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Genèse 15:2-6 (Annotée Neuchâtel)

   2 Et Abram dit : Seigneur Eternel, que me donneras-tu ? Je passe ma vie sans enfants, et l'héritier de ma maison est Dammések Eliézer. 3 Et Abram dit : Vois, tu ne m'as pas donné de postérité, et voici un homme attaché à ma maison sera mon héritier. 4 Et voici, la parole de l'Eternel lui fut adressée en ces termes : Celui-ci ne sera pas ton héritier, mais celui qui sortira de tes entrailles sera ton héritier. 5 Et il le mena dehors et dit : Regarde vers le ciel et compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit : Ainsi sera ta postérité. 6 Et Abram eut foi en l'Eternel, et l'Eternel le lui imputa à justice.

Références croisées

15:2 Gn 12:1-3, Gn 25:21, Gn 30:1-2, 1S 1:11, Ps 127:3, Pr 13:12, Es 56:5, Ac 7:5, Gn 24:2, Gn 24:10, Gn 39:4-6, Gn 39:9, Gn 43:19, Gn 44:1, Pr 17:2
Réciproques : Gn 11:30, Gn 16:1, Gn 43:16, Rt 2:6, 2S 9:2, 1R 15:18, 1R 16:9, 2R 4:14, Ec 4:8, Ct 7:4, Es 17:1, Es 51:2, Jr 49:23, Ez 27:18, Mt 20:8, Lc 1:7, Lc 16:1, Ac 22:6, He 6:15
15:3 Gn 12:2, Gn 13:16, Pr 13:12, Jr 12:1, He 10:35-36, Gn 14:14, Pr 29:21, Pr 30:23, Ec 2:7
Réciproques : Gn 11:30, Gn 16:1, Gn 17:13, Gn 25:21, Ex 21:4, 2S 9:2, 2R 4:14, Ec 4:8, Jr 2:14, Lc 1:7, Ac 7:5
15:4 Gn 17:16, Gn 21:12, 2S 7:12, 2S 16:11, 2Ch 32:21, Phm 1:12
Réciproques : Ps 127:3, Es 51:2
15:5 Dt 1:10, Ps 147:4, Jr 33:22, Rm 9:7-8, Gn 12:2, Gn 13:16, Gn 16:10, Gn 22:17, Gn 28:14, Ex 32:13, Dt 1:10, Dt 10:22, 1Ch 27:23, Rm 4:18, He 11:12
Réciproques : Gn 26:4, Gn 28:4, Gn 35:11, Gn 49:33, Ex 1:7, Ex 12:37, Nb 1:46, Dt 1:11, Dt 6:3, 1R 3:8, 1R 4:20, 2Ch 17:14, Ne 9:23, Jb 5:25, Jb 38:37, Ps 127:3, Es 51:2, Na 3:16, Rm 4:10, Ga 3:16, He 11:8, Ap 7:4
15:6 Rm 4:3-6, Rm 4:9, Rm 4:20-25, Ga 3:6-14, He 11:8, Jc 2:23, Ps 106:31, Rm 4:11, Rm 4:22, 2Co 5:19, Ga 3:6
Réciproques : Dt 1:10, Dt 24:13, Ne 9:8, Ps 22:4, Rm 3:21, Rm 4:10, Rm 4:18, Ap 14:15

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Genèse 15
  • 15.2 La réponse d'Abraham exprime un certain découragement; la seule récompense qui pourrait le réjouir serait la possession d'un fils. A quoi lui serviront gloire, richesses ou toute autre récompense, si ces biens doivent tomber à sa mort en des mains étrangères?
    Dans l'original, ce verset contient une sorte de jeu de mots, Le terme traduit par héritier (benméschek) est très-semblable à Dammések; et c'est probablement cette assonance qui a déterminé le choix de ce terme rarement employé.
    Dammések Eliézer. Eliézer signifie Dieu de secours. Dammések est le nom hébreu de la ville de Damas. Les interprètes ne sont pas d'accord sur la relation grammaticale qui existe entre ce nom de ville et ce nom d'homme. Quelques-uns font de Dammések un adjectif et traduisent : Eliézer le Damascénien. D'autres en font une apposition : Damas Eliézer. Abraham voudrait dire : C'est Damas, la ville d'un peuple étranger, qui en la personne d'Eliézer héritera de moi. Ce sens est le plus conforme au texte hébreu. Mais plusieurs le trouvent peu naturel et supposent qu'une note marginale aura pénétré dans le texte, ce qui est encore plus improbable.
    Depuis sa séparation d'avec Lot, Abraham avait sans doute désigné comme son héritier, dans le cas où il resterait sans enfant, celui de ses serviteurs auquel il était le plus attaché; et c'était, parait-il, un serviteur qu'il s'était acquis à Damas, lorsqu'il était sur le point d'entrer dans le pays de Canaan.
    Les traditions des Mahométans et celles de l'Eglise grecque établissent un rapport étroit entre Damas et Abraham. D'après les premières, c'est un serviteur d'Abraham appelé Damas qui aurait fondé cette ville. D'après les secondes, Abraham aurait été, un certain temps roi de Damas avant de passer en Canaan. Au temps, de Josèphe, on montrait dans les environs de cette ville un endroit appelé la demeure d'Abraham. Le souvenir d'Abraham est vivant à Damas encore aujourd'hui, et chaque printemps on y célèbre la fête des noces d'Abraham.
  • 15.3 L'Eternel ne répondant, pas, Abraham répète sa plainte d'une manière plus précise et plus pressante.
    Un homme attaché à ma maison. C'est le vrai sens du terme hébreu. On traduit d'ordinaire : né dans ma maison (comme 14.14), mais à tort, car le mot employé n'est pas le même.
  • 15.4 L'Eternel répond enfin et affirme à Abraham ce qu'il semble ne plus espérer. Dans les révélations précédentes (chapitres 12 et 13), la promesse d'une postérité issue d'Abraham n'avait jamais été aussi nettement formulée.
  • 15.5 La sortie d'Abraham de sa tente et la contemplation du ciel étoilé sont certainement des faits réels; ce qui n'empêche pas qu'il ne continue à être en relation directe avec Dieu par le sens interne; ainsi Zacharie, Luc 1.11, voit à la fois l'ange et le Lieu saint avec l'autel.
    A la forme de la promesse 13.16 est substituée ici la comparaison plus glorieuse avec les étoiles du ciel.
  • 15.6 Les craintes d'Abraham se dissipent à l'ouïe de cette parole. Il saisit la promesse, si incroyable qu'elle paraisse en raison de sa grandeur même, avec une foi entière; et cet acte de foi, par lequel il s'abandonne complètement entre les mains de Dieu, est estimé par Dieu à la valeur d'une vie d'obéissance parfaite. C'est le moment décisif où Abraham entre vis-à-vis de Dieu dans la position d'un juste, d'un homme sans péché.
    A quelle source l'auteur a-t-il puisé la connaissance d'un fait qui porte sur ce qu'il y a de plus intime dans la relation entre Dieu et Abraham, bien plus, entre Dieu et l'homme en général? Car cette parole est devenue la formule permanente de l'acte d'entrée dans l'état de salut, de la justification, non seulement dans l'ancienne, mais dans la nouvelle alliance (Romains 4.3; Galates 3.6). Y a-t-il ici une révélation de Dieu à l'auteur de ce récit, ou bien ce fait intime, dont l'Esprit de Dieu a rendu témoignage à l'esprit d'Abraham, a-t-il été transmis par ce dernier à ses descendants? En tout cas aucun historien n'eût introduit de son chef dans le récit une pareille remarque.