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Jacques 2:21-22 (Annotée Neuchâtel)

21 Abraham, notre père, ne fut-il pas justifié par des oeuvres, lorsqu'il offrit Isaac, son fils, sur l'autel ? 22 Tu vois que la foi agissait avec ses oeuvres, et que par les oeuvres la foi fut rendue parfaite ;

Références croisées

2:21 Js 24:3, Es 51:2, Mt 3:9, Lc 1:73, Lc 16:24, Lc 16:30, Jn 8:39, Jn 8:53, Ac 7:2, Rm 4:1, Rm 4:12, Rm 4:16, Jc 2:18, Jc 2:24, Ps 143:2, Mt 12:37, Mt 25:31-40, Rm 3:20, Gn 22:9-12, Gn 22:16-18
Réciproques : Gn 22:10, Gn 22:12, Gn 26:5, Ne 9:8, Ct 1:8, Ez 18:22, Mt 1:24, Lc 16:15, Lc 18:14, Rm 2:13, 1Co 6:11, He 11:17
2:22 Jc 2:18, Ga 5:6, He 11:17-19, 1Jn 2:5, 1Jn 4:17-18
Réciproques : Gn 22:12, Dt 4:9, Jn 8:39, Rm 2:10, Jc 2:24, Jc 2:25

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Jacques 2
  • 2.21 Abraham, notre père, ne fut-il pas justifié par des œuvres, lorsqu'il offrit Isaac, son fils, sur l'autel ? O homme vain ! toi qui n'es pas seulement inintelligent et ignorant, mais dépourvu d'une vie chrétienne véritable.
    La foi sans les œuvres est inutile (Sin., A, majuscules portent morte ; leçon empruntée à versets 17,26) ; l'auteur ne veut pas dire qu'elle ne produit pas de fruits utiles, car ce serait une tautologie ; mais qu'elle ne peut sauver.
    Jacques choisit Abraham comme exemple, parce qu'il était renommé pour sa foi : si, tout en possédant une telle foi, il dut faire des œuvres pour être justifié, combien est insensée la prétention de ceux qui veulent se passer d'œuvres !
    Etre justifié ne signifie pas être approuvé (comme dans Matthieu 11.19 ; Romains 3.4). Le contexte montre qu'il s'agit du salut et de ses conditions. (verset 14)
    Par des œuvres est un pluriel de catégorie, car le sacrifice d'Isaac est spécialement envisagé comme l'œuvre qui valut à Abraham d'être justifié. La Genèse (Genèse 22) ne dit pas que le patriarche fut justifié par ce sacrifice, auparavant déjà, sa confiance en l'Eternel, qui lui promettait une postérité, lui avait été "imputée à justice." (Genèse 15.6)
    Mais l'idée exprimée par Jacques était conforme à l'opinion régnante chez les Juifs : "Abraham ne fut-il pas trouvé fidèle dans l'épreuve, et cela ne lui fut-il pas imputé à justice ?" ( 2.52) Toutefois, dans la pensée de Jacques, cette épreuve n'eut pas pour effet de le rendre juste ; elle lui valut seulement d'être déclaré juste.
    Jacques prend le mot : justifier, dans son acception juridique : proclamer juste, mais, comme l'Ancien Testament, il lui donne le sens de reconnaître l'homme pour ce qu'il est, il n'a pas encore l'idée, soutenue par Paul, d'une déclaration de grâce qui "justifie l'impie." (Romains 4.5)
  • 2.22 Tu vois que la foi agissait avec ses œuvres, et que par les œuvres la foi fut rendue parfaite ; A verset 22, Jacques énonce la conclusion qu'il tire de l'exemple d'Abraham : sa foi ne demeurait pas oisive ; elle agissait (Sin., A, ont le verbe au présent) avec ses œuvres.
    Cette coopération de la foi et des œuvres a pour résultat la justice du patriarche. Sa foi le poussait à accomplir des œuvres et par ces œuvres la foi fut rendue parfaite, elle se développa dans l'épreuve et s'épanouit en un acte d'admirable obéissance.
    - "La foi, par la puissance de vie qu'elle possède, produit les œuvres ; et en les produisant, elle gagne en contenu et en force, comme le travail manuel accroît la chaleur naturelle chez celui qui s'y livre. Abraham revint du sacrifice de son fils plus parfait qu'il ne l'était en s'y rendant." Bengel.