Lueur.org - Un éclairage sur la foi

Ephésiens 5:18-21 (Annotée Neuchâtel)

18 Et ne vous enivrez point de vin, en quoi il y a de la dissolution ; mais soyez remplis de l'Esprit, 19 vous entretenant par des psaumes, et des hymnes, et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant dans votre coeur au Seigneur ; 20 rendant toujours grâces pour toutes choses à Dieu notre Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ.
   21 Soumettez-vous les uns aux autres dans la crainte de Christ.

Références croisées

5:18 Gn 9:21, Gn 19:32-35, Dt 21:20, Ps 69:12, Pr 20:1, Pr 23:20-21, Pr 23:29-35, Es 5:11-13, Es 5:22, Mt 24:49, Lc 12:45, Lc 21:34, Rm 13:13, 1Co 5:11, 1Co 6:10, 1Co 11:21, Ga 5:21, 1Th 5:7, Mt 23:25, 1P 4:3-4, Ps 63:3-5, Ct 1:4, Ct 7:9, Es 25:6, Es 55:1, Za 9:15-17, Lc 11:13, Ac 2:13-18, Ac 11:24, Ga 5:22-25
Réciproques : Lv 10:9, Nb 6:3, Dt 29:6, Rt 3:7, 1S 25:36, 1R 20:12, 2R 3:15, Est 1:10, Ps 16:5, Ps 47:6, Ps 104:15, Pr 23:30, Pr 25:16, Pr 31:7, Ec 2:3, Ec 10:19, Ct 2:12, Ct 5:1, Es 24:9, Jr 35:7, Os 7:5, Za 9:17, Za 10:7, Mc 14:26, Lc 1:15, Lc 1:41, Lc 22:18, Jn 7:37, Jn 15:11, Ac 2:4, Ac 6:3, Ac 13:52, Rm 8:13, Rm 15:13, 1Tm 3:3, 1Tm 5:23, 2Tm 1:14, Tt 1:7
5:19 Ac 16:25, 1Co 14:26, Col 3:16, Jc 5:13, Ps 95:2, Ps 105:2, Mt 26:30, Ps 47:7-8, Ps 62:8, Ps 86:12, Ps 105:3, Ps 147:7, Es 65:14, Mt 15:8, Jn 4:23-24
Réciproques : 2S 23:1, 2R 3:15, 1Ch 6:32, 1Ch 16:9, 1Ch 25:6, Ne 12:43, Est 1:10, Ps 27:6, Ps 33:3, Ps 69:31, Ps 81:2, Ps 92:1, Ps 95:1, Ps 113:1, Ps 138:1, Ec 10:19, Es 24:9, Es 26:1, Ez 40:44, Za 9:17, Za 10:7, Ml 3:16, Lc 6:45, Lc 22:18, Rm 15:13, 1Co 2:13, Ep 5:4, He 13:15
5:20 Ep 5:4, Jb 1:21, Ps 34:1, Es 63:7, Ac 5:41, 1Co 1:4, Ph 1:3, Ph 4:6, Col 1:11-12, Col 3:17, 1Th 3:9, 1Th 5:18, 2Th 1:3, 2Th 2:13, Jn 14:13-14, Jn 15:16, Jn 16:23-26, Col 3:17, He 13:15, 1P 2:5, 1P 4:11
Réciproques : Lv 7:12, 2S 23:1, Ps 27:6, Ps 57:7, Ps 69:31, Ps 71:6, Ps 113:1, Es 26:1, Mt 26:30, Rm 1:8, Rm 7:25, 1Co 1:14, 1Co 5:4, 1Co 15:57, 2Co 2:14, 2Co 9:15, Col 2:7, Col 3:15, 1Tm 2:1
5:21 Ep 5:22, Ep 5:24, Gn 16:9, 1Ch 29:24, Rm 13:1-5, 1Co 16:16, Ph 2:3, 1Tm 2:11, 1Tm 3:4, He 13:17, 1P 2:13, 1P 5:5, 2Ch 19:7, Ne 5:9, Ne 5:15, Pr 24:21, 2Co 7:1, 1P 2:17
Réciproques : Ex 20:12, Rt 2:7, Pr 16:6, Lc 2:51, Ac 9:31, Ac 10:35, Col 1:7, Jc 4:7

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Ephésiens 5
  • 5.18 Et ne vous enivrez point de vin, en quoi il y a de la dissolution ; mais soyez remplis de l'Esprit, Sans autre liaison que ce et, l'apôtre cite ici un frappant exemple de cette inintelligence de la volonté du Seigneur, (Ephésiens 5.17) l'abus du vin !
    - Contraste remarquable : A la dissolution qui résulte de l'ivresse, (comparez Luc 21.34) au vide affreux qu'elle laisse après elle, bien que souvent l'homme insensé y cherche une force factice, une fausse joie et l'oubli de ses peines, l'apôtre oppose la plénitude, la force, la joie de l'Esprit-Saint.
    "Ils seront rassasiés (Héb."ivres") des biens de ta maison, et tu les abreuveras au fleuve de tes délices." (Psaumes 36.9 ; comparez Esaïe 65.13) De là, la confusion de ces deux ivresses faite par l'ignorance et l'incrédulité des moqueurs. (Actes 2.13,15,16)
    "Deux ivresses bien différentes, celle du corps par l'excès du vin, et celle de l'âme par la plénitude du Saint-Esprit : l'une qui donne au corps des forces pernicieuses, une ardeur criminelle, une joie charnelle, une hardiesse présomptueuse, produit l'oubli de Dieu et fait perdre la raison ; l'autre qui donne à l'âme une sainte joie, un courage humble, des forces salutaires, fait oublier le monde et ses délices, ôte l'usage de la raison corrompue, pour faire suivre par la foi la raison souveraine et souverainement sainte, qui est Dieu." Quesnel.
  • 5.19 vous entretenant par des psaumes, et des hymnes, et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant dans votre cœur au Seigneur ; Toute joie de l'Esprit divin, (Ephésiens 5.18) parvenue à un certain degré, s'exprime par le chant. Cette joie ne peut pas et ne doit pas se renfermer au dedans. (Jacques 5.13)
    En prenant son essor dans des chants religieux pleins de sentiment, de spiritualité, d'intimité, elle se communique à d'autres, devient un puissant moyen d'édification et contribue à la gloire de Dieu.
    On voit par cette exhortation que le chant fut en usage chez les fidèles dès les premiers jours de l'Eglise. Pline écrivait à l'empereur Trajan, en lui rendant compte des mœurs des chrétiens : "Ils chantent entre eux des cantiques à Christ comme à leur Dieu." Ils se servaient sans doute pour cela des psaumes de la Bible, auxquels l'Esprit donnait une vie nouvelle ; mais l'apôtre mentionne aussi d'autres chants religieux sous les noms d'hymnes et de cantiques spirituels (odes), qui malheureusement ne sont pas parvenus jusqu'à nous.
    C'est surtout dans les temps de réveil et de plénitude de l'Esprit que l'Eglise chante ; on peut assez bien juger de son état spirituel par les cantiques qu'elle produit. (Comparer Colossiens 3.16 ; 1Corinthiens 14.15,26)
  • 5.20 rendant toujours grâces pour toutes choses à Dieu notre Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ. Si la joie n'est pas toujours dans le cœur, un autre sentiment, qui s'exprime aussi par le chant, ne doit jamais faire défaut, c'est la reconnaissance, qui pousse à l'action de grâce.
    Celle-ci doit se produire toujours, pour toutes choses, même pour celles qui, au premier abord, sont des sujets de tristesse, parce que l'enfant de Dieu sait que toutes les dispensations de son Père céleste envers lui sont des pensées de paix et d'amour.
    - Rendre grâce à Dieu notre Père (Grec : au Dieu et Père) au nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, c'est se consacrer à Dieu, comme lui, en sacrifice vivant et saint, dans tout ce que l'on dit ou fait ; (Colossiens 3.17) c'est offrir à Dieu par Christ tout ce que l'on a reçu de lui en Christ, comme si Christ lui-même bénissait Dieu en nous, par la puissance de sa Rédemption et de son Esprit.
    Selon l'Ecriture le chrétien est devant Dieu identifié avec son Sauveur, en sorte que tous ses rapports avec Dieu, le pardon, la réconciliation, la prière, l'action de grâce, la confiance, l'amour ont Christ pour Médiateur.
  • 5.21 Soumettez-vous les uns aux autres dans la crainte de Christ. D'après une variante que présentent les manuscrits, il faut lire ici : dans la crainte de Christ, au lieu de la leçon du texte reçu : dans la crainte de Dieu.
    La dépendance où tous les chrétiens sont de Christ, leur Roi souverain, au nom duquel ils rendent grâces Dieu, (Ephésiens 5.20) les oblige à se soumettre les uns aux autres dans toutes les relations de la vie de famille et de société ; non seulement elles ont été instituées par lui, mais elles doivent être pénétrées de son esprit ; nous devons nous y comporter en regardant sans cesse à lui. L'apôtre va énumérer ces relations jusqu'à Ephésiens 6.9.
    - Le texte grec dit : "Vous soumettant les uns aux autres," ce participe clôt la série des participes qui précèdent (depuis le Ephésiens 5.16) et montre en même temps que ce principe ainsi énoncé sert de motif aux exhortations qui suivent.
    Ce verset Ephésiens 5.21 se lie donc intimement à ce qui précède et à ce qui suit, comme une transition pleine de sens : à ce qui précède, parce que la reconnaissance envers Dieu, au nom de Jésus-Christ, (Ephésiens 5.20) inspire pour ce bon Maître une crainte pleine de confiance et d'amour ; à ce qui suit, parce que cette crainte devient la source du respect, de la déférence, de la soumission qui doit régner dans toutes les relations de la vie auxquelles Christ préside.
    De là, toutes les exhortations suivantes sur ces rapports mutuels, rapports d'autant plus importants qu'ils remplissent toute la vie et en font le tissu journalier ; d'autant plus dignes de l'attention de l'apôtre, que les devoirs réciproques des inférieurs et des supérieurs sont au nombre des plus difficiles à bien remplir.
    Si, d'une part, celui qui commande est sans cesse tenté d'abuser de son autorité, d'autre part, se soumettre et obéir est tout à fait contraire aux penchants orgueilleux du cœur de l'homme.
    Plein de cette dernière pensée, et par un égard délicat pour les inférieurs, Paul leur rappelle à eux d'abord le devoir de la soumission : à la femme, (Ephésiens 5.22) aux enfants, (Ephésiens 6.1) aux serviteurs. (Ephésiens 6.5) C'est ainsi qu'il individualise son précepte général : "Soumettez-vous les uns aux autres."
    Mais, s'ils doivent se soumettre et obéir à cause de Christ, et comme à Christ que les supérieurs représentent, ceux-ci, à leur tour, sont tenus d'exercer leur autorité selon le même sublime principe, et ainsi les uns et les autres doivent se rencontrer dans une soumission commune au commun Maître. De là, chez les uns, une manière de commander caractérisée par la charité et la douceur, et chez les autres une plus grande facilité à obéir.