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Hébreux 4:14-16 (Annotée Neuchâtel)

   14 Ayant donc un grand souverain Sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, retenons ferme notre profession. 15 Car nous n'avons pas un souverain Sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté en toutes choses d'une manière semblable, le péché excepté. 16 Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin que nous obtenions miséricorde et que nous trouvions grâce, pour un secours opportun.

Références croisées

4:14 He 2:17, He 3:1, He 3:5, He 3:6, He 1:3, He 6:20, He 7:25-26, He 8:1, He 9:12, He 9:24, He 10:12, He 12:2, Mc 16:19, Lc 24:51, Ac 1:11, Ac 3:21, Rm 8:34, He 1:2, He 1:8, Mc 1:1, He 2:1, He 3:6, He 3:14, He 10:23
Réciproques : Ex 40:33, Lv 4:35, Lv 16:2, Lv 16:13, Nb 35:25, Ps 68:18, Ps 106:24, Jr 30:21, Ez 46:10, Za 6:13, Mc 15:38, Lc 1:10, Lc 1:19, Jn 16:23, Rm 4:25, 1Co 15:2, Ga 4:6, Ga 5:1, Ep 1:21, Ep 3:12, Ep 4:10, Ph 4:1, Col 1:23, 1Th 3:8, 2Tm 1:13, He 7:28, He 10:21, He 10:35, Ap 2:25
4:15 He 5:2, Ex 23:9, Es 53:4-5, Os 11:8, Mt 8:16-17, Mt 12:20, Ph 2:7-8, He 2:17-18, Lc 4:2, Lc 22:28, He 7:26, Es 53:9, Jn 8:46, 2Co 5:21, 1P 2:22, 1Jn 3:5
Réciproques : Gn 19:21, Gn 42:24, Ex 3:7, Ex 28:30, Nb 18:1, Jg 10:16, Est 4:5, Jb 31:37, Ps 40:12, Ps 107:6, Es 53:3, Es 63:9, Jr 31:8, Jr 45:2, Mt 4:1, Mt 9:36, Mt 14:14, Mt 15:32, Mt 20:34, Mt 21:18, Mt 26:42, Mc 1:13, Mc 1:41, Mc 4:38, Mc 6:34, Mc 7:34, Mc 8:2, Mc 10:49, Lc 1:35, Lc 4:13, Lc 7:13, Lc 8:23, Jn 4:6, Jn 5:6, Jn 6:37, Jn 8:29, Jn 11:33, Jn 11:35, Jn 14:13, Jn 14:30, Rm 6:19, Rm 7:21, Rm 8:26, Rm 8:34, Ep 2:18, He 2:14, He 3:1, He 9:8, He 9:11, Ap 1:13, Ap 8:3
4:16 He 10:19-23, He 13:6, Rm 8:15-17, Ep 2:18, Ep 3:12, He 9:5, Ex 25:17-22, Lv 16:2, 1Ch 28:11, Es 27:11, Es 55:6-7, Mt 7:7-11, 2Co 12:8-10, Ph 4:6-7, 1P 2:10
Réciproques : Gn 6:8, Gn 18:29, Gn 18:31, Gn 19:21, Ex 19:24, Ex 30:6, Ex 34:34, Ex 40:20, Nb 7:89, Jb 31:37, Ps 5:7, Ps 47:8, Ps 107:6, Ct 2:14, Ct 7:12, Es 37:16, Es 44:2, Es 64:5, Jr 17:12, Ez 36:37, Dn 6:10, Mt 4:1, Mt 5:7, Mt 20:34, Lc 9:11, Lc 11:9, Lc 18:13, Ac 2:21, Rm 5:21, 2Co 12:9, 1Tm 1:13, Tt 3:5, He 2:17, He 2:18, He 6:19, He 7:19, He 9:8, He 10:22, He 12:28, 1Jn 3:21, Ap 8:3

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Hébreux 4
  • 4.14 Ayant donc un grand souverain Sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, retenons ferme notre profession. JESUS, NOTRE SOUVERAIN SACRIFICATEUR, SELON L'ORDRE DE MELCHISEDEK 4 :14 à 7 :28
    14 à 16 Le Fils de Dieu, tenté comme nous, nous permet de nous approcher de Dieu.
    C'est, comme à Hébreux 3.1, par une exhortation que l'auteur aborde un sujet nouveau qu'il a déjà touché en passant, (Hébreux 2.17,18) mais qu'il va traiter avec beaucoup de développements dans les chapitres suivants : Jésus le souverain Sacrificateur de la nouvelle Alliance. (Voir Hébreux 5.1, 1re note et l'analyse de l'épître à la fin de l'introduction.)
    La foi en Jésus-Christ spécialement envisagé comme un grand souverain Sacrificateur est tout ce qu'il y a de plus propre à affermir le chrétien dans sa profession. (Hébreux 3.1, note.) Il doit en effet retenir celle-ci comme un objet précieux que tous les ennemis de son salut tentent sans cesse de lui arracher. (Comparer 2Thessaloniciens 2.15 ; Apocalypse 2.25 ; 3.5)
    - L'expression qui a traversé les cieux présente, sous forme d'image, une grande réalité.
    Les cieux, le monde des esprits parvenus à la perfection, étaient symbolisés dans le temple de Jérusalem par le lieu saint, accessible aux seuls sacrificateurs.
    Le trône de Dieu, sa présence immédiate, avait son symbole dans le lieu très saint, où le seul souverain sacrificateur entrait une fois l'année avec le sang d'une victime qu'il répandait sur le propitiatoire. (Lévitique 16) Or Christ, comme souverain Sacrificateur, n'est pas seulement entré dans le lieu saint, il l'a traversé et a pénétré jusqu'au lieu très saint. C'est-à-dire qu'il n'est pas seulement entré dans les cieux, il n'a pas seulement été élevé au rang des justes parfaits et des anges de Dieu, mais il a traversé les cieux et s'est assis à la droite de la Majesté divine, revêtu luimême de cette Majesté. (Hébreux 1.3)
    Le fait désigné par cette expression n'est pas seulement celui de la royauté de Jésus-Christ qui ramène l'homme sauvé sous la dépendance de Dieu, après avoir détruit par l'œuvre de la rédemption tous les ennemis de notre salut. (1Corinthiens 15.25-28)
    Dans notre épître, c'est surtout en sa qualité de souverain Sacrificateur que Jésus-Christ nous est représenté comme "élevé au-dessus des cieux." (Hébreux 7.26)
    Ce que le souverain sacrificateur israélite faisait en figure, lorsqu'il traversait le lieu saint et entrait dans le lieu très saint avec le sang de propitiation pour les péchés du peuple, Jésus le fait en réalité. En ôtant le péché, cause perpétuelle de séparation entre l'homme et Dieu, il rétablit une communion intime et vivante entre le Dieu réconcilié et l'âme sauvée, qui a désormais en lui une filiale confiance.
    De là les précieuses paroles d'encouragement adressées aux plus craintifs, aux plus éprouvés, dans les deux versets qui suivent. Au reste, notre auteur reviendra avec plus de développements sur cette grande pensée. Christ accomplissant sa souveraine sacrificature dans les cieux. (Voir entre autres Hébreux 9.11-24)
  • 4.15 Car nous n'avons pas un souverain Sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté en toutes choses d'une manière semblable, le péché excepté. Comparer Hébreux 2.17,18, note.
    - Ce verset contient un enseignement de la plus haute importance sur la nature humaine de Jésus.
    En voici d'abord la traduction littérale : Car nous n'avons pas un souverain Sacrificateur qui ne puisse sympathiser à (souffrir avec) nos faiblesses, mais un sacrificateur qui a été tenté selon toutes choses à notre ressemblance, excepté péché.
    Tel est le touchant motif (car) que l'auteur donne aux disciples de Jésus de rester fidèlement attachés à la foi qu'ils professent Hébreux 4.14), et sur lequel il fonde (donc, Hébreux 4.16 l'invitation qu'il leur adresse de s'approcher sans crainte du trône de Dieu.
    Les faiblesses, soit physiques, soit morales qui sont inséparables de notre condition de pécheurs, et que nous pouvons appeler nos maladies (le mot grec a ce sens Matthieu 9.12), ces infirmités, Jésus en connaît l'amertume, il sait de quel poids elles pèsent sur nos âmes, car il a été tenté ou éprouvé (le même mot grec exprime cette double idée) à notre ressemblance, (comparez Romains 8.3, note) le péché excepté, c'est-à-dire que les tentations auxquelles il fut soumis ont été semblables aux nôtres en tous points, à une exception près : il n'y eût jamais rien d'impur et de corrompu en lui ; il ne put donc être tenté par ses propres pensées et par les convoitises de son cœur.
    Telle est la ressemblance et la différence que l'auteur retrace avec soin entre Christ et nous : nous sommes tentés par les suggestions mauvaises qui nous viennent du dehors et par le péché qui est en nous, Christ a été tenté d'une manière semblable, le péché excepté.
    Etranger à la convoitise qui fait la puissance du péché dans la chair, Jésus ne pouvait éprouver la tentation que du dehors. Mais comme il portait en lui toutes les infirmités innocentes de notre nature, comme il souffrit la faim, la soif, la fatigue, la douleur physique et morale dont son corps et son âme furent souvent brisés ; comme enfin il respirait l'atmosphère souillée de ce monde de péché, il était accessible à la tentation ; (Matthieu 4.1-11, notes) la possibilité de pécher existait pour lui ; Il dut passer par l'épreuve et le combat, mais il s'y montra toujours obéissant et toujours victorieux ; (Hébreux 2.17,18 ; 7.26 ; 2Corinthiens 5.21 ; 1Jean 3.5 ; 1Pierre 2.22) et il fut ainsi "consommé :" il parvint comme homme à cet état où le mal n'existe plus (Comparer Hébreux 5.9)
    D'autres interprètes traduisent : "il fut tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché." L'auteur exprimerait non le caractère, mais le résultat des tentations auxquelles Jésus fut exposé. Cette pensée est étrangère au contexte : pour nous montrer en Jésus "un souverain sacrificateur qui peut compatir à nos faiblesses," l'auteur devait insister sur le fait qu'il avait subi une épreuve semblable à la nôtre. Il n'avait aucun intérêt à mentionner le résultat de cette épreuve. Au contraire, il aurait, en le relevant, affaibli l'impression qu'il désirait produire, puisque la victoire constamment remportée par Jésus le place infiniment au-dessus de nous et que cette supériorité qui est la sienne pourrait nous faire douter de sa compassion. D'ailleurs, si l'intention de l'auteur avait été de marquer le résultat des tentations que Jésus a éprouvées comme nous, il aurait mis un mais avant les mots : sans péchés.
  • 4.16 Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin que nous obtenions miséricorde et que nous trouvions grâce, pour un secours opportun. Le trône de la Majesté divine apparaît à l'homme qui a conscience du péché, comme le trône de la justice ; mais il devient le trône de la grâce pour toute âme réconciliée avec Dieu par Celui qui intercède en sa faveur (Hébreux 4.14, note ; Hébreux 1.3,8 ; 2.9) et qui a compassion de ses infirmités. (Hébreux 4.15, note.)
    Obtenir miséricorde et trouver grâce sont des expressions à peu près synonymes, mais que l'auteur emploie à dessein pour nous inspirer d'autant plus de confiance en cette miséricorde, (Hébreux 2.17) en cette grâce, source d'un secours que Dieu envoie toujours dans le temps où nous en avons le plus grand besoin. (1Corinthiens 10.13)
    Le secours opportun peut signifier aussi un secours reçu à temps, avant qu'il soit trop tard.