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Hébreux 6-7 (Annotée Neuchâtel)

   1 C'est pourquoi, laissant les premiers éléments de la doctrine du Christ, tendons à la perfection, ne posant pas de nouveau le fondement de la repentance des oeuvres mortes et de la foi en Dieu ; 2 de la doctrine des baptêmes et de l'imposition des mains ; de la résurrection des morts et du jugement éternel. 3 Et c'est ce que nous ferons, si Dieu le permet.
   4 Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, et qui ont goûté le don céleste, et qui ont été faits participants de l'Esprit-Saint, 5 et qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir, 6 et qui ont fait défection, soient renouvelés encore à la repentance, puisqu'ils crucifient de nouveau pour eux-mêmes le Fils de Dieu, et l'exposent à l'ignominie. 7 Car lorsqu'une terre a bu la pluie qui vient souvent sur elle, et qu'elle produit une herbe utile à ceux pour lesquels aussi elle est cultivée, elle a part à la bénédiction de Dieu ; 8 mais si elle produit des épines et des chardons, elle est réprouvée et près de recevoir la malédiction, dont le terme est la destruction par le feu.
   9 Mais, quoique nous parlions ainsi, nous sommes convaincus pour ce qui vous concerne, bien-aimés, que des choses meilleures et qui aboutissent au salut vous sont réservées. 10 Car Dieu n'est pas injuste, pour oublier votre oeuvre et l'amour que vous avez montré pour son nom, ayant servi les saints et les servant encore. 11 Mais nous désirons que chacun de vous montre le même zèle pour la pleine certitude de l'espérance jusqu'à la fin, 12 afin que vous-ne vous relâchiez point, mais que vous imitiez ceux qui, par la foi et par la patience, héritent des promesses.
   13 Car Dieu, ayant fait la promesse à Abraham, parce qu'il ne pouvait jurer par un plus grand, jura par lui-même, 14 en disant : Certainement, je te bénirai abondamment, et je te multiplierai extrêmement. 15 Et, ayant attendu ainsi avec patience, il obtint l'accomplissement de la promesse. 16 Car les hommes jurent par celui qui est plus grand qu'eux, et le serment est pour eux un terme à toute contestation pour confirmer leur parole. 17 Cela étant, Dieu, voulant prouver plus abondamment aux héritiers de la promesse la fermeté immuable de sa résolution, est intervenu par un serment ; 18 afin que, par deux actes immuables, dans lesquels il est impossible que Dieu ait menti, nous ayons un puissant encouragement, nous qui avons trouvé notre refuge en retenant ferme l'espérance qui nous est proposée ; 19 laquelle nous avons, comme une ancre de l'âme, sûre et solide, et qui pénètre dans le sanctuaire, au delà du voile, 20 là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain Sacrificateur pour l'éternité, selon l'ordre de Melchisédek.

Hébreux 7

   1 En effet, ce Melchisédek, roi de Salem, sacrificateur du Dieu très haut, qui alla au-devant d'Abraham revenant de la défaite des rois, et qui le bénit ; 2 à qui aussi Abraham donna la dîme de tout ; qui était premièrement, si l'on interprète son nom, roi de justice, et ensuite aussi roi de Salem, c'est-à-dire, roi de paix ; 3 sans père, sans mère, sans généalogie, n'ayant ni commencement de jours, ni fin de vie, mais assimilé au Fils de Dieu, demeure sacrificateur à perpétuité.
   4 Or, considérez combien grand était celui à qui Abraham donna la dîme du butin, lui le patriarche ! 5 Tandis que ceux d'entre les fils de Lévi qui reçoivent la sacrificature, ont, selon la loi, ordre de lever la dîme sur le peuple, c'est-à-dire sur leurs frères, quoique ceux-ci soient issus des reins d'Abraham, 6 lui, qui n'était pas d'entre eux par sa généalogie, a levé la dîme sur Abraham et béni celui qui avait les promesses. 7 Or, nul ne le contestera, c'est l'inférieur qui est béni par le supérieur. 8 Et tandis qu'ici des hommes qui meurent prennent les dîmes, là c'est quelqu'un dont il est attesté qu'il est vivant. 9 Et, par le moyen d'Abraham, pour ainsi dire, c'est sur Lévi aussi, qui reçoit les dîmes, que la dîme a été levée ; 10 car il était encore dans les reins de son père, lorsque Melchisédek alla au-devant de celui-ci.
   11 Si donc l'on pouvait arriver à la perfection par le sacerdoce lévitique (car le peuple avait reçu une loi fondée sur celui-ci), qu'était-il encore besoin qu'il s'élevât un autre sacrificateur, selon l'ordre de Melchisédek, et qui ne fût pas nommé selon l'ordre d'Aaron ? 12 Car le sacerdoce étant changé, nécessairement aussi il y a changement de loi. 13 Car celui de qui ces choses sont dites a fait partie d'une autre tribu, de laquelle personne n'a fait le service de l'autel ; 14 car il est notoire que notre Seigneur est sorti de Juda, tribu pour laquelle Moïse n'a rien dit concernant des sacrificateurs.
   15 Et cela est encore plus manifeste, en ce que, à la ressemblance de Melchisédek, s'élève un autre sacrificateur, 16 qui n'a point été établi selon la loi d'une ordonnance charnelle, mais selon la puissance d'une vie impérissable. 17 Car ce témoignage lui est rendu : Tu es sacrificateur pour l'éternité, selon l'ordre de Melchisédek. 18 Car il y a, d'une part, abrogation d'une ordonnance antérieure, à cause de sa faiblesse et de son inutilité 19 (car la loi n'a rien amené à la perfection ), introduction, d'autre part, d'une espérance meilleure, par laquelle nous nous approchons de Dieu.
   20 Et en tant que cela n'a point été sans serment, (car tandis que les autres sacrificateurs sont devenus sacrificateurs sans serment ; 21 lui, l'est devenu avec serment par celui qui lui dit : Le Seigneur l'a juré, et il ne s'en repentira point : Tu es sacrificateur éternellement.) 22 Jésus est devenu par cela même aussi garant d'une alliance plus excellente.
   23 Et tandis que les sacrificateurs sont institués en grand nombre, parce que la mort les empêche de subsister toujours ; 24 lui, parce qu'il demeure pour l'éternité, a la sacrificature qui ne passe point à un autre. 25 C'est aussi pour cela qu'il peut sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder pour eux.
   26 Car il nous convenait aussi d'avoir un tel souverain sacrificateur, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs et élevé au-dessus des cieux ; 27 qui n'a pas besoin tous les jours, comme les souverains sacrificateurs, d'offrir des sacrifices, d'abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple ; car ceci, il l'a fait une fois pour toutes, en s'offrant lui-même. 28 Car la loi établit pour souverains sacrificateurs des hommes sujets à la faiblesse ; mais la parole du serment, qui a été fait après la loi, établit le Fils, qui est parfait, pour l'éternité.

Références croisées

6:1 He 5:12-14, Mc 1:1, Jn 1:1-3, 1Tm 3:16, He 7:11, He 12:13, Pr 4:18, Mt 5:48, 1Co 13:10, 2Co 7:1, Ep 4:12, Ph 3:12-15, Col 1:28, Col 4:12, Jc 1:4, 1P 5:10, 1Jn 4:12, Mt 7:25, Lc 6:48, 1Co 3:10-12, 1Tm 6:19, 2Tm 2:19, Es 55:6-7, Ez 18:30-32, Za 12:10, Mt 3:2, Mt 4:17, Mt 21:29, Mt 21:32, Mc 6:12, Ac 2:38, Ac 3:19, Ac 11:18, Ac 17:30, Ac 20:21, Ac 26:20, 2Co 7:10, 2Tm 2:25-26, He 9:14, Ga 5:19-21, Ep 2:1, Ep 2:5, He 11:6, Jn 5:24, Jn 12:44, Jn 14:1, 1P 1:21, 1Jn 5:10-13
Réciproques : Es 30:26, Ez 40:22, Ez 41:7, Ac 18:26, 1Co 14:20, 2Co 13:9, Ph 3:13, Col 2:13, 1P 3:15, 2Jn 1:9
6:2 He 9:10, Mc 7:4, Mc 7:8, Lc 11:38, Mt 3:14, Mt 20:22-23, Mt 28:19, Mc 16:16, Lc 3:16, Lc 12:50, Jn 1:33, Jn 3:25-26, Jn 4:1-2, Ac 2:38, Ac 2:41, Ac 8:12-13, Ac 8:16, Ac 8:36-38, Ac 10:47, Ac 16:15, Ac 16:33, Ac 19:2-5, Rm 6:3-4, 1Co 1:12-17, 1Co 10:2, 1Co 12:13, Col 2:12, 1P 3:20-21, Ac 6:6, Ac 8:14-18, Ac 13:3, Ac 19:6, He 11:35, Es 26:19, Ez 37:1-14, Dn 12:2, Mt 22:23-32, Lc 14:14, Jn 5:29, Jn 11:24-25, Ac 4:2, Ac 17:18, Ac 17:31, Ac 17:32, Ac 23:6, Ac 24:15, Ac 24:21, Ac 26:8, Rm 6:5, 1Co 15:13-57, Ph 3:21, 1Th 4:14-18, 2Tm 2:18, Ec 12:14, Mt 25:31-46, Ac 17:31, Ac 24:25, Rm 2:5-10, Rm 2:16, 2Co 5:10, 2P 3:7, Jud 1:14-15, Ap 20:10-15
Réciproques : Nb 27:18, Es 30:26, Mt 3:6, Jn 2:6, Jn 16:11, Ac 8:17, Ac 9:17, 1Tm 5:22, 2Tm 1:6, He 9:27
6:3 Ac 18:21, Rm 15:32, 1Co 4:19, 1Co 16:7, Jc 4:15
6:4 He 10:26-29, He 12:15-17, Mt 5:13, Mt 12:31-32, Mt 12:45, Lc 11:24-26, Jn 15:6, 2Tm 2:25, 2Tm 4:14, 2P 2:20-22, 1Jn 5:16, He 10:32, Nb 24:3, Nb 24:15, Nb 24:16, Mt 7:21-22, Lc 10:19-20, Jn 3:27, Jn 4:10, Jn 6:32, Ac 8:20, Ac 10:45, Ac 11:17, Rm 1:11, 1Co 13:1-2, Ep 2:8, Ep 3:7, Ep 4:7, 1Tm 4:14, Jc 1:17-18, He 2:4, Ac 15:8, Ga 3:2, Ga 3:5
Réciproques : Lv 13:55, Lv 14:43, Nb 35:28, Jg 3:10, Jb 6:6, Ps 34:8, Pr 2:13, Pr 9:8, Pr 21:16, Es 58:2, Ez 18:24, Ez 47:11, Mt 11:22, Mt 13:15, Mc 3:28, Mc 6:11, Lc 11:26, Lc 12:10, Lc 14:30, Jn 15:22, Jn 19:11, Ga 3:4, Ga 5:4, 1Tm 1:13, 1Tm 1:19, He 3:14, He 6:6, He 6:9, He 10:38, He 12:17, 1Jn 5:8
6:5 Mt 13:20-21, Mc 4:16-17, Mc 6:20, Lc 8:13, 1P 2:3, 2P 2:20, He 2:5
Réciproques : Jb 6:6, Ps 34:8, Ga 1:4, He 9:10
6:6 He 6:4, Ps 51:10, Es 1:28, 2Tm 2:25, He 10:29, Za 12:10-14, Mt 23:31-32, Lc 11:48, He 12:2, Mt 27:38-44, Mc 15:29-32, Lc 23:35-39
Réciproques : Nb 9:13, 1R 12:19, Es 5:6, Za 5:3, Mt 7:6, Mt 21:32, Mc 4:12, Ep 4:5, Ph 3:19, Col 3:10, Tt 3:5, Tt 3:14, He 10:39, 1P 2:3, Ap 1:7, Ap 11:8
6:7 Dt 28:11-12, Ps 65:9-13, Ps 104:11-13, Es 55:10-13, Jl 2:21-26, Jc 5:7, Gn 27:27, Lv 25:21, Ps 24:5, Ps 65:10, Ps 126:6, Es 44:3, Ez 34:26, Os 10:12, Ml 3:10
Réciproques : Gn 1:11, Gn 2:5, Dt 11:11, Dt 32:2, Jg 1:15, Jb 38:26, Es 55:11, Mt 13:23, Mt 21:19, Mt 25:30, Mc 4:19, Lc 3:8, Lc 8:7, Jn 15:2, Jn 15:6
6:8 He 12:17, Gn 3:17-18, Gn 4:11, Gn 5:29, Dt 29:28, Jb 31:40, Ps 107:34, Es 5:1-7, Jr 17:6, Jr 44:22, Mc 11:14, Mc 11:21, Lc 13:7-9, He 10:27, Es 27:10-11, Ez 15:2-7, Ez 20:47, Ml 4:1, Mt 3:10, Mt 7:19, Mt 25:41, Jn 15:6, Ap 20:15
Réciproques : 2S 23:7, Jb 38:26, Pr 24:31, Es 7:23, Es 9:18, Es 27:4, Ez 15:4, Mi 7:4, Ml 4:6, Mt 21:19, Mt 25:30, Mc 4:19, Mc 11:20, Lc 3:8, Lc 8:7, Lc 13:9, Lc 23:31, Jn 15:2, Rm 6:21, 2Co 13:5, 1Th 2:16
6:9 He 6:4-6, He 6:10, He 10:34, He 10:39, Ph 1:6-7, 1Th 1:3-4, He 2:3, He 5:9, Es 57:15, Mt 5:3-12, Mc 16:16, Ac 11:18, Ac 20:21, 2Co 7:10, Ga 5:6, Ga 5:22, Ga 5:23, Tt 2:11-14
Réciproques : Rm 15:14, 2Tm 1:5
6:10 Pr 14:31, Mt 10:42, Mt 25:40, Jn 13:20, Dt 32:4, Rm 3:4-5, 2Th 1:6-7, 2Tm 4:8, 1Jn 1:9, Ne 5:19, Ne 13:22, Ne 13:31, Ps 20:3, Jr 2:2-3, Jr 18:20, Ac 10:4, Ac 10:31, 1Co 13:4-7, Ga 5:6, Ga 5:13, 1Th 1:3, 1Jn 3:17-18, He 13:16, Pr 14:31, Mt 10:42, Mt 25:35-40, Mc 9:41, Ac 2:44-45, Ac 4:34-35, Ac 9:36-39, Ac 11:29, Rm 12:13, Rm 15:25-27, 1Co 16:1-3, 2Co 8:1-9, 2Co 9:1, 2Co 9:11-15, Ga 6:10, Ph 4:16-18, Col 3:17, 1Tm 6:18, 2Tm 1:17-18, Phm 1:5-7, Jc 2:15-17, 1Jn 3:14-17
Réciproques : Ex 1:20, Js 6:17, Rt 2:12, Rt 2:16, 2R 4:13, 2Ch 15:7, 2Ch 24:16, Ne 7:69, Ne 13:14, Ps 16:3, Ps 37:3, Ps 37:21, Ps 41:1, Ps 112:6, Ps 112:9, Ps 125:4, Pr 10:16, Pr 14:23, Pr 19:17, Pr 22:9, Pr 31:31, Ec 11:1, Es 3:10, Es 38:3, Jr 31:16, Mt 5:7, Mt 5:42, Mt 6:1, Mt 10:41, Mt 20:7, Mt 25:17, Mt 26:13, Lc 3:11, Lc 11:41, Rm 12:11, Rm 15:4, Rm 16:12, 1Co 3:8, 1Co 15:58, 1Co 16:15, 1Co 16:16, 1Co 16:22, 2Co 5:14, 2Co 8:4, 2Co 9:6, Ep 1:15, Ph 1:7, Ph 2:12, Ph 4:17, Col 1:4, 1Tm 3:13, 2Tm 1:16, Phm 1:6, He 6:9, He 10:24, He 12:23, 1P 1:22, 1P 4:10, 1Jn 3:19, Ap 2:2, Ap 2:3, Ap 2:4, Ap 14:13
6:11 Rm 12:8, Rm 12:11, 1Co 15:58, Ga 6:9, Ph 1:9-11, Ph 3:15, 1Th 4:10, 2Th 3:13, 2P 1:5-8, 2P 3:14, He 3:6, He 3:14, He 10:22, Es 32:17, Col 2:2, 1Th 1:5, 2P 1:10, 1Jn 3:14, 1Jn 3:19, He 6:18-20, Rm 5:2-5, Rm 8:24-25, Rm 12:12, Rm 15:13, 1Co 13:13, Ga 5:5, Col 1:5, Col 1:23, 2Th 2:16-17, 1P 1:3-5, 1P 1:21, 1Jn 3:1-3, He 3:6, He 3:14, He 10:32-35, Mt 24:13, Ap 2:26
Réciproques : Dt 6:17, Js 7:3, Js 22:5, Jg 18:9, Pr 10:4, Pr 13:4, Pr 14:23, Ec 10:18, Mt 10:22, Mt 25:17, Lc 8:15, Lc 14:30, Lc 21:19, Jn 13:1, Ac 13:43, Rm 16:12, Ph 2:12, 1Th 1:3, 1Tm 2:1, 2Tm 3:14, He 4:11, He 10:24, He 12:15, He 13:1, He 13:22, Ap 2:4, Ap 14:13
6:12 He 5:11, Pr 12:24, Pr 13:4, Pr 15:19, Pr 18:9, Pr 24:30-34, Mt 25:26, Rm 12:11, 2P 1:10, He 12:1, He 13:7, Ct 1:8, Jr 6:16, Rm 4:12, Jc 5:10-11, 1P 3:5-6, He 6:15, He 10:36, He 11:8-16, Lc 8:15, Rm 2:7, Rm 8:25-26, 1Th 1:3, Ap 13:10, Ap 14:12, He 1:14, He 10:36, He 11:9, He 11:17, He 11:33, Mt 22:32, Lc 16:22, Lc 20:37-38, 1Jn 2:25, Ap 14:13
Réciproques : Js 7:3, Js 22:5, Jg 18:9, Pr 2:20, Pr 6:6, Pr 10:4, Pr 10:26, Pr 14:21, Pr 26:14, Mt 20:3, Mt 20:6, Mt 25:18, Ac 13:43, Rm 12:12, 1Co 11:1, 2Co 1:20, Ga 3:18, 2Th 2:16, He 6:17, He 13:22, 1P 1:5, 2P 1:6, 2P 1:8, 3Jn 1:11, Ap 2:3
6:13 He 6:16-18, Gn 22:15-18, Ez 32:13, Ps 105:9-10, Es 45:23, Jr 22:5, Jr 49:13, Mi 7:20, Lc 1:73
Réciproques : Gn 15:15, Gn 22:16, Ex 32:13, Dt 7:8, Dt 26:15, Dt 28:9, 1Ch 16:16, Ne 1:5, Ps 63:11, Ps 89:35, Ps 100:5, Ps 110:4, Es 49:18, Jr 32:40, Jr 44:26, Jr 51:14, Ez 5:11, Dn 9:27, Os 12:4, Am 6:8, Ha 3:9, Lc 1:72, Rm 3:3, Rm 4:16, Rm 9:4, Ga 3:17, Ga 3:22, He 7:6, He 9:15, He 10:14, 1Jn 3:20, Ap 10:5
6:14 Gn 17:2, Gn 48:4, Ex 32:13, Dt 1:10, Ne 9:23
Réciproques : Gn 22:16, Ps 3:8, Es 52:6, Ez 37:26, He 10:14
6:15 He 6:12, Gn 12:2-3, Gn 15:2-6, Gn 17:16-17, Gn 21:2-7, Ex 1:7, Ha 2:2-3, Rm 4:17-25
Réciproques : Lc 21:19, Rm 2:7, Rm 8:25, Rm 12:12, 1Th 1:3, 2Th 1:4, 2Tm 2:3, He 10:36, He 11:27, He 12:1, Jc 1:12, Jc 5:7, 2P 1:6, Ap 2:3
6:16 He 6:13, Gn 14:22, Gn 21:23, Mt 23:20-22, Gn 21:30-31, Gn 31:53, Ex 22:11, Js 9:15-20, 2S 21:2, Ez 17:16-20
Réciproques : Gn 21:24, Gn 24:3, Gn 25:33, Gn 26:28, Gn 26:31, Ex 20:7, Dt 26:3, Rt 3:13, 1S 20:3, 1S 24:21, 2S 19:23, 1R 18:15, Ps 18:24, Es 14:24, Es 54:9, Lc 1:73, He 2:16, He 6:17, He 7:21
6:17 Ps 36:8, Ct 5:1, Es 55:7, Jn 10:10, 1P 1:3, He 6:12, He 11:7, He 11:9, Rm 8:17, Ga 3:29, Jc 2:5, 1P 3:7, He 6:18, Jb 23:13-14, Ps 33:11, Pr 19:21, Es 14:24, Es 14:26, Es 14:27, Es 46:10, Es 54:9-10, Es 55:11, Jr 33:20-21, Jr 33:25, Jr 33:26, Ml 3:6, Rm 11:29, Jc 1:17, He 6:16, Gn 26:28, Ex 22:11
Réciproques : Gn 6:6, Gn 26:3, Gn 32:12, Ex 20:7, Dt 32:40, 1R 18:15, Est 8:8, Ps 57:10, Ps 89:35, Ps 91:4, Ps 93:5, Ps 105:9, Ps 119:50, Ps 119:147, Es 25:1, Es 40:1, Es 56:4, Es 65:16, Jr 22:5, Jr 33:6, Dn 6:26, Lc 1:73, Jn 3:33, Ac 2:30, Ac 4:28, Rm 9:6, Rm 12:12, Ep 1:11, Ep 6:16, 1Th 5:24, Tt 1:2, Tt 3:7, He 1:14, He 10:36, 2P 1:11
6:18 He 3:11, He 7:21, Ps 110:4, Mt 24:35, Nb 23:19, 1S 15:29, Rm 3:4, 2Tm 2:13, Tt 1:2, 1Jn 1:10, 1Jn 5:10, Es 51:12, Es 66:10-13, Lc 2:25, Rm 15:5, 2Co 1:5-7, Ph 2:1, 2Th 2:16-17, He 11:7, Gn 19:22, Nb 35:11-15, Js 20:3, Ps 46:1, Ps 62:8, Es 32:1-2, Za 9:12, Mt 3:7, 2Co 5:18-21, 1Th 1:10, 1R 2:28, Pr 3:18, Pr 4:13, Es 27:5, Es 56:4, Es 64:7, 1Tm 6:12, Col 1:5, Col 1:23, Col 1:27, 1Tm 1:1, He 12:1-2, Rm 3:25
Réciproques : Gn 6:6, Gn 7:7, Ex 27:2, Nb 10:29, Nb 35:6, Dt 4:42, Dt 7:9, Dt 19:2, Dt 32:40, Js 20:2, Js 20:4, Js 21:45, 1R 17:6, 2R 7:7, 1Ch 17:26, Ne 9:8, Est 8:8, Ps 9:9, Ps 14:6, Ps 19:7, Ps 31:5, Ps 33:18, Ps 36:5, Ps 56:10, Ps 57:10, Ps 61:4, Ps 89:2, Ps 89:33, Ps 91:4, Ps 93:5, Ps 130:5, Ps 132:11, Ps 143:9, Ps 146:6, Pr 2:19, Pr 19:21, Pr 22:3, Pr 27:12, Es 4:6, Es 25:1, Es 40:1, Es 65:16, Jr 26:4, Jr 33:6, Jr 44:26, Jr 48:6, Lm 3:23, Dn 6:26, Ml 3:6, Mc 14:36, Lc 1:20, Lc 3:7, Jn 7:28, Jn 16:22, Rm 5:2, Rm 5:5, Rm 8:24, Rm 9:6, 1Co 1:9, 1Co 10:13, Ep 2:12, Ep 4:4, Ep 6:16, Ph 3:9, 1Th 1:5, 1Th 5:24, 2Tm 2:19, Tt 2:13, He 6:11, He 6:17, He 7:19, He 10:23, He 11:1, 1P 1:3, 1P 3:15, 1Jn 3:3, 1Jn 5:9
6:19 Ac 27:29, Ac 27:40, Ps 42:5, Ps 42:11, Ps 43:5, Ps 62:5-6, Ps 146:5-6, Es 12:2, Es 25:3-4, Es 28:16, Jr 17:7-8, Rm 4:16, Rm 5:5-10, Rm 8:28-39, 1Co 15:58, 2Tm 2:19, He 4:16, He 9:3, He 9:7, He 10:20-21, Lv 16:2, Lv 16:15, Mt 27:51, Ep 2:6, Col 3:1
Réciproques : Js 20:2, 2S 23:5, Ps 19:7, Mc 15:38, Lc 23:45, Ac 1:2, Rm 8:24, 1Co 13:13, Ep 4:4, Col 1:23, Col 2:5, 1Th 1:5, 1Th 5:8, 2Th 2:16, Tt 2:13, He 11:1, 1P 1:3, 1P 1:13, 1P 3:15, 2P 1:10
6:20 He 2:10, Jn 14:2-3, He 1:3, He 4:14, He 8:1, He 9:12, He 9:24, He 12:2, Rm 8:34, Ep 1:3, Ep 1:20-23, 1P 3:22, 1Jn 2:12, He 3:1, He 5:6, He 5:10, He 7:1-21
Réciproques : Gn 14:18, Nb 18:28, Js 3:6, 2Ch 20:27, Ps 68:18, Ps 110:4, Mi 2:13, Za 6:13, Mc 16:19, Lc 9:51, Jn 10:4, Ac 1:2, He 7:8, He 7:11, He 7:17, He 10:21
6:1 He 6:20, Gn 14:18-20, Ps 76:2, Ps 57:2, Ps 78:35, Ps 78:56, Dn 4:2, Dn 5:18, Dn 5:21, Mi 6:6, Mc 5:7, Ac 16:17, Gn 16:14-16, Es 41:2-3
Réciproques : Gn 14:17, Nb 6:23, Nb 18:28, Js 10:1, 2S 5:6, 2S 6:18, 1R 4:24, Ps 110:4, Jr 33:15, Za 4:14, Za 6:13, Lc 2:34, Lc 24:44, Jn 5:46, Jn 8:53, Ac 2:30, Ac 17:2, Ac 18:28, He 9:11, Ap 19:11
6:2 Gn 28:22, Lv 27:32, Nb 18:21, 1S 8:15, 1S 8:17, 2S 8:15, 2S 23:3, 1R 4:24-25, 1Ch 22:9, Ps 45:4-7, Ps 72:1-3, Ps 72:7, Ps 85:10-11, Es 9:6-7, Es 32:1-2, Es 45:22-25, Jr 23:5-6, Jr 33:15-16, Mi 5:5, Lc 2:14, Rm 3:26, Rm 5:1-2, Ep 2:14-18
Réciproques : Gn 14:18, Ps 76:2, Ct 6:13, Es 42:6, Ez 37:25, Za 4:14, Jn 14:27, Jn 16:33, Jn 20:19, Ac 2:30, Ac 10:36, 2Th 3:16, 1Jn 2:29, 1Jn 3:7, Ap 19:11
6:3 Ex 6:18, Ex 6:20-27, 1Ch 6:1-3, He 7:17, He 7:23-28
Réciproques : Gn 14:18, Gn 48:21, Ex 40:15, Nb 1:18, Es 9:6, Jn 1:1, Jn 1:34, Ac 10:36, He 1:2, He 5:6, He 7:6, He 7:15, He 7:16, He 7:28
6:4 Ac 2:29, Ac 7:8-9, Gn 12:2, Gn 17:5-6, Rm 4:11-13, Rm 4:17, Rm 4:18, Ga 3:28-29, Jc 2:23, Gn 14:20
Réciproques : Nb 31:41, Za 6:12, 2Tm 2:7, He 7:6, He 7:9
6:5 He 5:4, Ex 28:1, Nb 16:10-11, Nb 17:3-10, Nb 18:7, Nb 18:21-26, Lv 27:30-33, Nb 18:26-32, 2Ch 31:4-6, Ne 13:10, He 7:10, Gn 35:11, Gn 46:26, Ex 1:5, 1R 8:19
Réciproques : Lc 24:50
6:6 He 7:3, He 7:4, Gn 14:19-20, He 6:13-15, He 11:13, He 11:17, Gn 12:2, Gn 12:13, Gn 13:14-17, Gn 17:4-8, Gn 22:17-18, Ac 3:25, Rm 4:13, Rm 9:4, Ga 3:16
Réciproques : Lv 9:22, Nb 1:18, Js 22:6, Mc 7:20, 2Co 1:20
6:7 1Tm 3:16, He 11:20-21, Gn 27:20-40, Gn 28:1-4, Gn 47:7-10, Gn 48:15-20, Gn 49:28, Nb 6:23-27, Dt 32:1, 2S 6:20, 1R 8:55, 2Ch 30:27, Lc 24:50-51, 2Co 13:14
Réciproques : Gn 14:19, Gn 47:10, Ex 40:15, Lv 9:22, Js 22:6, 1Ch 16:2, Es 9:16, Lc 2:34
6:8 He 7:23, He 9:27, He 3:16, He 5:6, He 6:20, He 9:24-25, Jn 11:25-26, Jn 14:6, Jn 14:19, Ap 1:18
Réciproques : Gn 48:21, Lc 24:5, He 7:24, He 7:25, Ap 4:9
6:9 He 7:4, Gn 14:20, Rm 5:12
Réciproques : Nb 31:41
6:10 He 7:5, Gn 35:11, Gn 46:26, 1R 8:19
Réciproques : Gn 14:18
6:11 He 7:18-19, He 8:7, He 8:10-13, He 10:1-4, Ga 2:21, Ga 4:3, Ga 4:9, Col 2:10-17, He 7:26-28, He 7:15, He 7:17, He 7:21, He 5:6, He 5:10, He 6:20
Réciproques : Ex 29:9, Nb 20:26, Nb 25:13, 1Ch 6:49, 1Ch 24:19, Ps 110:4, Ac 6:14, Ga 3:25, He 6:1, He 8:4, He 8:13, He 9:9, He 9:11
6:12 Es 66:21, Jr 31:31-34, Ez 16:61, Ac 6:13-14
Réciproques : He 7:18, He 8:13
6:13 Nb 16:40, Nb 17:5, 2Ch 26:16-21
Réciproques : Jl 1:13
6:14 Lc 1:43, Jn 20:13, Jn 20:28, Ep 1:3, Ph 3:8, Gn 46:12, Gn 49:10, Rt 4:18-22, Es 11:1, Jr 23:5-6, Mi 5:2, Mt 1:3-16, Lc 2:23-33, Lc 3:33, Rm 1:3, Rm 2:3, Ap 5:5, Ap 22:16
Réciproques : Gn 49:8, Nb 26:22, Dt 33:7, Jg 1:2, 1Ch 5:2, 1Ch 28:4, Jl 1:13, Mt 1:2, Jn 4:22
6:15 He 7:3, He 7:11, He 7:17-21, Ps 110:4
Réciproques : He 5:6
6:16 He 9:9-10, He 10:1, Ga 4:3, Ga 4:9, Col 2:14, Col 2:20, He 7:3, He 7:17, He 7:21, He 7:24, He 7:25, He 7:28, Ap 1:18
Réciproques : Lv 8:34, Rm 6:9, Ga 3:3, Ep 2:15
6:17 He 7:15, He 7:21, He 5:6, He 5:10, He 6:20, Ps 110:4
Réciproques : Ex 40:15, Nb 25:13, Za 11:10, He 7:3, He 7:11, He 7:16
6:18 He 7:11-12, He 8:7-13, He 10:1-9, Rm 3:31, Ga 3:15, Ga 3:17, He 7:19, He 8:7-8, He 9:9-10, He 10:1-4, He 13:9, Ac 13:39, Rm 8:3, Ga 4:9, Ga 4:21, 1Tm 4:8
Réciproques : Nb 25:13, Jb 40:8, Ga 2:16, Ga 3:24, Col 2:14, He 8:13, He 10:9
6:19 He 7:11, He 9:9, Ac 13:39, Rm 3:20-21, Rm 8:3, Ga 2:16, Ga 3:24, He 6:18, He 8:6, He 11:40, Jn 1:17, Rm 8:3, Col 1:27, 1Tm 1:1, He 4:16, He 10:19-22, Ps 73:28, Jn 14:6, Rm 5:2, Ep 2:13-18, Ep 3:12
Réciproques : Lv 16:26, Nb 19:21, Rm 4:14, Ep 2:18, Col 1:5, 2Th 2:16, He 7:18, He 7:25, He 8:13, He 10:9, He 10:14, He 10:22, He 12:2, Jc 4:8
6:21 He 7:17, Ps 110:4, He 6:16-18
Réciproques : Ps 61:7, Ps 89:3, Ps 89:49, Jr 4:28, Jr 30:21, Ez 37:25, Ac 2:30, 2Co 3:11, He 5:6, He 6:18, He 7:11, He 7:16, He 7:28
6:22 Gn 43:9, Gn 44:32, Pr 6:1, Pr 20:16, He 8:6-12, He 9:15-23, He 12:24, He 13:20, Dn 9:27, Mt 26:28, Mc 14:24, Lc 22:20, 1Co 11:25
Réciproques : Gn 44:33, Dt 18:18, Jb 17:3, Ps 119:122, 2Co 3:6, Ga 4:24, He 11:40
6:23 He 7:8, 1Ch 6:3-14, Ne 12:10-11
Réciproques : Gn 48:21, Ex 29:9, Lv 6:22, Nb 20:26, Js 1:2, Ct 2:3, Za 1:5, 1Co 15:17, He 7:3
6:24 He 7:8-25, He 7:28, He 13:8, Es 9:6-7, Jn 12:34, Rm 6:9, Ap 1:18, 1S 2:35
Réciproques : Nb 16:48, Nb 20:26, Nb 20:28, Js 1:2, Js 24:33, 2Ch 7:3, Jr 32:40, Za 1:5, Za 6:12, Za 6:13, Ga 2:17, He 7:16, He 7:25, 1Jn 2:1
6:25 He 2:18, He 5:7, Es 45:22, Es 63:1, Dn 3:15, Dn 3:17, Dn 3:29, Dn 6:20, Jn 5:37-40, Jn 10:29, Jn 10:30, Ep 3:20, Ph 3:21, 2Tm 1:12, Jud 1:24, He 7:19, He 11:6, Jb 22:17, Jb 23:3, Ps 68:31-32, Es 45:24, Jr 3:22, He 13:15, Jn 14:6, Rm 5:2, Ep 2:18, Ep 3:12, 1Jn 2:1-2, He 7:8, He 7:16, He 7:24, He 9:24, Es 53:12, Es 59:16, Dn 9:16, Jn 14:13, Jn 14:16, Jn 16:23-24, Jn 17:9-26, Rm 8:34, 1Tm 2:5, 1Jn 2:1-2, Ap 8:3-4
Réciproques : Gn 17:1, Ex 28:12, Ex 30:8, Ex 37:25, Ex 37:29, Ex 40:26, Lv 16:13, Lv 16:20, Lv 24:7, Nb 16:46, Nb 16:48, Nb 20:28, Nb 35:25, Dt 33:10, 1S 2:25, 2Ch 7:3, Jb 42:8, Ps 21:2, Ps 72:12, Es 62:1, So 3:17, Za 1:12, Za 6:13, Mt 1:21, Mc 10:27, Lc 5:12, Lc 9:41, Lc 19:10, Lc 22:32, Lc 23:43, Jn 3:15, Jn 6:37, Jn 10:10, Jn 10:28, Jn 11:42, Jn 14:19, Rm 5:10, Rm 6:9, Rm 14:4, Rm 16:25, Ep 5:2, Ep 6:11, Col 3:3, 1Tm 1:15, 1Tm 1:16, He 2:3, He 4:14, He 10:14, He 10:19, Jc 4:12, 1P 1:21, Ap 1:18, Ap 4:9
6:26 He 7:11, He 8:1, He 9:23-26, He 10:11-22, He 2:10, Lc 24:26, Lc 24:46, He 4:15, He 9:14, Ex 28:36, Es 53:9, Lc 1:35, Lc 23:22, Lc 23:41, Lc 23:47, Jn 8:29, Jn 14:30, Ac 3:14, Ac 4:27, 2Co 5:21, 1P 1:19, 1P 2:22, 1Jn 2:2, 1Jn 3:5, Ap 3:7, He 1:3, He 4:14, He 8:1, He 12:2, Ps 68:18, Mt 27:18, Mc 16:19, Ep 1:20-22, Ep 4:8-10, Ph 2:9-11, 1P 3:22, Ap 1:17-18
Réciproques : Gn 23:8, Ex 12:5, Ex 28:2, Ex 29:1, Ex 29:30, Ex 39:30, Ex 40:10, Lv 1:3, Lv 1:14, Lv 2:4, Lv 4:32, Lv 4:35, Lv 8:14, Lv 12:6, Lv 15:14, Lv 16:4, Lv 16:10, Lv 21:8, Lv 21:17, Nb 8:14, Nb 11:2, Nb 19:2, Nb 19:9, Dt 9:20, Dt 26:3, Dt 33:8, Dt 33:16, 1S 2:35, Ps 8:1, Ps 18:20, Ps 45:2, Ps 45:7, Ct 5:10, Es 42:6, Jr 30:21, Ez 44:27, Ez 45:18, Dn 9:24, Ml 1:9, Mt 1:18, Mt 3:15, Mt 27:4, Mc 15:14, Lc 11:32, Lc 18:19, Lc 23:14, Jn 8:46, Jn 15:10, Jn 16:23, Jn 19:4, Rm 1:1, Ga 3:13, Ep 4:10, Ph 2:15, He 1:9, He 2:3, He 2:18, He 3:1, He 9:24, He 10:21, 1P 2:24, 1Jn 2:1, 1Jn 2:29, 1Jn 3:3
6:27 He 10:11, Ex 29:36-42, Nb 28:2-10, He 5:3, He 9:7, Lv 4:3-35, Lv 9:7-24, Lv 16:6, Lv 16:11, Lv 4:13-16, Lv 9:15, Lv 16:15, He 9:12, He 9:14, He 9:25, He 9:28, He 10:6-12, Es 53:10-12, Rm 6:10, Ep 2:22, Tt 2:14
Réciproques : Ex 29:38, Lv 6:20, Lv 8:2, Lv 8:34, Lv 9:2, Lv 10:19, Lv 16:5, Lv 16:10, Nb 6:2, Nb 29:11, Esd 6:20, Ez 43:19, Ez 46:15, Za 3:9, Ml 1:9, Ga 3:13, He 1:3, He 8:3, He 9:11, He 9:26, 1P 2:22
6:28 He 5:1-2, Ex 32:21-22, Lv 4:3, He 7:21, Ps 110:4, He 7:3, He 1:2, He 3:6, He 4:14, He 5:5, He 5:8, He 7:21, He 7:24, He 2:10, He 5:9, Lc 13:32, Jn 19:30
Réciproques : Ex 28:41, Ex 29:27, Lv 8:35, Lv 9:7, Lv 16:5, Nb 3:3, Rm 4:14, He 7:16

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Hébreux 6
  • 6.1 C'est pourquoi, laissant les premiers éléments de la doctrine du Christ, tendons à la perfection, ne posant pas de nouveau le fondement de la repentance des œuvres mortes et de la foi en Dieu ; Chapitre 6.
    1 à 8 Invitation à progresser. Danger d'une échéance irrémédiable.
    Conclusion de ce qui précède immédiatement. (Hébreux 5.12-14) "Tandis que vous devriez être maîtres, vous en êtes encore aux premiers éléments ; vous avez besoin du lait des petits enfants, au lieu de pouvoir supporter la nourriture des hommes faits dont l'expérience discerne le bien du mal, le vrai du faux. Qu'il n'en soit plus ainsi, mais tendons à la perfection, appliquons-nous à devenir des hommes faits !"
    - Plusieurs interprètes, au lieu de voir dans les paroles qui suivent une exhortation de l'auteur à ses lecteurs, y trouvent une résolution qu'il prendrait lui-même de passer, en continuant à écrire cette épître, à des sujets plus élevés ; "abordons ce qui est parfait." (Voir la 3e note.) La première explication paraît préférable, car la perfection s'applique plus naturellement au caractère de l'homme qu'au contenu de l'enseignement. (Hébreux 5.14, note.)
    Grec : Laissant la parole, ou la doctrine du commencement du Christ, ce qui signifie les premiers éléments de la doctrine chrétienne, en général. (Hébreux 5.12) L'auteur nous dit lui-même dans les paroles qui suivent ce qu'il entend par là.
    Aspirons à la perfection, à l'état de ceux qui sont appelés (Hébreux 5.14) "hommes parfaits," par opposition aux "enfants." (Hébreux 5.13) Il y a proprement en grec : soyons portés vers la perfection. D'autres traduisent : "Elevons-nous à l'enseignement parfait."
  • 6.2 de la doctrine des baptêmes et de l'imposition des mains ; de la résurrection des morts et du jugement éternel. Les chrétiens convertis du judaïsme, auxquels est adressée cette lettre, étaient portés à envisager le christianisme comme un ensemble de croyances et de pratiques, qui laissaient dans l'ombre la personne de Christ et son œuvre médiatrice, et ne constituaient, ainsi comprises, qu'un mosaïsme supérieur.
    Cette tendance les rapprochait des juifs éclairés qui ne croyaient pas en Christ, et pouvait être un acheminement vers une rechute totale. (Hébreux 6.4-10) Les doctrines qui sont ici désignées avaient été prêchées dès le commencement par Jean-Baptiste et par le Seigneur lui-même, (Marc 1.4,15) et elles étaient la base de toute prédication de l'Evangile et de toute instruction des catéchumènes, soit chez les juifs, soit parmi les païens. (Actes 2.38,8.14-17 ; 10.34-48 ; 17.30-31 ; 24.25)
    La repentance des œuvres mortes est, selon le sens complet de l'original, la conversion, le changement de dispositions morales, qui détourne des œuvres mortes, de toutes les pratiques légales accomplies dans un esprit pharisaïque, de toutes les œuvres humaines qui ne procèdent pas de l'amour pour Dieu, qui ne sont pas un fruit de son Esprit dans l'homme régénéré. (Hébreux 9.14)
    Cette repentance, dont le Précurseur et Jésus lui-même (Matthieu 3.2,4.17) ont proclamé la nécessité, était bien et sera toujours le premier pas de l'homme pécheur pour recevoir l'Evangile ; mais elle n'est pas tout l'Evangile ni toute la vie chrétienne.
    La foi en Dieu, c'était la confiance au Dieu de l'alliance, qui avait fait les promesses à son peuple et qui "ne pouvait mentir." (Hébreux 6.13 et suivants ; Hébreux 11.6) Mais, séparée de Celui en qui et par qui s'accomplissait le salut promis, cette foi en Dieu risquait de n'être plus que la conviction froide et morte de son existence. (Comparer Jacques 2.19)
    La doctrine des baptêmes pouvait être non seulement des enseignements sur le baptême de Jean, sur le baptême chrétien, sur leurs différences, mais encore sur "les divers baptêmes" (Hébreux 9.10) ou ablutions en usage déjà chez les juifs. (Marc 7.4)
    L'imposition des mains suivait d'ordinaire le baptême et était souvent accompagnée des dons divers du Saint-Esprit. (Actes 8.17 ; 19.6 ; 1Timothée 4.14, 2e note ; 2Timothée 1.6)
    Les doctrines de la résurrection des morts que le Sauveur défendait contre les sadducéens, (Matthieu 22.23 et suivants) et du jugement éternel, qui revient si souvent dans ses discours (Matthieu 25.31 et suivants ; Marc 3.29), peuvent aussi être conçues sans rapport direct avec la personne de Christ et avec son œuvre. (Actes 17.30 ; 24.15)
    Ainsi, en toutes ces doctrines, superficiellement comprises, il n'est question ni de l'expiation des péchés par le sacrifice de Christ, (Hébreux 6.9,10) ni de la régénération et de la sanctification de l'homme pécheur par le Saint-Esprit, ni de ses progrès dans la communion intime et vivante avec Dieu : ce n'est réellement que le commencement de Christ. (Hébreux 6.1, note.)
    - Il ne faudrait pas en conclure, toutefois, que ces doctrines n'eussent pas d'importance aux yeux de l'auteur. Il déclare qu'il "ne pose pas de nouveau le fondement," il les considère donc comme le fondement de l'enseignement chrétien. S'il exhorte ses lecteurs à laisser ces éléments, c'est pour aller plus loin, pour les instruire dans l'œuvre rédemptrice de Christ, qui est l'édifice proprement dit de la vérité chrétienne.
  • 6.3 Et c'est ce que nous ferons, si Dieu le permet. A, C, D portent : faisons-le.
    Le futur indicatif convient mieux au sens.
    - C'est ce que nous ferons (tendre à la perfection, Hébreux 6.1), et dans la connaissance et dans la vie ; nous le ferons avec vous, si Dieu le permet, s'il nous accorde la grâce de comprendre et de recevoir sa vérité tout entière, s'il nous donne de "travailler à notre salut avec crainte et tremblement," lui "qui produit en nous le vouloir et le faire," (Philippiens 2.12,13) et d'échapper ainsi au terrible danger que l'auteur va signaler. (Hébreux 6.4-6)
  • 6.6 et qui ont fait défection, soient renouvelés encore à la repentance, puisqu'ils crucifient de nouveau pour eux-mêmes le Fils de Dieu, et l'exposent à l'ignominie. Ces redoutables paroles ont reçu diverses interprétations, dictées souvent par un intérêt dogmatique. L'on ne peut nier qu'au premier abord elles paraissent être en opposition avec d'autres enseignements de l'écriture. Elles ont été la principale cause pour laquelle l'Eglise d'Occident a longtemps refusé de recevoir l'épître aux Hébreux dans le canon, car elles étaient conformes aux vues plus strictes des Novatiens et des Montanistes, qui refusaient de réintégrer dans l'Eglise ceux qui avaient renié la foi chrétienne en temps de persécution.
    Luther encore relève la contradiction qu'il y a entre cet enseignement, d'après lequel le pécheur peut perdre la grâce, et celui de saint Paul sur l'élection et sur l'assurance du salut. (Romains 8.28-39) Il se fonde principalement sur notre passage pour refuser à l'épître aux Hébreux une pleine autorité canonique.
    Pour trouver le vrai sens de cette déclaration, il importe de se souvenir :
    1° qu'elle est adressée à des chrétiens chancelants, dont la foi est ébranlée et le zèle refroidi, et qui sont en danger d'abandonner le christianisme ;
    2° qu'il faut l'interpréter à la lumière de tout l'Evangile, car la vérité complète ressort pour nous de l'ensemble des Ecritures, jamais de telle ou telle déclaration prise isolément.
    Ces paroles donnent lieu à deux questions : Est-il possible que des hommes qui ont éprouvé tout ce que supposent Hébreux 6.4,5 déchoient entièrement de la foi ? et pourquoi leur retour à Dieu par la repentance et la conversion est-il impossible ?
    Pour répondre à ces questions, et d'abord à la première, il faut se faire une idée juste de ce qu'est l'assurance du salut, fondée sur la grâce de Dieu.
    Nul n'obtient cette assurance, si ce n'est par une foi vivante en Jésus Christ, et par le témoignage du Saint-Esprit au dedans de lui. (Romains 8.16) Sa persévérance finale est dés lors pour lui un objet de foi, tout comme la grâce de Dieu en Jésus-Christ, sur laquelle elle repose. Cette foi implique, à chaque époque de son développement, aussi bien qu'au premier moment, une sincère repentance et la fidélité du cœur au Sauveur. Personne ne reçoit l'assurance de son élection comme une charte d'immunité, qui lui permette de vivre ensuite comme bon lui semble, et de se passer de la repentance et de la foi.
    L'enfant de Dieu est élu "dans la sanctification de l'Esprit, pour l'obéissance et pour l'aspersion du sang de Jésus-Christ," qui le purifie de tout péché. (1Pierre 1.2) En un mot, son assurance est d'une nature morale : elle engage sa conscience, tous ses sentiments, tous ses rapports avec Dieu, elle laisse subsister toute sa responsabilité, et même elle rend cette responsabilité toujours plus grande. Cette assurance ne peut donc être conservée que de la manière même dont elle est née. Si je l'ai possédée hier sans illusion, ce souvenir ne peut me la garantir pour aujourd'hui ; elle doit m'être renouvelée par la même grâce de Dieu qui me l'a donnée, elle doit être maintenue vivante, par l'action de cette grâce, reçue dans une humble repentance et une foi véritable.
    - Si l'on considère bien cette harmonie de l'action de Dieu et de l'action de l'homme dans l'œuvre du salut, (Philippiens 2.12,13, note) on comprendra qu'il en résulte deux conséquences en apparence contradictoires, mais également enseignées dans la Parole de Dieu, parce qu'elles se concilient fort bien dans la nature morale de l'homme : la première, c'est que le chrétien, fondé sur la grâce de son Dieu qui est fidèle pour le garder jusqu'à la fin et pour tout accomplir en lui (Jean 10.27-29 ; 1Thessaloniciens 5.23,24 ; comparez Philippiens 1.6), peut avoir la pleine et entière assurance de son salut, y trouver la paix, la joie, et en faire l'objet d'un chant de triomphe, dans lequel il défie tous ses ennemis spirituels, (Romains 8.28-39) la seconde, celle que l'auteur enseigne ici en termes clairs et terribles, c'est qu'il y a toujours pour l'homme sur la terre la possibilité de déchoir entièrement de la foi.
    On fait passer les exigences d'un système avant les résultats d'une exégèse impartiale quand on prétend que ceux qui ont fait défection n'avaient pour toute assurance qu'une illusion, ou que Dieu leur avait accordé certaines grâces qui n'ont pu vaincre la dernière et secrète résistance de leur cœur.
    Avoir été une fois éclairés de la lumière divine et tirés par elle de nos ténèbres naturelles, avoir goûté le don céleste de la grâce, avoir été faits participants du Saint-Esprit qui régénère les âmes, avoir goûté la bonne Parole de Dieu et par elle les puissances du siècle à venir, c'est-à-dire les influences de cette Parole et de cet Esprit qui nous donnent dès ici-bas un avant-goût et une expérience de la vie du ciel, ce sont là les traits principaux de la conversion, les signes auxquels une âme peut connaître qu'elle est en état de Grâce.
    D'ailleurs l'auteur déclare que, s'il y a rechute, il ne reste plus de possibilité d'être encore renouvelé à la repentance ou à la conversion, ce qui suppose que la repentance, la conversion avaient eu déjà lieu.
    Ceci touche à notre seconde question : pourquoi est-il impossible qu'ils soient renouvelés à la repentance (grec de les renouveler, de les ramener) ? Ici encore on a voulu adoucir les termes. On en a appelé à la parole de Jésus-Christ, qui déclare impossible que les riches entrent dans le royaume de Dieu, et qui explique sa pensée en ajoutant : Ce qui est impossible à l'homme est possible à Dieu. (Marc 10.25-27) Mais par la manière dont il motive son jugement, l'auteur lui donne une tout autre portée : ils crucifient de nouveau le Fils de Dieu et l'exposent à l'ignominie, pour eux-mêmes, c'est-à-dire pour leur propre compte, ils renouvellent envers lui l'acte par lequel ses ennemis assouvissent leur haine ; d'autres traduisent le datif de l'original par : "à leur préjudice, pour leur malheur ;" d'autres encore, par : "autant qu'il est en eux, en leur pouvoir."
    Ils sont d'autant plus coupables qu'on ne peut plus dire : "ils ne savent ce qu'ils font ;" car ils ont été éclairés. Et puisqu'ils ont eu part au Saint-Esprit, ils sont tombés dans le péché seul irrémissible, le péché contre le Saint-Esprit, auquel l'auteur fait évidemment allusion. Ce péché est mentionné pour la première fois dans un avertissement adressé par Jésus à des pharisiens qui l'accusaient de chasser les démons par le prince des démons. (Matthieu 12.32, note.)
    Ces pharisiens n'étaient pas dans la même situation que les chrétiens visés par notre auteur. Ils n'avaient pas reçu les grâces dont ceux-ci avaient été comblés ; et cependant ils étaient en danger de commettre le péché irrémissible, parce qu'en accusant Jésus d'agir sous l'impulsion de Satan, ils résistaient au témoignage de leur conscience, qui rendait hommage à la sainteté du Sauveur.
    La distinction que Jésus établit, à cette occasion, entre le blasphème contre l'Esprit et les autres sortes de blasphèmes, s'applique, à plus forte raison, aux hommes qui ont été faits participants de l'Esprit-Saint.
    Blasphémer contre Dieu, c'est ce que peuvent faire en général ceux qui ne le connaissent point par sa Parole. Blasphémer le Fils peut être le péché de ceux qui le connaissent par ouï-dire, auxquels pourtant il est reste intérieurement étranger, qui n'ont eu en lui qu'une croyance historique.
    Mais blasphémer le Saint-Esprit ne peut être que le crime de ceux à qui Dieu et le Sauveur se sont intérieurement révélés par le témoignage de l'Esprit-Saint. Ce péché, l'homme le commet avec une claire et pleine conscience de ce qu'il fait ; il est le fruit d'un endurcissement volontaire et progressif. Or, c'est là précisément ce qui rend impossibles la repentance et la conversion : toutes les grâces de Dieu ont été appliquées à ce pécheur, et il les a tournées en dissolution, de nouveaux moyens de salut, loin de le sauver, ne feraient que le rendre plus coupable ; l'impossibilité de son renouvellement est une impossibilité morale, comme l'assurance du fidèle est une assurance morale.
    On a nié que l'auteur eût en vue ce péché irrémissible. Mais il y a dans notre épître un autre passage qui ne laisse pas de doute à cet égard ; c'est Hébreux 10.26-29. Que cette déchéance irrémédiable puisse se produire chez des âmes qui ont accepté le salut et sont nées à la vie chrétienne, c'est ce qui ressort de plus d'un enseignement de Jésus : le mauvais serviteur avait reçu un talent ; (Matthieu 25.15,30) les vierges folles avaient eu de l'huile dans leur lampe ; (Matthieu 25.1-12) le sarment, qui ne porte pas de fruit et qui est retranché, était pourtant un sarment du cep. (Jean 15.2,6)
    - Maintenant l'auteur veut-il dire, ou seulement insinuer, qu'un seul de ses lecteurs soit dans un tel état de rechute ? Bien au contraire, il déclare positivement que son opinion est tout opposée (Hébreux 6.9-11) et qu'il leur a retracé cette terrible possibilité afin que chacun d'eux montre le même zèle pour la pleine certitude de l'espérance jusqu'à la fin. Là reparaît l'harmonie au sein de la contradiction apparente signalée plus haut.
    - Pour répondre aux besoins divers des âmes, les deux faces de notre condition terrestre doivent nous être également présentées. Nous avons un abîme à traverser pour parvenir sur la rive escarpée du salut éternel ; la grâce de Dieu a jeté un pont sur cet abîme. Engagé sur l'étroit passage, je pourrais être saisi de crainte, de doute, de découragement : voici à ma droite une barrière, c'est l'assurance de la foi fondée sur la grâce éternelle de mon Dieu. Ou bien, je pourrais me laisser choir par une présomption orgueilleuse, une fausse sécurité, un relâchement charnel : voici à ma gauche une autre barrière, c'est l'avertissement solennel qui me montre la possibilité effrayante de me perdre.
    Ainsi prémuni, l'enfant de Dieu ne se rejettera ni à droite ni à gauche, mais marchera droit vers le but, et il y parviendra pour donner toute gloire à la grâce de son Dieu.
  • 6.8 mais si elle produit des épines et des chardons, elle est réprouvée et près de recevoir la malédiction, dont le terme est la destruction par le feu. Grec : Près de la malédiction, de laquelle le terme est pour combustion.
    Avec Rilliet, de Wette, Weiss, von Soden, nous rapportons le pronom relatif à malédiction, ce qu'exige l'expression : terme, but, fin.
    D'autres rattachent ce relatif à terre (Hébreux 6.7) et traduisent : "Sa fin est d'être brûlée," ou : "L'on finit par y mettre le feu." (Oltramare, Stapfer, Segond.)
    Transparente parabole, destinée à rendre plus saisissantes encore les paroles précédentes, et qui du reste s'explique et s'applique d'elle-même.
    La même image est employée dans un grand nombre de déclarations de l'Ecriture. (Nahum 1.10 ; Malachie 4.1 ; Matthieu 3.12 ; 5.22 ; 13.30 ; Marc 9.43-47)
  • 6.9 Mais, quoique nous parlions ainsi, nous sommes convaincus pour ce qui vous concerne, bien-aimés, que des choses meilleures et qui aboutissent au salut vous sont réservées. 9 à 20 Confiance de l'auteur en ses lecteurs. La fidélité de Dieu démontrée par la promesse faite à Abraham.
    Grec : Mais nous nous sommes persuadés à votre sujet, bien-aimés, des choses meilleures et qui tiennent au salut.
    Non seulement l'auteur écarte la pensée qu'il suppose ses lecteurs coupables de l'apostasie dont il vient de parler, mais il le fait en termes pleins d'affection pour eux ; le mot de bien-aimés ne se trouve qu'ici dans toute l'épître.
  • 6.10 Car Dieu n'est pas injuste, pour oublier votre œuvre et l'amour que vous avez montré pour son nom, ayant servi les saints et les servant encore. Le texte reçu porte : "Le travail de votre amour." Le mot souligné, qui manque dans Sin., B. A, C, D, n'est pas authentique.
    Comparer Hébreux 10.32-34, et Introduction.
    En disant : Dieu n'est pas injuste pour oublier tout ce que vous avez fait, l'auteur ne veut point dire, contrairement à toute l'Ecriture, que les œuvres de l'homme aient un mérite quelconque devant la justice de Dieu. Mais comme aucune œuvre faite par amour pour Dieu ne reste sans récompense, (Matthieu 10.40-42) il est certain aussi que le bon emploi des grâces de Dieu en attire de nouvelles.
    Dans le cas particulier, il s'agit de persévérer dans la profession du christianisme : l'auteur peut augurer favorablement des preuves que ses lecteurs ont données de leur amour pour le nom de Dieu en se dévouant au service de ceux qui portaient ce nom et s'offraient à eux comme les représentants de Dieu.
    Une telle charité, en effet, était le fruit de leur foi. (Comparer 1Thessaloniciens 1.3,4, où se trouve la même pensée.)
    - Tout ce qui va suivre jusqu'à la fin de ce chapitre est une proclamation de l'assurance du salut, fondée sur les promesses de Dieu et sur sa fidélité.
  • 6.11 Mais nous désirons que chacun de vous montre le même zèle pour la pleine certitude de l'espérance jusqu'à la fin, Le vœu de l'auteur est précisément que la vie chrétienne de chacun de ses lecteurs soit tout l'opposé du terrible tableau qu'il a tracé, (Hébreux 6.4-8) car ce n'est réellement que par la sanctification de la vie que se démontre en chacun l'état de grâce et la pleine certitude de l'espérance.
    Le mot jusqu'à la fin, prononcé plus d'une fois par le Sauveur lui-même, (Matthieu 10.22 ; 24.13 ; Marc 13.13) couronne la pensée de l'auteur.
  • 6.12 afin que vous-ne vous relâchiez point, mais que vous imitiez ceux qui, par la foi et par la patience, héritent des promesses. Grec : Afin que vous ne deveniez point paresseux, mais imitateurs de ceux qui...
    Le terme de paresseux ne désigne pas, comme Hébreux 5.11, la lenteur à comprendre la doctrine chrétienne, mais le manque de fermeté dans l'espérance.
    Quoique l'auteur eût ici en vue l'exemple des hommes de Dieu de l'ancienne Alliance, d'Abraham qu'il va rappeler, (Hébreux 6.13) et de tous ceux qu'il citera à Hébreux 11, il parle au présent (ceux qui héritent), afin d'étendre sa pensée aux croyants de tous les temps ; car tous ont les mêmes promesses de salut qui furent faites à Abraham, et ils ne peuvent, comme lui, en hériter, en obtenir l'accomplissement que par la patience et par la foi. (Galates 3.14)
  • 6.13 Car Dieu, ayant fait la promesse à Abraham, parce qu'il ne pouvait jurer par un plus grand, jura par lui-même, Ces derniers mots : il jura par lui-même, rapportent la parole de l'Eternel à Abraham : "J'ai juré par moi-même,..." parole qui se trouve immédiatement avant celle que l'auteur va citer à Hébreux 6.14. (Genèse 22.16)
    - Ainsi l'auteur, cherchant un fondement assuré pour l'espérance de ses frères, s'empresse, après avoir rappelé les fruits de leur foi, (Hébreux 6.10) de s'élever jusqu'à la fidélité inviolable de Dieu. (Hébreux 6.13 et suivants) Il leur rappelle en quels termes Dieu fit à Abraham, le "père des croyants," cette promesse dont l'accomplissement, patiemment attendu, devait apporter le salut à l'humanité.
  • 6.14 en disant : Certainement, je te bénirai abondamment, et je te multiplierai extrêmement. Le mot ici rendu par certainement est une formule de serment dans l'original. Cette promesse avec serment se trouve dans Genèse 22.16-18.
    - La version de Lausanne, reproduisant littéralement un hébraïsme qui se trouve aussi dans les Septante, rend ainsi ce verset : "Certainement en bénissant je te bénirai, et en multipliant je te multiplierai." En hébreu, ce redoublement indique la certitude, l'abondance ou la force de l'action exprimée par le verbe.
    - Le texte hébreu et les Septante portent : "Je te bénirai, et je multiplierai ta postérité." Notre auteur écrit les deux fois te, peut-être parce qu'il citait de mémoire, peut-être aussi afin de concentrer toute l'attention sur la personne d'Abraham.
  • 6.15 Et, ayant attendu ainsi avec patience, il obtint l'accomplissement de la promesse. Comparer Hébreux 6.12.
    Abraham attendit ainsi, dans les conditions où la promesse lui avait été faite, en se fondant sur le serment dont elle avait été scellée ; il attendit avec patience, tout le temps de sa vie, car ce ne fut pas ici-bas qu'il obtint l'accomplissement de la promesse (grec obtint la promesse), mais seulement quand il sortit de lui un peuple qui fut le peuple de Dieu, et que ce peuple donna au monde le Sauveur, et, par lui, la bénédiction promise à tous les peuples de la terre.
  • 6.17 Cela étant, Dieu, voulant prouver plus abondamment aux héritiers de la promesse la fermeté immuable de sa résolution, est intervenu par un serment ; Grec : Car les hommes jurent par le plus grand qu'eux et le serment leur est un terme à toute contestation en confirmation de leur parole. (En confirmation dépend de toute la proposition et ne saurait être rattaché spécialement au mot serment.)
    En quoi (en se conformant à cet usage des hommes), Dieu, voulant démontrer plus abondamment l'immutabilité de son conseil, intervint (prit le rôle de médiateur, de garant) par un serment.
    - L'auteur a cité à dessein (Hébreux 6.14) celle des promesses faites à Abraham où se trouve la formule du serment.
    Plusieurs fois déjà Dieu avait fait sa promesse au père des croyants (Genèse 12.2 ; 17.5 et suivants ; Genèse 18.18), sans ce serment. Il ne fut ajouté à la promesse que lorsque celle-ci fut répétée à Abraham après la terrible épreuve de Morija, parce qu'alors sa foi pouvait en avoir besoin.
    C'est pourquoi l'auteur, à Hébreux 6.18, distingue positivement entre la promesse et le serment. (Voir Hébreux 6.18, 1re note.)
    - Ce passage est un commentaire important de Matthieu 5.34. Si le serment prêté par les hommes était absolument interdit aux chrétiens, s'il était mauvais en soi, il ne saurait être attribué à Dieu même, et l'auteur n'en parlerait pas comme il le fait ici. (Hébreux 6.16)
  • 6.18 afin que, par deux actes immuables, dans lesquels il est impossible que Dieu ait menti, nous ayons un puissant encouragement, nous qui avons trouvé notre refuge en retenant ferme l'espérance qui nous est proposée ; Il est bien évident qu'il est tout aussi impossible que Dieu mente dans sa promesse seule que dans sa promesse accompagnée d'un serment. Il ne fit intervenir ce dernier que par condescendance pour la foi d'Abraham et des autres croyants après lui.
    Dès que Dieu s'abaisse à parler un langage humain, plus il met de solennité et d'insistance dans les promesses de sa grâce, plus il saisit et soutient la foi qui s'y appuie.
    Ainsi, de même que les hommes confirment leur parole par le serment en y faisant intervenir le nom et la présence du Dieu saint et juste qu'ils prennent à témoin de leurs déclarations, de même Dieu, jurant par lui-même, imprime vivement dans l'âme du croyant le sentiment de la grandeur, de la puissance, de la sainteté de Celui qui fait la promesse, et c'est là l'inébranlable fondement de la foi ; c'est, comme l'exprime l'auteur, un puissant encouragement.
    Et voilà pourquoi il revendique cet encouragement pour les chrétiens, aussi bien que pour les croyants de l'ancienne Alliance.
    "Rien n'est plus consolant pour un cœur plein de foi que de savoir que son salut est entre les mains de Dieu, qui ne peut se tromper dans ses desseins ni nous tromper dans ses promesses." Quesnel.
    C'est-à-dire, nous qui, retenant (Hébreux 4.14) cette espérance, y trouvons un refuge dans lequel nous sommes à l'abri du danger.
    Le grec porte : Nous qui nous sommes réfugiés à retenir ferme l'espérance.
    Plusieurs interprètes construisent la phrase autrement : Afin que nous ayons un puissant encouragement à retenir l'espérance proposée, nous qui avons cherché un refuge, sous-entendu : en Dieu.
    Notre traduction se justifie mieux, car les mots : nous ayons un puissant encouragement, n'appellent pas de complément, tandis que l'expression : nous qui avons cherché un refuge, en exige un.
  • 6.20 là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain Sacrificateur pour l'éternité, selon l'ordre de Melchisédek. Les mots : et qui pénètre (grec) dans l'intérieur du voile se rapportent à une ancre, et non à laquelle (espérance).
    La sécurité que procure une ancre dépend de la nature du fond où elle s'est fixée. L'ancre de l'espérance chrétienne est sûre et ferme, parce qu'elle nous tient attachés à la demeure même de Dieu, au siège de l'immuable fidélité.
    L'ancre, comme emblème de l'espérance, ne se retrouve pas ailleurs dans l'Ecriture, chez les écrivains grecs et latins, elle est l'image d'un moyen de salut, mais non le symbole de l'espérance.
    - "L'auteur semble comparer ici Jésus à la personne qui, détachée d'un navire, va, dans un canot, en porter l'ancre dans l'endroit où elle doit être jetée pour la sûreté de l'équipage. Voilà bien ce que Jésus est spirituellement pour nous. Mais, au lieu que la personne dont nous parlons jette son ancre en bas, Jésus a porté la nôtre en haut, et l'a plantée dans le ciel même, où il est entre comme notre Précurseur." (Hébreux 4.14) Guers.
    C'est par ces mots que l'auteur revient à son sujet, qu'il avait énoncé déjà à Hébreux 5.10,mais dont il avait jugé nécessaire de préparer l'exposé par les sérieuses exhortations qu'il vient de faire (Comparer Hébreux 7.1, note.)
  • Hébreux 7

  • 7.1 En effet, ce Melchisédek, roi de Salem, sacrificateur du Dieu très haut, qui alla au-devant d'Abraham revenant de la défaite des rois, et qui le bénit ; Chapitre 7.
    1 à 10 Melchisédek supérieur à Abraham et aux lévites.
    Voir Hébreux 5.6,10 ; 6.20. En déclarant (Hébreux 5.11) qu'il avait beaucoup à dire sur ce passage du Psaumes 110.4 qu'il venait de citer, l'auteur préparaît ses lecteurs à un sujet nouveau, auquel il allait passer c'est-à-dire la supériorité de la sacrificature de Christ sur celle des lévites.
    Par les reproches qu'il leur a adressés sur leur lenteur à comprendre, il a réclamé toute leur attention pour ce sujet qu'il va exposer maintenant. Il prend pour point de départ, non seulement l'histoire de Melchisédek (Genèse 14.18 et suivants) mais surtout le passage du Psaumes 110, où le prophète considère déjà ce roi de Salem, ce roi de justice, comme un type du Messie qu'il annonce.
    Dès les premiers versets (Psaumes 110.1-3) l'auteur indique en quoi Melchisédek était à ses yeux un symbole de Christ. Son nom, ses titres, le silence que la Genèse garde sur son origine et sur son rôle dans l'histoire, tout cela est significatif aux yeux de notre auteur.
    Melchisédek n'avait aucun droit à la sacrificature, qui plus tard fut instituée uniquement dans la famille d'Aaron ; et pourtant Abraham, le père des croyants, le reconnut comme sacrificateur du Dieu souverain, d'où le psalmiste, et notre épître après lui, concluent qu'il y a une sacrificature indépendante des institutions lévitiques, une sacrificature directement établie par Dieu qui n'est nullement liée à une descendance humaine, qui repose uniquement sur la volonté et le conseil éternel de Dieu ; une sacrificature enfin qui devait un jour être parfaitement réalisée sur la terre, et qui eut en Melchisédek sa réalisation temporaire et symbolique.
    Or, cette sacrificature "selon l'ordre de Melchisédek" est ici opposée à la sacrificature "selon l'ordre d'Aaron" (Hébreux 7.11) ou de Lévi ; la première est infiniment supérieure à la dernière, qui n'en était que l'image imparfaite ; bien plus, la première a été complètement substituée à la dernière.
  • 7.2 à qui aussi Abraham donna la dîme de tout ; qui était premièrement, si l'on interprète son nom, roi de justice, et ensuite aussi roi de Salem, c'est-à-dire, roi de paix ; C'est-à-dire de tout le butin, Hébreux 7.4 ; Genèse 14.18 et suivants
    Melchisédek, en hébreu, signifie roi de justice, Salem ou Schalem est l'adjectif du substantif Schalom, paix, et signifie : celui qui a la paix.
    Le lieu ainsi nommé est probablement Jérusalem. (Psaumes 76.3)
    L'auteur ne fait qu'indiquer en passant la belle signification de ces deux noms. Ils répondaient au caractère personnel de celui qui les portait et aux fonctions dont il était revêtu : il servait le Dieu très haut comme sacrificateur dans sa famille et dans son royaume, où il faisait régner la justice et la paix.
    L'auteur voit donc certainement en lui un type de celui qui devait venir réaliser parfaitement dans son règne la justice et la paix.
  • 7.3 sans père, sans mère, sans généalogie, n'ayant ni commencement de jours, ni fin de vie, mais assimilé au Fils de Dieu, demeure sacrificateur à perpétuité. Après avoir rapporté et commenté (Hébreux 7.1,2) ce que la Genèse dit de Melchisédek, l'auteur relève ce qu'elle ne dit pas. Le silence qu'elle garde sur les destinées de ce personnage avant et après sa rencontre avec Abraham, sur son origine et sur l'issue de sa vie, amène l'auteur à conclure que Melchisédek fut sans père, sans mère, sans généalogie, n'ayant ni commencement de jours ni fin de vie, mais qu'assimilé au Fils de Dieu, il demeure sacrificateur à perpétuité.
    On a proposé diverses interprétations de ces paroles.
    1° L'auteur aurait cru que Melchisédek fut vraiment sans ascendants humains, qu'il descendit du ciel, accomplit sa mission sur la terre et remonta au ciel sans passer par la mort.
    Les exégètes qui prêtent cette idée à l'auteur, ou raillent sa naïveté, en montrant que le récit de la Genèse ne présente pas Melchisédek comme une apparition surhumaine, ou s'efforcent de justifier sa manière de voir en disant qu'il est pourtant étrange qu'un livre qui note avec soin les ancêtres de ses héros et, dans leur énumération, (Hébreux 7.5) répète, comme un refrain, la formule : "puis il mourut," ne mentionne ni les parents de Melchisédek ni la fin de sa carrière.
    C'est méconnaître que Melchisédek apparaît, non dans une généalogie comme celle de Genèse 5, mais dans un récit historique, et que, dès lors, l'ignorance où nous laisse la Bible sur les destinées ultérieures de ce personnage n'a rien d'étonnant, elle se tait de même sur des hommes qui ont tenu dans l'histoire sainte une place plus considérable.
    D'ailleurs, si Melchisédek n'est pas, aux yeux de notre auteur, un homme, il est ou un ange ou le Fils de Dieu lui-même.
    La première hypothèse est inadmissible, puisque l'auteur a affirmé (Hébreux 5.1) que "tout souverain sacrificateur doit être pris du milieu des hommes." Il ne pouvait non plus voir en Melchisédek une première incarnation du Fils de Dieu, puisqu'il dit dans notre passage même qu'il est assimilé au Fils de Dieu.
    2° D'autres commentateurs disent que les mots : sans père ni mère, sont expliqués par le troisième terme : sans généalogie. En relevant le fait que Melchisédek paraît dans l'histoire sans indications généalogiques, l'auteur n'aurait d'autre intention que de marquer le contraste entre sa sacrificature et celle des fils d'Aaron.
    Les sacrificateurs issus d'Aaron n'avaient le droit de revêtir leur charge que s'ils pouvaient établir avec certitude leur filiation, tout dépendait pour eux de la réponse qu'ils donnaient à la question : qui est ton père ? qui est ta mère ? Melchisédek, au contraire, dont le père ni la mère ne sont nommés, est sacrificateur en vertu d'un appel qu'il a reçu personnellement de Dieu et qui est motivé par sa valeur morale, sa foi, sa vie.
    De même, l'auteur dira, à Hébreux 7.16, que Christ, "sacrificateur à la ressemblance de Melchisédek, a été établi non selon la loi d'une ordonnance charnelle, mais selon la puissance d'une vie impérissable."
    Il faut dès lors entendre les mots : n'ayant ni commencement de jours ni fin de vie, de la sacrificature et non de la personne de Melchisédek.
    Mais cette application n'est pas naturelle ; quand l'auteur dit que Melchisédek n'a pas eu de fin de vie, il pense évidemment à la destinée personnelle de Melchisédek, non à sa fonction sacerdotale. S'il avait eu d'ailleurs l'idée qu'on lui prête, il aurait pu l'exprimer plus simplement : la Genèse ne donne pas la généalogie de Melchisédek, donc sa qualité de sacrificateur ne dépendait pas de celle-ci.
    3° Nous sommes donc ramenés à la première interprétation, qui rapporte les affirmations de Hébreux 7.3 à la personne de Melchisédek.
    Seulement pour ne pas attribuer à l'auteur une opinion qui supposerait une crédulité par trop naïve, on peut admettre qu'il n'a pas en vue le personnage historique du récit de la Genèse, mais uniquement le type prophétique qui nous est offert dans ce personnage.
    C'est en pensant à ce type que l'auteur constaterait que Melchisédek figure dans la Genèse sans père, ni mère, etc., et qu'il est ainsi assimilé au Fils de Dieu. Il avait attribué, en effet, une durée éternelle au Fils de Dieu. (Hébreux 1.10 et suivants)
    Melchisédek, de même, en tant que l'Ecriture nous le présente comme un type du Messie, demeure sacrificateur à perpétuité. Or, si Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité, s'il apparaît, en d'autres termes, comme le type d'un sacrificateur qui ne cesse jamais d'exercer sa charge, l'auteur est en droit d'affirmer que "Jésus, qui a été fait souverain sacrificateur pour l'éternité, a été établi selon l'ordre de Melchisédek." Les versets Hébreux 7.1-3, introduits par en effet, confirment ainsi la thèse de Hébreux 6.20.
    - Il faut remarquer encore que ce n'est pas l'auteur de l'épître aux Hébreux qui, le premier, a donné cette interprétation typologique du trait rapporté dans la Genèse, il l'a trouvée dans le Psaumes 110 ; c'est l'auteur du Psaume qui, "parlant par l'Esprit de Dieu," (Matthieu 22.43) a montré dans Melchisédek un type du Messie ; et Jésus Christ, en citant et en appliquant à sa personne ce même Psaume, a approuvé de son autorité l'interprétation du psalmiste et de l'auteur de notre épître.
    Nous ne pensons pas toutefois que celui-ci, en disant : Melchisédek est assimilé au Fils de Dieu, sous-entende : "dans le Psaumes 110" Il a plutôt en vue le récit de la Genèse, auquel il fait allusion dans tout ce passage.
  • 7.7 Or, nul ne le contestera, c'est l'inférieur qui est béni par le supérieur. Grec : Or, sans aucune contradiction ce qui est moindre est béni par ce qui est plus grand.
    - Nous trouvons ici (Hébreux 7.4-10) un autre point à considérer dans le rôle joué par Melchisédek : de cette considération ressortira la supériorité de la sacrificature de Christ sur celle des lévites. (Comparer Hébreux 7.1, note.)
    Cette sacrificature de Christ, l'auteur la voit, en effet, représentée dans celle de Melchisédek, dont il établit la grandeur par deux raisons :
    Abraham, le patriarche, qui avait reçu les promesses relatives à l'élection du peuple et au salut des nations, qui fut le père de tous les lévites, qui était plus grand qu'eux tous par la place qu'il occupe dans le règne de Dieu, rendit hommage à la sacrificature royale de Melchisédek en lui payant la dîme.
    Cette dîme que ceux d'entre les fils de Lévi qui reçoivent la sacrificature ont, selon la loi, ordre de lever sur le peuple, cette dîme qui était un sacrifice fait à Dieu dans la personne de ses ministres, et que ces derniers prélevaient sur leurs frères, bien que les uns et les autres eussent l'honneur de descendre d'Abraham, (Hébreux 7.5) cette dîme, Abraham la paya à un étranger qui n'y avait aucun droit selon la foi, n'étant pas lévite par sa généalogie, et uniquement parce qu'il reconnut en lui le "sacrificateur du Dieu souverain," (Hébreux 7.1 ; Genèse 14.18) plus élevé que lui-même et que tous ses descendants. (Hébreux 7.6)
    2° Abraham reçut de lui la bénédiction, une bénédiction réelle venant de Dieu, d'où l'auteur conclut (Hébreux 7.7) qu'il devait, par sa dignité religieuse, être supérieur à Abraham et à tous ceux qui, plus tard, descendirent de lui. Or, si tout cela est vrai de Melchisédek, qui n'avait que le symbole de la sacrificature éternelle, combien plus de Celui qui devait en posséder la réalité !
  • 7.8 Et tandis qu'ici des hommes qui meurent prennent les dîmes, là c'est quelqu'un dont il est attesté qu'il est vivant. Ici, c'est-à-dire dans le sacerdoce lévitique.
    Des hommes qui meurent, les sacrificateurs, qui se succèdent rapidement dans la charge.
    Là, c'est (grec) un qui a le témoignage qu'il vit. Il s'agit de Melchisédek.
    Quel est ce témoignage que Melchisédek vit ? C'est celui qui ressort du récit de la Genèse, interprété comme l'auteur l'a fait à Hébreux 7.1-3. (Voir Hébreux 7.3, note.) Ici encore il pense à Melchisédek sacrificateur et type du Messie, plutôt qu'au personnage du récit biblique.
    Plusieurs interprètes estiment qu'il commente la déclaration prophétique de Psaumes 110 "Tu es Sacrificateur éternellement, selon l'ordre de Melchisédek." Mais cette parole est adressée au Messie ; tout ce qu'on peut en conclure, c'est que le Messie vit éternellement. D'ailleurs rien dans le contexte n'indique une allusion directe au Psaumes 110.
  • 7.10 car il était encore dans les reins de son père, lorsque Melchisédek alla au-devant de celui-ci. Grec : Par Abraham Lévi aussi...a été dîmé.
    L'argumentation de l'auteur est subtile. Pour la défendre on peut cependant faire valoir que l'humanité n'est pas un rassemblement d'individualités isolées les unes des autres, et sans aucun rapport de solidarité ; que la souche d'une race embrasse la race entière.
    Dès lors tout un peuple s'appelle Jacob ou Israël, Esaü ou Edom, Moab, Ammon ; toute une tribu se nomme Juda, Ephraïm, etc. Le père de ce peuple, de cette tribu, vit en lui ou en elle, et elle le représente vivant dans ses descendants. Cela n'est point une vaine métaphore, mais l'expression d'une profonde réalité.
    Le raisonnement de l'auteur s'appuie sur ce fait. La position prise par Abraham à l'égard de la sacrificature de Melchisédek lie ses descendants, les lévites. Si Abraham s'inclina devant la dignité du sacrificateur du Dieu souverain et lui paya la dîme, les lévites le firent aussi dans la personne de leur aïeul, dont ils ne sauraient récuser l'héritage.
    Tel est l'argumentation de l'auteur, qu'il ne présente pas, du reste, comme une démonstration rigoureuse, puisqu'il l'introduit par cette formule : pour ainsi dire. (Hébreux 7.9)
  • 7.11 Si donc l'on pouvait arriver à la perfection par le sacerdoce lévitique (car le peuple avait reçu une loi fondée sur celui-ci), qu'était-il encore besoin qu'il s'élevât un autre sacrificateur, selon l'ordre de Melchisédek, et qui ne fût pas nommé selon l'ordre d'Aaron ? 11 à 19 Le changement de sacrificature.
    L'auteur conclut de la comparaison entre Melchisédek et les lévites à l'abrogation de leur sacerdoce et de la loi qui l'instituait. (Hébreux 7.11-19)
    Le peuple avait reçu une lot fondée sur la sacrificature lévitique (ou, comme d'autres traduisent, relative à celle-ci). Elle était, en effet, le point central de toute la législation mosaïque.
    Or si, comme les Hébreux étaient tentés de le croire, le peuple avait pu parvenir à la perfection par cette loi, si (grec) la perfection (voir Hébreux 5.9, note) était par la sacrificature lévitique, pourquoi l'Ecriture parlerait-elle d'un autre sacrificateur, de celui dont Melchisédek était le symbole, et qui n'avait aucun rapport avec l'ordre d'Aaron ? (Hébreux 7.13,14)
    Cette prophétie, donnée sous le règne même de la loi lévitique, prouve évidemment que le Saint-Esprit annonçait un autre moyen de salut, par une autre sacrificature.
  • 7.12 Car le sacerdoce étant changé, nécessairement aussi il y a changement de loi. Ces paroles justifient la question posée, (Hébreux 7.11) et la conclusion qu'elle implique. L'institution de la sacrificature était le point central et le fondement de la loi donnée au peuple ; or, cette sacrificature étant changée, c'est le changement complet de la loi, ou plutôt son abrogation. (Hébreux 7.18)
    Une modification aussi considérable ne pouvait résulter que d'un besoin impérieux et prouvait que la perfection n'avait pu être atteinte par le sacerdoce lévitique.
  • 7.13 Car celui de qui ces choses sont dites a fait partie d'une autre tribu, de laquelle personne n'a fait le service de l'autel ; Jésus-Christ. (Hébreux 7.14) Déjà d'après Genèse 49.10, le Messie devait sortir de Juda, et un grand nombre de prophéties l'annonçaient comme un descendant de David.
  • 7.14 car il est notoire que notre Seigneur est sorti de Juda, tribu pour laquelle Moïse n'a rien dit concernant des sacrificateurs. Le verbe traduit par est sorti se dit du lever des astres.
    Le substantif dérivé de ce verbe signifie soleil levant dans le cantique de Zacharie. (Luc 1.78, 2e note.)
    - Le texte reçu porte : "concernant la sacrificature."
  • 7.16 qui n'a point été établi selon la loi d'une ordonnance charnelle, mais selon la puissance d'une vie impérissable. Cet argument (Hébreux 7.15-16) confirme le précédent, et établit qu'il y a bien substitution d'une sacrificature nouvelle à l'ancienne : le sacrificateur selon la ressemblance de Melchisédek exerce une sacrificature spirituelle, parfaite, fondée sur sa nature même.
    L'auteur relève le contraste frappant qu'il y a entre les bases sur lesquelles reposent les deux sacrificatures : la loi d'une ordonnance charnelle, et la puissance d'une vie impérissable. (Grec : indissoluble.)
    Il appelle charnelle l'ordonnance de la loi qui instituait la sacrificature lévitique, parce qu'elle était extérieure, temporaire, prescrivait des cérémonies qui n'avaient d'importance que dans leur sens symbolique, et surtout parce qu'elle s'appliquait à des hommes mortels qui ne se succédaient dans la sacrificature qu'en vertu de leur naissance dans une certaine tribu.
    Le vrai Sacrificateur, au contraire, notre Seigneur, (Hébreux 7.14) tient sa charge de sa nature divine, et parce qu'il est la source d'une vie indissoluble, éternelle.
    C'est ce que l'auteur conclut (Hébreux 7.17) de la parole prophétique du Psaumes 110, qui confère au Fils de Dieu la sacrificature immuable, définitive, éternelle, amenant tout à la perfection. (Comparer Hébreux 7.11,18,19)
  • 7.19 (car la loi n'a rien amené à la perfection ), introduction, d'autre part, d'une espérance meilleure, par laquelle nous nous approchons de Dieu. La loi de la sacrificature était faible et elle est devenue inutile après l'établissement de la vraie sacrificature, précisément parce que, comme l'auteur le répète ici, (comparez Hébreux 7.11) elle ne pouvait rien amener à la perfection. (Romains 8.3) Elle ne donnait à personne les biens et les grâces qu'elle préfigurait pour l'avenir.
    Pouvoir nous approcher de Dieu avec une espérance meilleure, et cela par la vraie sacrificature, c'est posséder cette perfection à laquelle Christ nous amène, et qui fait contraste avec la condition misérable à laquelle nous réduit la loi.
  • 7.20 Et en tant que cela n'a point été sans serment, (car tandis que les autres sacrificateurs sont devenus sacrificateurs sans serment ; 20 à 28 Avantages uniques de la sacrificature de Christ.
  • 7.22 Jésus est devenu par cela même aussi garant d'une alliance plus excellente. Le texte reçu porte à la fin de Hébreux 7.21 : selon l'ordre de Melchisédek. Ces mots manquent dans Sin., B. C, et sont omis par la plupart des critiques.
    - Jésus a été établi garant d'une meilleure alliance (ou testament, comparez Hébreux 9.15-18 note) par le serment de Dieu même, que l'auteur trouve prononcé dans le Psaume qu'il commente. (Comparer, sur la signification du serment attribué à Dieu, Hébreux 6.17 note.)
    C'est comme sacrificateur et médiateur que Jésus est garant de cette alliance plus excellente.
  • 7.25 C'est aussi pour cela qu'il peut sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder pour eux. Grâce à l'éternité de sa sacrificature, Christ toujours vivant peut sauver parfaitement (grec jusqu'à l'achèvement) ceux qui s'approchent de Dieu par lui, tandis que les autres sacrificateurs étaient tous successivement enlevés par la mort.
    - L'auteur met en rapport l'efficace perpétuelle du sacrifice de Christ avec son intercession pour les croyants. (Comparer Romains 8.34, note.)
    Non que ce sacrifice accompli une seule fois pour le péché, ne soit parfaitement suffisant pour assurer le pardon et la réconciliation avec Dieu à tout pécheur repentant, mais l'intercession du Sauveur auprès de Dieu, fondée sur les mérites mêmes de son sacrifice nous obtient pour chaque péché particulier le pardon et la grâce qui régénère.
    Il ne me suffit pas de croire d'une manière générale que le Sauveur est mort pour les péchés du monde. Pour me rendre la paix lorsque je l'invoque dans mon angoisse, il faut que Dieu, par un acte toujours renouvelé de sa miséricorde, m'accorde personnellement le pardon que je lui demande. Or, quel privilège de savoir que, tandis que je crie à lui du sein de ma misère, j'ai près du trône de la grâce un Avocat qui plaide ma cause, (1Jean 2.1) en faisant valoir en ma faveur tous ses mérites infinis !
    L'épître aux Hébreux présente fréquemment cette précieuse grâce sous l'image du souverain sacrificateur, qui offrait d'abord le sacrifice pour le péché, puis entrait dans le lieu très saint avec le sang de la victime qu'il répandait sur le propitiatoire. C'est ce dernier acte qui symbolisait l'intercession du grand souverain Sacrificateur. (Hébreux 7.26 ; 4.14, note ; Hébreux 9.12, note.)
  • 7.26 Car il nous convenait aussi d'avoir un tel souverain sacrificateur, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs et élevé au-dessus des cieux ; Grec : Et étant devenu plus haut que les cieux, c'est-à-dire : étant entré dans le lieu très saint, la demeure de Dieu. (Hébreux 4.14, comparez Ephésiens 1.21,4.10)
    - Les qualificatifs appliqués au souverain sacrificateur donnent lieu à diverses remarques.
    Saint est rarement employé dans le Nouveau Testament, mais se trouve souvent dans les Septante ; il désigne celui qui appartient à l'Eternel et est l'objet de son amour.
    Innocent (grec sans malice) exprime la pureté des sentiments du Christ.
    Sans souillure le montre préservé de toute impureté qui pourrait lui venir du dehors.
    Séparé des pécheurs, est pris par les uns au sens moral, comme dans Hébreux 4.15.
    "Ce n'est pas qu'il nous repousse de sa compagnie, mais parce qu'il est pur de toute immondicité." Calvin.
    D'autres le rattachent étroitement à élevé au-dessus des cieux, et le prennent au sens local : ce Christ est élevé au plus haut des cieux, et il est, par là même, séparé des pécheurs.
    Toutes les qualités énumérées dans ce passage sont attribuées, non à Jésus vivant sur la terre, (Hébreux 2.9,10,17,18 ; 4.15) mais au Christ glorifié, remplissant dans les cieux son office de souverain sacrificateur.
  • 7.27 qui n'a pas besoin tous les jours, comme les souverains sacrificateurs, d'offrir des sacrifices, d'abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple ; car ceci, il l'a fait une fois pour toutes, en s'offrant lui-même. Sur la sainteté parfaite de Jésus Christ, qu'il vient d'exprimer en termes si clairs et si forts, (Hébreux 7.26) l'auteur fonde cette double et importante vérité : d'abord que le Sauveur n'a pas, comme les souverains sacrificateurs, besoin d'offrir des sacrifices pour lui-même, mais qu'en s'offrant lui-même comme victime, (comparez Hébreux 9, où ce sacrifice est décrit plus au long) il l'a fait pour les péchés du peuple ; et ensuite, qu'il n'a nullement besoin de réitérer tous les jours ce sacrifice offert une fois pour toutes, et dont la valeur est infinie et perpétuelle devant Dieu. (Comparer Romains 6.10 ; Hébreux 9.12,26,20 ; 10.10 ; 1Pierre 3.18)
    Ainsi, à ces deux égards, les sacrifices imparfaits et symboliques de l'ancienne Alliance sont parfaitement réalisés par le sacrifice de Golgotha.
    - En disant que les souverains sacrificateurs offraient des victimes tous les jours, l'auteur entend le service journalier de la sacrificature, dans lequel la loi prescrivait un sacrifice quotidien, (Nombres 28.3-8) il n'oublie pas que le souverain sacrificateur n'offrait qu'une fois par année le sacrifice d'expiation dans le lieu très saint. (Hébreux 9.6,7 ; 10.3)
  • 7.28 Car la loi établit pour souverains sacrificateurs des hommes sujets à la faiblesse ; mais la parole du serment, qui a été fait après la loi, établit le Fils, qui est parfait, pour l'éternité. C'est-à-dire au Psaumes 110.4 ; comparez ci-dessus Hébreux 7.20,21.
    Voir Hébreux 5.9, note. Ainsi, dans sa personne, comme dans son œuvre, à tous égards, le Fils de Dieu est et reste pour l'éternité un souverain Sacrificateur parfait, réalisant toutes les promesses renfermées dans les symboles de la loi.
    Les Hébreux ne devaient donc pas regretter ceux-ci. Les chrétiens de tous les temps ne trouvent pas moins qu'eux dans ces saintes et éternelles vérités l'inébranlable fondement de leurs espérances.