, Ap 4:9-11, Ap 5:9-14, Ap 7:12-17, Ph 1:11, He 13:15-16, 1P 2:5, Ep 2:7, 1P 5:11, 2P 3:18, Jud 1:25
Réciproques : Dt 26:7, Ne 9:5, Ps 52:9, Ps 72:5, Ps 102:21, Ps 104:31, Ps 113:2, Es 43:21, Es 44:23, Es 55:13, Lc 19:38, Jn 12:28, Jn 14:13, Rm 1:8, Rm 1:25, Rm 16:25, 2Co 4:15, Ep 1:12, Ep 1:22, 1Tm 1:17, 1Tm 6:16, 1P 2:9, 1P 4:11, Ap 5:13

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Ephésiens 3
  • 3.14 C'est à cause de cela que je fléchis les genoux devant le Père, 14 à 21 Prière de l'apôtre pour ses frères.
    Le c'est pourquoi de Ephésiens 3.13 indiquait une conclusion tirée de ce qui précède immédiatement, c'est-à-dire, de l'apostolat de Paul. (Ephésiens 3.8-12)
    Le c'est à cause de cela de Ephésiens 3.14 reprend celui du Ephésiens 3.1 ; ayant achevé ce qu'il voulait dire de son ministère, l'apôtre revient, par la même expression conjonctive, à la grande pensée, qui, tout à l'heure déjà, remplissait son cœur : il adresse à Dieu des prières ardentes pour l'affermissement et l'avancement de ses frères dans la vie intérieure.
    Les versets Ephésiens 3.16-19 expriment ce qu'il demande en leur faveur. Ces versets se rattachent donc directement à ce que Paul a dit des grâces immenses accordées aux chrétiens convertis du paganisme. (Ephésiens 2.11-22) Ils ont déjà beaucoup reçu ; c'est ce qui lui donne courage et foi pour demander davantage, jusqu'à "toute la plénitude de Dieu." (Ephésiens 3.19)
    "Cette seconde prière de saint Paul pour les Ephésiens a ainsi la même motif que la première, (Ephésiens 1.15-20) dont elle n'est guère que la reprise et le développement. Telle est la gratuité des dons de Dieu et notre pauvreté propre, que nous n'avons pas d'autre titre à des grâces nouvelles que les grâces déjà reçues ; mais ce titre suffit." A. Monod.
  • 3.15 duquel toute famille dans les cieux et sur la terre tire son nom, Ces paroles se rapportent au nom de Père, qui termine le verset Ephésiens 3.14. (Le texte reçu ajoute : "de notre Seigneur Jésus-Christ," contre les autorités les plus décisives.)
    L'apôtre fait un rapprochement de mots entre ce nom de Père (pater), et le mot de famille (patria), employé ailleurs dans le sens de tribu ou de descendance d'un père. (Luc 2.4 ; Actes 3.25) C'est du Père céleste que toute famille sur la terre et dans le ciel tire son nom (Grec : "est nommée d'après lui"), de même que les familles des hommes portent le nom de leur père.
    L'apôtre désigne par ce terme des familles spirituelles, celle des anges, celle des Israélites fidèles, celle des Gentils appelés à la foi. Dieu s'attribue ce beau titre de Père, non seulement comme Créateur, mais surtout parce que ses vrais enfants sont "nés de lui," (Jean 1.12,13) par une naissance nouvelle, et qu'il a pour eux l'amour du plus tendre père.
    Dans la pensée de l'apôtre, ce titre s'applique surtout à ses lecteurs convertis du paganisme, et doit leur inspirer le sentiment que Dieu ne fait point d'acception de personne à leur détriment ; c'est la pensée qui reparaît si souvent dans toute notre épître. (Voy. surtout Ephésiens 2.18,19)
    - C'est devant ce Père que l'apôtre fléchit les genoux, c'est-à-dire prie pour ses frères, (Ephésiens 3.16-19) avec autant d'humilité que d'amour, faisant preuve du véritable esprit de prière.
  • 3.16 afin qu'il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d'être avec puissance fortifiés par son Esprit quant à l'homme intérieur ; La richesse de la gloire de Dieu, ce sont ses perfections, ici spécialement sa puissance et sa miséricorde que Paul implore.
    La première grâce qu'il demande, c'est que l'homme intérieur, faible encore, soit fortifié par la puissance divine qui lui est communiquée. (Voy. sur cette notion de l'homme intérieur, Romains 7.22, note.)
    Cela ne peut avoir lieu que par l'Esprit de Dieu, qui vivifie en nous toutes ses grâces. En quoi consiste cette force ? Paul le dit abondamment dans ce qui suit.
    - "Qu'il est admirable, et au-dessus de l'homme, cet homme intérieur, dont la foi est la raison et la lumière ; dont la charité est le cœur et la vie ; dont le Saint-Esprit est l'âme et la force ; dont Jésus-Christ est la personne et la substance ; dont Dieu est le Père, l'héritage, la gloire les richesses et la demeure éternelle ; et que Dieu forme dans le temps, par une opération dont la puissance répond aux richesses et à la grandeur de sa gloire !" Quesnel.
  • 3.17 que Christ habite dans vos cœurs par la foi, Le Saint-Esprit fortifie la foi, (Ephésiens 3.16) et cette foi nous unit à Christ au point qu'il demeure en nous et nous en lui. Il ne faut pas voir dans ces termes des figures, mais leur laisser toute leur vivante réalité. (Comparer Jean 14.23 ; Galates 2.20)
    Un christianisme qui se contente du Christ pour nous, en reniant ou négligeant le Christ en nous, (Colossiens 1.27) est une déplorable illusion.
  • 3.18 étant enracinés et fondés dans l'amour, afin que vous puissiez comprendre, avec tous les saints, quelle est la largeur et la longueur et la profondeur et la hauteur, D'autres traduisent : "Afin que, étant enracinés et fondés dans l'amour, vous puissiez comprendre..."
    - Cela revient au même pour le sens. Christ, demeurant en nous, y fait régner l'amour. Paul parle, dans ces versets, de l'amour de Dieu ou de Christ pour nous, non de notre amour pour lui ; mais l'apôtre demande que ses frères en soient pénétrés, qu'ils y plongent leurs racines, comme un arbre puissant plonge les siennes dans le sol, et que, fondés en lui, ils soient semblables à un édifice inébranlable.
    Par cet amour, plus que par aucune de nos facultés intellectuelles, nous serons rendus capables de comprendre (Ephésiens 3.18) et de connaître, (Ephésiens 3.19) selon cette parole d'Augustin : "Si quelqu'un veut connaître Dieu, qu'il aime !"
    Comprendre avec tous les saints, qui seuls ont l'intelligence spirituelle, et avec qui tout chrétien se sent dans une communion vivante qui l'élève et le fortifie. Comprendre quoi ? Paul ne le dit pas ; sa pensée s'agrandit et embrasse l'infini, qu'il désigne en ces termes sublimes : la largeur et la longueur et la profondeur et la hauteur.
    Mais sans doute il veut parler de ce mystère de miséricorde et d'amour dont il a entretenu ses lecteurs dans la première partie de ce chapitre (Ephésiens 3.3,4,9) et qu'il contemple tout spécialement ici. Il demande à Dieu d'élever vers ce mystère toutes les aspirations de ses frères. Il proclame la largeur de cette miséricorde divine, qui s'étend à tout pays, à tout peuple, à tout pécheur ; la longueur, qui dure d'éternité en éternité en ce Sauveur qui jamais ne cesse d'aimer ; la hauteur, par laquelle une créature déchue est élevée du sein de sa poussière et de sa corruption jusqu'au trône de Dieu ; la profondeur, abîme insondable de cette miséricorde qui peut atteindre jusqu'au dernier des pécheurs dans sa dégradation. (Comparer Job 11.7-9)
    "Si nous ne comprenons pas encore ce mystère, contentons-nous, en attendant, d'imiter la charité de Dieu : sa profondeur, en secourant ceux qui sont dans la plus profonde misère ; sa largeur en embrassant dans l'amour de Dieu indistinctement tous les hommes, même ceux qui le méritent le moins ; sa longueur en ne nous bornant à rien et ne nous lassant jamais ; sa hauteur, en n'agissant que par lui comme notre principe, ne regardant que lui comme notre modèle, rapportant tout à lui comme à notre fin." Quesnel.
    - Ou si l'on préfère ne pas donner une signification particulière à chacune de ces quatre dimensions de l'amour du Seigneur, on peut y voir simplement l'expression de l'immensité de cet amour "qui enveloppe de toutes parts le croyant, qui s'étend dans tous les sens autour de lui à perte de vue." A. Monod.
  • 3.19 et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance ; afin que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu. Ces paroles encore dépendent immédiatement de ce qui précède : il faut être enraciné et fondé dans l'amour pour connaître l'amour dont Christ nous a aimés. Mais, comme si l'apôtre craignait d'avoir trop dit, d'avoir diminué l'amour de son Sauveur en supposant que nous pouvons le connaître, il se hâte d'ajouter que cet amour surpasse et déborde de toutes parts notre connaissance.
    Que lui importe s'il froisse dans les termes la logique des hommes ! N'est-il pas ici tout entier dans une logique et une psychologie que le monde ignore : comprendre par le cœur, connaître en aimant ! Et qui donc connaîtra l'amour, sinon celui qui aime ?
    "D'ailleurs, c'est bien ici la vraie connaissance des choses divines, et en particulier de l'amour de Christ : elle consiste à reconnaître qu'elle se trouve en présence de l'infini, et que, plus elle se développe, plus se découvrent à elle de nouvelles perspectives qu'elle n'avait pas même soupçonnées." Olshausen.
    L'apôtre avait exprimé la même pensée en écrivant aux Corinthiens : "maintenant nous connaissons en partie," par fragments. Lorsque l'amour de Christ s'est emparé de notre cœur avec une puissance divine, nous commençons à le connaître ; et, tandis que la connaissance intellectuelle tâtonne dans les ténèbres, celle de l'amour la devance de son regard plus pénétrant et marche de progrès en progrès, jusqu'à ce que, échappant à l'état d'enfance, nous parvenions, dans l'éternité, à l'état d'homme fait. (1Corinthiens 13.8-12, note ; 1Corinthiens 8.2 note.)
    - L'apôtre, il est vrai, parle de l'amour de Christ pour nous, et non de notre amour pour lui. Mais aimer Christ est le seul moyen de "connaître son amour qui surpasse toute connaissance." C'est ce qui a induit Luther à rendre ces paroles d'une manière inexacte, mais admirable dans sa hardiesse : "Aimer Christ vaut mieux que tout savoir."
    Grec : "Afin que vous soyez remplis vers ou jusqu'à toute la plénitude de Dieu." Ici la prière de l'apôtre s'élève si haut, il sent si bien l'impossibilité de sa réalisation actuelle, qu'il emploie cette préposition jusqu'à qui montre cette réalisation progressive et ne devenant complète que dans l'avenir. (Comparer Ephésiens 4.13)
    L'amour de Christ pour nous et en nous, est encore le moyen d'arriver à ce dernier terme. Et ce terme, c'est la plénitude de Dieu, c'est-à-dire tout son être, toutes ses perfections accomplies dans son Eglise et dans chaque membre du corps de Christ. (Ephésiens 1.23, note.)
    Au delà de cette plénitude de l'amour de Dieu, de la sainteté de Dieu, de la lumière de Dieu, de la félicité de Dieu, de Dieu lui-même, il n'y a plus rien à désirer, ni à demander : c'est Dieu tout en tous. Ce vœu revient à l'espérance exprimée ailleurs par l'apôtre : "Nous sommes transformés en la même image de gloire en gloire, par l'Esprit du Seigneur." (2Corinthiens 3.18)
  • 3.21 à lui la gloire, dans l'Eglise en Jésus-Christ, dans tous les âges, au siècle des siècles. Amen. Pénétré de ce sentiment que l'amour de Christ surpasse toutes nos pensées, tous nos vœux, toutes nos prières ; se souvenant que "nous ne savons pas nous-mêmes comment nous devons prier," (Romains 8.26) l'apôtre s'en remet avec confiance pour tous ses vœux et tous les besoins des Eglises à ce Dieu qui prend plaisir à répandre sur ses enfants toutes les richesses de sa grâce.
    Quoi que nous demandions ou même que nous pensions, Dieu peut et veut faire infiniment plus encore.
    Paul fonde cette confiance sur la puissance divine qui agit en nous avec efficace (Grec : "énergie"), et qui nous a tirés de la mort pour nous rendre participants de la vie de Christ. (Ephésiens 2.1-6)
    - C'est avec un sentiment profond d'adoration et d'amour que l'apôtre rend toute gloire à son Dieu. Son vœu ardent est que l'Eglise entière contribue à cette gloire de Dieu. C'est ce qui aura lieu, car il s'agit de l'Eglise en Jésus-Christ qui est en lui, dont il est la vie et à qui il assure le triomphe final. Suivant d'autres, il faut traduire : "dans l'Eglise, par Jésus-Christ."
    - C'est encore par Christ que gloire est rendue à Dieu dans l'Eglise.
    - Cette gloire sera éternelle, et sur la terre tant qu'il y aura des hommes, et dans le ciel. Trad. littér. : En toutes les générations du siècle des siècles, c'est-à-dire du siècle le plus reculé, en d'autres termes : éternellement.
    - Amen, vérité, réalité immuable.