Lueur.org - Un éclairage sur la foi

Jean 1:29-36 (Annotée Neuchâtel)

   29 Le lendemain, il voit Jésus venant à lui, et il dit : Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. 30 C'est celui dont j'ai dit : Après moi vient un homme qui m'a précédé, car il était avant moi. 31 Et moi je ne le connaissais pas ; mais c'est afin qu'il fût manifesté à Israël que je suis venu baptiser d'eau. 32 Et Jean rendit témoignage en disant : J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe, et il est demeuré sur lui. 33 Et moi je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoyé baptiser d'eau, celui-là m'a dit : Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et demeurer, c'est celui qui baptise de l'Esprit-Saint. 34 Et moi je l'ai vu, et j'ai rendu témoignage que celui-là est le Fils de Dieu.
   35 Le lendemain, Jean se trouvait de nouveau là avec deux de ses disciples, 36 et ayant arrêté son regard sur Jésus qui passait, il dit : Voilà l'Agneau de Dieu.

Références croisées

1:29 Jn 1:36, Gn 22:7-8, Ex 12:3-13, Nb 28:3-10, Es 53:7, Ac 8:32, 1P 1:19, Ap 5:6, Ap 5:8, Ap 5:12, Ap 5:13, Ap 6:1, Ap 6:16, Ap 7:9-10, Ap 7:14, Ap 7:17, Ap 12:11, Ap 13:8, Ap 14:1, Ap 14:4, Ap 14:10, Ap 15:3, Ap 17:14, Ap 19:7, Ap 19:9, Ap 21:9, Ap 21:14, Ap 21:22, Ap 21:23, Ap 21:27, Ap 22:1-3, Es 53:11, Os 14:2, Mt 20:28, Ac 13:39, 1Co 15:3, 2Co 5:21, Ga 1:4, Ga 3:13, 1Tm 2:6, Tt 2:14, He 1:3, He 2:17, He 9:28, 1P 2:24, 1P 3:18, 1Jn 2:2, 1Jn 3:5, 1Jn 4:10, Ap 1:5, Ex 28:38, Lv 10:17, Lv 16:21-22, Nb 18:1, Nb 18:23
Réciproques : Ex 29:38, Lv 1:10, Lv 4:32, Lv 12:6, Lv 14:10, Nb 7:39, Nb 21:9, 2S 24:10, 1Ch 21:8, Jb 7:21, Ps 65:3, Ps 85:3, Es 65:1, Ez 46:13, Za 3:4, Za 3:9, Za 12:10, Za 13:1, Za 13:7, Mt 1:21, Mc 11:31, Lc 1:77, Lc 3:18, Lc 9:31, Jn 1:15, Jn 3:17, Jn 4:42, Jn 5:33, Jn 6:51, Jn 6:69, Jn 10:41, Jn 11:52, Jn 19:5, Ac 13:25, Ac 13:38, Ac 19:4, Rm 11:27, 1Co 5:7, 2Co 5:14, 1Tm 1:15, 1Tm 4:10, He 2:9, He 9:26, He 10:4, He 12:2, 1Jn 1:7, 1Jn 4:14
1:30 Jn 1:15, Jn 1:27, Lc 3:16
Réciproques : Mt 3:11, Lc 20:5, Jn 3:31
1:31 Jn 1:33, Lc 1:80, Lc 2:39-42, Jn 1:7, Es 40:3-5, Ml 3:1, Ml 4:2-5, Lc 1:17, Lc 1:76-79, Mt 3:6, Mc 1:3-5, Lc 3:3-4, Ac 19:4
Réciproques : Mt 3:16, Mc 1:10, Ac 1:5, 1Jn 3:5, 1Jn 5:6
1:32 Jn 5:32, Mt 3:16, Mc 1:10, Lc 3:22
Réciproques : Es 11:2, Es 42:1, Es 61:1, Am 9:1, Mt 12:18, Lc 3:21, Lc 4:1, Jn 1:7, Jn 12:17, Ac 2:3, 1Tm 3:16, 1Jn 5:7, 1Jn 5:11, Ap 1:2
1:33 Jn 1:31, Mt 3:13-15, Jn 3:5, Jn 3:34, Mt 3:11, Mt 3:14, Mc 1:7-8, Lc 3:16, Ac 1:5, Ac 2:4, Ac 10:44-47, Ac 11:15-16, Ac 19:2-6, 1Co 12:13, Tt 3:5-6
Réciproques : Es 11:2, Es 59:21, Es 61:1, Ml 3:1, Jn 1:6, Jn 5:32, Jn 6:27, Jn 10:41, Ac 2:3, 1Tm 3:16, He 6:2, 1Jn 5:7, Ap 3:1
1:34 Jn 1:18, Jn 1:49, Jn 3:16-18, Jn 3:35, Jn 3:36, Jn 5:23-27, Jn 6:69, Jn 10:30, Jn 10:36, Jn 11:27, Jn 19:7, Jn 20:28, Jn 20:31, Ps 2:7, Ps 89:26-27, Mt 3:17, Mt 4:3, Mt 4:6, Mt 8:29, Mt 11:27, Mt 16:16, Mt 17:5, Mt 26:63, Mt 27:40, Mt 27:43, Mt 27:54, Mc 1:1, Mc 1:11, Lc 1:35, Lc 3:22, Rm 1:4, 2Co 1:19, He 1:1-2, He 1:5, He 1:6, He 7:3, 1Jn 2:23, 1Jn 3:8, 1Jn 4:9, 1Jn 4:14, 1Jn 4:15, 1Jn 5:9-13, 1Jn 5:20, 2Jn 1:9, Ap 2:18
Réciproques : Ml 3:1, Mt 3:11, Mt 21:37, Mc 9:7, Mc 11:31, Mc 12:6, Mc 14:61, Lc 1:17, Lc 1:77, Lc 3:18, Lc 20:5, Lc 20:13, Lc 22:70, Jn 6:27, Jn 9:35, Jn 10:41, Jn 12:17, Ac 13:25, Rm 1:3
1:35 Jn 3:25-26, Ml 3:16
1:36 Jn 1:29, Es 45:22, Es 65:1-2, He 12:2, 1P 1:19-20
Réciproques : Gn 22:8, Ex 12:3, Lv 1:3, Lv 4:32, Mc 11:31, Jn 1:7, Jn 1:41, Jn 12:21, Ac 13:25, 1Co 5:7, Ap 5:6, Ap 7:10

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Jean 1
  • 1.29 Le lendemain, il voit Jésus venant à lui, et il dit : Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. Au moment de rapporter un second témoignage que le Précurseur rendit en présence e ses disciples, l'évangéliste en marque le temps précis : le lendemain.
    Il donnera de semblables indications aux versets. 37 ; et 44. Le souvenir de ces trois journées consécutives est resté ineffaçable dans le cœur de Jean, car ce furent les jours de sa première rencontre avec Jésus et, par là même, de sa naissance à la foi et à une vie nouvelle.
    - Jean voit Jésus qui vient à lui, non point pour être baptisé, le baptême a eu lieu ; mais bien, comme nous l'apprendra la suite de ce chapitre, pour chercher et trouver parmi les disciples de Jean ses premiers disciples. L'évangéliste ne dit pas d'où il venait : il revenait probablement du désert et de sa première lutte avec la puissance des ténèbres (note précédente).
    Ces termes, si profonds et si vrais par lesquels Jean-Baptiste présente le Sauveur à ses disciples, peuvent, au premier abord, nous étonner, mais ils n'avaient rien d'inusité pour des Israélites. Et d'abord, cette image : l'Agneau (avec l'article qui dessine un agneau spécial) était bien connue de tout lecteur de l'Ancien Testament. Esaïe (Esaïe 53.7) avait annoncé le serviteur de l'Eternel comme un "agneau qu'on mène à la boucherie, une brebis muette devant ceux qui la tondent ;" et tous les écrivains du Nouveau Testament ont appliqué cette prophétie au Sauveur, comme l'avaient fait, avant eux, plusieurs interprètes juifs.
    En ajoutant que c'est là l'Agneau de Dieu, le Précurseur fait comprendre que ce n'est pas l'homme qui s'est donné un Sauveur mais qu'il lui vient de la miséricorde éternelle de Dieu. Peut-être même faut-il remonter plus haut qu'Esaïe pour retrouver l'image sous laquelle il peignait le Libérateur futur de son peuple. C'était par le sang d'un agneau que ce peuple avait été sauvé de la destruction en Egypte ; (Exode 12.13) et dès lors, chaque année, Israël célébrait la Pâque en immolant un anneau, en souvenir de cette délivrance.
    Cette idée de l'agneau pascal n'est point étrangère au Nouveau Testament ; (Jean 19.36 ; 1Pierre 1.19) pourquoi le serait-elle au passage qui nous occupe, comme le prétendent plusieurs interprètes qui préfèrent s'en tenir exclusivement à la prophétie d'Esaïe ? Les deux opinions se concilient parfaitement.
    - Quoi qu'il en soit, si le Précurseur désigne le Sauveur par cette image d'un agneau, ce n'est point seulement pour indiquer l'innocence et la douceur qui le distinguent, mais afin d'exprimer ce grand fait qui est le but essentiel de sa mission : il ôte le péché du monde. Le verbe que nous traduisons ainsi signifie également porter (Matthieu 11.29 ; 16.24) et ôter (Jean 11.39 ; 17.15 ; 1Jean 3.5)
    Ce dernier sens doit être préféré, car si Jean-Baptiste avait désigne seulement le Messie comme portant le péché, l'évangéliste, pour traduire sa parole, se fût servi du verbe employé par les Septante dans Esaïe 53.
    Les deux idées, loin de s'exclure, se supposent du reste l'une l'autre. La sainte victime ôte le péché, parce que d'abord elle l'a porté : elle en a fait l'expiation en présence de la justice divine. C'est la grande vérité qui se retrouve clairement enseignée dans la prophétie de, (Esaïe 53.4,5,6,10,11,12) comme dans tout le Nouveau Testament. (Matthieu 8.17 ; Luc 22.37 ; Actes 8.32 ; 1Pierre 1.19 ; 2.24 ; 1Jean 2.2 ; 3.5)
    - Le péché (non les péchés) exprime la maladie morale et la culpabilité de l'homme, dans son ensemble, dans son unité réelle et profonde. (Jean 8.21 ; Romains 6.1, etc.)
    - Le péché du monde, dit enfin Jean-Baptiste, et cette grande parole élève la pensée jusqu'à l'universalité de l'œuvre de la rédemption qu'accomplira le Sauveur, et qui ne sera révélée aux apôtres eux mêmes que beaucoup plus tard. (Actes 10. ; et 1Jean 2.2)
    - Mais cette déclaration du Précurseur est trop lumineuse, trop évangélique, pour que bien des interprètes ne l'aient pas déclarée inadmissible dans sa bouche et n'aient pas soupçonné l'évangéliste de lui avoir prêté sa propre pensée.
    Il suffirait peut-être, pour réfuter cette opinion d'observer que Jean-Baptiste était prophète, le plus grand des prophètes, qu'il était éclairé par l'Esprit de Dieu, et qu'il connaissait les Ecritures où se trouvait annoncée à l'avance toute l'œuvre divine du salut, (Esaïe 52.13-15 ; 53.11 ; 19.23-25 ; Genèse 12.3) mais nous préférons rappeler simplement avec Meyer que, comme il le déclare positivement lui même, (verset 33) il avait reçu de Dieu une révélation au sujet du Sauveur qu'il devait annoncer.
  • 1.30 C'est celui dont j'ai dit : Après moi vient un homme qui m'a précédé, car il était avant moi. Jean-Baptiste répète solennellement, devant ses disciples, le témoignage qu'il avait prononcé en présence de la délégation du sanhédrin, (verset 26) et que l'évangéliste avait invoqué au verset 15. (Voir la 2e note.)
  • 1.31 Et moi je ne le connaissais pas ; mais c'est afin qu'il fût manifesté à Israël que je suis venu baptiser d'eau. Le Précurseur raconte (versets 31-34) comment il est arrivé à la certitude que Jésus est le Messie. Il justifie ainsi le beau témoignage qu'il venait de lui rendre ; (versets 29,30) ce témoignage reposait exclusivement sur l'ordre et la révélation de Dieu. (verset 33, comparez Luc 3.2)
    C'est pour obéir à l'ordre de Dieu qu'il s'était mis à baptiser d'eau, expression qui embrasse tout son ministère comme précurseur. En commençant ce ministère, il savait seulement que le Messie allait être manifesté à Israël et que sa propre vocation consistait à lui préparer les voies.
    - Cette déclaration : je ne le connaissais pas, que Jean répète au verset 33, signifie qu'il ne savait pas que Jésus fût le Messie ; pour en être assuré il eut besoin du signe qui lui avait été annonce et qui lui fut donné par Dieu. (versets 33,34)
    M. Godet entend ces mots dans un sens absolu et pense que Jean-Baptiste, qui avait vécu dans les déserts, n'avait jamais rencontré Jésus et ne le connaissait même pas comme homme.
    Cette supposition n'est pas inadmissible, mais peu probable puisque Jean était parent de Jésus et que leurs familles soutenaient des rapports intimes. (Luc 1.36,39 et suivants)
    Mais même appliquée à la messianité de Jésus la déclaration du Précurseur paraît en contradiction avec le récit de, (Matthieu 3.14) où Jean refuse de baptiser Jésus et lui dit : "C'est moi qui ai besoin d'être baptisé par toi, et tu viens à moi !"
    Comment expliquer ce refus, si Jean ignora que Jésus fut le Messie jusqu'au moment où Jésus, sortant de l'eau, reçut l'Esprit sous une forme visible ?
    Meyer pense que Jean eut une sorte de pressentiment prophétique de la messianité de Jésus. M. Godet suppose que Jean eut un entretien intime avec Jésus, avant le baptême, comme il en avait généralement avec ceux qui venaient à lui et qui, à ce moment, confessaient leurs péchés.
    Dans cet entretien, Jean-Baptiste fut frappé des dispositions uniques de ce pénitent d'un nouveau genre qui n'avait aucun péché sur la conscience. La vérité qu'il commença d'entrevoir, et qui lui arracha l'humble protestation conserver par Matthieu, lui fut pleinement confirmée par la manifestation divine qui suivit le baptême.
    Telle est la manière la plus naturelle de concilier les deux récits. Selon Lücke, il y aurait eu transposition dans le récit de Matthieu : la parole du verset 14 n'aurait été prononcée qu'après le baptême de Jésus.
    Cette hypothèse serait confirmée par l'évangile des Hébreux qui rapporte les faits dans cet ordre ; mais c'est là, il faut en convenir, un assez faible témoignage.
  • 1.32 Et Jean rendit témoignage en disant : J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe, et il est demeuré sur lui. Ces mots : Et Jean rendit témoignage, sont de l'évangéliste qui interrompt ainsi le discours du Précurseur afin d'introduire d'une manière solennelle son témoignage.
    - Jean-Baptiste pouvait dire qu'il avait vu l'Esprit descendre du ciel, parce qu'il se présenta sous une forme visible, "comme une colombe."
    Le témoignage de Jean, dans notre évangile, est donc en pleine harmonie avec le récit des synoptiques (Matthieu 3.16 ; Marc 1.9-11,Luc 3.22, voir les notes) et il exclut nettement l'idée de quelques interprètes (Tholuck, Meyer, Astié), que Jean-Baptiste n'aurait eu qu'une vision intérieure, produite par une action de l'Esprit de Dieu sur l'esprit du prophète et n'aurait pas contemplé un phénomène qui tombât sous les sens.
    A quoi bon alors ce symbole de la colombe ? C'est sous cette "forme corporelle," (Luc 3.22) qui rappelle le phénomène des langues de feu descendant sur la première Eglise et se posant sur chacun des assistants, (Actes 2.3) que Jean vit l'Esprit descendre et demeurer sur Jésus.
  • 1.33 Et moi je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoyé baptiser d'eau, celui-là m'a dit : Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et demeurer, c'est celui qui baptise de l'Esprit-Saint. Jean-Baptiste tient à répéter qu'il ne connaissait pas Jésus comme le Messie, (verset 31, note) que par conséquent son témoignage ne venait pas de lui, puis il fait remonter la certitude de ce témoignage jusqu'à Dieu lui-même, qui, en l'envoyant remplir sa mission, lui avait donné un signe lui ne devait laisser aucun doute dans son esprit. (verset 34)
    - Quelques interprètes pensent que, selon le récit de notre évangéliste, Jésus n'aurait point reçu, lors de son baptême, un don nouveau et spécial du Saint-Esprit, puisqu'il avait toujours été, en tant que Parole faite chair, sous l'influence de cet Esprit.
    Le but exclusif de la scène rapportée par Jean-Baptiste aurait été de donner à celui-ci la certitude que Jésus était le Messie.
    Cette idée est en contradiction directe avec le récit des synoptiques, suivant lequel les manifestations divines qui se produisent au baptême de Jésus s'adressent à celui-ci en premier lieu (voir les notes), et elle ne saurait être attribuée à l'auteur du quatrième évangile, car elle méconnaît le fait de l'incarnation, point capital du Prologue. (verset 14)
    Ce fait, envisagé dans toutes ses conséquences, nous oblige à admettre que Jésus a passé, dans son enfance et sa jeunesse, par un développement religieux et moral (Luc 2.40) il l'accomplit, sans doute, sous l'action constante du Saint-Esprit ; mais cela n'empêcha pas qu'il ne reçût une effusion toute spéciale de cet Esprit à l'heure décisive du baptême, qui marque pour lui une étape importante de sa vie intérieure en même temps que l'entrée dans la carrière messianique.
  • 1.34 Et moi je l'ai vu, et j'ai rendu témoignage que celui-là est le Fils de Dieu. Il y a quelque chose de solennel dans les affirmations de ce récit où, trois fois de suite, le Précurseur commence ses déclarations par ce mot : Et moi. (versets 31,33,34)
    C'est dans le même but qu'il emploie ici les verbes au parfait (j'ai vu j'ai rendu témoignage), affirmant ainsi un fait accompli, mais permanent dans sa réalité.
    - Quant à ce grand nom de Fils de Dieu, il n'a point lieu de surprendre dans la bouche de Jean-Baptiste puisque celui-ci a déjà affirmé la préexistence de la Parole éternelle, (versets 15,30) et qu'il avait du reste entendu une voix des cieux dire de Jésus, au moment de son baptême : "Celui-ci est mon Fils bien aimé, en qui je me complais." (Matthieu 3.17 ; Marc 1.11 ; Luc 3.22)
    La variante du Sin. et de deux versions syr. : "l'Elu de Dieu," rend plus évidente encore la relation de ce témoignage de Jean avec la scène du baptême.
    - Le témoignage du Précurseur eut un résultat immédiat, raconté dans la fin de ce chapitre, et il est resté dans l'Eglise, dont il a affermi la foi, en certifiant la mission divine du Sauveur.
    - On s'est demandé comment le Précurseur, après avoir rendu à Jésus ces témoignages si lumineux et si fermes put traverser, dans le fond de sa prison, une heure d'épreuve intérieure telle que nous la racontent Matthieu (Matthieu 11.2 et suivants) et Luc. (Luc 7.18 et suivants, voir les notes)
    Il faut connaître bien peu le cœur humain pour estimer qu'une telle contradiction ne saurait se produire dans la vie du même homme.
  • 1.35 Le lendemain, Jean se trouvait de nouveau là avec deux de ses disciples, Les premiers disciples.
    35 à 52 La première rencontre.
    L'un de ces deux disciples était André, (verset 41) l'autre était certainement Jean, notre évangéliste, qui souvent trahit sa présence sans se nommer, ce qui est un indice très significatif de l'authenticité de notre évangile.
    (voir l'Introduction et comparez Jean 13.23 ; 19.26 ; 20.2,3, etc.)
    Il suffit de lire les détails si précis du récit qui va suivre, pour reconnaître à chaque trait le témoin oculaire.
  • 1.36 et ayant arrêté son regard sur Jésus qui passait, il dit : Voilà l'Agneau de Dieu. Jean, ayant arrêté son regard sur Jésus, n'adresse pas précisément ces paroles à ses deux disciples, mais il les prononce pour eux. Ils ont entendu la veille ce même témoignage, plus complet, (verset 29) et cette allusion suffira pour leur inspirer le désir de connaître de plus près
    Celui que leur maître leur annonce. Telle était l'intention humble et désintéressée de ce grand serviteur de Dieu. (Jean 3.26-30)