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Hébreux 10:5-10 (Annotée Neuchâtel)

5 C'est pourquoi, entrant dans le monde, il dit : Tu n'as point voulu de sacrifice ni d'offrande, mais tu m'as formé un corps. 6 Tu n'as point pris plaisir aux holocaustes ni aux sacrifices pour le péché. 7 Alors j'ai dit : Voici, je viens (dans le rouleau du livre il est écrit de moi), pour faire, ô Dieu ! ta volonté. 8 Disant auparavant : Sacrifices et offrandes, holocaustes et oblations pour le péché (choses qui sont offertes selon la loi), tu n'en as pas voulu et n'y as point pris plaisir, 9 il a dit alors : Voici, je viens pour faire ta volonté. Il abolit le premier pour établir le second. 10 C'est par cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l'offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes.

Références croisées

10:5 He 10:7, He 1:6, Mt 11:3, Lc 7:19, Ps 40:6-8, Ps 50:8-23, Es 1:11, Jr 6:20, Am 5:21-22, He 10:10, He 2:14, He 8:3, Gn 3:15, Es 7:14, Jr 31:22, Mt 1:20-23, Lc 1:35, Jn 1:14, Ga 4:4, 1Tm 3:16, 1Jn 4:2-3, 2Jn 1:7
Réciproques : Ex 24:8, Lv 16:5, Ps 51:16, Es 40:16, Es 50:5, Za 13:7, Mt 1:18, Jn 6:51, Jn 8:29, Jn 12:27, Jn 14:31, Jn 15:10, Jn 16:10, Jn 17:19, He 2:9, He 5:8, He 12:2
10:6 He 10:4, Lv 1:1, Lv 6:7, Ps 147:11, Ml 1:10, Mt 3:17, Ep 5:2, Ph 4:18
Réciproques : Ex 29:18, Lv 1:17, Lv 5:7, Ps 51:16, Ec 5:4, Es 53:10, Jn 10:18, He 7:27
10:7 He 10:9-10, Pr 8:31, Jn 4:34, Jn 5:30, Jn 6:38, Gn 3:15
Réciproques : Ps 40:7, Ez 2:9, Mt 6:10, Lc 22:42, Jn 9:31, Ph 2:8, He 10:5
10:8 Réciproques : Lv 1:3, Jr 3:16, Ez 45:23, Rm 10:4, Col 2:14, He 10:4
10:9 He 9:11-14, He 7:18-19, He 8:7-13, He 12:27-28
Réciproques : Jr 3:16, Ga 1:4, Col 2:14, He 8:3, He 9:12, He 10:7
10:10 He 2:11, He 13:12, Za 13:1, Jn 17:19, Jn 19:34, 1Co 1:30, 1Co 6:11, 1Jn 5:6, He 10:5, He 10:12, He 10:14, He 10:20, He 9:12, He 9:26, He 9:28
Réciproques : Ex 40:13, Lv 4:20, Lv 9:2, Lv 15:14, Lv 16:14, Lv 23:12, Lv 23:28, Nb 28:11, Nb 29:2, Jb 42:8, Es 53:5, Za 3:9, Ac 26:18, Rm 7:4, Rm 8:34, 1Co 1:2, Ga 1:4, Ep 5:2, Ep 5:26, Col 1:22, He 9:23, He 9:25, He 10:7

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Hébreux 10
  • 10.5 C'est pourquoi, entrant dans le monde, il dit : Tu n'as point voulu de sacrifice ni d'offrande, mais tu m'as formé un corps. Qui ? Dans le Psaume qui va être cité, c'est David, dans l'application qu'en fait notre auteur, c'est Christ. Christ dit ces paroles en entrant dans le monde, par où les uns entendent son incarnation, (1Timothée 1.15) d'autres, avec moins de vraisemblance, le moment où il entra dans son ministère.
    Notre auteur veut simplement exprimer par sa citation le but pour lequel Christ est venu dans le monde : se dévouer par le sacrifice de lui même.
  • 10.7 Alors j'ai dit : Voici, je viens (dans le rouleau du livre il est écrit de moi), pour faire, ô Dieu ! ta volonté. Christ, le vrai sacrificateur de lui même, est opposé à tous les sacrifices. Dans le Psaume cité, (Psaumes 40.7-9) parle un homme qui s'offre librement à Dieu pour faire la volonté de Dieu : Voici, je viens !
    Le psalmiste lui-même reconnaît l'insuffisance de tous les sacrifices pour le péché : Tu n'y prends point plaisir, dit-il à Dieu, lorsqu'ils ne sont qu'un acte cérémoniel ; ce que tu veux, c'est l'obéissance, et c'est pourquoi "tu m'as ouvert les oreilles," tu m'as rendu attentif et obéissant. (Comparer Esaïe 50.5, où ces mots ont le même sens.)
    D'autres traduisent : "tu m'as percé les oreilles," et voient dans ces mots une allusion à l'usage de percer l'oreille à l'esclave qui voulait, lieu d'accepter sa liberté, se consacrer pour toujours à son maître. (Exode 21 ; 5,6)
    Le psalmiste en conclut qu'il doit consacrer à Dieu sa vie dans une sainte obéissance : Alors j'ai dit, voici je viens, je viens moi-même, et non en mettant des victimes à ma place, car c'est là ce que tu requiers en ta loi ; dans le rouleau du livre, c'est-à-dire dans la loi écrite sur des bandes de parchemin enroulées sur une baguette, (le terme grec désigne proprement le bouton qui terminait cette baguette et, par extension, le rouleau entier) il est écrit pour moi "il m'est prescrit," ou, comme l'entend ici notre auteur en appliquant la parole au Messie, il est écrit de moi, il est annoncé que tels seraient mon obéissance et mon dévouement, "mon Dieu, j'ai pris plaisir à faire ta volonté, et ta loi est au dedans de mes entrailles."
    Cette vue toute spirituelle du sacrifice était celle des hommes éclairés de l'Ancien Testament. (Comparer Psaumes 50.7-15 ; Psaumes 51.18 et suivants ; Esaïe 1.11 ; Jérémie 6.20 ; 7.21-23 ; Osée 6.6 ; Amos 5.21 et suivants ; Michée 6.6-8 ; 1Samuel 15.22)
    Mais de la part du psalmiste, comme de tout pécheur, le sacrifice de soi-même à Dieu est imparfait, entaché de souillures qui le rendent inacceptable aux yeux de Dieu et font qu'il ne peut s'effectuer complètement. Il devait être parfaitement accompli par un représentant de notre humanité, qui pratiquât toute la loi de Dieu et lui offrit le sacrifice entier de sa volonté.
    Christ a réalisé cette obéissance sans défaut : c'est pour cela qu'il est entré dans le monde, dans sa bouche l'éternel principe moral, exprimé par le Psaume, a son entière vérité. Dès lors encore, ce principe peut devenir aussi une vérité pour tous ceux qui deviennent un avec Jésus-Christ par une foi vivante.
    - La traduction grecque des Septante dont se servait l'auteur, au lieu des mots du Psaume : "Tu m'as ouvert les oreilles," porte ceux-ci : Tu m'as formé un corps.
    Que ce soit le texte original des Septante, ou que ce soit une variante qui doive son origine à une faute de copiste (les critiques sont divisés sur cette question, parce qu'en effet quelques anciens manuscrits des Septante portent : "Tu m'as formé les oreilles"), notre auteur cite ici comme toujours la version qu'il avait sous les yeux, sans en corriger les fautes d'après l'hébreu. (Voir l'Introduction)
    Calvin remarque à ce sujet : "Les apôtres n'ont pas été si scrupuleux à réciter les propres mots, moyennant qu'ils se gardassent de faussement abuser de l'Ecriture à leur profit."
  • 10.9 il a dit alors : Voici, je viens pour faire ta volonté. Il abolit le premier pour établir le second. Les versets Hébreux 10.8,9 répètent, en l'abrégeant et en l'expliquant, la citation renfermée à Hébreux 10.5-7.
    Le grand fait que proclament les paroles divines est si important aux yeux de l'auteur, qu'il éprouve le besoin d'y insister pour arriver à cette conclusion : il abolit le premier, c'est à dire les sacrifices et les offrandes, et il établit le second, savoir son propre sacrifice, (Hébreux 10.10) auquel l'écriture donne ici, comme partout, le caractère d'une parfaite obéissance. (Comparer Philippiens 2.8, note.)
  • 10.10 C'est par cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l'offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes. La cause efficiente qui nous sanctifie, nous purifie du péché luimême et de toutes ses suites, c'est la volonté de Dieu (Hébreux 10.9) parfaitement accomplie par Jésus-Christ.
    Mais le point culminant de cet accomplissement, le comble de l'obéissance du Sauveur, c'est l'offrande de son corps, son sacrifice sur la croix. Ce n'est pas pour lui-même, en effet, que Jésus Christ accomplit ainsi la volonté de Dieu ; il était venu dans le monde afin de l'accomplir au sein de notre humanité rebelle, et pour notre humanité.
    Chaque individu de cette humanité qui s'unit à Christ par une foi vivante devient par là même participant des fruits de cette obéissance, comme s'il l'avait lui-même offerte à Dieu. Bien plus, il entre réellement dans cette obéissance en se consacrant à Dieu en Jésus-Christ. Membre du corps de Christ, il passe partout où a passé son Chef, pour parvenir là où il est. Aussi l'auteur dit il littéralement : "c'est dans cette volonté que nous sommes sanctifiés."
    Rien de plus remarquable que l'insistance avec laquelle notre épître revient sur ce sacrifice unique du Sauveur, afin d'en bien établir la parfaite suffisance et d'exclure à jamais tout autre sacrifice pour le péché. (Hébreux 10.12,14 ; 7.27 ; 9.12,25,26,28, note.)