Lueur.org - Un éclairage sur la foi

Jean 10:1-16:1 (Annotée Neuchâtel)

   1 En vérité, en vérité, je vous le dis : Celui qui n'entre pas par la porte dans le bercail des brebis, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand. 2 Mais celui qui entre par la porte est un berger des brebis. 3 Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix, et il appelle par leur nom ses propres brebis, et les mène dehors. 4 Quand il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles, et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix. 5 Mais elles ne suivront point un étranger ; au contraire, elles fuiront loin de lui, parce qu'elles ne connaissent point la voix des étrangers.
   6 Jésus leur dit cette similitude ; mais ils ne comprirent point quelles étaient les choses dont il leur parlait. 7 Jésus leur dit donc encore: En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. 8 Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands ; mais les brebis ne les ont point écoutés. 9 Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé ; et il entrera et sortira, et trouvera de la pâture. 10 Le voleur ne vient que pour dérober, et pour tuer et pour détruire ; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles l'aient en abondance.
   11 Je suis le bon berger ; le bon berger donne sa vie pour ses brebis. 12 Mais le mercenaire, qui n'est point un berger, et à qui les brebis n'appartiennent pas en propre, voit venir le loup et abandonne les brebis et s'enfuit ; et le loup les ravit et les disperse. 13 Le mercenaire s'enfuit, parce qu'il est mercenaire, et qu'il ne se soucie point des brebis. 14 Moi je suis le bon berger, et je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, 15 comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. 16 J'ai encore d'autres brebis qui ne sont pas de ce bercail ; celles-là aussi, il faut que je les amène ; et elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. 17 C'est pour cela que le Père m'aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. 18 Personne ne me l'ôte, mais je la donne de moi-même ; j'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la reprendre ; tel est l'ordre que j'ai reçu de mon Père.
   19 Il y eut de nouveau division parmi les Juifs à cause de ces paroles. 20 Plusieurs d'entre eux disaient : Il a un démon et il est hors de sens ; pourquoi l'écoutez-vous ? 21 D'autres disaient : Ce ne sont pas là les discours d'un démoniaque. Un démon peut-il ouvrir les yeux des aveugles ?
   22 Or on célébrait à Jérusalem la fête de la dédicace ; c'était l'hiver. 23 Et Jésus se promenait dans le temple, sous le portique de Salomon. 24 Les Juifs l'entourèrent donc, et ils lui disaient : Jusques à quand tiendras-tu notre âme en suspens ? Si tu es le Christ, dis-le-nous franchement. 25 Jésus leur répondit : Je vous l'ai dit, et vous ne croyez pas ; les oeuvres que je fais au nom de mon Père, ce sont elles qui rendent témoignage de moi. 26 Mais vous, vous ne croyez pas, parce que vous n'êtes point de mes brebis, comme je vous l'ai dit. 27 ? Mes brebis entendent ma voix, et moi, je les connais, et elles me suivent ; 28 et moi, je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais, et nul ne les ravira de ma main. 29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous, et nul ne les peut ravir de la main de mon Père. 30 Moi et le Père nous sommes un.
   31 Les Juifs apportèrent donc de nouveau des pierres pour le lapider. 32 Jésus leur répondit : Je vous ai fait voir, de par le Père, beaucoup de bonnes oeuvres ; pour laquelle de ces oeuvres me lapidez-vous ? 33 ? Les Juifs lui répondirent : Ce n'est point pour une bonne oeuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, et parce qu'étant homme, tu te fais Dieu. 34 Jésus leur répondit : N'est-il pas écrit dans votre loi : J'ai dit : Vous êtes des dieux. 35 Si elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu était adressée (et l'Ecriture ne peut être abolie), 36 Celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde, vous lui dites : Tu blasphèmes, parce que j'ai dit : Je suis Fils de Dieu ! 37 Si je ne fais pas les oeuvres de mon Père, ne me croyez pas ; 38 mais si je les fais, encore que vous ne me croyiez pas, croyez à mes oeuvres ; afin que vous sachiez et que vous reconnaissiez que le Père est en moi, et que je suis dans le Père. 39 Ils cherchaient donc de nouveau à se saisir de lui, mais il s'échappa de leurs mains.
   40 Et il s'en alla de nouveau au delà du Jourdain à l'endroit où Jean se tenait d'abord baptisant, et il demeura là. 41 Et beaucoup de gens vinrent à lui et ils disaient : Jean, il est vrai, n'a fait aucun miracle ; mais tout ce que Jean a dit de celui-ci était vrai. 42 Et plusieurs crurent en lui en ce lieu.

Jean 11

   1 Or il y avait un homme malade, Lazare, de Béthanie, du village de Marie et de Marthe sa soeur. 2 Or Marie était celle qui oignit le Seigneur de parfum, et qui essuya ses pieds avec ses cheveux ; et c'était son frère, Lazare, qui était malade. 3 Les soeurs donc envoyèrent à Jésus pour lui dire : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. 4 Jésus ayant entendu cela, dit : Cette maladie n'est point à la mort, mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. 5 Or Jésus aimait Marthe, et sa soeur, et Lazare. 6 Lors donc qu'il eut appris qu'il était malade, il demeura, il est vrai, deux jours au lieu où il était ; 7 puis, après cela, il dit aux disciples : Retournons en Judée. 8 Les disciples lui disent : Rabbi, tout dernièrement les Juifs cherchaient à te lapider, et tu retournes là-bas ! 9 Jésus répondit : N'y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu'un marche pendant le jour, il ne se heurte point ; parce qu'il voit la lumière de ce monde ; 10 mais si quelqu'un marche pendant la nuit, il se heurte, parce que la lumière n'est point en lui. 11 Il parla ainsi, et après cela il leur dit : Lazare, notre ami, s'est endormi ; mais je vais, afin de l'éveiller. 12 Les disciples lui dirent donc : Seigneur, s'il s'est endormi, il sera sauvé. 13 Or Jésus avait dit cela de sa mort ; mais eux crurent qu'il parlait de l'assoupissement du sommeil. 14 Alors donc Jésus leur dit ouvertement : Lazare est mort, 15 et je me réjouis, à cause de vous, de ce que je n'étais pas là, afin que vous croyiez ; mais allons vers lui. 16 Thomas donc, appelé Didyme, dit aux disciples : Allons, nous aussi, afin que nous mourions avec lui.
   17 Jésus étant donc arrivé, trouva qu'il était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre. 18 Or, Béthanie était près de Jérusalem, à quinze stades environ ; 19 et beaucoup d'entre les Juifs étaient venus auprès de Marthe et de Marie, pour les consoler au sujet de leur frère. 20 Marthe donc, dès qu'elle apprit que Jésus venait, alla au-devant de lui ; mais Marie était assise à la maison. 21 Marthe donc dit à Jésus : Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort ; 22 maintenant même, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera. 23 Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera. 24 Marthe lui dit : Je sais qu'il ressuscitera, en la résurrection, au dernier jour. 25 Jésus lui dit : C'est moi qui suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi, quand même il serait mort, vivra ; 26 et quiconque vit, et croit en moi, ne mourra jamais. Crois-tu cela ? 27 Elle lui dit : Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde.
   28 Et ayant dit cela, elle s'en alla et appela Marie, sa soeur, en secret, disant : Le maître est ici, et il t'appelle. 29 Celle-ci, dès qu'elle eut entendu, se lève promptement, et vient vers lui. 30 Or Jésus n'était pas encore entré dans le village ; mais il était encore à l'endroit où Marthe l'avait rencontré. 31 Les Juifs donc qui étaient avec Marie dans la maison, et qui la consolaient, l'ayant vue se lever promptement et sortir, la suivirent, croyant qu'elle allait au sépulcre pour y pleurer. 32 Marie donc, quand elle arriva au lieu où était Jésus, l'ayant vu, tomba à ses pieds, en lui disant : Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. 33 Quand donc Jésus la vit pleurer, et qu'il vit pleurer les Juifs qui étaient venus avec elle, il frémit en son esprit et s'émut. 34 Et il dit : Où l'avez-vous mis ? Ils lui dirent : Seigneur, viens et vois.
   35 Jésus pleura.
   36 Les Juifs disaient donc : Voyez comme il l'aimait ! 37 Mais quelques-uns d'entre eux dirent : Lui qui a ouvert les yeux de l'aveugle, ne pouvait-il pas faire aussi que cet homme ne mourût pas ?
   38 Jésus donc, frémissant de nouveau en lui-même, vient au sépulcre. Or, c'était une grotte, et une pierre était placée dessus. 39 Jésus dit : Otez la pierre. Marthe, la soeur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà, car il est là depuis quatre jours. 40 Jésus lui répondit : Ne t'ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? 41 ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut, et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m'as exaucé. 42 Pour moi, je savais que tu m'exauces toujours ; mais j'ai dit ceci à cause de la foule qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé. 43 - Et ayant dit cela, il cria d'une voix forte : Lazare, sors ! 44 Et le mort sortit, ayant les pieds et les mains liés de bandes, et son visage était enveloppé d'un suaire. Jésus leur dit : Déliez-le et le laissez aller.
   45 Beaucoup des Juifs donc qui étaient venus vers Marie, et qui avaient vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui. 46 Mais quelques-uns d'entre eux allèrent vers les pharisiens, et leur dirent ce que Jésus avait fait.
   47 Les principaux sacrificateurs et les pharisiens convoquèrent donc une séance du sanhédrin, et ils disaient : Que faisons-nous ? car cet homme fait beaucoup de miracles. 48 Si nous le laissons faire, tous croiront en lui ; et les Romains viendront, et ils détruiront et notre lieu et notre nation. 49 Mais l'un d'entre eux, Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit : Vous n'y entendez rien, 50 et vous ne considérez pas qu'il vous est avantageux qu'un seul homme meure pour le peuple, et que toute la nation ne périsse pas ! 51 Or il ne dit pas cela de lui-même : mais, étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation ; 52 et non seulement pour la nation, mais aussi afin qu'il rassemblât en un seul corps les enfants de Dieu dispersés. 53 Depuis ce jour-là donc, ils consultèrent ensemble pour le faire mourir. 54 C'est pourquoi Jésus ne paraissait plus ouvertement parmi les Juifs ; mais il s'en alla de là dans la contrée voisine du désert, dans une ville appelée Ephraïm, et il séjournait là avec ses disciples.
   55 Or la Pâque des Juifs était proche, et beaucoup de gens de la contrée montèrent à Jérusalem, avant la Pâque, pour se purifier. 56 Ils cherchaient donc Jésus, et ils se disaient les uns aux autres, se tenant là dans le temple : Que vous en semble ? Pensez-vous qu'il ne viendra point à la fête ? 57 Mais les principaux sacrificateurs et les pharisiens avaient donné des ordres pour que, si quelqu'un savait où il était, il le déclarât, afin qu'on se saisît de lui.

Jean 12

   1 Jésus donc, six jours avant la Pâque, vint à Béthanie, où était Lazare, que Jésus avait ressuscité d'entre les morts. 2 On lui fit donc là un souper ; et Marthe servait ; or Lazare était l'un de ceux qui étaient à table avec lui. 3 Marie donc ayant pris une livre d'un parfum de nard pur, de grand prix, oignit les pieds de Jésus, et essuya ses pieds avec ses cheveux ; et la maison fut remplie de l'odeur du parfum. 4 Mais Judas Iscariot, l'un de ses disciples, celui qui devait le livrer, dit : 5 Pourquoi ce parfum n'a-t-il pas été vendu trois cents deniers, et donné aux pauvres ? 6 Or il dit cela, non qu'il se souciât des pauvres, mais parce qu'il était voleur, et que tenant la bourse, il prenait ce qu'on y mettait. 7 Jésus dit : Laisse-la donc ; elle l'a gardé pour le jour de ma sépulture. 8 Car les pauvres, vous les avez toujours avec vous ; mais moi, vous ne m'avez pas toujours.
   9 Une grande multitude donc de Juifs apprirent qu'il était là, et ils vinrent, non à cause de Jésus seulement, mais pour voir aussi Lazare, qu'il avait ressuscité d'entre les morts. 10 Mais les principaux sacrificateurs délibérèrent de faire mourir aussi Lazare, 11 parce que beaucoup de Juifs se retiraient, à cause de lui, et croyaient en Jésus.
   12 Le lendemain, une grande foule, celle qui était venue à la fête, ayant appris que Jésus se rendait à Jérusalem, 13 prit des branches de palmier, et sortit au-devant de lui ; et ils criaient : Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, et le roi d'Israël ! 14 Or Jésus ayant trouvé un ânon, s'assit dessus, selon qu'il est écrit : 15 Ne crains point, fille de Sion ; voici, ton roi vient, assis sur le petit d'une ânesse. 16 Ses disciples ne comprirent pas d'abord ces choses ; mais quand Jésus eut été glorifié, alors ils se souvinrent que ces choses étaient écrites de lui, et qu'on les lui avait faites. 17 La foule donc, qui était avec lui quand il avait appelé Lazare hors du sépulcre et qu'il l'avait ressuscité des morts, rendait témoignage. 18 Ce fut aussi pour cela que la foule alla au-devant de lui ; parce qu'elle avait appris qu'il avait fait ce miracle. 19 Les pharisiens dirent donc entre eux : Vous voyez que vous ne gagnez rien ; voilà que le monde s'en est allé après lui.
   20 Or il y avait quelques Grecs, de ceux qui étaient montés pour adorer à la fête ; 21 ceux-ci donc abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïda en Galilée, et ils lui faisaient une demande, disant : Seigneur, nous voudrions voir Jésus. 22 Philippe vient et le dit à André, et André et Philippe le disent à Jésus. 23 Mais Jésus leur répond disant : L'heure est venue où le Fils de l'homme doit être glorifié. 24 En vérité, en vérité, je vous le dis : Si le grain de blé, après être tombé dans la terre, ne meurt pas, il reste seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. 25 Celui qui aime sa vie la perd ; et celui qui hait sa vie en ce monde la conservera pour la vie éternelle. 26 Si quelqu'un me sert, qu'il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur ; si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera. 27 Maintenant mon âme est troublée ; et que dirai-je ?... Père, sauve-moi de cette heure !... Mais c'est pour cette heure même que je suis venu. 28 Père, glorifie ton nom ! vint donc une voix du ciel : Et je l'ai glorifié, et je le glorifierai encore. 29 La foule donc qui était là, et qui avait entendu, disait qu'un coup de tonnerre avait retenti. D'autres disaient : Un ange lui a parlé. 30 Jésus répondit et dit : Ce n'est pas à cause de moi que cette voix s'est fait entendre, mais c'est à cause de vous. 31 Maintenant il y a jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors ; 32 et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi. 33 Or il disait cela indiquant de quelle mort il devait mourir. 34 La foule lui répondit donc : Nous avons appris, par la loi, que le Christ demeure éternellement ; comment donc dis-tu qu'il faut que le Fils de l'homme soit élevé ? Qui est ce Fils de l'homme ? 35 Jésus leur dit donc : La lumière est encore pour un peu de temps au milieu de vous ; marchez pendant que vous avez la lumière, de peur que les ténèbres ne vous surprennent ; et celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va. 36 Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous deveniez des fils de lumière. Jésus dit ces choses, puis, s'en étant allé, il se cacha d'eux.
   37 Or, quoiqu'il eût fait tant de miracles devant eux, ils ne croyaient point en lui ; 38 afin que fût accomplie la parole qu'Esaïe, le prophète, a prononcée : Seigneur, qui a cru à notre prédication, et le bras du Seigneur, à qui a-t-il été révélé ? 39 Aussi bien ne pouvaient-ils croire, parce qu'Esaïe a dit encore : 40 Il a aveuglé leurs yeux et endurci leur coeur, afin qu'ils ne voient point des yeux et qu'ils ne comprennent point du coeur et qu'ils ne se convertissent point et que je ne les guérisse point. 41 Esaïe dit ces choses, lorsqu'il vit sa gloire et parla de lui. 42 Il y en eut cependant, même d'entre les chefs, beaucoup qui crurent en lui, mais, à cause des pharisiens, ils ne confessaient point leur foi, de peur d'être exclus de la synagogue. 43 Car ils aimèrent la gloire qui vient des hommes plus que la gloire qui vient de Dieu.
   44 Or Jésus cria et dit : Celui qui croit en moi, ne croit pas en moi, mais en Celui qui m'a envoyé ; 45 et celui qui me contemple, contemple Celui qui m'a envoyé. 46 Je suis venu dans le monde comme une lumière, afin que quiconque croit en moi ne demeure point dans les ténèbres. 47 Et si quelqu'un entend mes paroles, et ne les garde pas, ce n'est pas moi qui le juge ; car je ne suis point venu pour juger le monde, mais pour sauver le monde. 48 Celui qui me rejette et ne reçoit point mes paroles a qui le juge ; la parole que j'ai annoncée, c'est elle qui le jugera au dernier jour. 49 Car pour moi, je n'ai point parlé par moi-même, mais le Père qui m'a envoyé m'a commandé lui-même ce que je dois dire et comment je dois parler ; 50 et je sais que son commandement est la vie éternelle. Ainsi donc, les choses dont je parle, j'en parle comme le Père me les a dites.

Jean 13

   1 Or, avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'à la fin. 2 Et un souper ayant lieu, le diable ayant déjà jeté dans le coeur de Judas, fils de Simon, l'Iscariot, de le trahir, 3 Jésus, sachant que le Père lui avait remis toutes choses entre les mains, et qu'il était venu de Dieu, et qu'il s'en allait à Dieu, 4 se lève du souper et pose ses vêtements ; et ayant pris un linge, il s'en ceignit. 5 Ensuite, il verse de l'eau dans le bassin, et il se mit à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. 6 Il vient donc à Simon Pierre ; et celui-ci lui dit : Seigneur, toi tu me laves les pieds ! 7 Jésus répondit et lui dit : Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le comprendras dans la suite. 8 Pierre lui dit : Non, jamais tu ne me laveras les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n'as point de part avec moi. 9 Simon Pierre lui dit : Seigneur, non seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête. 10 Jésus lui dit : Celui qui s'est baigné n'a plus besoin que de se laver les pieds, mais il est pur tout entier. Et vous, vous êtes purs, mais non pas tous. 11 Car il connaissait celui qui le livrait ; c'est pour cela qu'il dit : Vous n'êtes pas tous purs.
   12 Lors donc qu'il leur eut lavé les pieds, et qu'il eut repris ses vêtements, et qu'il se fût remis à table, il leur dit : Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? 13 Vous m'appelez : Maître, et : Seigneur, et vous dites bien, car je le suis. 14 Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez, vous aussi, vous laver les pieds les uns aux autres ; 15 car je vous ai donné un exemple, afin que, vous aussi, vous fassiez comme je vous ai fait. 16 En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur, ni l'apôtre plus grand que celui qui l'a envoyé. 17 Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les fassiez. 18 ? Je ne parle pas de vous tous ; je sais qui sont ceux que j'ai choisis ; mais il faut que l'Ecriture soit accomplie : Celui qui mange du pain avec moi a levé son talon contre moi. 19 Je vous le dis dès à présent, avant que la chose arrive ; afin que, quand elle sera arrivée, vous croyiez que c'est moi. 20 En vérité, en vérité, je vous le dis : Quiconque reçoit celui que j'aurai envoyé, me reçoit ; et qui me reçoit, reçoit Celui qui m'a envoyé.
   21 Après avoir dit ces choses, Jésus fut troublé en son esprit, et il rendit témoignage et dit : En vérité, en vérité, je vous dis que l'un de vous me livrera. 22 Les disciples se regardaient donc les uns les autres, ne sachant duquel il parlait. 23 Il y avait à table, couché sur le sein de Jésus, un de ses disciples, celui que Jésus aimait. 24 Simon Pierre lui fait donc signe de demander qui pouvait être celui dont il parlait. 25 Celui-ci, qui était ainsi à table couché sur le sein de Jésus, lui dit : Seigneur, qui est-ce ? 26 Jésus répond : C'est celui pour qui je tremperai le morceau et à qui je le donnerai. Et ayant trempé le morceau, il le prend et le donne à Judas, fils de Simon, l'Iscariot. 27 Et après le morceau, alors, Satan entra en lui. Jésus donc lui dit : Ce que tu fais, fais-le promptement. 28 Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui disait cela. 29 Car quelques-uns pensaient que, comme Judas avait la bourse, Jésus lui disait : Achète ce dont nous avons besoin pour la fête ; ou, qu'il lui commandait de donner quelque chose aux pauvres. 30 Ayant donc pris le morceau, Judas sortit aussitôt. Or il était nuit.
   31 Quand donc il fut sorti, Jésus dit : Maintenant le Fils de l'homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en lui. 32 Si Dieu a été glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même, et il le glorifiera bientôt. 33 Petits enfants, je suis pour peu de temps encore avec vous ; vous me chercherez, et comme j'ai dit aux Juifs : Vous ne pouvez venir où je vais, je vous le dis aussi maintenant. 34 Je vous donne un commandement nouveau : que vous vous aimiez les uns les autres ; que, comme je vous ai aimés, vous vous aimiez aussi les uns les autres. 35 A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres.
   36 Simon Pierre lui dit : Seigneur, où vas-tu ? Jésus lui répondit : Là où je vais, tu ne peux me suivre maintenant ; mais tu me suivras plus tard. 37 Pierre lui dit : Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je mettrai ma vie pour toi. 38 Jésus répond : Tu mettras ta vie pour moi ? En vérité, en vérité, je te le dis : le coq ne chantera pas que tu ne m'aies renié trois fois.

Jean 14

   1 Que votre coeur ne se trouble point ; croyez en Dieu, croyez aussi en moi. 2 Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; si cela n'était pas, je vous l'aurais dit ; car je vais vous préparer une place. 3 Et quand je serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai à moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi. 4 Et vous savez où je vais, et vous en savez le chemin.
   5 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons où tu vas ; comment en saurions-nous le chemin ? 6 Jésus lui dit : C'est moi qui suis le chemin et la vérité et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. 7 Si vous m'aviez connu, vous connaîtriez aussi mon Père ; et dès à présent vous le connaissez et vous l'avez vu.
   8 Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. 9 Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe ? Celui qui m'a vu, a vu le Père. Comment dis-tu : Montre-nous le Père ? 10 Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, ce n'est pas de moi-même que je les prononce ; mais le Père, qui demeure en moi, c'est lui qui fait les oeuvres. 11 Croyez-moi que je suis dans le Père et que le Père est en moi ; sinon, croyez à cause des oeuvres mêmes.
   12 En vérité, en vérité, je vous le dis : Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci, parce que je vais au Père, 13 et, quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.

Références croisées

10:1 Jn 3:3, Jn 10:9, Jr 14:15, Jr 23:16-17, Jr 23:21, Jr 23:32, Jr 28:15-17, Jr 29:31-32, Ez 13:2-6, Mt 7:15, Mt 23:16-28, Rm 10:15, Ep 4:8-12, He 5:4, 1P 1:10, 2P 2:1, 1Jn 4:1, Jn 10:8, Jn 10:10, Es 56:10-12, Ez 34:2-5, Za 11:4-5, Za 11:16, Za 11:17, Rm 16:18, 2Co 11:13-15, Tt 1:11, 2P 2:3, 2P 2:14-19
Réciproques : Jr 3:15, Ez 46:2, Jl 2:9, Mt 5:18, Jn 1:51, Jn 10:7, Ac 1:21
10:2 Jn 10:7, Jn 10:9, Ac 20:28, 1Tm 3:2-7, 1Tm 4:14, Tt 1:5, Ap 1:20, Ap 2:1, Jn 10:11-12, Jn 10:14, Ps 23:1, Ps 80:1, Ec 12:11, Es 40:11, Es 63:11, Ez 34:23, Mi 5:5, Za 11:3, Za 11:5, Za 11:8, Za 13:7, He 13:20, 1P 2:25, 1P 5:4
Réciproques : Ez 34:5, Jn 10:16
10:3 Es 53:10-12, 1Co 16:9, Col 4:3, 1P 1:12, Ap 3:7-8, Ap 3:20, Jn 10:4, Jn 10:16, Jn 10:26, Jn 10:27, Jn 6:37, Jn 6:45, Ct 8:13, Jn 10:14, Jn 10:27, Ex 33:17, Rm 8:30, Ph 4:3, 2Tm 2:19, Ap 20:15, Ps 23:2-3, Ps 78:52-53, Ps 80:1, Es 40:11, Es 42:16, Es 49:9-10, Jr 31:8-9, Jr 50:4-6, Ez 34:11-16, Ap 7:17
Réciproques : Nb 1:17, Nb 9:17, Nb 27:17, 2S 5:2, 1R 3:7, Ps 95:7, Pr 8:20, Es 55:4, Jr 33:13, Mc 13:34, Jn 10:12, Jn 11:28, Jn 20:16, He 3:7
10:4 Jn 12:26, Jn 13:15, Jn 14:2-3, Dt 1:30, Mi 2:12-13, Mt 16:24, 1Co 11:1, Ep 5:1, Ph 2:5-11, He 6:20, He 12:2, 1P 2:21, 1P 4:1, 1P 5:3, Jn 10:8, Jn 10:16, Jn 3:29, Jn 18:37, Ct 2:8, Ct 5:2
Réciproques : Gn 33:3, Nb 9:17, Nb 27:17, 2S 5:2, 1R 3:7, 1Ch 11:2, Ps 80:1, Ps 95:7, Es 49:10, Jr 33:13, Jn 10:3, Jn 10:26, Jn 10:27, 1Co 4:16, 1Jn 2:20
10:5 1R 22:7, Pr 19:27, Mc 4:24, Lc 8:18, Ep 4:11-15, Col 2:6-10, 2Tm 3:5-7, 2Tm 4:3, 1P 2:1-3, 1Jn 2:19, 1Jn 2:21, 1Jn 4:5-6, Ap 2:2
Réciproques : Ct 2:8, Jn 10:8, 1Co 4:16, 1Jn 2:20
10:6 Jn 6:52, Jn 6:60, Jn 7:36, Jn 8:27, Jn 8:43, Ps 82:5, Ps 106:7, Pr 28:5, Es 6:9-10, Es 56:11, Dn 12:10, Mt 13:13-14, Mt 13:51, 1Co 2:14, 1Jn 5:20
Réciproques : Mc 14:22, Lc 18:34
10:7 Jn 10:1, Jn 10:9, Jn 14:6, Ep 2:18, He 10:19-22, Ps 79:13, Ps 95:7, Ps 100:3, Es 53:6, Ez 34:31, Lc 15:4-6
Réciproques : Lv 1:3, Lv 17:4, Ez 41:2, Mt 5:18, Jn 1:51, Jn 10:2, Rm 5:2, He 9:8, He 10:20, Ap 22:14
10:8 Jn 10:1, Es 56:10-12, Ez 22:25-28, Ez 34:2, So 3:3, Za 11:4-9, Za 11:16, Ac 5:36, Jn 10:5, Jn 10:27
Réciproques : Lc 2:8, Jn 10:4, Jn 12:6
10:9 Jn 10:1, Jn 10:7, Jn 14:6, Rm 5:1-2, Ep 2:18, He 10:19-22, Ps 23:1-6, Ps 80:1-3, Ps 95:7, Ps 100:3-4, Es 40:11, Es 49:9-10, Ez 34:12-16, Za 10:12
Réciproques : Ex 26:36, Ex 40:28, Ex 40:33, Lv 1:3, Lv 17:4, Nb 9:17, Nb 27:17, 1R 3:7, 1R 6:31, Ps 23:5, Ez 34:14, Ez 41:2, Ez 46:3, Os 2:15, Mt 7:13, Jn 8:18, Jn 10:2, Jn 14:4, Ac 9:28, He 9:8, He 10:20, He 13:15, Ap 22:14
10:10 Jn 10:1, Jn 12:6, Es 56:11, Ez 34:2-4, Os 7:1, Mt 21:13, Mt 23:14, Mc 11:17, Rm 2:21, 2P 2:1-3, Jn 3:17, Jn 6:33, Jn 6:51, Jn 12:47, Mt 18:11, Mt 20:28, Lc 19:10, 1Tm 1:15, Rm 5:13-21, He 6:17, He 7:25, 2P 1:11
Réciproques : Gn 27:33, Gn 47:11, Ps 23:5, Ps 119:40, Jr 23:1, Jr 33:6, Jr 50:17, Ha 3:2, Za 13:7, Lc 9:56, Jn 4:14, Jn 20:31, Rm 5:17, Rm 5:20, 1Co 15:45, 2Co 12:15, Ep 2:1, Ep 3:20, 1Jn 4:9
10:11 Jn 10:14, Ps 23:1, Ps 80:1, Es 40:11, Ez 34:12, Ez 34:23, Ez 37:24, Mi 5:4, Za 13:7, He 13:20, 1P 2:25, 1P 5:4, Gn 31:39-40, 1S 17:34-35, 2S 24:17, Es 53:6, Ep 5:2, Tt 2:14, 1P 2:24
Réciproques : Gn 33:3, Nb 11:12, Nb 27:16, 2S 5:2, 1Ch 21:17, Ps 78:52, Ct 1:7, Ez 34:31, Mt 18:12, Mt 27:50, Jn 8:18, Jn 10:2, Jn 10:15, Jn 10:16, Jn 15:13, Jn 19:30, Jn 21:16, 2Co 12:15, Ga 1:4, Ga 2:20, 1Th 5:10, Ap 7:17
10:12 Jn 10:3, Es 56:10-12, Ez 34:2-6, Za 11:16-17, 1Tm 3:3, 1Tm 3:8, 2Tm 4:10, Tt 1:7, 1P 5:2, 2P 2:3, Mt 7:15, Mt 10:16, Ac 20:29
Réciproques : Gn 31:39, Gn 33:3, Jg 18:4, 2S 24:17, 1Ch 21:17, Ps 10:9, Jr 10:21, Jr 13:20, Jr 23:1, Ez 34:12, Za 11:5, Ml 1:10, Lc 10:3, Jn 10:2, Tt 1:11
10:13 Jn 12:6, Ac 18:17, Ph 2:20
Réciproques : Gn 31:39, Jg 18:4, Jr 10:21, Jr 13:20, Za 11:5, Za 11:16, Za 11:17, 1Tm 3:3, 1P 5:7
10:14 Jn 10:11, Jn 10:27, Ps 1:6, 2Tm 2:19, Ap 2:2, Ap 2:9, Ap 2:13, Ap 2:19, Ap 3:1, Ap 3:8, Ap 3:15, Jn 17:3, Jn 17:8, Es 53:11, 2Co 4:6, Ep 1:17, Ep 3:19, Ph 3:8, 2Tm 1:12, 1Jn 5:20
Réciproques : Gn 18:19, Ex 33:12, Ps 23:1, Ps 80:1, Ps 95:7, Ps 100:3, Ec 12:11, Ez 37:24, Os 8:4, Mt 7:23, Mt 25:32, Jn 8:18, Jn 8:19, Jn 10:3, 1Co 8:3, Ga 4:9, He 13:20, Ap 7:17
10:15 Jn 1:18, Jn 6:46, Jn 8:55, Jn 17:25, Mt 11:27, Lc 10:21, Ap 5:2-9, Jn 10:11, Jn 10:17, Jn 15:13, Es 53:4-6, Es 53:8, Es 53:10, Dn 9:26, Za 13:7, Mt 20:28, Ga 1:4, Ga 3:13, Ep 5:2, 1Tm 2:5-6, Tt 2:14, 1P 2:24, 1P 3:18, 1Jn 2:2, Ap 5:9
Réciproques : Gn 33:3, Ex 33:12, Mt 27:50, Lc 10:22, Lc 15:4, Jn 7:29, Jn 8:14, Jn 8:19, Jn 11:51, 1Co 13:12, 1Th 5:10, 2P 1:17, 1Jn 2:1, 1Jn 3:16
10:16 Jn 11:52, Gn 49:10, Ps 22:26-31, Ps 72:17-19, Ps 86:9, Ps 98:2-3, Es 11:10, Es 24:13-16, Es 42:10-12, Es 43:6, Es 49:6, Es 52:10, Es 56:8, Os 1:10, Za 2:11, Za 8:20-23, Ac 18:10, Rm 9:23-24, Rm 15:9-13, Ep 2:14, 1P 2:10, Ac 15:14, Rm 8:29-30, Ep 2:1-5, Ep 2:15-18, 2Th 2:13, Tt 3:3-5, Jn 10:27, Jn 6:37, Mt 17:5, Ac 22:14, Ap 3:20, Ez 37:22, Ep 2:14, Jn 10:2, Jn 10:11, Ec 12:11, Ez 34:23, He 13:20, 1P 2:25, 1P 5:4
Réciproques : 2Ch 6:32, Ps 119:176, Ct 6:13, Ct 8:8, Es 27:12, Es 43:5, Es 62:12, Ez 34:6, Ez 34:11, Ez 34:31, Ez 36:38, Jl 2:32, Mi 4:6, Za 11:7, Mc 4:24, Mc 13:27, Lc 15:4, Lc 15:8, Jn 6:65, Jn 10:3, Jn 10:4, Jn 17:21, Ac 13:48, Rm 11:18, Rm 15:8, Ga 3:28, Ep 1:4, Ep 2:12, He 3:7
10:17 Jn 3:25, Jn 15:9-10, Jn 17:4-5, Jn 17:24-26, Es 42:1, Es 42:21, Es 53:7-12, He 2:9
Réciproques : Gn 22:9, Nb 19:2, Mt 28:6, Jn 2:19, Jn 10:15, Jn 18:4, Ac 13:30, Ga 1:4, Ep 1:6, 1Th 5:10
10:18 Jn 18:5-6, Jn 19:11, Mt 26:53-56, Jn 2:19-21, Es 53:10-12, Ac 2:24, Ac 2:32, Ac 3:15, Ph 2:6-8, Tt 2:14, He 2:9, He 2:14, He 2:15, Jn 6:38, Jn 14:31, Jn 15:10, Ps 40:6-8, He 5:6-9, He 10:6-10
Réciproques : Gn 22:9, Lv 7:30, Nb 19:2, Mc 9:31, Jn 5:19, Jn 18:4, Jn 19:30, Ac 26:23, 2Co 13:4, Ga 1:4, Ep 1:20, Ph 2:8, Ph 3:10
10:19 Jn 7:40-43, Jn 9:16, Mt 10:34-35, Lc 12:51-53, Ac 14:4, Ac 23:7-10, 1Co 3:3, 1Co 11:18
Réciproques : Lc 12:52, Jn 6:52, Jn 7:12, Jn 7:43, 1Co 1:10
10:20 Jn 7:20, Jn 8:48, Jn 8:52, Mt 9:34, Mt 10:25, Mc 3:21, Ac 26:24, Jn 7:46-52, Jn 8:47, Jn 9:28-29, Es 53:8, Ac 18:14-15, Ac 25:19-20, Ac 26:30-32
Réciproques : 2R 9:11, Pr 23:9, Es 59:15, Jr 29:26, Mt 11:18, Mc 3:30, Lc 7:33, Lc 11:15, Jn 8:22, 1Co 2:14, 1Co 14:23, He 12:3
10:21 Jn 9:6, Jn 9:32, Ex 4:11, Ex 8:19, Ps 94:9, Ps 146:8, Pr 20:12, Es 35:5-6, Mt 11:5
Réciproques : Ac 26:24
10:22 Réciproques : Lv 23:2, Nb 7:10, 1R 8:63, 2Ch 7:5, Esd 6:16, Mc 3:22
10:23 Ac 3:11, Ac 5:12
Réciproques : 1R 6:3, 1R 7:12, 2Ch 3:4, 2Ch 8:12, Ag 2:7, Mc 10:30, Mc 11:27, Mc 14:49, Jn 18:20, Ac 7:58
10:24 1R 18:21, Mt 11:3, Lc 3:15, Jn 1:19, Jn 8:25, Jn 8:53, Jn 9:22, Lc 22:67-70, 2Co 3:12
Réciproques : Mt 26:63, Mc 14:61, Jn 11:14, Ac 18:5
10:25 Jn 5:17-43, Jn 8:12, Jn 8:24, Jn 8:58, Jn 10:32, Jn 10:38, Jn 3:2, Jn 5:36, Jn 7:31, Jn 11:47, Jn 12:37, Jn 14:11, Jn 20:30, Ac 2:22, Ac 10:38, He 2:3
Réciproques : Mt 11:5, Mt 21:25, Lc 22:67, Jn 5:43, Jn 10:37
10:26 Jn 10:4, Jn 10:27, Jn 6:37, Jn 6:44, Jn 6:45, Jn 6:65, Jn 8:47, Jn 12:37-40, Rm 11:7-8, 2Co 4:3-4, 1Jn 4:6
Réciproques : Ps 74:1, Ps 100:3, Ez 34:31, Mt 13:23, Mt 21:25, Mt 25:33, Lc 12:32, Lc 15:4, Lc 22:67, Jn 3:19, Jn 6:64, Jn 10:3, Jn 18:37, Jn 21:16, Ac 13:48, Rm 10:16, 1Co 2:14, Tt 1:1
10:27 Jn 10:4, Jn 10:8, Jn 10:16, Jn 5:25, Jn 8:43, Mt 17:5, Ac 3:23, He 3:7, Ap 3:20, Jn 10:3, Jn 10:14, Mt 7:23, Mt 25:12, Lc 13:27, 1Co 8:3, Ga 4:9, 2Tm 2:19, Jn 10:4, Jn 8:12, Jn 12:26, Jn 21:22, 1R 18:21, Mt 16:24, Mc 8:34, Mc 10:21, Lc 9:23, Ap 14:4
Réciproques : Gn 7:16, Nb 23:20, Dt 2:7, 1S 25:29, Ps 1:6, Ps 23:1, Ps 31:7, Ps 31:23, Ps 34:22, Ps 37:24, Ps 55:22, Ps 86:2, Ps 92:15, Ps 94:14, Ps 145:20, Pr 1:33, Pr 8:20, Ec 9:1, Ct 2:8, Es 27:3, Es 51:6, Es 55:3, Es 55:4, Es 66:22, Jr 23:4, Jr 24:5, Jr 31:10, Jr 32:40, Mi 2:13, Mi 5:4, Mi 7:14, Na 1:7, Za 9:16, Ml 3:17, Mt 13:23, Mt 16:18, Mt 18:14, Mt 19:21, Mt 25:32, Mt 25:46, Mc 4:24, Mc 13:22, Lc 6:47, Lc 10:42, Jn 3:19, Jn 5:24, Jn 6:39, Jn 6:45, Jn 6:65, Jn 8:47, Jn 10:26, Jn 17:6, Jn 17:12, Jn 18:37, Jn 21:16, Ac 13:48, 1Co 2:14, Ep 4:21, Tt 1:1, 1Jn 4:6, 3Jn 1:11
10:28 Jn 3:16, Jn 3:36, Jn 5:39-40, Jn 6:27, Jn 6:40, Jn 6:47, Jn 6:68, Jn 11:25, Jn 17:2, Rm 5:21, Rm 6:23, 1Tm 1:16, 1Jn 2:25, 1Jn 5:13-20, Jud 1:21, Jn 3:15, Jn 4:14, Jn 5:24, Jn 6:37, Jn 6:39, Jn 6:40, Jn 14:19, Jn 17:12, Jn 18:9, 1S 2:9, Jb 17:9, Ps 37:28, Ps 103:17-18, Ps 125:1-2, Pr 4:18, Pr 24:16, Es 45:17, Es 54:17, Es 55:3, Jr 31:3, Jr 31:34, Jr 32:40, Mc 13:22, Rm 5:2, Rm 5:9, Rm 5:17, Rm 8:1, Rm 8:29, Rm 8:33-39, Ph 1:6, Col 3:3-4, 2Th 2:13, 1P 1:5, He 7:25, 1Jn 2:19, 1Jn 5:13, 1Jn 5:18, Jud 1:1, Jud 1:24, Jn 17:11-12, Dt 33:3, Ps 31:5, Lc 22:31-32, Lc 23:46, Ac 7:59, 2Tm 1:12, He 7:25
Réciproques : Gn 27:33, Gn 28:15, Gn 47:11, Ex 39:15, Dt 33:27, 1S 22:23, 1Ch 4:10, Jb 10:7, Ps 33:19, Ps 119:117, Pr 2:8, Pr 8:20, Ct 1:7, Es 43:11, Es 45:22, Es 63:1, Ez 46:18, Mt 9:6, Mt 19:16, Mt 24:24, Mt 25:46, Lc 10:42, Jn 11:26, Jn 14:6, Jn 18:8, Ac 3:15, Rm 5:10, Rm 8:31, Rm 8:35, Rm 8:38, Rm 8:39, Rm 14:4, 1Co 10:13, 1Co 15:45, 2Tm 1:9, 2Tm 4:18, Tt 1:2, He 9:15, 1Jn 2:17, 1Jn 4:4, 1Jn 4:9, 1Jn 5:11
10:29 Jn 6:37, Jn 17:2, Jn 17:6, Jn 17:9, Jn 17:11, Jn 14:28, Ex 18:11, Ps 145:3, Dn 4:3, Ml 1:14
Réciproques : Gn 27:33, Gn 28:15, Dt 33:3, Dt 33:27, Ps 119:117, Ps 125:2, Pr 2:8, Ct 1:7, Mt 7:21, Jn 2:16, Jn 8:53, Jn 16:15, Jn 17:7, Rm 5:10, Rm 15:6, Ep 1:3, Ep 3:20, 2Tm 1:9, He 2:13, He 2:18, He 7:25, 1Jn 3:20
10:30 Jn 1:1-2, Jn 5:17, Jn 5:23, Jn 8:58, Jn 14:9, Jn 14:23, Jn 16:15, Jn 17:10, Jn 17:21, Mt 11:27, Mt 28:19, 1Tm 3:16, Tt 2:13, 1Jn 5:7, 1Jn 5:20
Réciproques : Gn 17:22, Ex 23:21, Ne 9:6, Ps 33:19, Es 44:8, Za 13:7, Mt 7:21, Mt 26:63, Mt 27:43, Mc 9:37, Mc 14:61, Lc 22:70, Jn 1:34, Jn 5:18, Jn 8:18, Jn 8:53, Jn 8:59, Jn 10:33, Jn 10:36, Jn 10:38, Jn 11:44, Jn 14:10, Jn 14:13, Jn 14:28, Jn 17:5, Jn 17:7, Jn 17:11, Jn 19:7, Rm 1:3, Rm 9:5, Rm 15:6, 1Co 1:4, 1Co 8:6, 2Co 1:3, 2Co 11:31, Ga 1:1, Ep 1:3, Ep 1:20, Ep 3:9, Ep 3:20, Ph 2:6, Col 2:2, Col 2:9, He 1:8, He 7:25, 1Jn 2:23, 1Jn 3:20, Ap 21:22
10:31 Jn 5:18, Jn 8:59, Jn 11:8, Ex 17:4, 1S 30:6, Mt 21:35, Mt 23:35, Ac 7:52, Ac 7:58, Ac 7:59
Réciproques : Lv 24:14, Mc 14:61, Mc 14:64, Jn 7:19, Jn 7:30, Jn 8:37, Jn 10:39, Jn 15:20, Jn 18:32, He 11:37, He 12:3
10:32 Jn 10:25, Jn 10:37, Jn 5:19-20, Jn 5:36, Mt 11:5, Ac 2:22, Ac 10:38, 1S 19:4-6, 2Ch 24:20-22, Ps 35:12, Ps 109:4-5, Ec 4:4, 1Jn 3:12
Réciproques : Gn 40:15, Gn 44:4, Jg 12:1, 1S 26:18, 2Ch 24:22, Ps 38:20, Pr 26:28, Jr 18:20, Jr 37:18, Mc 14:6, Lc 13:32, Jn 7:19, Jn 9:4, Jn 14:11, Jn 15:24, Ac 1:1, Ac 4:9
10:33 Lv 24:14, 1R 21:10, Jn 10:30, Jn 5:18, Ps 82:6, Rm 13:1, Ph 2:6
Réciproques : Lv 24:16, Pr 26:28, Jr 29:26, Mt 9:3, Mt 26:65, Mc 2:7, Mc 14:6, Lc 5:21, Jn 8:53, Jn 18:32, Ac 6:11, He 1:8
10:34 Jn 12:34, Jn 15:25, Rm 3:10-19, Ps 82:1, Ps 82:6, Ps 82:7, Ex 4:16, Ex 7:1, Ex 22:28, Ps 138:1
Réciproques : Ex 12:12, 1S 28:13, Ps 146:6, Mt 9:13, Lc 4:4, Jn 8:17, Rm 3:19, 1Co 8:5, 1Co 14:21, Ga 4:21
10:35 Gn 15:1, Dt 18:15, Dt 18:18-20, 1S 14:36-37, 1S 15:1, 1S 23:9-11, 1S 28:6, 1S 30:8, 2S 7:5, 1Ch 22:8, 2Ch 11:2-3, 2Ch 19:2, Rm 13:1, Jn 12:38-39, Jn 19:28, Jn 19:36, Jn 19:37, Mt 5:18, Mt 24:35, Mt 26:53-56, Mt 27:35, Lc 16:17, Lc 24:26-27, Lc 24:44-46, Ac 1:16
Réciproques : Ex 4:16, Ex 7:1, Ex 12:12, Ex 22:28, 1S 28:13, 2R 15:12, 2R 23:16, Ps 56:4, Ps 82:1, Ps 138:2, Es 34:16, Es 40:8, Dn 9:13, Dn 11:2, Os 1:1, Mt 1:22, Mt 12:17, Mt 26:54, Lc 4:4, Lc 19:34, Lc 22:37, Jn 19:24, Ac 2:24, Rm 3:19, Rm 9:6, 1Co 8:5, 2Tm 3:16, Jc 4:5, Ap 17:17
10:36 Jn 3:34, Jn 6:27, Ps 2:2, Ps 2:6-12, Es 11:2-5, Es 42:1, Es 42:3, Es 49:1-3, Es 49:6-8, Es 55:4, Es 61:1-3, Jr 1:5, Jn 3:17, Jn 5:30, Jn 5:36, Jn 5:37, Jn 6:38, Jn 6:57, Jn 8:42, Jn 17:4-5, Jn 17:8, Jn 17:18, Jn 17:21, Rm 8:3, Ga 4:4, 1Jn 4:9-14, Jn 10:30-33, Jn 5:17-18, Jn 9:35-37, Jn 19:7, Jn 20:28, Jn 20:31, Mt 26:63-66, Mt 27:43, Mt 27:54, Lc 1:35, Rm 1:4, Rm 9:5
Réciproques : Ex 7:1, Ex 29:44, Lv 21:8, Nb 8:17, Mt 26:65, Mc 2:7, Mc 14:61, Lc 22:70, Jn 1:34, Jn 7:28, Jn 8:14, Jn 9:7, Jn 11:42, Jn 17:3, Jn 17:19, Ac 4:27, Ac 10:38, Rm 1:3, He 10:29, 2P 1:17, 1Jn 4:14, Ap 2:18
10:37 Jn 10:25, Jn 10:32, Jn 5:31, Jn 12:37-40, Jn 14:10, Jn 15:24, Mt 11:20-24
Réciproques : Mt 8:4, Jn 5:36, Jn 6:27, Jn 9:4, Jn 11:42, Ac 2:22, 1Jn 5:7
10:38 Jn 3:2, Jn 5:36, Ac 2:22, Ac 4:8-12, Jn 10:30, Jn 14:9-11, Jn 14:20, Jn 17:11, Jn 17:21-23
Réciproques : Ex 7:9, Ex 23:21, Nb 14:11, Mi 5:4, Za 13:7, Mt 8:4, Mt 11:5, Jn 6:27, Jn 6:30, Jn 10:25, Jn 11:42, Jn 12:39, Jn 14:10, Jn 14:11, Jn 14:28, Ac 10:38, Ph 2:6, Col 2:2, Col 2:9, 1Jn 5:7, 1Jn 5:9
10:39 Jn 10:31, Jn 7:30, Jn 7:44, Jn 8:59, Lc 4:29-30
Réciproques : 1S 18:11, 1S 19:10, Mt 10:23, Mt 12:14, Mc 3:7, Lc 12:50, Lc 19:47, Jn 5:16, Jn 7:1, Jn 7:19, Jn 8:20, Jn 11:8, Jn 11:57, Jn 12:36
10:40 Jn 1:28, Jn 3:26, Jn 7:1, Jn 11:54
Réciproques : Mt 12:15, Mt 19:1, Mc 10:1, Jn 4:3, Jn 8:59, Jn 11:7, Jn 12:36, Ac 12:17
10:41 Jn 3:26, Mt 4:23-25, Mc 1:37, Lc 5:1, Lc 12:1, Mt 14:2, Lc 7:26-28, Jn 1:29, Jn 1:33, Jn 1:34, Jn 3:29-36, Mt 3:11-12, Lc 7:29-30
Réciproques : Mt 11:11, Mt 21:26, Mc 11:32, Lc 20:6, Jn 4:39, Jn 7:31, Jn 11:45
10:42 Jn 2:23, Jn 4:39, Jn 4:41, Jn 8:30, Jn 11:45, Jn 12:42
Réciproques : Mt 21:26, Jn 7:31
10:1 Jn 12:10, Jn 11:3, Jn 11:6, Gn 48:1, 2R 20:1-12, Ac 9:37, Jn 11:5, Jn 11:11, Jn 12:2, Jn 12:9, Jn 12:17, Lc 16:20-25, Jn 12:1, Mt 21:17, Mc 11:1, Lc 10:38-42
Réciproques : Es 38:1, Mt 26:6
10:2 Jn 12:3, Mt 26:6-7, Mc 14:3, Lc 7:37-38
Réciproques : Lc 7:2, Lc 7:36
10:3 Jn 11:1, Jn 11:5, Jn 13:23, Gn 22:2, Ps 16:3, Ph 2:26-27, 2Tm 4:20, He 12:6-7, Jc 5:14-15, Ap 3:19
Réciproques : Gn 48:1, 1R 14:3, 1R 17:17, 2R 4:20, 2R 4:22, 2R 13:14, Dn 10:19, Mc 1:30, Mc 5:23, Lc 4:38, Lc 7:2, Jn 2:3, Ac 9:37
10:4 Jn 9:3, Mc 5:39-42, Rm 11:11, Jn 11:40, Jn 9:24, Jn 12:28, Jn 13:31-32, Ph 1:11, 1P 4:11, 1P 4:14, Jn 2:11, Jn 5:23, Jn 8:54, Jn 13:31-32, Jn 17:1, Jn 17:5, Jn 17:10, Ph 1:20, 1P 1:21
Réciproques : Ex 16:7, 1R 17:17, Ps 118:17, Mt 9:24, Lc 8:52, Jn 7:18, Jn 8:49, Jn 11:15, Ac 9:37, Ac 9:42, Ph 2:27, 2Th 1:10
10:5 Jn 11:8, Jn 11:36, Jn 15:9-13, Jn 16:27, Jn 17:26
Réciproques : 2R 4:20, Dn 10:19, Mt 8:24, Jn 11:1, Jn 13:23
10:6 Gn 22:14, Gn 42:24, Gn 43:29-31, Gn 44:1-5, Gn 45:1-5, Es 30:18, Es 55:8-9, Mt 15:22-28
Réciproques : Mt 8:24, Jn 7:8, Jn 11:1
10:7 Jn 10:40-42, Lc 9:51, Ac 15:36, Ac 20:22-24
Réciproques : Mc 10:1, Jn 7:8, Jn 11:56
10:8 Jn 10:31, Jn 10:39, Ps 11:1-3, Mt 16:21-23, Ac 21:12-13, Ac 20:24
Réciproques : Ps 11:3, Mc 10:32, Lc 12:49, Lc 13:32, Jn 8:59, Jn 11:5, Jn 11:16, Jn 11:56, Ac 23:11
10:9 Jn 9:4, Lc 13:31-33, Jn 12:35, Pr 3:23, Jr 31:9
Réciproques : Jb 7:1, Jb 33:28, Pr 4:12, Es 59:10, Mt 20:5, Lc 11:33, Jn 4:6, Jn 7:30, Jn 8:20, Jn 13:1, Ac 27:24
10:10 Ps 27:2, Pr 4:18-19, Ec 2:14, Jr 13:16, Jr 20:11, 1Jn 2:10-11
Réciproques : Jb 7:1, Pr 4:12, Es 59:10, Lc 17:14, Jn 7:30, Jn 8:20, Jn 9:4, Jn 12:35, Jn 13:1, 1Jn 1:6
10:11 Jn 3:29, Jn 15:13-15, Ex 33:11, 2Ch 20:7, Es 41:8, Jc 2:23, Jn 11:13, Dt 31:16, Dn 12:2, Mt 9:24, Mc 5:39, Ac 7:60, 1Co 15:18, 1Co 15:51, 1Th 4:14-15, 1Th 5:10, Jn 11:43-44, Jn 5:25-29, Dn 12:2, 1Co 15:34, Ep 5:14
Réciproques : 2R 4:31, Jb 14:12, Lc 8:52, Ac 20:10, 1Th 4:13
10:13 Réciproques : Jn 11:11
10:14 Jn 10:24, Jn 16:25, Jn 16:29
Réciproques : 1R 17:17, 2R 4:20
10:15 Jn 11:35-36, Jn 12:30, Jn 17:19, Gn 26:24, Gn 39:5, Ps 105:14, Es 54:15, Es 65:8, 2Co 4:15, 2Tm 2:10, Jn 11:4, Jn 2:11, Jn 14:10-11, 1Jn 5:13
Réciproques : Ex 4:5, 1R 17:24, Mt 8:24, Jn 19:35
10:16 Jn 20:24-29, Jn 21:2, Mt 10:3, Mc 3:18, Lc 6:15, Jn 11:8, Jn 13:37, Mt 26:35, Lc 22:33
Réciproques : Mc 10:32, Ac 1:13
10:17 Jn 11:39, Jn 2:19, Os 6:2, Ac 2:27-31
Réciproques : 2R 4:32, Jn 4:42
10:18 Jn 6:19, Lc 24:13, Ap 14:20, Ap 21:16
Réciproques : Mt 21:17, Ac 1:12
10:19 Gn 37:35, 2S 10:2, 1Ch 7:21-22, Jb 2:11, Jb 42:11, Ec 7:2, Es 51:19, Jr 16:5-7, Lm 1:2, Lm 1:9, Lm 1:16, Lm 1:21, Lm 2:13, Rm 12:15, 2Co 1:4, 1Th 4:18, 1Th 5:11
Réciproques : Lc 7:12, Jn 11:31, Jn 11:45
10:20 Jn 11:30, Mt 25:1, Mt 25:6, Ac 10:25, Ac 28:15, 1Th 4:17
Réciproques : Jn 11:28
10:21 Jn 11:32, Jn 11:37, Jn 4:47-49, 1R 17:18, Ps 78:19, Ps 78:41, Mt 9:18, Lc 7:6-10, Lc 7:13-15, Lc 8:49-55
Réciproques : Mc 5:35, Lc 8:41, Jn 6:9
10:22 Jn 11:41-42, Jn 9:31, Mc 9:23, He 11:17-19, Jn 3:35, Jn 5:22-27, Jn 17:2, Ps 2:8, Mt 28:18
Réciproques : Mt 9:18, Lc 4:38
10:23 Jn 11:43-44
Réciproques : Dn 12:2, Jn 11:40
10:24 Jn 5:28-29, Ps 17:15, Ps 49:14-15, Es 25:8, Es 26:19, Ez 37:1-10, Dn 12:2-3, Os 6:2, Os 13:14, Mt 22:23-32, Lc 14:14, Ac 17:31-32, Ac 23:6-9, Ac 24:15, He 11:35
Réciproques : Jn 6:39, Jn 12:48, Ph 3:11, Ph 3:21, 1Th 4:13, He 6:2
10:25 Jn 5:21, Jn 6:39-40, Jn 6:44, Rm 5:17-19, Rm 8:11, 1Co 15:20-26, 1Co 15:43-57, 2Co 4:14, Ph 3:10, Ph 3:20, Ph 3:21, 1Th 4:14, Ap 20:5, Ap 20:10-15, Ap 21:4, Jn 1:4, Jn 5:26, Jn 6:35, Jn 14:6, Jn 14:19, Ps 36:9, Es 38:16, Ac 3:15, Rm 8:2, Col 3:3-4, 1Jn 1:1-2, 1Jn 5:11-12, Ap 22:1, Ap 22:17, Jn 3:36, Jb 19:25-27, Es 26:19, Lc 23:43, Rm 4:17, Rm 8:10-11, Rm 8:38, Rm 8:39, 1Co 15:18, 1Co 15:29, 2Co 5:1-8, Ph 1:23, 1Th 4:14, He 11:13-16
Réciproques : Dt 30:20, 1S 2:6, Ps 22:29, Ps 68:20, Ps 72:15, Ps 133:3, Ez 37:3, Ez 47:9, Os 14:7, Mt 9:18, Mc 5:35, Mc 16:16, Lc 7:14, Lc 8:50, Lc 15:24, Lc 20:38, Jn 2:19, Jn 3:15, Jn 5:19, Jn 5:28, Jn 5:40, Jn 6:27, Jn 6:50, Jn 6:57, Jn 8:18, Jn 8:51, Jn 10:28, Jn 11:44, Jn 17:2, Ac 2:28, Ac 16:31, Ac 17:28, Ac 26:23, Rm 4:11, Rm 5:10, 1Co 6:14, 1Co 15:13, 1Co 15:21, 1Co 15:45, 2Co 5:14, Ga 3:22, Ep 2:1, Col 1:18, 2Tm 1:10, He 6:2, He 7:8, 1P 2:4, 1Jn 4:9, Ap 20:12
10:26 Jn 3:15-18, Jn 4:14, Jn 5:24, Jn 6:50, Jn 6:54-58, Jn 8:52-53, Jn 10:28, Rm 8:13, 1Jn 5:10-12, Jn 9:35, Jn 14:10, Mt 9:28, Mt 26:53, Mc 9:23
Réciproques : Dt 30:20, Ps 22:29, Ps 68:20, Ps 133:3, Es 26:19, Ez 37:3, Ez 47:9, Mc 16:16, Lc 20:38, Jn 5:19, Jn 5:26, Jn 5:40, Jn 6:27, Jn 6:57, Jn 8:51, Jn 11:44, Jn 14:6, Jn 17:2, Ac 2:28, Ac 3:15, Ac 16:31, Rm 4:11, Rm 5:10, Rm 8:10, 1Co 6:14, 1Co 15:13, 1Co 15:45, 2Co 4:14, Ga 3:22, Ep 2:1, Ph 3:10, Col 1:18, 2Tm 1:10, He 7:8, 1P 2:4, 1Jn 1:2, 1Jn 4:9, 1Jn 5:11, Ap 20:12
10:27 Jn 1:49, Jn 4:42, Jn 6:69, Jn 9:36-38, Jn 20:28-31, Mt 16:16, Ac 8:37, 1Jn 5:1, Jn 6:14, Ml 3:1, Mt 11:3, Lc 7:19-20, 1Tm 1:15-16, 1Jn 5:20
Réciproques : Mt 14:33, Mc 8:29, Lc 9:20, Jn 1:34, Jn 9:35
10:28 Jn 11:20, Jn 1:41, Jn 1:45, Jn 21:7, Za 3:10, Lc 10:38-42, 1Th 4:17-18, 1Th 5:11, He 12:12, Jn 13:13, Jn 20:16, Jn 10:3, Ct 2:8-14, Mc 10:49
Réciproques : Ha 2:2, Mt 26:18, Mc 5:35, Mc 14:14, Lc 22:11, Jn 12:3
10:29 Ps 27:8, Ps 119:59-60, Pr 15:23, Pr 27:17, Ct 3:1-4
Réciproques : Ha 2:2
10:30 Jn 11:20
10:31 Jn 11:19, Gn 37:35, 2S 12:16-18, 1Co 2:15
Réciproques : Gn 23:2, Ps 77:2, Ec 7:4, Jn 11:42, Jn 11:45, Jn 12:17, Ac 8:2
10:32 Lc 5:8, Lc 8:41, Lc 17:16, Ap 5:8, Ap 5:14, Ap 22:8, Jn 11:21, Jn 11:37, Jn 4:49
Réciproques : Mt 9:18, Mc 5:35, Jn 4:47, Jn 6:9, Jn 12:3
10:33 Rm 12:15, Jn 11:38, Jn 12:27, Mc 3:5, Mc 9:19, Mc 14:33-35, He 4:15, He 5:7-8, Gn 43:30-31, Gn 45:1-5
Réciproques : Ez 21:6, Mt 14:14, Mt 20:34, Mc 7:34, Mc 8:12, Lc 7:13, Jn 11:35, Jn 13:21, Jn 14:1
10:34 Jn 1:39, Jn 20:2, Mt 28:6, Mc 15:47, Mc 16:6
Réciproques : Jg 10:16
10:35 Jn 11:33, Gn 43:30, Jb 30:25, Ps 35:13-15, Ps 119:136, Es 53:3, Es 63:9, Jr 9:1, Jr 13:17, Jr 14:17, Lm 1:16, Lc 19:11, Lc 19:41, Rm 9:2-3, He 2:16-17, He 4:15
Réciproques : Gn 23:2, Gn 50:1, 2R 8:11, Ps 88:9, Mc 7:34, Lc 6:21, Jn 11:15, Jn 13:21, Ph 2:26, He 5:7
10:36 Jn 14:21-23, Jn 21:15-17, 2Co 8:8-9, Ep 5:2, Ep 5:25, 1Jn 3:1, 1Jn 4:9-10, Ap 1:5
Réciproques : Dn 10:19, Jn 11:5, Jn 11:15, Jn 13:23, Ac 9:37, Ph 2:26
10:37 Jn 9:6, Ps 78:19-20, Mt 27:40-42, Mc 15:32, Lc 23:35, Lc 23:39
Réciproques : Es 35:5, Es 42:20, Jn 5:36, Jn 9:7, Jn 11:21, Jn 11:32, Ac 9:37
10:38 Jn 11:33, Ez 9:4, Ez 21:6, Mc 8:12, Gn 23:19, Gn 49:29-31, Es 22:16, Mt 27:60, Mt 27:66
Réciproques : Mc 7:34, Mc 15:46, Jn 13:21
10:39 Mc 16:3, Jn 11:17, Gn 3:19, Gn 23:4, Ps 49:7, Ps 49:9, Ps 49:14, Ac 2:27, Ac 13:36, Ph 3:21
Réciproques : 1R 18:33, 2R 13:17, Mc 5:35, Lc 8:53, Jn 11:44
10:40 Jn 11:23-26, 2Ch 20:20, Rm 4:17-25, Jn 11:4, Jn 1:14, Jn 9:3, Jn 12:41, Ps 63:2, Ps 90:16, 2Co 3:18, 2Co 4:6
Réciproques : Ex 16:7, 1R 17:15, 1R 18:33, Mt 9:28, Mc 5:36, Mc 9:23, Lc 1:45, Lc 8:25, Lc 8:50, Lc 22:13, Jn 1:50, Jn 4:50, Jn 12:28, Ac 2:22, Ac 3:4, Ac 20:10, Rm 6:4, He 11:35
10:41 Jn 12:28-30, Jn 17:1, Ps 123:1, Lc 18:13, Mt 11:25, Lc 10:21, Ph 4:6
Réciproques : 2R 4:33, Ps 89:26, Es 49:8, Dn 2:23, Mt 14:19, Mt 26:39, Mc 6:41, Mc 7:34, Jn 9:31, Jn 11:22, Jn 12:27, Jn 18:11, Ap 11:17
10:42 Jn 11:22, Jn 8:29, Jn 12:27-28, Mt 26:53, He 5:7, He 7:25, Jn 11:31, Jn 12:29-30, Jn 11:45-50, Jn 9:24-34, Jn 10:37-38, Jn 20:31, Mt 12:22-24, Jn 3:17, Jn 6:38-40, Jn 7:28-29, Jn 8:16, Jn 8:42, Jn 10:36, Jn 17:8, Jn 17:21, Jn 17:25, Rm 8:3, Ga 4:4, 1Jn 4:9-10, 1Jn 4:14
Réciproques : Ex 4:5, Ex 40:26, Nb 16:28, 1R 9:3, 1R 17:24, 1R 18:36, 2R 4:33, 2R 19:20, Ps 20:4, Es 49:8, Jn 6:27, Jn 8:28, Jn 9:31, Jn 12:37, Jn 17:3, Jn 18:11, Jn 19:35, 1Jn 5:14
10:43 1R 17:21-22, 2R 4:33-36, Mc 4:41, Lc 7:14-15, Ac 3:6, Ac 3:12, Ac 9:34, Ac 9:40
Réciproques : Gn 1:3, 2R 4:31, 2R 4:35, Ne 9:4, Mt 8:3, Mt 11:5, Mc 5:41, Mc 7:34, Lc 5:24, Lc 8:54, Lc 16:31, Jn 5:21, Jn 11:11, Jn 11:23, Jn 12:2, Jn 12:9, Jn 12:44, Ep 5:14
10:44 Jn 11:25-26, Jn 5:21, Jn 5:25, Jn 10:30, Gn 1:3, 1S 2:6, Ps 33:9, Ez 37:3-10, Os 13:14, Ac 20:9-12, Ph 3:21, Ap 1:18, Jn 20:5, Jn 20:7, Jn 11:39, Mc 5:43, Lc 7:15
Réciproques : 2R 4:31, 2R 4:35, 2R 13:21, Jb 40:13, Mt 11:5, Mc 5:41, Lc 7:14, Lc 8:55, Jn 11:11, Jn 11:23, Jn 12:1, Jn 12:2, Jn 19:40, Ac 9:40, Ep 5:14
10:45 Jn 11:19, Jn 11:31, Jn 2:23, Jn 10:41, Jn 12:9-11, Jn 12:17-19, Jn 12:42
Réciproques : Ex 14:31, Jn 4:39, Jn 8:30, Jn 10:42, Jn 11:42, Jn 12:11, Ac 9:42
10:46 Jn 5:15-16, Jn 9:13, Jn 12:37, Lc 16:30-31, Ac 5:25
Réciproques : Jr 38:4, Jn 12:17
10:47 Ps 2:2-4, Mt 26:3, Mt 27:1-2, Mc 14:1, Lc 22:2, Ac 4:5-6, Ac 4:27, Ac 4:28, Ac 5:21, Jn 12:19, Ac 4:16-17, Ac 5:24
Réciproques : Ex 8:19, Nb 23:23, 1R 12:26, 2R 6:13, Ps 58:2, Ps 62:4, Ps 83:5, Pr 29:8, Jr 29:27, Os 6:9, Ha 2:12, Mt 2:3, Mt 5:22, Mt 10:17, Mt 21:15, Mt 21:16, Mt 21:38, Mt 22:34, Mt 28:12, Mc 10:2, Mc 12:7, Mc 15:31, Lc 6:11, Lc 19:39, Lc 20:14, Jn 3:2, Jn 7:26, Jn 7:32, Jn 9:13, Jn 10:25, Jn 11:53, Jn 12:10, Jn 15:24, Ac 2:22, Ac 5:17
10:48 Ac 5:28, Ac 5:38-40, Jn 1:7, Lc 8:12, Lc 11:52, 1Th 2:15-16, Dt 28:50-68, Dn 9:26-27, Za 13:7-8, Za 14:1-2, Mt 21:40-42, Mt 22:7, Mt 23:35-38, Mt 27:25, Lc 19:41-44, Lc 21:20-24, Lc 23:28-31
Réciproques : Nb 24:24, Jr 42:16, Ez 11:8, Dn 2:40, Mt 2:3, Mt 21:16, Mt 25:29, Mc 1:37, Lc 16:16, Lc 19:39, Jn 3:2, Jn 3:26, Jn 7:32, Jn 11:50, Jn 12:11, Ac 4:2, Ac 4:16, Ac 4:17, Ac 5:24, Ac 17:8
10:49 Jn 18:13-14, Lc 3:2, Ac 4:6, Jn 7:48-49, Pr 26:12, Es 5:20-23, 1Co 1:20, 1Co 2:6, 1Co 3:18-19
Réciproques : Nb 24:2, Ps 2:1, Es 43:27, Es 53:8, Mt 26:3, Mt 26:57, Jn 19:11
10:50 Jn 11:48, Jn 18:14, Jn 19:12, Lc 24:46, Rm 3:8
Réciproques : 2S 17:2, 2R 6:31, Ps 2:1, Jr 40:15, Jon 1:12, Mi 3:10, Mt 20:28, Jn 16:7, Jn 19:11, 2Co 5:14, 2Co 8:10
10:51 Ex 28:30, Jg 20:27-28, 1S 23:9, 1S 28:6, Nb 22:28, Nb 24:2, Nb 24:14-25, Mt 7:22-23, 1Co 13:2, 2P 2:15-17, Jn 10:15, Es 53:5-8, Dn 9:26, Mt 20:28, Rm 3:25-26, 2Co 5:21, Ga 3:13, Ga 4:4-5, 1P 2:24, 1P 3:18
Réciproques : Nb 22:9, Nb 23:5, 1S 19:23, 1R 13:20, Ez 28:14, Jn 18:13, 1Jn 2:2
10:52 Jn 1:29, Jn 12:32, Ps 22:15, Ps 22:27, Ps 72:19, Es 49:6, Lc 2:32, Rm 3:29, 1Jn 2:2, Ap 5:9, Ap 7:9-10, Jn 10:16, Gn 49:10, Ps 102:22-23, Es 11:10-12, Es 49:18, Es 55:5, Es 56:8, Es 60:4, Mt 25:31-34, Ep 1:9-10, Ep 2:14-22, Col 1:20-23, Os 1:10, Ac 18:10, Rm 4:17, Rm 8:29-30, Rm 9:25-26, Ep 1:5, Ep 3:11, 2Th 2:13-14, Ez 11:16-17, Ez 34:12, Ep 2:14-17, Jc 1:1, 1P 1:1
Réciproques : Dt 14:1, Jr 31:10, Dn 9:26, Mt 12:30, Mt 24:31, Mc 13:27, Lc 15:8, Ac 10:11, Ac 13:48, Ga 3:28, 2Tm 2:10, He 2:10
10:53 Ne 4:16, Ne 13:21, Ps 113:2, Mt 16:21, Mt 22:46, Jn 11:47, Ps 2:2, Ps 31:13, Ps 71:10, Mc 3:6, Ac 5:33, Ac 9:23, Jn 12:10, Ps 109:4-5, Jr 38:4, Jr 38:15, Mt 26:59, Mc 14:1
Réciproques : Gn 37:18, 1S 18:29, Jr 11:9, Mt 10:23, Mt 12:14, Mc 3:7, Mc 11:18, Lc 19:47, Jn 7:19, Jn 8:37
10:54 Jn 4:1-3, Jn 7:1, Jn 10:40, Jn 18:20, Jn 7:4, Jn 7:10, Jn 7:13, 2Ch 13:19, Js 15:9, Js 16:1, Js 18:12, Js 8:24, 2S 13:23, 2Ch 13:19
Réciproques : Mt 10:23, Mt 12:15, Mc 3:7, Lc 13:33, Jn 4:3, Jn 8:59, Jn 12:36, Ac 12:17
10:55 Jn 2:13, Jn 5:1, Jn 6:4, Ex 12:11-14, Jn 7:8-10, Jn 12:1, Esd 3:1-6, Ne 8:1-12, Jn 2:6, Gn 35:2, Ex 19:10, Ex 19:14, Ex 19:15, Nb 9:6, 1S 16:5, 2Ch 30:17-20, Jb 1:5, Ps 26:6, Ac 24:18, 1Co 11:28, He 9:13-14, Jc 4:8
Réciproques : Dt 16:7, Mt 26:2, Lc 2:41, Lc 22:1, Jn 12:12
10:56 Jn 11:8, Jn 7:11, Jn 11:7
Réciproques : Jn 12:12
10:57 Jn 5:16-18, Jn 8:59, Jn 9:22, Jn 10:39, Ps 109:4
Réciproques : Ps 88:8, Ps 94:20, Jr 36:26, Dn 3:10, Mt 12:14, Mt 21:15, Mt 26:3, Mc 10:2, Lc 22:2, Jn 7:30, Jn 9:13, Jn 12:10, Jn 15:20, Ac 26:12
10:1 Jn 11:55, Jn 11:1, Jn 11:44, Mt 21:17, Mc 11:11, Lc 24:50
Réciproques : Ex 12:3, Mt 8:15, Mt 26:2, Mt 26:6, Mc 14:3, Lc 10:38, Lc 21:37, Jn 6:4
10:2 Ct 4:16, Ct 5:1, Lc 5:29, Lc 14:12, Ap 3:20, Mt 26:6, Mc 14:3, Lc 10:38-42, Lc 12:37, Lc 22:27, Jn 12:9-10, Jn 11:43-44
Réciproques : Gn 18:8, Gn 19:3, Mt 11:19, Mt 26:7, Lc 7:34, Lc 7:37, Jn 11:1
10:3 Jn 11:2, Jn 11:28, Jn 11:32, Mt 26:6, Mt 26:7-13, Mc 14:3-9, Lc 10:38-39, Ps 132:2, Ct 1:12, Ct 4:10, Ct 4:13, Ct 4:14, Mc 14:3, Lc 7:37-38, Lc 7:46, Ct 1:3
Réciproques : Ex 30:35, Ps 133:2, Pr 27:9, Pr 27:16, Am 6:6, Mt 28:9, Ph 4:18, Ap 18:13
10:4 1S 17:28-29, Ec 4:4, Jn 6:70-71, Jn 13:2, Jn 13:26, Jn 18:2-5, Mt 10:4, Lc 6:16
Réciproques : 2R 4:27, Mt 26:8, Mc 3:19, Mc 14:4
10:5 Ex 5:8, Ex 5:17, Am 8:5, Ml 1:10-13, Mt 26:8, Mc 14:4, Lc 6:41, Jn 6:7, Mt 20:2, Mc 14:5, Mt 26:9, Lc 12:33, Lc 18:22
Réciproques : Ex 25:37, Js 7:11, 2R 5:20, Esd 4:14, Ps 94:18, Jn 1:28, Jn 13:29, 1Tm 3:3
10:6 Jn 10:13, Ps 14:1, Pr 29:7, Ez 33:31, Ga 2:10, Jc 2:2, Jc 2:6, Jn 10:8-10, 2R 5:20-27, Ps 50:16-20, Mt 21:13, 1Co 6:10, Jn 13:29, 2R 12:14-15, Esd 8:24-34, 2Co 8:19-21, 1Th 5:22
Réciproques : Ex 20:15, Ex 22:7, Js 7:11, Jg 17:10, Esd 4:14, Mt 12:44, Mt 26:9, Mc 14:5, Lc 11:39, Lc 12:33, Lc 16:10, Lc 22:3, Jn 10:10, Ac 5:2, Rm 12:9, Ep 4:28, Ph 2:20, 1Tm 3:3, Tt 2:10
10:7 Ps 109:31, Za 3:2, Mt 26:10, Mc 14:6, Jn 19:38-42, Mt 26:12, Mt 27:57-60, Mc 15:42-47, Lc 23:50
Réciproques : Gn 50:2, 2R 4:27, Mc 14:7, Mc 14:8, Jn 19:39
10:8 Dt 15:11, Mt 26:11, Mc 14:7, Jn 12:35, Jn 8:21, Jn 13:33, Jn 16:5-7, Ct 5:6, Ac 1:9-11
Réciproques : Lv 25:35, Pr 14:31, Mc 2:20, Lc 5:35, Jn 21:17, Ac 9:39
10:9 Jn 11:43-45, Ac 3:10-11, Ac 4:14
Réciproques : Jn 11:1, Jn 11:45, Jn 12:2, Jn 12:17, Jn 12:18, He 12:3
10:10 Jn 11:47-53, Jn 11:57, Gn 4:4-10, Ex 10:3, Jb 15:25-26, Jb 40:8-9, Ec 9:3, Dn 5:21-23, Mt 2:3-8, Mt 2:16, Lc 16:31
Réciproques : Gn 37:20, 1R 12:26, Ec 10:13, Dn 6:7, Mt 28:12, Lc 19:39, Jn 11:1, Jn 11:53, Jn 12:2, Jn 15:24, Ac 5:17, Ac 12:19, He 12:3
10:11 Jn 12:18, Jn 11:45, Jn 11:48, Jn 15:18-25, Ac 13:45, Jc 3:14-16
Réciproques : Gn 37:20, 1R 12:26, Mt 28:12, Lc 16:31, Ac 9:42, Ac 12:19
10:12 Mt 21:8, Jn 11:55-56
Réciproques : Ex 12:3, So 3:16, Mt 20:17, Mc 11:7, Lc 19:29, Lc 19:37, Jn 6:15
10:13 Lv 23:40, Ap 7:9, Ps 72:17-19, Ps 118:25-26, Mt 21:9-11, Mt 23:39, Mc 11:8-10, Lc 19:35-38, Jn 12:15, Jn 1:49, Jn 19:15, Jn 19:19-22, Es 44:6, Os 3:5, So 3:15, Ap 15:3, Ap 19:16
Réciproques : Ne 8:15, Es 40:10, Za 9:9, Mt 2:2, Mt 11:3, Mt 21:8, Mt 25:34, Mc 11:9, Mc 15:32, Lc 13:35, Lc 19:37, Jn 6:15, Jn 18:33, Ac 28:15
10:14 Mt 21:1-7, Mc 11:1-7, Lc 19:29-35, Za 9:9
Réciproques : Lc 19:35
10:15 Es 35:4-5, Es 40:9-10, Es 41:14, Es 62:11, Mi 4:8, So 3:16-17, Za 2:9-11, Mt 2:2-6, Dt 17:16, Jg 5:10, Jg 12:14, 2S 15:1, 2S 16:2, 1R 1:33
Réciproques : Es 1:8, Jr 30:10, So 3:15, Mt 21:4, Jn 12:13, Jn 18:33
10:16 Lc 9:45, Lc 18:34, Lc 24:25, Lc 24:45, Jn 12:23, Jn 7:39, Jn 13:31-32, Jn 17:5, Mc 16:19, Ac 2:33, Ac 2:36, Ac 3:13, He 8:1, He 12:2, Jn 2:22, Jn 14:26, Jn 16:4, Lc 24:6-8
Réciproques : Dn 12:8, Mt 21:10, Mc 9:10, Lc 19:34, Lc 24:8, Jn 13:7, Jn 16:17
10:17 Jn 12:9, Jn 11:31, Jn 11:45, Jn 11:46, Ps 145:6-7, Jn 1:19, Jn 1:32, Jn 1:34, Jn 5:35-39, Jn 8:13-14, Jn 15:26-27, Jn 19:35, Jn 21:24, Ac 1:22, Ac 5:32, 1Jn 5:9-12, Ap 1:2
Réciproques : Lc 12:49, Lc 13:17, Jn 11:1, Ac 2:22, Ac 20:26
10:18 Jn 12:9-11
Réciproques : Lc 13:17, Jn 12:11, Ac 4:16, Ac 4:21
10:19 Jn 11:47-50, Mt 21:15, Lc 19:47-48, Ac 4:16-17, Ac 5:27-28, Jn 3:26, Jn 17:21, Ps 22:27, Ps 49:1, Es 27:6, Ac 17:6, 1Jn 2:2
Réciproques : Ex 1:12, 1R 12:26, Mt 20:16, Mc 1:37, Mc 14:2, Lc 16:16, Lc 19:39, Jn 7:32, Jn 9:13, Ac 4:21, Ac 5:17, Ac 5:24, Ap 13:3
10:20 Jn 7:35, Mc 7:26, Ac 14:1, Ac 16:1, Ac 17:4, Ac 20:21, Ac 21:28, Rm 1:16, Rm 10:12, Ga 2:3, Ga 3:28, Col 3:11, 1R 8:41-43, Es 11:10, Es 60:2-14, Es 66:19-21, Ac 8:27
Réciproques : 2Ch 6:32, Es 56:7, Es 60:3, Ml 3:16, Ac 2:5, Ac 16:14
10:21 Jn 1:43-47, Jn 6:5-7, Jn 14:8-9, Jn 1:36-39, Jn 6:40, Mt 2:2, Mt 8:9-12, Mt 12:19-21, Mt 15:22-28, Lc 19:2-4, Rm 15:8-12
Réciproques : Es 11:10, Es 60:3, Mt 10:3, Mt 11:21, Mc 3:18, Mc 6:45, Mc 8:22, Lc 19:3, Jn 1:38, Jn 1:44, Ac 1:13
10:22 Jn 1:40-41, Jn 6:8, Mt 10:5, Mc 10:13-14, Lc 9:49-50
Réciproques : Mt 10:2, Mt 10:3, Mc 1:16, Mc 3:18, Jn 14:8, Ac 1:13
10:23 Jn 13:31-32, Jn 17:1-5, Jn 17:9, Jn 17:10, Es 49:5-6, Es 53:10-12, Es 55:5, Es 60:9, Mt 25:31, 1P 2:9-10
Réciproques : Es 26:15, Mt 26:18, Mc 14:41, Mc 15:31, Jn 1:51, Jn 2:4, Jn 4:23, Jn 12:16, Jn 13:1, Jn 16:32
10:24 Ps 72:16, 1Co 15:36-38, Jn 12:32-33, Ps 22:15, Ps 22:22-31, Es 53:10-12, He 2:9-10, Ap 7:9-17
Réciproques : Jb 14:8, Es 28:28, Es 53:11, Ez 17:23, Os 14:7, Mt 5:18, Mt 13:38, Mc 4:26, Mc 15:31, Jn 1:51, Jn 15:5, Ac 4:4, Ac 21:20, Rm 1:13, Rm 6:5, He 2:14, He 12:2
10:25 Mt 10:39, Mt 16:25, Mt 19:29, Mc 8:35, Lc 9:23-24, Lc 17:33, Ac 20:24, Ac 21:13, He 11:35, Ap 12:11, Gn 29:30-33, Ec 2:17, Lc 14:26
Réciproques : Gn 29:31, Est 4:13, Pr 19:8, Mt 13:21, Mt 19:16, Jn 14:2, Ac 14:22, Rm 8:17, Rm 9:13, 1P 3:10, Ap 2:10
10:26 Jn 13:16, Jn 14:15, Jn 15:20, Lc 6:46, Rm 1:1, Rm 14:18, 2Co 4:5, Ga 1:10, Col 3:24, Col 4:12, 2P 1:1, 1Jn 5:3, Jud 1:1, Jn 10:27, Jn 21:22, Nb 14:24, Nb 32:11, Mt 16:24, Mc 8:34, Lc 9:23, Ep 5:1-2, Ap 14:4, Jn 14:3, Jn 17:24, Ps 17:15, Mt 25:21, 2Co 5:8, Ph 1:23, 1Th 4:17-18, Jn 14:21-23, 1S 2:30, Pr 27:18
Réciproques : Js 22:5, 2R 10:5, 2Ch 30:8, Ps 86:2, Ps 91:15, Ps 101:6, Ps 116:16, Ct 4:8, Es 55:4, Dn 3:30, Ml 3:18, Mt 4:19, Mt 13:21, Mt 19:21, Mt 24:47, Mc 8:35, Mc 10:21, Lc 5:27, Lc 12:37, Lc 19:13, Jn 10:4, Jn 12:43, Jn 14:4, Jn 15:15, Jn 21:19, Ac 14:22, Ac 20:19, Ac 27:23, Rm 2:10, Rm 8:17, Rm 16:18, Ep 2:6, Ph 1:1, Jc 1:1, 1P 1:7, 3Jn 1:11, Ap 7:3, Ap 22:3, Ap 22:4
10:27 Jn 11:33-35, Jn 13:21, Ps 69:1-3, Ps 88:3, Es 53:3, Mt 26:38-39, Mt 26:42, Mc 14:33-36, Lc 22:44, Lc 22:53, He 5:7, Es 38:15, Lc 12:49-50, Jn 11:41, Mt 26:53-54, Jn 18:37, Lc 22:53, 1Tm 1:15, He 2:14, He 10:5-9
Réciproques : Lv 2:4, Lv 4:8, 2S 24:14, 1Ch 21:13, Ps 22:14, Ps 31:15, Ps 55:4, Ps 69:20, Ps 109:22, Pr 14:10, Es 53:11, Mt 26:37, Mc 9:19, Mc 14:34, Mc 14:36, Mc 14:41, Lc 3:21, Lc 22:42, Jn 11:42, Jn 14:1, Jn 14:31, Jn 17:1, Jn 18:11, Jn 21:18, Rm 15:3, Ph 1:20, He 12:2
10:28 Jn 18:11, Mt 26:42, Mc 14:36, Mt 3:17, Mt 17:5, 2P 1:17, Jn 9:3, Jn 11:4, Jn 11:40-44, Jn 13:31-32, Es 49:3-7, Ep 2:7, Ep 3:10, Ep 3:21, Ph 1:6-11, Ap 5:9-14
Réciproques : Lv 10:3, Dt 4:12, Js 7:9, 2S 7:26, 1Ch 17:24, Ps 68:33, Pr 8:30, Ez 10:5, Dn 4:31, Mt 26:39, Mc 1:11, Lc 3:21, Lc 12:50, Lc 22:42, Jn 5:32, Jn 5:43, Jn 7:18, Jn 8:49, Jn 11:41, Jn 11:42, Jn 17:1, Jn 17:4, Jn 17:6, Jn 21:18, Rm 15:3, Ph 1:20, Ph 2:8, He 5:7, He 12:2, 1Jn 5:7
10:29 Ex 19:16, Ex 20:18, Jb 37:2-5, Jb 40:9, Ez 10:5, Ap 6:1, Ap 8:5, Ap 11:19, Ap 14:2, Ac 23:8-9, Ap 18:1-2
Réciproques : Ex 19:9, Ps 18:13, Ps 29:3, Ps 68:33, Jn 11:42, Ac 22:9, 2P 1:17
10:30 Jn 5:34, Jn 11:15, Jn 11:42, 2Co 8:9
Réciproques : Ex 19:9, Ac 22:9
10:31 Jn 5:22-27, Jn 16:8-10, Jn 14:30, Jn 16:11, Gn 3:15, Es 49:24, Mt 12:28, Lc 10:17-19, Ac 26:18, 2Co 4:4, Ep 2:1-2, Ep 6:12, Col 2:15, He 2:14, 1Jn 3:8, Ap 12:9-11, Ap 20:2-3
Réciproques : Lv 17:7, Mt 4:9, Mt 12:26, Mc 3:27, Lc 4:6, Lc 10:18, Jn 16:33, Ga 1:4, Col 1:13, 1Jn 4:4, 1Jn 5:19, Ap 9:11
10:32 Jn 3:14, Jn 8:28, Jn 19:17, Dt 21:22-23, 2S 18:9, Ps 22:16-18, Ga 3:13, 1P 2:24, 1P 3:18, Jn 6:44, Ct 1:4, Os 11:4, Jn 1:7, Es 49:6, Rm 5:17-19, 1Tm 2:6, He 2:9, 1Jn 2:2, Ap 5:9
Réciproques : Gn 49:10, Nb 21:9, Ps 65:2, Es 11:10, Es 45:24, Es 60:3, Dn 9:26, Os 2:14, Jn 11:52, Jn 12:24, Jn 18:32, Ac 10:11, Rm 5:18, Rm 11:32, Col 1:13, Col 2:15, He 12:2
10:33 Jn 18:32, Jn 21:19
Réciproques : Mc 9:10, Lc 23:33, Jn 8:21, Jn 12:24
10:34 Jn 10:34, Jn 15:25, Rm 3:19, Rm 5:18, 2S 7:13, Ps 72:7, Ps 72:17-19, Ps 89:36-37, Ps 110:4, Es 9:7, Es 53:8, Ez 37:24-25, Dn 2:44, Dn 7:14, Dn 7:27, Mi 4:7, Jn 3:14-16, Jn 5:25-27, Jn 8:53-58, Mt 16:13, Mt 21:10, Mt 22:42-45
Réciproques : 2S 7:16, Es 40:8, Dn 7:13, Mc 8:38, Mc 9:10, Lc 1:32, Lc 9:45, Lc 23:33, Jn 7:36, Ga 4:21, He 7:24
10:35 Jn 7:33, Jn 9:4, Jn 16:16, He 3:7-8, Jn 12:36, Jn 12:46, Jn 1:5-9, Jn 8:12, Jn 9:5, Es 2:5, Es 42:6-7, Rm 13:12-14, Ep 5:8, Ep 5:14, Ep 5:15, 1Th 5:5-8, 1Jn 1:6-7, Jn 12:39-40, Ps 69:22-28, Jr 13:16-17, Rm 11:7-10, 2Co 3:14, Jn 11:10, Pr 4:19, 1Jn 2:8-11
Réciproques : Ex 16:21, 2Ch 14:7, Jb 24:13, Ps 56:13, Ps 82:5, Pr 2:13, Ec 11:8, Es 9:2, Es 55:6, Es 59:10, Jr 6:16, Jr 23:12, Za 11:9, Ml 4:2, Lc 13:33, Lc 13:35, Lc 17:22, Lc 18:37, Lc 19:42, Jn 1:4, Jn 8:21, Jn 11:9, Jn 12:8, Jn 13:33, Jn 14:19, Ac 26:18, 2Co 4:4, Ga 6:10, Ep 5:16, 1Jn 1:5, 1Jn 2:11, 3Jn 1:4
10:36 Jn 1:7, Jn 3:21, Es 60:1, Ac 13:47-48, Lc 16:8, Ep 5:8, 1Th 5:5, 1Th 5:8, 1Jn 2:9-11, Jn 8:59, Jn 10:39-40, Jn 11:54, Mt 21:17
Réciproques : 2Ch 14:7, Ps 56:13, Es 2:5, Es 55:6, Ml 4:2, Mt 5:14, Mc 8:13, Mc 11:19, Lc 13:35, Lc 18:37, Lc 19:42, Jn 1:5, Jn 7:33, Jn 9:5, Jn 12:35, Jn 12:46, Jn 13:33, Ac 26:18, 1Jn 1:5, 3Jn 1:4
10:37 Jn 1:11, Jn 11:42, Jn 15:24, Mt 11:20, Lc 16:31
Réciproques : Ex 4:8, Nb 14:11, 2Ch 10:15, Ps 28:5, Ps 78:32, Mt 21:25, Mc 4:12, Mc 8:12, Lc 22:67, Jn 3:2, Jn 3:11, Jn 4:48, Jn 5:40, Jn 6:30, Jn 6:36, Jn 6:44, Jn 6:65, Jn 9:18, Jn 9:30, Jn 10:25, Jn 10:26, Jn 10:37, Jn 11:46, 1Co 2:14
10:38 Jn 15:25, Jn 17:12, Jn 19:24, Jn 19:36, Jn 19:37, Mt 27:35, Ac 13:27-29, 2Ch 32:20, Mt 15:7, Ac 8:28-30, Rm 10:20, Es 53:1, Rm 10:16, Ps 44:3, Es 40:10-11, Es 51:5, Es 51:9, 1Co 1:24, Mt 16:17, 2Co 3:14-18, 2Co 4:3-6, Ga 1:16, Ep 1:17-20
Réciproques : Dt 29:4, 1R 2:27, Es 28:9, Mt 1:22, Mt 11:25, Mt 12:17, Lc 17:25, Lc 19:42, Jn 3:11, Jn 10:35, Jn 14:11, Ac 1:16, Ac 28:26
10:39 Jn 5:44, Jn 6:44, Jn 10:38, Es 44:18-20, 2P 2:14, Es 6:9-10
Réciproques : Ex 10:20, 1S 2:25, Ps 69:23, Es 48:8, Mt 13:14, Jn 8:37, Jn 8:43, Jn 10:35, Jn 12:35, Jn 19:24, Ac 2:24, 2Th 2:11, Ap 17:17
10:40 Jn 9:39, 1R 22:20, Es 29:10, Ez 14:9, Mt 13:13-15, Mt 15:14, Mc 4:12, Lc 8:10, Ac 28:26, Rm 11:8-11, Ex 4:21, Ex 7:3, Ex 7:13, Ex 14:4, Ex 14:8, Ex 14:17, Js 11:20, Rm 9:18, Rm 11:7, Dt 29:4, Ps 135:10-18, Es 26:11, Es 42:19-20, Jr 5:21, Ez 12:2, Mc 8:17-18, Ac 3:19, Ac 15:3, Jc 5:19-20, Ps 6:2, Ps 41:4, Ps 147:3, Es 53:5, Es 57:18-19, Jr 3:22, Os 6:1, Os 14:4, Lc 4:18
Réciproques : Ex 10:20, 1S 2:25, 2R 6:18, Jb 24:13, Ps 24:10, Ps 69:23, Es 6:9, Es 44:18, Es 48:8, Es 59:10, Es 63:17, Za 11:17, Ml 4:2, Mt 13:14, Jn 1:14, Jn 3:3, Jn 8:43, Jn 12:35, Ac 19:9, 1Co 2:8, 2Co 3:14, 2Co 4:4, Ep 4:18, 1Jn 2:11, Ap 17:17
10:41 Es 6:1-5, Es 6:9, Es 6:10, Jn 1:14, Jn 1:18, Jn 14:9, Ex 33:18-23, 2Co 4:6, He 1:3, Jn 5:39, Ac 10:43, 1P 1:11, Ap 19:10
Réciproques : Jg 6:22, Jb 42:5, Ct 2:9, Es 35:2, Es 40:5, Ez 43:2, Lc 2:9, Jn 2:11, Jn 9:39, Jn 11:40, Jn 12:45, Ac 7:2, Ac 7:55, 2Co 3:18, He 11:13
10:42 Jn 3:2, Jn 7:48-51, Jn 11:45, Jn 19:38, Mt 10:32, Lc 12:8, Rm 10:10, 1Jn 4:2, 1Jn 4:15, Jn 7:13, Jn 9:22, Jn 9:34, Jn 16:2, Pr 29:25, Es 51:7, Es 57:11, Es 66:5, Mt 26:69-75, Lc 6:22, Ac 5:41, 1P 4:12-16
Réciproques : 2S 3:18, Jr 38:19, Dn 1:10, Lc 8:13, Jn 2:23, Jn 7:26, Jn 7:31, Jn 9:13, Jn 10:42, Ac 5:13, Ac 6:7, Rm 10:9, Ph 2:11, 2Tm 3:7, Ap 21:8
10:43 Jn 5:41, Jn 5:44, Mt 6:2, Mt 23:5-7, Lc 16:15, Ps 22:29, 1Th 2:6, Jn 12:26, Jn 8:54, 1S 2:30, Lc 19:17, Rm 2:7, 1Co 4:5, 2Co 10:18, 1P 1:7-8, 1P 3:4
Réciproques : 1S 15:30, 2S 3:18, Ps 91:15, Ps 111:10, Dn 1:10, Mt 6:1, Lc 8:13, Lc 9:26, Jn 2:23, Jn 3:2, Jn 3:19, Jn 7:13, Jn 9:22, Ac 12:3, Rm 2:29, Rm 10:9, 1Co 13:3, 2Tm 3:7, Ap 21:8
10:44 Jn 7:28, Jn 11:43, Pr 1:20, Pr 8:1, Es 55:1-3, Jn 13:20, Mt 10:40, Mc 9:37, 1P 1:21
Réciproques : Lc 9:48, Lc 10:16, Jn 3:15, Jn 5:24, Jn 5:38, Jn 14:1, Jn 14:13, Jn 14:24, Ac 9:42, Tt 3:8, He 6:1
10:45 Jn 12:41, Jn 14:9-10, Jn 15:24, 2Co 4:6, Col 1:15, He 1:3, 1Jn 5:20
Réciproques : Jb 42:5, Dn 2:22, Mc 9:37, Lc 9:48, Jn 5:20, 2Co 4:4
10:46 Jn 12:35-36, Jn 1:4-5, Jn 3:19, Jn 8:12, Jn 9:5, Jn 9:39, Ps 36:9, Es 40:1, Ml 4:2, Mt 4:16, Lc 1:76-79, Lc 2:32, Ac 26:18, 1Jn 1:1-3, 1Jn 2:8-9, Es 42:7, Es 42:15, Ep 5:14
Réciproques : 2S 22:29, Jb 29:3, Ps 88:6, Ps 97:11, Ps 112:4, Es 9:2, Es 50:10, Es 60:1, Ez 40:25, Dn 2:22, Za 14:6, Mc 16:16, Lc 1:79, Lc 4:18, Lc 11:33, Jn 1:9, Ac 3:22, 2Co 3:14, Ga 3:22, Ep 5:8, 1Jn 1:6
10:47 Jn 12:48, Jn 5:45, Jn 8:15-16, Jn 8:26, Jn 3:17, Mt 18:11, Mt 20:28, Lc 9:56, Lc 19:10, 1Tm 1:15-16, 2P 3:15, 1Jn 4:14
Réciproques : Pr 2:1, Es 28:9, Mt 27:42, Mc 16:16, Jn 8:50, Jn 10:10, Jn 16:9
10:48 Dt 18:19, 1S 8:7, 1S 10:19, Es 53:3, Mt 21:42, Mc 8:31, Mc 12:10, Lc 7:30, Lc 9:22, Lc 9:26, Lc 10:16, Lc 17:25, Lc 20:17, Ac 3:23, He 2:3, He 10:29-31, He 12:25, Jn 3:17-20, Mc 16:16, 2Co 2:15-16, 2Co 4:3, 2Th 1:8, Jn 11:24, Mt 25:31, Rm 2:16, He 9:27-28
Réciproques : Dt 17:12, Dt 31:19, Pr 2:1, Es 5:24, Es 28:9, Jr 6:19, Lc 12:47, Jn 6:39, Jn 8:50, Jn 12:47, Jn 15:22, Jn 16:9, Ac 8:14, 1Co 15:1, 1Th 4:8, 1P 1:5
10:49 Jn 3:11, Jn 3:32, Jn 5:30, Jn 6:38-40, Jn 8:26, Jn 8:42, Jn 14:10, Jn 15:15, Jn 17:8, Dt 18:18, Ap 1:1
Réciproques : Dt 31:30, Pr 3:22, Pr 7:2, Jn 5:19, Jn 6:63, Jn 7:16, Jn 7:28, Jn 8:28, Jn 8:38, Jn 15:10, Jn 16:13, Jn 17:3, Jn 17:7
10:50 Jn 6:63, Jn 6:68, Jn 17:3, Jn 20:31, 1Tm 1:16, 1Jn 2:25, 1Jn 3:23-24, 1Jn 5:11-13, 1Jn 5:20
Réciproques : Dt 18:18, Pr 3:22, Pr 4:4, Pr 7:2, Ec 7:12, Jn 5:32, Jn 6:40, Jn 7:16, Jn 8:28, Jn 8:38, Jn 17:7, Ac 5:20, Ac 11:14
10:1 Jn 6:4, Mt 26:2-5, Mc 14:1-2, Lc 22:1-2, Jn 7:6, Jn 7:30, Jn 8:20, Jn 11:9-10, Jn 12:23, Jn 17:1, Jn 17:11, Jn 18:4, Mt 26:45, Lc 9:51, Lc 13:32-33, Lc 22:53, Jn 13:3, Jn 14:28, Jn 16:5-7, Jn 16:28, Jn 17:5, Jn 17:11, Jn 17:13, Jn 13:34, Jn 15:9-10, Jn 15:13, Jn 15:14, Jn 17:9-10, Jn 17:14, Jn 17:16, Jn 17:26, Jr 31:3, Rm 8:37, Ep 5:25-26, 1Jn 4:19, Ap 1:5, Mt 28:20, 1Co 1:8, He 3:6, He 3:14, He 6:11, 1P 1:13
Réciproques : 1Ch 22:5, Ps 31:15, Pr 8:31, So 3:17, Mt 26:18, Mc 14:41, Mc 16:19, Lc 2:41, Lc 22:15, Jn 2:4, Jn 5:25, Jn 7:33, Jn 18:8, Jn 19:28, Jn 20:17, Ac 1:2, Ac 20:22, Rm 8:35, Ph 1:23, 2Th 2:16, 2P 1:17
10:2 Jn 13:4, Jn 13:26, Jn 13:27, Jn 6:70, Lc 22:3, Lc 22:31, Ac 5:3, Ep 2:3, Esd 7:27, Ne 2:12, 2Co 8:16, Jc 1:13-17, Ap 17:17
Réciproques : 2R 5:20, 2R 5:25, 1Ch 21:1, Ps 55:21, Ps 109:6, Ps 139:3, Ec 7:1, Ez 38:10, Za 11:12, Mt 10:4, Mt 12:44, Mt 24:48, Mt 26:2, Mt 26:14, Mt 27:3, Mc 3:19, Mc 14:10, Mc 14:41, Lc 11:39, Lc 16:10, Jn 12:4, Jn 13:21, Jn 18:3, 2Co 2:11, Ep 2:2, 2Tm 2:26, Ap 2:10
10:3 Jn 3:35, Jn 5:22-27, Jn 17:2, Mt 11:27, Mt 28:18, Lc 10:22, Ac 2:36, 1Co 15:27, Ep 1:21-22, Ph 2:9-11, He 1:2, He 2:8-9, Jn 13:1, Jn 1:18, Jn 3:13, Jn 7:29, Jn 7:33, Jn 8:42, Jn 16:27-28, Jn 17:5-8, Jn 17:11-13
Réciproques : 1S 25:41, Ct 8:1, Mt 4:9, Jn 6:33, Jn 8:14, Jn 14:4, Jn 16:5, Jn 16:15, Jn 16:16, Jn 17:13, Jn 20:17, Ac 1:2, 1Co 15:24, Ph 2:7, 1Tm 3:16, He 12:2
10:4 Lc 12:37, Lc 17:7, Lc 22:27, 2Co 8:9, Ph 2:6-8
Réciproques : Gn 24:32, Gn 43:24, Jg 19:21, 2R 3:11, Mt 20:28, Lc 7:38, Jn 13:2
10:5 Jn 19:34, 2R 3:11, Ez 36:25, Za 13:1, Ep 5:26, 1Jn 5:6, Jn 13:8, Ex 29:4, Lv 14:8, 2R 5:10-13, Ps 51:2, Es 1:16, Ac 22:16, 1Co 6:11, Tt 3:3-5, He 10:22, 1Jn 1:7, Ap 1:5, Ap 7:14, Jn 13:10, Jn 13:12-14, Gn 18:4, Gn 19:2, 1S 25:41, Lc 7:38, Lc 7:44, 1Tm 5:10
Réciproques : Jg 19:21, Lc 1:43, Lc 12:37, Lc 22:27
10:6 Jn 1:27, Mt 3:11-14, Lc 5:8
Réciproques : Gn 19:18, Ex 18:17, 2S 6:20, Jr 13:2, Mt 3:14, Mt 8:8, Mt 16:22, Mc 8:32, Jn 13:8
10:7 Jn 13:10-12, Jn 12:16, Jn 14:26, Jr 32:24-25, Jr 32:43, Dn 12:8, Dn 12:12, Ha 2:1-3, Jc 5:7-11
Réciproques : Gn 37:33, Ps 18:9, Ps 89:39, Es 45:15, Jr 13:2, Mt 3:15, Jn 13:12
10:8 Gn 42:38, Mt 16:22, Mt 21:29, Mt 26:33, Mt 26:35, Col 2:18, Col 2:23, Jn 13:6, Jn 3:5, Es 4:4, Ez 16:4-9, Ez 36:25, Za 13:1, Ac 22:16, 1Co 6:11, Ep 5:26, Tt 3:5, He 9:22-23, He 10:4-10, He 10:22, Ap 1:5, Ap 7:14
Réciproques : Ex 29:4, Ex 30:19, Lv 8:6, Lv 11:25, Lv 13:6, Lv 17:16, 2R 5:13, Ps 108:9, Ez 16:9, Mt 10:36, Jn 6:53, Jn 13:5, Jn 19:34
10:9 Ps 26:6, Ps 51:2, Ps 51:7, Jr 4:14, Mt 27:24, He 10:22, 1P 3:21
10:10 Lv 16:26, Lv 16:28, Lv 17:15-16, Nb 19:7-8, Nb 19:12, Nb 19:13, Nb 19:19-21, He 9:10, Ec 7:20, Mt 6:12, Rm 7:20-23, 2Co 7:1, Ep 4:22-24, Ep 5:26-27, 1Th 5:23, Jc 3:2, 1Jn 1:7-10, Ct 4:7, Jr 50:20, 2Co 5:17, 2Co 5:21, Jn 15:3
Réciproques : Gn 35:2, Ex 38:8, Ex 40:31, Pr 29:1, Jn 6:64, Jn 13:5, Jn 13:7, 1Co 6:11
10:11 Jn 13:18, Jn 13:21, Jn 13:26, Jn 2:25, Jn 6:64-71, Jn 17:12, Mt 26:24-25
Réciproques : Gn 35:2, Pr 29:1
10:12 Jn 13:7, Ez 24:19, Ez 24:24, Mt 13:51, Mc 4:13
Réciproques : Mt 20:25, Jn 13:5, Ac 10:17
10:13 Jn 11:28, Mt 7:21-22, Mt 23:8-10, Lc 6:46, Rm 14:8-9, 1Co 8:6, 1Co 12:3, Ph 2:11, Ph 3:8, 2P 1:14-16, Jr 1:12, Lc 7:43, Lc 10:28, Jc 2:19
Réciproques : 2R 3:11, Es 55:4, Ml 1:6, Mc 10:43, Mc 14:14, Mc 14:45, Lc 1:43, Lc 7:40, Lc 18:18, Jn 8:48, Jn 20:16, Ep 6:9, 1Th 1:6
10:14 Mt 20:26-28, Mc 10:43-45, Lc 22:26-27, 2Co 8:9, Ph 2:5-8, He 5:8-9, He 12:2, Ac 20:35, Rm 12:10, Rm 12:16, Rm 15:1-3, 1Co 8:13, 1Co 9:19-22, 2Co 10:1, Ga 5:13, Ga 6:1-2, Ph 2:2-5, 1P 4:1, 1P 5:5
Réciproques : Jg 19:21, 2S 11:11, 2R 3:11, Ps 85:13, Ps 108:9, Mt 23:8, Mt 23:11, Mc 10:45, Mc 14:45, Rm 1:1, 2Co 4:5
10:15 Mt 11:29, Rm 15:5, Ep 5:2, 1P 2:21, 1P 3:17-18, 1Jn 2:6
Réciproques : Jg 19:21, Mt 3:15, Mt 23:11, Lc 10:37, Jn 10:4, 1Co 9:19, 2Co 4:5, Ga 5:13, Ga 6:2, Ph 2:5, 2Th 3:9
10:16 Jn 3:3, Jn 3:5, Jn 15:20, Mt 10:24-25, Lc 6:40
Réciproques : 1S 8:7, Mt 5:18, Jn 1:51, Jn 12:26, Jn 14:28, Jn 15:15
10:17 Jn 15:14, Gn 6:22, Ex 40:16, Ps 19:11, Ps 119:1-5, Ez 36:27, Mt 7:24-25, Mt 12:50, Mt 22:38-41, Lc 12:47-48, 2Co 5:14-15, Ga 5:6, He 11:7-8, Jc 1:25, Jc 2:20-24, Jc 4:17, Ap 22:14
Réciproques : Gn 7:5, Ex 12:50, Lv 20:8, Dt 11:27, Js 1:8, 1R 13:9, 1Ch 14:16, Esd 7:10, Ps 1:1, Ps 15:5, Ps 106:3, Ps 111:10, Ps 119:48, Pr 29:18, Es 56:2, Jr 6:16, Jr 11:6, Ez 18:11, Ez 43:11, Dn 5:22, Mt 11:29, Lc 6:47, Lc 8:21, Lc 11:28, Rm 2:18, Ph 4:9, He 10:26, Jc 1:22
10:18 Jn 13:11, Jn 17:12, Jn 21:17, 2Co 4:5, He 4:13, Ap 2:23, Ps 41:9, Mt 10:36, Mt 26:23, Mc 14:20
Réciproques : Jg 14:20, 2S 15:12, 2S 15:31, Jb 6:15, Jb 19:14, Ps 55:12, Ps 109:5, Pr 29:1, Jr 7:10, Jr 41:1, Dn 11:26, Ab 1:7, Mi 7:6, Za 3:2, Lc 22:3, Lc 22:21, Jn 1:42, Jn 6:64, Jn 6:70, Jn 13:21, Jn 15:16, Ac 1:2, Ac 1:16, 1Co 11:27, 2Tm 2:19, Ap 17:17
10:19 Jn 14:29, Jn 16:4, Es 41:23, Es 48:5, Mt 24:25, Lc 21:13, Jn 1:15, Jn 8:23-24, Jn 8:58, Es 43:10, Ml 3:1, Mt 11:3, Ap 1:17-18
Réciproques : Es 41:22, Es 42:9, Ez 24:24, Za 2:9, Lc 22:21, Jn 14:1, Jn 14:25
10:20 Jn 12:44-48, Mt 10:40-42, Mt 25:40, Mc 9:37, Lc 9:48, Lc 10:16, Ga 4:14, Col 2:6, 1Th 4:8
Réciproques : Ex 16:8, Nb 16:11, 1R 13:4, 2R 5:11, 2Ch 20:20, Ml 2:7, Mt 5:18, Mt 10:14, Mt 13:37, Mt 18:5, Lc 10:8, Jn 1:51, Jn 20:21, Ac 10:22, Rm 14:1, Ph 2:29, He 6:10, 1Jn 4:6
10:21 Jn 11:33, Jn 11:35, Jn 11:38, Jn 12:27, Mt 26:38, Mc 3:5, Ac 17:16, Rm 9:2-3, 2Co 2:12-13, Jn 13:2, Jn 13:18, Mt 26:21, Mc 14:18, Lc 22:21-22, Ac 1:16-17, 1Jn 2:19
Réciproques : Ps 139:3, Mt 5:18, Mt 26:20, Jn 1:51, Jn 6:70, Jn 13:11
10:22 Gn 42:1, Mt 26:22, Mc 14:19, Lc 22:23
Réciproques : Gn 37:3
10:23 Jn 13:25, Jn 1:18, Jn 21:20, 2S 12:3, Jn 11:3, Jn 11:5, Jn 11:36, Jn 19:26, Jn 20:2, Jn 21:7, Jn 21:24, Ap 1:16-18
Réciproques : Gn 37:3, 1R 4:5, Ct 8:5, Dn 10:11, Mt 10:2, Lc 16:22, Ac 1:13, Ac 3:1, Ap 1:17
10:24 Lc 1:22, Lc 5:7, Ac 12:17, Ac 13:16, Ac 21:40
10:25 Gn 44:4-12, Est 7:5
Réciproques : Jn 13:23
10:26 Jn 13:30, Mt 26:23, Mc 14:19-20, Lc 22:21, Jn 6:70-71, Jn 12:4-6
Réciproques : 2R 5:25, Ps 41:9, Pr 29:1, Jr 7:10, Mt 10:4, Mc 3:19, Lc 22:3, Jn 13:2, Jn 13:11
10:27 Jn 13:2, Ps 109:6, Mt 12:45, Lc 8:32-33, Lc 22:3, Ac 5:3, 1R 18:27, Pr 1:16, Ec 9:3, Jr 2:24-25, Dn 2:15, Mc 6:25, Jc 1:13-15
Réciproques : Ps 41:9, Jr 7:10, Za 11:12, Mt 12:44, Mt 27:3, Lc 16:10, Jn 6:70, Jn 18:3, Ac 1:25, Ep 2:2, 2Tm 2:26, Ap 2:10
10:29 Jn 12:5, Ac 20:34-35, Ga 2:10, Ep 4:28
Réciproques : Jb 31:17, Ps 112:9, Mt 6:2, Mt 14:16, Mt 25:35, Mc 14:5, Lc 3:11, Jn 12:6
10:30 Pr 4:16, Es 59:7, Rm 3:15, Jb 24:13-15
Réciproques : Mt 26:14, Mc 14:10, Jn 13:26
10:31 Jn 7:39, Jn 11:4, Jn 12:23, Jn 16:14, Lc 12:50, Ac 2:36, Ac 3:13, Col 2:14-15, He 5:5-9, Jn 12:28, Jn 14:13, Jn 17:1-6, Es 49:3-6, Lc 2:10-14, Rm 15:6-9, 2Co 3:18, 2Co 4:4-6, Ep 1:5-8, Ep 1:12, Ep 2:7, Ep 3:10, Ph 2:11, 1P 1:21, 1P 4:11, Ap 5:9-14
Réciproques : Lv 10:3, 1S 2:30, Ps 8:5, Ps 21:5, Ps 138:5, Es 26:15, Es 42:21, Es 55:5, Ag 1:8, Za 6:13, Jn 7:18, Jn 8:49, Jn 8:54, Jn 12:16, Jn 17:4, Jn 18:1, He 12:2
10:32 Jn 17:4-6, Jn 17:21-24, Es 53:10-12, He 1:2-3, 1P 3:22, Ap 3:21, Ap 21:22-23, Ap 22:1, Ap 22:3, Ap 22:13, Jn 12:23
Réciproques : Lv 10:3, 1S 2:30, Ps 8:5, Ps 21:5, Ps 138:5, Es 26:15, Es 42:21, Es 49:3, Es 55:5, Ag 1:8, Za 6:13, Jn 7:18, Jn 7:39, Jn 8:49, Jn 8:54, Jn 11:4, Jn 12:16, Jn 12:28, Jn 17:1, Ac 3:13, Ph 2:11, He 12:2, 1P 1:21
10:33 Ga 4:19, 1Jn 2:1, 1Jn 4:4, 1Jn 5:21, Jn 12:35-36, Jn 14:19, Jn 16:16-22, Jn 7:33, Jn 8:21-24, Jn 14:4-6
Réciproques : Ps 34:11, Mt 26:11, Mc 2:20, Mc 10:24, Mc 14:7, Lc 5:35, Lc 13:24, Lc 17:22, Jn 7:34, Jn 12:8, Jn 13:36, Jn 14:2, Jn 16:19
10:34 Ga 6:2, 1Jn 2:8-10, 1Jn 3:14-18, 1Jn 3:23, 2Jn 1:5, Jn 15:12-13, Jn 15:17, Jn 17:21, Lv 19:18, Lv 19:34, Ps 16:3, Ps 119:63, Rm 12:10, 1Co 12:26-27, 1Co 13:4-7, Ga 5:6, Ga 5:13, Ga 5:14, Ga 5:22, Ga 6:10, Ep 5:2, Ph 2:1-5, Col 1:4, Col 3:12-13, 1Th 3:12, 1Th 4:9-10, 2Th 1:3, He 13:1, Jc 2:8, 1P 1:22, 1P 3:8-9, 2P 1:7, 1Jn 4:7-11, 1Jn 4:21, 1Jn 5:1
Réciproques : Gn 45:24, Ps 85:13, Mt 13:52, Mc 9:50, Jn 13:1, Ac 17:19, Rm 15:7, 1Co 1:10, 1Co 16:14, Ep 4:3, Col 3:14, 1Th 5:13, 1Jn 3:11, 1Jn 3:16, 1Jn 4:11, 1Jn 5:2, Ap 1:5
10:35 Jn 17:21, Gn 13:7-8, Ac 4:32-35, Ac 5:12-14, 1Jn 2:5, 1Jn 2:10, 1Jn 3:10-14, 1Jn 4:20-21
Réciproques : Gn 45:24, Ps 133:1, Mt 5:45, Mc 9:50, Lc 6:35, Jn 15:8, Jn 17:23, Rm 12:10, 1Co 1:10, 1Co 16:14, 1Th 4:9, 1Th 5:13, He 13:1, 1P 1:22, 1P 2:17, 2P 1:7, 1Jn 3:11, 1Jn 3:14, 1Jn 3:19, 1Jn 5:2, 2Jn 1:5
10:36 Jn 13:33, Jn 14:4-5, Jn 16:17, Jn 21:21, Jn 21:18-19, Jn 21:22, 2P 1:14
Réciproques : Ps 24:3, Mt 8:19, Mt 14:28, Mt 26:33, Mc 8:34, Mc 14:29, Mc 14:68, Lc 22:33, Jn 14:2, Jn 16:5, Jn 16:23, Jn 18:8, Ac 12:4
10:37 Jn 21:15, Mt 26:31-35, Mc 14:27-31, Lc 22:31-34, Ac 20:24, Ac 21:13
Réciproques : Rt 1:16, Mc 8:34, Mc 10:39, Lc 9:57, Lc 22:33, Jn 11:16, Jn 16:23, Jn 21:19, 1Co 13:3, Ap 14:4
10:38 Pr 16:18, Pr 28:26, Pr 29:23, 1Co 10:12, Jn 18:16-17, Jn 18:25-27, Mt 26:34, Mt 26:69-75, Mc 14:30, Mc 14:66-72, Lc 22:34, Lc 22:56-62
Réciproques : Mt 5:18, Mt 26:75, Mc 14:18, Lc 22:61, Jn 1:51, Jn 16:31, Jn 18:27, Jn 21:17, Ac 11:10
10:1 Jn 14:27-28, Jn 11:33, Jn 12:27, Jn 16:3, Jn 16:6, Jn 16:22, Jn 16:23, Jb 21:4-6, Jb 23:15-16, Ps 42:5-6, Ps 42:8-11, Ps 43:5, Ps 77:2-3, Ps 77:10, Es 43:1-2, Jr 8:18, Lm 3:17-23, 2Co 2:7, 2Co 4:8-10, 2Co 12:9-10, 1Th 3:3-4, 2Th 2:2, He 12:12-13, Jn 5:23, Jn 6:40, Jn 11:25-27, Jn 12:44, Jn 13:19, Es 12:2-3, Es 26:3, Ac 3:15-16, Ep 1:12-13, Ep 1:15, Ep 3:14-17, 1P 1:21, 1Jn 2:23-24, 1Jn 5:10-12
Réciproques : 2Ch 14:11, 2Ch 20:20, Ps 112:7, Ps 131:2, Pr 3:25, Pr 15:13, Za 13:7, Mt 14:27, Mt 24:6, Mc 11:22, Mc 13:7, Jn 16:33, Jn 18:1, Rm 15:13, He 6:1, 1P 3:14, 1Jn 3:23
10:2 2Co 5:1, He 11:10, He 11:14-16, He 13:14, Ap 3:12, Ap 3:21, Ap 21:10-27, Jn 12:25-26, Jn 16:4, Lc 14:26-33, Ac 9:16, 1Th 3:3-4, 1Th 5:9, 2Th 1:4-10, Tt 1:2, Ap 1:5, Jn 13:33, Jn 13:36, Jn 17:24, He 6:20, He 9:8, He 9:23-26, He 11:16, Ap 21:2
Réciproques : Gn 45:10, Gn 47:11, Js 3:6, Js 19:51, Ps 45:8, Ps 115:16, Ps 131:2, Ct 1:4, Za 3:7, Mt 25:34, Lc 9:27, Lc 14:22, Jn 10:4, Jn 14:4, Jn 20:17, 2Th 2:14
10:3 Jn 14:18-23, Jn 14:28, Jn 12:26, Jn 17:24, Mt 25:32-34, Ac 1:11, Ac 7:59-60, Rm 8:17, 2Co 5:6-8, Ph 1:23, 1Th 4:16-17, 2Th 1:12, 2Th 2:1, 2Tm 2:12, He 9:28, 1Jn 3:2-3, Ap 3:21, Ap 21:22-23, Ap 22:3-5
Réciproques : Gn 45:10, Ex 23:20, Lv 16:16, Js 3:6, Js 19:51, Ps 15:1, Ps 45:15, Ps 49:15, Ps 73:24, Ps 84:7, Ps 101:6, Ps 140:13, Ec 3:21, Ct 1:4, Ct 6:2, Es 64:4, Mt 25:21, Mt 25:34, Lc 5:35, Lc 23:43, Jn 7:34, Jn 10:4, Jn 16:7, Ac 7:55, 1Co 11:26, 2Co 5:1, 2Co 5:8, Ep 2:6, Col 3:4, 2Th 2:14, He 6:20, He 9:23, Ap 2:25
10:4 Jn 14:2, Jn 14:28, Jn 13:3, Jn 16:28, Lc 24:26, Jn 3:16-17, Jn 3:36, Jn 6:40, Jn 6:68, Jn 6:69, Jn 10:9, Jn 12:26
Réciproques : Lc 5:35, Jn 13:33, Jn 13:36, Jn 16:5
10:5 Jn 20:25-28, Jn 15:12, Mc 8:17-18, Mc 9:19, Lc 24:25, He 5:11-12
Réciproques : Lc 9:45, Jn 13:36, Jn 16:17, Jn 16:23, Jn 20:24
10:6 Jn 10:9, Es 35:8-9, Mt 11:27, Ac 4:12, Rm 5:2, Ep 2:18, He 7:25, He 9:8, He 10:19-22, 1P 1:21, Jn 1:14, Jn 1:17, Jn 8:32, Jn 15:1, Jn 18:37, Rm 15:8-9, 2Co 1:19-20, Col 2:9, Col 2:17, 1Jn 1:8, 1Jn 5:6, 1Jn 5:20, Ap 1:5, Ap 3:7, Ap 3:14, Ap 19:11, Jn 14:19, Jn 1:4, Jn 5:21, Jn 5:25-29, Jn 6:33, Jn 6:51, Jn 6:57, Jn 6:68, Jn 8:51, Jn 10:28, Jn 11:25-26, Jn 17:2-3, Ac 3:15, Rm 5:21, 1Co 15:45, Col 3:4, 1Jn 1:1-2, 1Jn 5:11-12, Ap 22:1, Ap 22:17, Jn 10:7, Jn 10:9, Ac 4:12, Rm 15:16, 1P 2:4, 1P 3:18, 1Jn 2:23, 2Jn 1:9, Ap 5:8-9, Ap 7:9-17, Ap 13:7-8, Ap 20:15
Réciproques : Gn 3:24, Ex 26:36, Ex 40:5, Ex 40:28, Ex 40:33, Lv 17:4, Dt 30:20, Dt 32:4, 1R 6:31, Ps 2:12, Ps 25:9, Ps 26:3, Ps 33:4, Ps 45:4, Ps 85:11, Ps 117:2, Ps 139:24, Pr 2:9, Pr 8:7, Pr 8:35, Pr 15:24, Es 49:11, Es 65:16, Jr 32:39, Ez 47:9, Mt 7:13, Mt 22:16, Jn 1:9, Jn 4:21, Jn 5:26, Jn 6:27, Jn 7:34, Jn 7:37, Jn 8:12, Jn 8:18, Jn 8:19, Jn 14:13, Jn 20:17, Ac 2:28, Ac 16:17, Rm 8:6, 1Co 1:30, Ep 3:12, Ep 4:21, Col 1:12, Col 2:6, 2Th 2:13, 1Tm 2:4, 1Tm 3:15, 1Tm 6:13, 2Tm 1:10, He 7:8, He 7:19, He 10:20, He 11:6, He 13:15, 2P 1:17, 2P 2:2, 1Jn 2:1, 1Jn 4:9, Ap 22:14
10:7 Jn 14:9-10, Jn 14:20, Jn 1:18, Jn 8:19, Jn 15:24, Jn 16:3, Jn 17:3, Jn 17:21, Jn 17:23, Mt 11:27, Lc 10:22, 2Co 4:6, Col 1:15-17, Col 2:2-3, He 1:3, Jn 14:16-20, Jn 16:13-16, Jn 17:6, Jn 17:8, Jn 17:26
Réciproques : Nb 12:8, Mt 7:21, Jn 17:7, Ph 3:8, 1Jn 2:13
10:8 Jn 1:43-46, Jn 6:5-7, Jn 12:21-22, Jn 16:25, Ex 33:18-23, Ex 34:5-7, Jb 33:26, Ps 17:15, Ps 63:2, Mt 5:8, Ap 22:3-5
Réciproques : Mt 17:4, Mc 3:18, Mc 9:5, Lc 6:14, Lc 9:33, Jn 1:44, Ac 1:13, 2P 1:17
10:9 Mc 9:19, Jn 14:7, Jn 14:20, Jn 12:45, Col 1:15, Ph 2:6, He 1:3, Gn 26:9, Ps 11:1, Jr 2:23, Lc 12:56, 1Co 15:12
Réciproques : Ex 23:21, Ex 24:10, Nb 14:14, Ps 24:10, Es 40:28, Mi 5:4, Za 13:7, Mt 10:3, Mt 17:4, Mt 23:39, Mc 3:18, Mc 8:21, Mc 9:5, Lc 9:41, Jn 1:14, Jn 1:18, Jn 1:44, Jn 2:11, Jn 5:13, Jn 5:18, Jn 5:37, Jn 6:46, Jn 10:30, Jn 10:38, Jn 12:21, Jn 12:41, Jn 15:24, Jn 17:3, Jn 17:5, Jn 17:21, Ac 1:13, 1Co 8:6, 2Co 4:4, 2Co 4:6, Col 2:2, Col 2:9, 1Tm 6:16, 2P 1:17, 1Jn 2:13, 1Jn 2:23, 1Jn 5:20
10:10 Jn 14:20, Jn 1:1-3, Jn 10:30, Jn 10:38, Jn 11:26, Jn 17:21-23, 1Jn 5:7, Jn 3:32-34, Jn 5:19, Jn 6:38-40, Jn 7:16, Jn 7:28, Jn 7:29, Jn 8:28, Jn 8:38, Jn 8:40, Jn 12:49, Jn 17:8, Ps 68:16-18, 2Co 5:19, Col 1:19, Col 2:9, Jn 5:17, Ac 10:38
Réciproques : Ex 23:21, Jn 5:30, Jn 5:36, Jn 6:46, Jn 8:14, Jn 8:29, Jn 8:42, Jn 10:37, Jn 11:15, Jn 12:45, Jn 14:7, Jn 14:24, Jn 16:32, Jn 17:3, Jn 17:23, Ac 2:22, 1Co 8:6, 2Co 4:4, 2Co 4:6, He 1:3, 1Jn 2:23
10:11 Jn 5:36, Jn 10:25, Jn 10:32, Jn 10:38, Jn 12:38-40, Mt 11:4-5, Lc 7:21-23, Ac 2:22, He 2:4
Réciproques : Nb 16:28, Jn 8:29, Jn 9:3, Jn 9:16, Jn 11:15, Jn 16:32, 2Co 5:19, 2P 1:17
10:12 Mt 21:21, Mc 11:13, Mc 16:17, Lc 10:17-19, Ac 3:6-8, Ac 4:9-12, Ac 4:16, Ac 4:33, Ac 8:7, Ac 9:34, Ac 9:40, Ac 16:18, 1Co 12:10-11, Ac 2:4-11, Ac 2:41, Ac 4:4, Ac 5:15, Ac 6:7, Ac 10:46, Ac 19:12, Rm 15:19, Jn 14:28, Jn 7:39, Jn 16:7, Ac 2:33
Réciproques : 2R 2:9, 2R 2:14, 2R 20:10, Mt 5:18, Mt 11:5, Lc 9:1, Jn 1:51, Ac 1:15, Ac 2:43, Ac 3:16, Ac 4:31, Ac 5:16, Ac 14:10, Ac 19:11
10:13 Jn 15:7, Jn 15:16, Jn 16:23, Jn 16:26, Mt 7:7, Mt 21:22, Mc 11:24, Lc 11:9, Ep 3:20, Jc 1:5, Jc 5:16, 1Jn 3:22, 1Jn 5:14, Jn 14:6, Ep 2:18, Ep 3:12, Ep 3:14, Ep 3:21, Col 3:17, He 4:15, He 7:25, He 13:15, 1P 2:5, Jn 14:14, Jn 4:10, Jn 4:14, Jn 5:19, Jn 7:37, Jn 10:30, Jn 16:7, 2Co 12:8-10, Ph 4:13, Jn 12:44, Jn 13:31, Jn 17:4-5, Ph 2:9-11
Réciproques : Lv 10:3, 1R 2:20, 1R 3:5, 1R 8:29, 1R 10:13, Ct 8:13, Mt 18:19, Mc 11:23, Jn 2:11, Jn 7:39, Jn 8:49, Ac 8:15, Rm 8:27, 1Co 14:13, Ep 5:20, Ph 2:11
10:14 Réciproques : 1R 2:20, 1R 3:5, 1R 8:29, 1R 10:13, Ct 8:13, Mt 7:7, Mt 18:19, Jn 14:13, Jn 14:16, Jn 15:16, Jn 16:23, Ac 8:15, 1Co 1:4, 1Co 14:13, Ep 5:20
10:15 Jn 14:21-24, Jn 8:42, Jn 15:10-14, Jn 21:15-17, Mt 10:37, Mt 25:34-40, 1Co 16:22, 2Co 5:14-15, 2Co 8:8-9, Ga 5:6, Ep 3:16-18, Ep 6:24, Ph 1:20-23, Ph 3:7-11, 1P 1:8, 1Jn 2:3-5, 1Jn 4:19-20, 1Jn 5:2-3
Réciproques : Ex 20:6, Lv 18:26, Dt 4:40, Dt 5:10, Dt 7:11, Dt 26:16, Js 22:5, Jg 16:15, 1R 3:3, 2R 18:6, Ps 119:4, Pr 19:16, Mt 7:24, Lc 6:47, Lc 8:15, Jn 12:26, Jn 14:23, Jn 14:24, Jn 15:14, Jn 21:17, 2Co 13:14, 1Th 1:3, 2Jn 1:6, Ap 22:14
10:16 Jn 14:14, Jn 16:26-27, Jn 17:9-11, Jn 17:15, Jn 17:20, Rm 8:34, He 7:25, 1Jn 2:1, Jn 14:18, Jn 14:26, Jn 15:26, Jn 16:7-15, Ac 9:31, Ac 13:52, Rm 5:5, Rm 8:15-16, Rm 8:26, Rm 8:27, Rm 14:17, Rm 15:13, Ga 5:22, Ph 2:1, Jn 4:14, Jn 16:22, Mt 28:20, Ep 1:13-14, Col 3:3-4, 2Th 2:16
Réciproques : Ps 68:18, Ag 2:5, Lc 24:49, Jn 5:19, Jn 7:39, Jn 14:7, Jn 14:17, Jn 20:22, Ac 1:4, Ac 2:33, 1Co 1:4, 2Co 1:4, 2Co 7:6, Ga 4:6, 1Th 1:6, Tt 3:6, Ap 22:1
10:17 Jn 15:26, Jn 16:13, 1Jn 2:27, 1Jn 4:6, Pr 14:10, 1Co 2:14, Ap 2:17, Jn 14:16, Jn 14:23, Es 57:15, Es 59:21, Ez 36:27, Rm 8:9, Rm 8:11, Rm 8:13, Rm 8:14, 1Co 3:16, 1Co 6:19, 2Co 6:16, Ep 2:22, Ep 3:17, 2Tm 1:14, 1Jn 2:27, 1Jn 3:24, 1Jn 4:12-13, Mt 10:20, Rm 8:10, 1Co 14:15, 2Co 13:5, Ga 4:6, Col 1:27, 1Jn 4:4
Réciproques : Ex 29:45, Ps 25:14, Ps 68:18, Es 11:2, Dn 2:11, Ag 2:5, Lc 24:49, Jn 7:39, Jn 16:7, Ac 10:41, Ep 1:13, Ep 1:17, Ep 4:21, Tt 3:6, 1Jn 5:6
10:18 Jn 14:16, Jn 14:27, Jn 16:33, Ps 23:4, Es 43:1, Es 51:12, Es 66:11-13, 2Co 1:2-6, 2Th 2:16, He 2:18, Lm 5:3, Os 14:3, Jn 14:3, Jn 14:28, Ps 101:2, Os 6:3, Mt 18:20, Mt 28:20
Réciproques : Ps 141:8, Pr 10:24, Pr 14:10, Lc 24:15, Jn 6:19, Jn 14:21, Ac 23:11, 2Co 1:4, 2Co 4:8, Ph 2:1
10:19 Jn 7:33, Jn 8:21, Jn 12:35, Jn 13:33, Jn 16:16, Jn 16:22, Jn 14:6, Jn 6:56-58, Jn 11:25, Rm 5:10, Rm 8:34, 1Co 15:20, 1Co 15:45, 2Co 4:10-12, Col 3:3-4, He 7:25, 1Jn 1:1-3
Réciproques : Lv 14:6, 1S 25:29, Ps 18:46, Ps 72:15, Ez 47:9, Os 6:2, Mt 23:39, Mt 26:11, Lc 13:35, Lc 20:38, Lc 22:32, Lc 24:15, Jn 5:26, Jn 6:47, Jn 6:57, Jn 8:35, Jn 10:28, Jn 16:19, Jn 20:19, Rm 6:8, Rm 8:10, Ga 2:20, 2Tm 2:11, He 7:8, 1P 2:4, Ap 1:18
10:20 Jn 14:10, Jn 10:38, Jn 17:7, Jn 17:11, Jn 17:21-23, Jn 17:26, 2Co 5:19, Col 1:19, Col 2:9, Jn 6:56, Jn 15:5-7, Rm 8:1, Rm 16:7, 1Co 1:30, 2Co 5:17, 2Co 12:2, 2Co 13:5, Ga 2:20, Ep 2:10, Col 1:27, 1Jn 4:12
Réciproques : Ex 29:45, Dt 6:5, Jg 13:23, Jn 5:19, Jn 8:35, Jn 14:7, Jn 14:9, Jn 15:4, Jn 17:22, Rm 8:10, 1Co 8:6, Ep 1:3, Ph 3:8, 1Jn 1:3, 1Jn 4:13, 1Jn 5:20
10:21 Jn 14:15, Jn 14:23, Jn 14:24, Jn 15:14, Gn 26:3-5, Dt 10:12-13, Dt 11:13, Dt 30:6-8, Ps 119:4-6, Jr 31:31, Jr 31:33, Jr 31:34, Ez 36:25-27, Lc 11:28, 2Co 5:14-15, Jc 2:23-24, 1Jn 2:5, 1Jn 3:18-24, 1Jn 5:3, 2Jn 1:6, Ap 22:14, Jn 14:23, Jn 15:9-10, Jn 16:27, Jn 17:23, Ps 35:27, Es 62:2-5, So 3:17, 2Th 2:16, 1Jn 3:1, Jn 14:18, Jn 14:22, Jn 14:23, Jn 16:14, Ac 18:9-11, Ac 22:18, 2Co 3:18, 2Co 4:6, 2Co 12:8, 2Tm 4:17-18, 2Tm 4:22, 1Jn 1:1-3, Ap 2:17, Ap 3:20
Réciproques : Ex 20:6, Ex 34:11, Lv 18:26, Dt 4:40, Dt 5:10, Dt 6:5, Dt 7:13, Dt 11:27, Dt 26:16, Dt 30:16, Js 1:8, Js 22:5, Jg 16:15, 1R 3:3, 2R 18:6, 2Ch 7:17, Ps 25:14, Ps 78:7, Ps 89:15, Ps 106:3, Ps 119:55, Ps 119:167, Ps 146:8, Pr 3:1, Pr 3:32, Pr 7:2, Pr 8:17, Pr 19:8, Pr 19:16, Pr 29:18, Ct 2:4, Ct 5:1, Ct 7:8, Ct 8:13, Es 33:17, Ez 18:9, Mt 11:29, Mt 25:42, Mc 9:5, Mc 9:37, Lc 6:47, Lc 8:15, Lc 9:48, Jn 9:37, Jn 11:36, Jn 12:26, Jn 17:6, 1Co 16:22, 1Th 1:3, 1P 1:8, 1Jn 2:3, 1Jn 3:24, Ap 3:8
10:22 Mt 10:3, Mc 3:18, Lc 6:16, Ac 1:13, Jud 1:1, Jn 3:4, Jn 3:9, Jn 4:11, Jn 6:52, Jn 6:60, Jn 16:17-18
Réciproques : Mt 7:24, Mc 6:3, Jn 1:39, Jn 14:21, Jn 16:23, Ac 10:41
10:23 Jn 14:15, Jn 14:21, Jn 14:17, Jn 5:17-19, Jn 6:56, Jn 10:30, Gn 1:26, Gn 11:7, Ps 90:1, Ps 91:1, Es 57:15, Rm 8:9-11, 1Jn 2:24, 1Jn 4:4, 1Jn 4:15, 1Jn 4:16, Ap 3:20-21, Ap 7:15-17, Ap 21:22, Ap 22:3
Réciproques : Gn 47:11, Ex 29:45, Jg 13:23, 2Ch 19:11, Ps 5:4, Ps 68:1, Ps 68:18, Ps 69:36, Ps 91:14, Ps 119:2, Ps 145:18, Pr 7:1, Pr 8:17, Pr 14:10, Ez 43:7, Dn 2:11, Za 2:8, Za 2:10, Za 8:3, Za 13:7, Lc 19:5, Jn 1:39, Jn 5:18, Jn 16:27, Jn 17:23, Jn 17:26, Rm 8:10, 1Co 16:22, 2Co 13:5, Ep 3:17, Ep 4:6, Ph 2:11, Col 1:27, Col 3:11, 1Jn 2:5, 1Jn 5:20, Ap 21:3
10:24 Jn 14:15, Jn 14:21-23, Mt 19:21, Mt 25:41-46, 2Co 8:8-9, 1Jn 3:16-20, Jn 14:10, Jn 3:34, Jn 5:19, Jn 5:38, Jn 7:16, Jn 7:28, Jn 8:26, Jn 8:28, Jn 8:38, Jn 8:42, Jn 12:44-50
Réciproques : 2Ch 19:11, Ps 68:1, Za 2:8, Jn 3:11, 1P 1:8
10:25 Jn 14:29, Jn 13:19, Jn 15:11, Jn 16:1-4, Jn 16:12, Jn 17:6-8
Réciproques : 1Tm 6:13
10:26 Jn 14:16, Jn 7:39, Jn 20:22, Ps 51:11, Es 63:10, Mt 1:18, Mt 1:20, Mt 3:11, Mt 28:19, Mc 12:36, Mc 13:11, Lc 1:15, Lc 1:35, Lc 1:41, Lc 1:67, Lc 2:25, Lc 3:22, Lc 11:13, Ac 1:2, Ac 1:8, Ac 2:4, Ac 5:3, Ac 7:51, Ac 7:55, Ac 13:2, Ac 13:4, Ac 15:8, Ac 15:28, Ac 16:6, Ac 20:28, Ac 28:25, Rm 5:5, Rm 14:17, Rm 15:13, Rm 15:16, 1Co 2:13, 1Co 6:19, 1Co 12:3, 2Co 6:6, 2Co 13:14, Ep 1:13, Ep 4:30, 1Th 1:5-6, 1Th 4:8, 2Tm 1:14, Tt 3:5, He 2:4, He 3:7, He 9:8, He 10:15, 1P 1:12, 2P 1:21, 1Jn 5:7, Jud 1:20, Jn 14:16, Jn 15:26, Jn 16:7, Lc 24:49, Ac 1:4, Jn 6:45, Jn 16:13-14, Ps 25:8-9, Ps 25:12-14, Es 54:13, Jr 31:33-34, 1Co 2:10-13, Ep 1:17, 1Jn 2:20, 1Jn 2:27, Ap 2:11, Jn 2:22, Jn 12:16, Ac 11:16, Ac 20:35
Réciproques : Ex 4:12, Ps 25:5, Ps 119:12, Ps 143:10, Es 51:12, Ez 11:19, Za 2:8, Lc 24:8, Jn 13:7, Jn 17:3, Ac 2:33, 1Co 1:4, 1Co 2:14, 2Co 1:4, Ep 3:5, 1Th 4:9, 1Tm 6:13, 2Tm 2:7
10:27 Jn 16:33, Jn 20:19, Jn 20:21, Jn 20:26, Nb 6:26, Ps 29:11, Ps 72:2, Ps 72:7, Ps 85:10, Es 9:6, Es 32:15-17, Es 54:7-10, Es 54:13, Es 55:12, Es 57:19, Za 6:13, Lc 1:79, Lc 2:14, Lc 10:5, Ac 10:36, Rm 1:7, Rm 5:1, Rm 5:10, Rm 8:6, Rm 15:13, 1Co 1:3, 2Co 5:18-21, Ga 1:3, Ga 5:22, Ga 6:16, Ep 2:14-17, Ph 4:7, Col 1:2, Col 1:20, Col 3:15, 2Th 1:2, 2Th 3:16, He 7:2, He 13:20, Ap 1:4, Jb 34:29, Ps 28:3, Lm 3:17, Dn 4:1, Dn 6:25, Jn 14:1, Ps 11:1, Ps 27:1, Ps 56:3, Ps 56:11, Ps 91:5, Ps 112:7, Pr 3:25, Es 12:2, Es 41:10, Es 41:14, Jr 1:8, Ez 2:6, Mt 10:26, Lc 12:4, Ac 18:9, 2Tm 1:7, Ap 2:10, Ap 21:8
Réciproques : Gn 43:23, Lv 26:6, Dt 33:1, Jg 6:23, Jg 18:15, Jg 19:20, 1S 25:6, 2Ch 14:11, 2Ch 20:30, Esd 5:7, Ps 37:11, Ps 85:8, Ps 119:165, Ps 122:7, Ps 125:5, Es 26:3, Es 26:12, Es 51:12, Ez 37:26, Dn 10:19, Mi 5:5, Ag 2:9, Mt 6:34, Mt 24:6, Mc 13:7, Lc 24:36, Jn 14:18, Jn 16:6, Jn 16:22, Jn 20:13, Ac 16:36, Rm 2:10, Ep 6:23, Ph 2:1, 2Th 2:2, He 9:17, 1P 3:14, 1P 5:14
10:28 Jn 14:3, Jn 14:18, Jn 16:16-22, Jn 16:7, Ps 47:5-7, Ps 68:18, Ps 68:9, Lc 24:51-53, 1P 1:8, Jn 14:12, Jn 16:16, Jn 20:17, Jn 5:18, Jn 10:30, Jn 10:38, Jn 13:16, Jn 20:21, Es 42:1, Es 49:5-7, Es 53:11, Mt 12:18, 1Co 11:3, 1Co 15:24-28, Ph 2:6-11, He 1:2-3, He 2:9-15, He 3:1-4, Ap 1:11, Ap 1:17, Ap 1:18
Réciproques : Lc 24:52, Jn 10:29, Jn 14:4, Jn 15:14, Jn 16:5, Jn 16:6, Jn 16:28, Jn 20:13, 1Co 15:28
10:29 Jn 13:19, Jn 16:4-30, Jn 16:31, Mt 24:24-25
Réciproques : Ez 24:24, Mt 28:7, Mc 13:23, Lc 19:30, Jn 14:25, Jn 19:35
10:30 Jn 16:12, Lc 24:44-49, Ac 1:3, Jn 12:31, Jn 16:11, Lc 22:53, 2Co 4:4, Ep 2:2, Ep 6:12, Col 1:13, 1Jn 4:4, 1Jn 5:19, Ap 12:9, Ap 20:2-3, Ap 20:7, Ap 20:8, Lc 1:35, 2Co 5:21, He 4:15, He 7:26, 1P 1:19, 1P 2:22, 1Jn 3:5-8
Réciproques : Gn 3:15, Lv 17:7, Jb 2:2, Ps 22:21, Dn 9:26, Mt 4:1, Mt 4:9, Mt 4:11, Mt 12:26, Lc 4:6, Lc 4:13, Jn 8:46, Jn 9:24, Rm 12:2, Rm 15:3, Ga 1:4, Tt 2:12, Ap 9:11
10:31 Jn 4:34, Jn 10:18, Jn 12:27, Jn 15:9, Jn 18:11, Ps 40:8, Mt 26:39, Ph 2:8, He 5:7-8, He 10:5-9, He 12:2-3, Jn 18:1-4, Mt 26:46, Lc 12:50
Réciproques : Gn 3:15, Es 50:5, Mt 26:30, Jn 7:28, Jn 8:29, Jn 15:10, Jn 17:4, Rm 15:3, Ga 1:4
10:1 Jn 1:9, Jn 1:17, Jn 6:32, Jn 6:55, 1Jn 2:8, Gn 49:10-11, Ps 80:8-19, Es 4:2, Es 5:1-7, Jr 2:21, Jr 12:10, Ez 15:2-6, Os 10:1, Za 3:8, Mt 21:33, Lc 13:6, Ct 7:12, Ct 8:11-12, Es 27:2-3, Es 60:21, Es 61:3, Mt 20:1, Mc 12:1, 1Co 3:9
Réciproques : Nb 17:8, Ps 80:15, Ps 92:15, Ct 2:3, Ct 4:13, Es 6:13, Os 14:6, Os 14:8, Mt 13:23, Mc 12:2, Lc 20:9, Jn 1:16, Jn 14:6, Rm 6:5, 1Co 1:30
10:2 Jn 17:12, Mt 3:10, Mt 15:13, Mt 21:19, Lc 8:13, Lc 13:7-9, 1Co 13:1, He 6:7-8, 1Jn 2:19, Jb 17:9, Ps 51:7-13, Pr 4:18, Es 27:9, Es 29:19, Os 6:3, Ml 3:3, Mt 3:12, Mt 13:12, Mt 13:33, Rm 5:3-5, Rm 8:28, 2Co 4:17-18, Ph 1:9-11, 1Th 5:23-24, Tt 2:14, He 6:7, He 12:10-11, He 12:15, Ap 3:19, Jn 15:8, Jn 15:16, Ga 5:22-23, Ph 1:11, Col 1:5-10
Réciproques : Lv 14:40, Nb 19:18, Dt 20:19, Ps 84:7, Ps 92:14, Ps 138:8, Pr 16:6, Es 5:7, Es 27:3, Es 30:17, Es 60:21, Ml 2:4, Ml 4:2, Mt 7:19, Mt 13:47, Mt 25:29, Mc 4:17, Mc 4:19, Mc 4:25, Lc 6:49, Lc 8:18, Lc 13:9, Lc 13:21, Rm 6:22, Rm 11:22, Rm 16:7, 2Co 5:17, Ep 1:3, Col 1:27, 1Th 4:1, 2Th 1:3, 2P 1:8, Ap 2:19
10:3 Jn 13:10, Jn 17:17, Ep 5:26, 1P 1:22
Réciproques : Nb 19:18, Dt 12:28, Ps 119:9, Pr 15:31, Mc 1:42, Jn 17:6, Ac 20:32, Ph 4:1, 1Th 2:13
10:4 Jn 6:68-69, Jn 8:31, Ct 8:5, Lc 8:15, Ac 11:23, Ac 14:22, Ga 2:20, Col 1:23, Col 2:6, 1Th 3:5, He 10:39, 1Jn 2:6, 1Jn 2:24-28, 2Jn 1:9, Jud 1:20-21, Jn 6:56, Jn 14:20, Jn 17:23, Rm 8:9-10, 2Co 13:5, Ep 3:17, Col 1:27, Es 27:10-11, Ez 15:2-5, Os 14:8, 2Co 12:8-10, Ga 2:20, Ph 1:11
Réciproques : Ex 28:34, Nb 35:28, Pr 15:31, Mt 12:33, Mc 4:20, Jn 3:21, Jn 6:53, Jn 17:26, Rm 11:22, 1Co 1:9, 2Co 12:2, Ph 4:1, Ph 4:13, Col 2:7, Col 2:19, 1Th 3:8, 1Th 5:21, 1Jn 2:27, 1Jn 3:6, 1Jn 5:18, 1Jn 5:20
10:5 Rm 12:5, 1Co 10:16, 1Co 12:12, 1Co 12:27, 1P 2:4, Jn 12:24, Pr 11:30, Os 4:8, Lc 13:6-9, Rm 6:22, Rm 7:4, 2Co 9:10, Ga 5:22, Ep 5:9, Ph 1:11, Ph 4:13, Ph 4:17, Col 1:6, Col 1:10, Jc 1:17, 2P 1:2-18, 2P 3:18, Ac 4:12, Jn 5:19, Jn 9:33, 2Co 13:8, Ph 4:13
Réciproques : 2Ch 32:31, Pr 12:12, Ez 17:23, Ez 34:27, Mt 13:21, Mc 4:8, Mc 4:20, Jn 3:21, Jn 6:56, Jn 14:20, Ac 9:36, Ac 13:43, Rm 8:10, 1Co 1:9, 1Co 3:7, 2Co 3:5, 2Co 5:17, Ep 2:12, Ep 4:16, Col 2:7, Col 3:11, 1Jn 2:5
10:6 Jb 15:30, Ps 80:15, Es 14:19, Es 27:10, Ez 15:3-7, Ez 17:9, Ez 19:12-14, Mt 3:10, Mt 7:19, Mt 13:41, Mt 27:5, He 6:7-8, He 10:27, 2P 2:20, 1Jn 2:19, Jud 1:12-13, Ap 20:15, Ap 21:8
Réciproques : Jg 19:18, 2S 23:7, Jb 15:32, Jb 24:13, Ps 1:3, Ps 80:16, Pr 3:21, Es 27:11, Jr 11:16, Ez 15:4, Ez 17:10, Mt 13:30, Mt 13:47, Mt 15:13, Mt 21:19, Mt 25:30, Mc 11:14, Mc 11:20, Lc 3:9, Lc 8:13, Lc 8:14, Lc 13:7, Lc 14:35, Lc 23:31, Rm 11:17, Col 1:23, He 6:4, 2P 1:8, 2Jn 1:9
10:7 Jn 8:37, Dt 6:6, Jb 23:12, Ps 119:11, Pr 4:4, Jr 15:16, Col 3:16, 1Jn 2:14, 1Jn 2:27, 2Jn 1:1-2, Jn 15:16, Jn 14:13, Jn 16:23, Jb 22:26, Ps 37:4, Pr 10:24, Es 58:8, Ga 4:2, Ga 5:16, 1Jn 3:22, 1Jn 5:14
Réciproques : Ps 81:10, Ps 145:19, Pr 3:21, Ct 4:2, Ct 8:13, Mt 7:7, Mt 18:19, Mt 20:21, Mt 21:22, Mc 10:36, Mc 11:23, Mc 11:24, Lc 11:9, Jn 5:38, Jn 17:6, Ac 4:31, Ph 4:13, 1Th 3:8, Jc 1:5, 2P 1:8, 1Jn 2:24, 1Jn 3:24, 1Jn 5:18
10:8 Ps 92:12-15, Es 60:21, Es 61:3, Ag 1:8, Mt 5:16, 1Co 6:20, 1Co 10:31, 2Co 9:10-15, Ph 1:11, Tt 2:5, Tt 2:10, 1P 2:12, 1P 4:11, Jn 8:31, Jn 13:35, Mt 5:44, Lc 6:35
Réciproques : Ps 50:15, Ct 7:13, Es 26:15, Es 43:7, Es 49:3, Es 55:13, Mt 13:8, Jn 15:2, Jn 15:16, Ac 9:36, Rm 7:4, 2Co 9:13, Ep 5:26, Ph 4:17, Col 1:10, Tt 3:14, 2P 1:8
10:9 Jn 15:13, Jn 17:23, Jn 17:26, Ep 3:18, Ap 1:5, Jn 15:11, 1Jn 2:28, Jud 1:20
Réciproques : 1R 2:4, 1R 13:9, Ps 36:10, Ps 37:28, Ps 119:167, Ct 2:4, Dn 10:19, Mt 17:5, Lc 6:47, Jn 3:35, Jn 10:17, Jn 11:5, Jn 13:1, Jn 14:21, Jn 14:31, Ac 14:22, Ga 4:29, Col 1:23, 2Th 2:16, Jc 1:25, 1Jn 2:24, 1Jn 5:18
10:10 Jn 14:15, Jn 14:21, 1Co 7:19, 1Th 4:1, 2P 2:21, 1Jn 2:5, 1Jn 3:21-24, 1Jn 5:3, Ap 22:14, Jn 4:34, Jn 8:29, Jn 12:49, Jn 14:31, Jn 17:4, Es 42:1-4, Mt 3:15-17, He 7:26, He 10:5-10, 1Jn 2:1-2
Réciproques : Ex 7:6, Dt 7:13, Dt 12:28, Jg 16:15, 2S 22:22, 1R 2:4, 1R 13:9, 2R 18:6, 2Ch 7:17, Ps 36:10, Ps 119:55, Ps 119:167, Pr 19:16, Es 42:21, Es 50:5, Mt 7:24, Mt 11:1, Mt 11:29, Mt 17:5, Lc 8:15, Jn 8:46, Jn 10:17, Jn 10:18, Jn 13:1, Jn 18:11, Jn 21:17, Ac 14:22, Rm 15:3, Ph 2:1, Ph 2:8, Col 1:23, 1Th 1:3, He 3:2, He 5:8, Jc 1:25, 1Jn 2:3, 1Jn 2:24, 1Jn 3:22, 2Jn 1:6
10:11 Es 53:11, Es 62:4, Jr 32:41, Jr 33:9, So 3:17, Lc 15:5, Lc 15:9, Lc 15:23, Lc 15:32, 1Jn 1:4, Jn 16:24, Jn 16:33, Jn 17:13, Rm 15:13, 2Co 1:24, Ep 5:18, Ph 1:25, 1Th 5:16, 1P 1:8, 2Jn 1:12
Réciproques : Dt 30:9, 1Ch 29:9, Pr 23:15, Ct 3:11, Mt 26:29, Jn 14:25, Jn 15:9, Jn 16:1, Ph 2:1
10:12 Jn 13:34, Rm 12:10, Ep 5:2, 1Th 3:12, 1Th 4:9, 2Th 1:3, 1P 1:22, 1P 3:8, 1P 4:8, 1Jn 2:7-10, 1Jn 3:11-18, 1Jn 3:23, 1Jn 4:21
Réciproques : Jn 14:5, Jn 15:17, Ga 6:2, Col 3:14, 1Jn 2:8, 1Jn 3:14, 1Jn 3:16, 1Jn 4:11, 2Jn 1:5
10:13 Jn 10:11, Jn 10:15, Rm 5:6-8, Ep 5:2, 1Jn 4:7-11
Réciproques : Pr 17:17, Jn 11:11, Jn 13:1, Jn 13:34, Jn 15:9, Rm 5:7, Rm 5:8, Rm 16:4, 1Co 13:3, Ga 2:20, Ep 3:18, 1Th 5:10, 2Th 2:16, Jc 2:23, 1Jn 3:16, 1Jn 4:11
10:14 Jn 14:15, Jn 14:28, 2Ch 20:7, Ct 5:1, Es 41:8, Mt 12:50, Lc 12:4, Jc 2:23, Jn 2:5, Jn 13:17, Jn 14:21, 1Jn 5:3
Réciproques : Gn 6:22, Ex 7:6, Ex 12:50, Ex 17:10, Ex 33:11, Lv 18:4, Lv 18:26, Nb 9:5, Dt 4:1, Dt 5:10, Dt 5:29, Dt 11:32, Dt 12:28, Dt 27:1, Dt 28:1, Jg 6:27, Jg 13:14, Rt 3:6, 1S 9:27, 2S 15:15, 2S 22:23, 1R 4:5, 1R 13:9, 1R 17:5, 2R 18:6, 1Ch 14:16, 2Ch 6:16, Ne 10:29, Ps 106:3, Ps 119:6, Ps 119:48, Pr 7:2, Pr 17:17, Pr 18:24, Ct 1:9, Jr 13:2, Jr 18:3, Jr 32:23, Ez 12:7, Ez 18:11, Mt 1:24, Mt 7:24, Mt 11:1, Mt 21:6, Mt 26:19, Mc 14:13, Lc 5:5, Lc 8:21, Lc 15:6, 1Co 7:19, 2Co 5:16, Ph 4:9, 1Jn 2:3, 2Jn 1:6
10:15 Jn 15:20, Jn 12:26, Jn 13:16, Jn 20:17, Ga 4:6, Phm 1:16, Jc 1:1, 2P 1:1, Jud 1:1, Ap 1:1, Jc 2:23, Jn 4:19, Jn 17:6-8, Jn 17:26, Gn 18:17-19, 2R 6:8-12, Ps 25:14, Am 3:7, Mt 13:11, Lc 10:23, Ac 20:27, Rm 16:25-26, 1Co 2:9-12, Ep 1:9, Ep 3:5, Col 1:26, 1P 1:11
Réciproques : Ex 33:11, Nb 12:8, Dt 18:18, Dt 29:29, Jg 13:23, 1S 9:27, 1S 20:2, 1R 1:27, 1R 4:5, 2R 4:27, 2Ch 6:16, 2Ch 9:2, 2Ch 20:7, Jb 15:8, Pr 3:32, Pr 18:24, Ct 1:9, Ct 5:1, Es 41:8, Es 48:6, Jr 23:18, Dn 2:23, Mt 20:17, Lc 8:9, Lc 8:21, Jn 3:32, Jn 5:20, Jn 8:26, Jn 12:49, Jn 16:12, Jn 16:23, Rm 1:1, 1Co 2:16, He 1:2
10:16 Jn 15:19, Jn 6:70, Jn 13:18, Lc 6:13, Ac 1:24, Ac 9:15, Ac 10:41, Ac 22:14, Rm 9:11-16, Rm 9:21, 1Jn 4:10, 1Jn 4:19, Jn 20:21-23, Jn 21:15-17, Es 49:1-3, Jr 1:5-7, Mt 28:18-19, Mc 16:15-16, Lc 24:47-49, Ac 1:8, Rm 1:5, Rm 15:15-16, 1Co 9:16-18, Ga 1:15, Ep 2:10, Col 1:23, 1Tm 2:7, 2Tm 1:11, 2Tm 2:2, Tt 1:5, Jn 15:8, Pr 11:30, Es 27:6, Es 55:10-13, Mi 5:7, Rm 1:13, Rm 15:16-19, 1Co 3:6-7, Col 1:6, Jc 3:18, Gn 18:18, Ps 71:18, Ps 78:4-6, Ps 145:4, Za 1:4-6, Ac 20:25-28, Rm 15:4, 1Co 10:11, 2Tm 3:15-17, He 11:4, 1P 1:14-21, 1P 3:2, 1P 3:15, Jn 15:7, Jn 14:13-14, Jn 16:23-24, Mt 21:22
Réciproques : Gn 45:8, Ex 28:34, Nb 16:5, Dt 10:8, 1S 12:22, 1R 2:20, 1R 3:5, Ps 4:3, Ps 33:12, Ps 37:4, Ps 75:7, Ps 105:6, Ps 106:5, Ps 106:23, Ps 145:19, Pr 12:12, Ct 6:11, Ez 16:61, Mt 7:7, Mt 13:23, Mt 18:19, Mc 3:14, Lc 11:9, Lc 13:6, Lc 20:10, Jn 9:31, Jn 15:2, Ac 4:31, Ac 15:7, Rm 6:22, Rm 16:13, 1Co 1:1, Ga 5:22, Ep 1:4, Ep 5:20, Ph 1:11, Ph 4:17, Col 1:10, Tt 3:14, 1P 1:2, Ap 17:14
10:17 Jn 15:12, 1P 2:17, 1Jn 3:14-17
Réciproques : 1S 19:2, Pr 29:27, Mc 9:50, Jn 13:34, Ac 7:26, Rm 12:10, 1Co 16:14, 1Th 4:9, 1Th 5:13, He 13:1, 1P 1:22, 1Jn 5:2
10:18 Jn 15:23-25, Jn 3:20, Jn 7:7, 1R 22:8, Es 49:7, Es 53:3, Za 11:8, Mt 5:11, Mt 10:22, Mt 24:9, Mc 13:13, Lc 6:22, He 12:2, Jc 4:4, 1Jn 3:1, 1Jn 3:3, 1Jn 3:13
Réciproques : Gn 37:4, Ex 20:5, 1R 22:24, 2R 19:28, 2Ch 18:7, 2Ch 19:2, Ps 34:21, Ps 38:19, Pr 29:10, Es 66:5, Mi 3:2, Mt 7:14, Mt 25:45, Mc 9:50, Mc 15:21, Lc 12:52, Lc 19:14, Jn 8:23, Jn 12:11, Jn 17:11, Jn 17:14, Jn 17:22, Ac 7:26, Ac 16:20, 2Co 6:14, Ga 1:4, He 12:3, 1Jn 5:19
10:19 Lc 6:32, 1Jn 4:4-5, Jn 15:16, Jn 17:14-16, Ep 1:4-11, Ep 2:2-5, Tt 3:3-7, 1P 2:9-12, 1P 4:3, 1Jn 3:12, 1Jn 5:19-20, Ap 12:9, Ap 12:17, Ap 20:7-9
Réciproques : Gn 37:4, Lv 20:24, Js 10:4, 1S 8:20, 1R 22:8, 2Ch 18:7, Ne 6:19, Ps 17:14, Ps 106:23, Pr 29:10, Am 5:10, Mi 3:2, Mt 10:22, Mt 19:29, Mt 22:6, Mt 24:9, Mt 25:45, Mc 13:13, Lc 6:26, Lc 21:17, Jn 7:7, Jn 8:23, Jn 16:33, Jn 17:6, Jn 17:22, Rm 12:2, 1Co 5:10, 2Co 6:14, Ga 1:4, Col 2:20, 1Th 3:3, 2Tm 3:12, Jc 4:4, 1Jn 2:15, 1Jn 3:13
10:20 Jn 5:16, Jn 7:32, Jn 8:59, Jn 10:31, Jn 11:57, Jn 13:16, Mt 10:24, Lc 2:34, Lc 6:40, Ac 4:27-30, Ac 7:52-60, 1Th 2:15, 1S 8:7, Es 53:1-3, Ez 3:7
Réciproques : Nb 12:1, 1S 22:23, 1R 22:24, Pr 7:1, Mt 5:10, Mt 22:6, Mt 24:9, Mc 8:35, Mc 10:39, Mc 13:9, Lc 10:3, Lc 21:12, Lc 22:36, Jn 8:51, Jn 12:26, Jn 15:15, Ac 4:1, Ac 5:33, Ac 8:1, Ac 9:16, Ac 12:1, Ac 26:15, Rm 1:1, 1Jn 4:5, 1Jn 4:17, Ap 3:8
10:21 Jn 16:3, Ps 69:7, Es 66:5, Mt 5:11, Mt 10:18, Mt 10:22, Mt 10:39, Mt 24:9, Lc 6:22, Ac 9:16, 1P 4:13, Jn 8:19, Jn 8:54, Ac 17:23, Ac 28:25-27, Rm 1:28, 1Co 2:8, 1Co 15:34, 2Co 4:3-6, 2Th 1:8, 1Jn 2:3-4
Réciproques : 1S 8:7, 2Ch 32:16, Ps 44:22, Ez 16:47, Za 2:8, Mc 8:35, Lc 21:17, Jn 8:55, Jn 17:25, Ac 13:27, Ac 26:15, 2Co 12:10, 1P 2:19
10:22 Jn 3:18-21, Jn 9:41, Jn 12:48, Jn 19:11, Ez 2:5, Ez 33:31-33, Lc 12:46, Ac 17:30, 2Co 2:14-16, He 6:4-8, Jc 4:17, Rm 1:20, Rm 2:1, 1P 2:16
Réciproques : 2R 21:9, Jb 24:13, Ps 81:15, Pr 26:28, Es 37:29, Ez 16:47, Am 5:10, Ml 3:2, Mt 10:15, Mt 12:45, Mc 6:11, Lc 2:35, Lc 7:41, Lc 10:14, Lc 12:47, Lc 12:48, Lc 23:34, Jn 3:19, Jn 16:9, Rm 4:15, Rm 5:20, Rm 7:8, 1Co 2:8, Ga 3:19, 1Tm 5:8, He 10:26, 2P 2:21
10:23 Jn 8:40-42, 1Jn 2:23, 2Jn 1:9
Réciproques : Ex 20:5, Lv 26:43, Dt 7:10, 2R 19:28, 2Ch 19:2, Jb 21:14, Ps 2:2, Ps 18:39, Ps 81:15, Ps 88:8, Ps 89:23, Pr 8:36, Pr 29:27, Es 30:11, Es 37:29, Mi 3:2, Za 11:8, Mt 7:21, Lc 19:14, Jn 5:23, Jn 5:42, Jn 7:7, Jn 8:42, Jn 15:18, Jn 16:3, Rm 1:30, Rm 8:7, Jc 4:4, 1Jn 5:1
10:24 Jn 3:2, Jn 5:36, Jn 7:31, Jn 9:32, Jn 10:32, Jn 10:37, Jn 11:47-50, Jn 12:10, Jn 12:37-40, Mt 9:33, Mt 11:5, Mt 11:20-24, Mc 2:12, Lc 10:12-16, Lc 19:37-40, Lc 24:19, Ac 2:22, Ac 10:38, He 2:3-4, Jn 6:36, Jn 12:45, Jn 14:9, Mt 21:32, Ex 20:5, Dt 5:9, Ps 81:15, Pr 8:36, Rm 1:30, Rm 8:7-8, 2Tm 3:4, Jc 4:4
Réciproques : Lv 26:43, Nb 12:8, Nb 14:11, 1R 17:24, 2R 19:28, 2Ch 18:7, Jb 21:14, Ps 88:8, Ps 95:9, Ps 109:3, Es 30:11, Os 9:8, Os 14:9, Mi 3:2, Mt 8:3, Mc 7:6, Lc 4:29, Lc 19:14, Jn 4:48, Jn 5:23, Jn 5:37, Jn 5:42, Jn 6:27, Jn 6:46, Jn 8:42, Jn 9:16, Jn 14:7, Rm 7:8, Rm 15:3, 1Co 16:22, 2Co 4:4, Col 1:15, 1Jn 2:23
10:25 Jn 10:34, Jn 19:36, Lc 24:44, Rm 3:19, Ps 7:4, Ps 35:19, Ps 69:4, Ps 109:3, Mt 10:8, Rm 3:24, 2Co 11:7, Ga 2:21, 2Th 3:8, Ap 21:6, Ap 22:17
Réciproques : Gn 40:15, 1S 19:5, 1S 24:11, Jb 9:17, Ps 25:3, Ps 35:7, Ps 59:3, Ps 119:78, Ps 119:161, Pr 1:11, Pr 24:28, Es 52:4, Jr 18:20, Lm 3:52, Mt 1:22, Mt 4:14, Mt 5:22, Mt 21:13, Lc 4:29, Lc 20:17, Jn 8:17, Jn 12:34, Jn 12:38, Ga 4:21
10:26 Jn 14:16-17, Jn 14:26, Jn 16:7, Jn 16:13, Jn 16:14, Lc 24:49, Ac 2:33, Jn 8:42, Ap 22:1, Jn 16:14-15, Ac 2:32-33, Ac 5:32, Ac 15:8, 1Co 1:6, He 2:4, 1Jn 5:6-10
Réciproques : 2R 2:15, Es 11:2, Jn 3:34, Jn 12:17, Jn 20:22, Ac 1:4, 1Co 1:4, 1Co 2:14, 1Co 12:3, Ga 4:6, Ep 1:13, 1Tm 3:16, He 10:15, 1P 1:12, 1P 5:1, 1Jn 4:6, 1Jn 4:14, 1Jn 5:8, Ap 3:1
10:27 Jn 21:24, Lc 24:48, Ac 1:8, Ac 1:21, Ac 1:22, Ac 3:15, Ac 4:20, Ac 4:33, Ac 10:39-42, Ac 13:31, Ac 18:5, Ac 23:11, 1P 5:1, 1P 5:12, 2P 1:16-18, Ap 1:2, Ap 1:9, Mc 1:1, Lc 1:2-3, 1Jn 1:1-2
Réciproques : 2R 2:15, Es 43:10, Jn 12:17, Ac 2:32, Ac 5:32, Ac 8:25, Ac 20:24, Ac 22:15, 2Tm 1:8, He 2:3, 1Jn 4:14, Ap 3:1, Ap 11:3
10:1 Jn 16:4, Jn 15:11, Mt 11:6, Mt 13:21, Mt 13:57, Mt 24:10, Mt 26:31-33, Rm 14:21, Ph 1:10, 1P 2:8
Réciproques : Mt 10:27, Mt 24:25, Mc 13:23, Mc 14:27, Lc 18:34, Jn 14:25, Jn 16:17, Ac 9:16, Ac 14:22, 1Th 3:4

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Jean 10
  • 10.1 En vérité, en vérité, je vous le dis : Celui qui n'entre pas par la porte dans le bercail des brebis, mais qui y monte par ailleurs, est un voleur et un brigand. Chapitre 10.
    1 à 21 Les faux bergers et le vrai berger.
    Ce discours est en relation étroite avec les paroles et les faits rapportés au chapitre précédent. La conduite des Juifs qui cherchaient à annuler l'impression produite par la guérison de l'aveugle, soit en niant le miracle, soit en persécutant celui qui en avait été l'objet, obligea Jésus de leur dire de sévères vérités sur leur propre aveuglement. (Jean 9.39-41) Il s'efforce maintenant de faire sentir à ces orgueilleux persécuteurs qu'ils ne sont pas moins coupables comme conducteurs du peuple que comme individus. Ses premiers mots sont solennels : En vérité, en vérité.
    Cette belle allégorie, que le Sauveur emprunte aux mœurs pastorales de l'Orient, était familière à ses auditeurs. Afin de préserver leurs troupeaux des bêtes féroces ou des voleurs, les bergers les réunissaient en pleine campagne, dans un bercail à ciel ouvert, entouré d'un mur.
    On y ménageait une porte, à laquelle se tenait un serviteur bien armé, qui faisait la garde et ne laissait entrer que les bergers à lui connus. Sur le matin, venaient ces bergers ; chacun appelait ses propres brebis qui, connaissant sa voix, le suivaient pour s'en aller au pâturage. Jésus lui-même expose, dans son discours, le sens spirituel qu'il attache aux divers traits de cette allégorie.
    Mais, comme il varie dans l'application de ces divers traits, on peut se demander si nous avons ou non plusieurs paraboles enchaînées l'une à l'autre.
    M. Godet en distingue trois : celle du berger, (versets 1-6) celle de la porte, (versets 7-10) celle du bon berger. (versets 11-18)
    M. Weiss ne trouve dans ce discours que deux paraboles : la première versets 1-10, qu'il intitule la parabole du berger et du brigand ; la seconde, versets 11-18, qu'il appelle la parabole du berger et du mercenaire.
    Nous estimons plus conforme au texte, plus respectueux de ses nuances, de ne voir dans ce morceau qu'une seule similitude, que Jésus expose en termes généraux dans les versets 1-5, et dont il fait deux applications différentes, en s'identifiant tour à tour avec la porte par laquelle doivent passer bergers et brebis, (versets 7-10) et avec le vrai berger auquel les brebis appartiennent et qui donne sa vie pour elles. (versets 11-18)
    Dans l'exposé premier de la parabole (versets 1-5) sont déjà sous-entendues les applications que Jésus fera des deux traits principaux : la porte et le berger légitime. La porte représente Jésus lui-même (note suivante, comparez verset 7) ; et le berger que nous décrivent les versets 3,4, ne peut être un autre que le bon Berger ; de lui seul on peut dire avec vérité que "les brebis lui appartiennent" et "qu'il les appelle par leur nom." Le tableau des versets 3,4 contient en germe la peinture de l'activité du bon berger. (versets 11-18)
  • 10.2 Mais celui qui entre par la porte est un berger des brebis. Le bercail des brebis, c'est le peuple de Dieu, Israël, dont Jéhovah, par l'organe de ses prophètes, s'était proclamé le berger et auquel il avait promis l'envoi de bergers selon son cœur. (Jérémie 23.1-8 ; Ezéchiel 34 ; 37.24,Esaïe 40.11)
    La porte, par laquelle doit entrer tout vrai berger des brebis, ne représente pas seulement l'autorisation divine donnant l'accès légitime au bercail (Tholuck, Godet et d'autres), mais Christ lui-même, comme il est dit expressément. (verset 7)
    Les vrais conducteurs du peuple de Dieu ne peuvent entrer que par lui dans leur vocation ; c'est lui qui les en rend capables et les y appelle ; lui qui établit une relation intime entre eux et les brebis.
    Il en était tout autrement des pharisiens qui, indépendants de lui, incrédules et ennemis de sa vérité, s'arrogeaient la qualité de conducteurs du peuple de Dieu.
    Il est donc tout à fait arbitraire d'admettre que Jésus ne se désignait pas encore ici sous cette image de la porte, bien qu'il le fasse ensuite si expressément. (versets 7,9)
    "Lui même ajoute à l'image son interprétation, a dit Mélanchton, et nous devons nous en contenter."
    - Celui donc qui entre par Christ est un berger, ou simplement est berger des brebis, par opposition "au brigand et au voleur." (verset 1) Il faut remarquer que ce mot, sans l'article, est laissé dans toute sa généralité.
    Il en est autrement quand Jésus lui-même s'appelle le berger, le bon berger. (versets 11,14)
    Mais si Jésus commence par relever les conditions que doit remplir tout berger des brebis, afin de montrer que les chefs du peuple étaient des voleurs (versets 1,2), sa pensée, sortant de la généralité, s'attache, dès le verset 3, au seul berger véritable.
  • 10.3 Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix, et il appelle par leur nom ses propres brebis, et les mène dehors. Le portier est, comme nous l'avons indiqué, ce serviteur armé qui veillait à l'entrée du bercail. Jésus n'ayant point interprété ce trait de la similitude, les exégètes ont voulu suppléer à son silence.
    Les uns donc ont vu dans ce portier Dieu, (Jean 6.44) qui ouvre l'entrée de son royaume ; d'autres, le Saint-Esprit, qui y prépare les cœurs ; d'autres, Moïse qui par la loi, fraye les voies à l'évangile ; (Jean 5.46) d'autres, Christ lui-même, d'autres enfin, Jean-Baptiste, le précurseur du Sauveur.
    De ces diverses interprétations, la dernière, proposée par M. Godet, est la plus vraisemblable ; (Jean 1.6,7,35 ; Matthieu 21.23, suivants) mais il nous paraît plus naturel de voir seulement dans ce détail l'indication que le vrai berger trouve accès au bercail des brebis.
  • 10.4 Quand il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles, et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix. Admirable tableau d'une relation intime pleine de confiance et d'amour, entre le berger et les brebis ! Lui, dès qu'il est entre dans le bercail, appelle ses brebis par leur nom ; il connaît, il nomme chacune d'elles, (comparez Esaïe 43.1 ; Jean 1.43 ; 20.16) il les mène dehors ; et, quand il a fait sortir toutes (B, D, Itala) ses propres brebis, il marche devant elles, pour les conduire au pâturage.
    Elles, de leur côté, entendent sa voix, et, parce qu'elles connaissent cette voix, elles le suivent docilement.
    - Le mot deux fois répété : ses propres brebis, semble établir une distinction entre celles qui appartiennent au berger, et d'autres.
    Par son appel, le berger opérerait un triage entre les brebis ; celles qui entendent sa voix représenteraient les membres vivants du troupeau, selon l'expression de Calvin, ou, suivant l'explication de M. Godet, ces brebis, que le berger mène dehors, figureraient "la sortie du troupeau messianique de l'enclos théocratique dévoué à la ruine."
    Mais il n'est pas dit expressément que l'enclos renferme plusieurs troupeaux mélangés.
    Le terme ses propres brebis signifie simplement qu'elles sont à lui, lui appartiennent en propre et que, comme telles, il les aime. On peut lire aux versets 5,12 la pensée opposée
  • 10.5 Mais elles ne suivront point un étranger ; au contraire, elles fuiront loin de lui, parce qu'elles ne connaissent point la voix des étrangers. Les brebis, loin de suivre un étranger, fuiront loin de lui, par cette raison qu'elles ne connaissent pas la voix des étrangers.
    Il y a en tout vrai disciple de Jésus un tact chrétien, un discernement des esprits, qui lui font immédiatement reconnaître une parole, un enseignement, un ton, une manière d'agir opposés au caractère du vrai berger, retracé dans les versets 3,4.
  • 10.6 Jésus leur dit cette similitude ; mais ils ne comprirent point quelles étaient les choses dont il leur parlait. Ce que les auditeurs de Jésus ne comprirent point, ce ne sont pas les termes simples et clairs qu'il employait, mais les choses spirituelles et morales qu'il voulait enseigner.
    Ils ne pouvaient ni ne voulaient les comprendre ; car leur aveuglement (comparez Jean 9.40,41) les rendait incapables de saisir de telles vérités.
  • 10.7 Jésus leur dit donc encore : En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. Voilà surtout ce que les adversaires ne voulaient ni comprendre ni croire ; c'est que Jésus-Christ est la porte des brebis, (verset 2, note) par laquelle seule entrent les vrais bergers (verset 8) et les brebis ellesmêmes. (verset 9)
    - C'est ici la première application de notre similitude que Jésus se fait à lui-même ; une seconde, la principale, est au verset 11 et suivants
  • 10.8 Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands ; mais les brebis ne les ont point écoutés. C'est là une parole qui a singulièrement occupé les interprètes et qui est, en effet, assez difficile à expliquer.
    Un commentateur célèbre (de Wette) trouve qu'elle ne répond pas à la sagesse et à la douceur de Jésus et renonce à lui trouver un sens satisfaisant.
    Les mots : avant moi, sont omis par neuf majuscules, plus de cent minusc., l'Itala, la Vulgate et des Pères de l'Eglise. Tischendorf les omet, mais leur retranchement a tout l'air d'être une correction destinée à aplanir la difficulté, il change du reste peu de chose à la pensée. La plupart des critiques et des exégètes les conservent, se fondant sur B, A, D, majuscules
    Mais quelle est la pensée du Sauveur ? Evidemment il ne parle ni de Moïse, ni des prophètes, dont il reconnaît l'autorité dans mainte parole de notre évangile. (Jean 4.22 ; 5.39,45-47)
    Les termes de voleurs et de brigands ne sauraient s'appliquer non plus aux faux messies, qui n'apparurent qu'à une date postérieure. Enfin c'est faire violence au texte que de prendre avant moi dans le sens de : "en se séparant de moi" ou de traduire à ma place.
    Jésus parle uniquement des chefs actuels de la théocratie, auxquels s'adressait ce discours et qu'il a déjà désignés dans les mémés termes au verset 1.
    C'est ce que prouve très clairement le verbe au présent, sont des voleurs et des brigands, qu'il faut bien se garder de traduire, avec Ostervald, par ont été. Jésus peut dire d'eux : ils sont venus avant moi, "parce qu'il les a déjà trouvés à l'œuvre quand il a commencé son propre travail en Israël...La parabole des vignerons dans les synoptiques est l'explication de cette parole de Jésus." Godet.
    Ne méritaient-ils pas les épithètes de voleurs et de brigands, ces hommes qui s'étaient emparés du peuple de Dieu pour l'opprimer de leur tyrannie ; qui, "ayant enlevé la clef de la science, n'étaient pas entrés eux-mêmes, mais empêchaient d'entrer ceux qui le voulaient" (Luc 11.52 ; comparez Matthieu 7.15) ; qui bientôt formeront contre le Sauveur des desseins meurtriers, et dont la haine ne sera pas même assouvie quand ils l'auront cloué sur la croix, mais qui poursuivront de leurs persécutions ses disciples ?
    Qu'on relise, à Matthieu 23, les jugements terribles prononcés par le Christ sur cette hiérarchie orgueilleuse, hypocrite et ennemie de la vérité, et l'on ne trouvera plus rien d'étrange dans la sentence de notre texte.
    Les brebis sont ici les mêmes dont Jésus a parlé aux versets 3,4. Ce n'étaient pas seulement les âmes pieuses qui refusaient d'écouter les pharisiens et les scribes ; mais, en général, les classes pauvres et souffrantes du peuple, pour lesquelles ces hommes n'avaient ni cœur ni entrailles, qui se sentaient abandonnées "comme des brebis qui n'ont point de berger" (Matthieu 9.36) et qui tremblaient de crainte sous l'oppression de leurs chefs. (Jean 9.22)
  • 10.9 Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé ; et il entrera et sortira, et trouvera de la pâture. Jésus vient de dire que les brebis n'ont pas écouté la voix des faux conducteurs ; dans les verset 9 et 10, qui forment un contraste frappant avec les paroles qui précèdent, il peint l'heureuse condition de ceux qui viennent à lui.
    Il est la porte. Si quelqu'un entre par lui dans le bercail des brebis, s'il obtient par lui la réconciliation avec Dieu et l'accès à son royaume, voici les biens immenses dont il jouira : il sera sauvé, ce qui ne signifie point seulement, comme le pense Meyer : il trouvera protection et sécurité, mais bien : il sera sauvé d'un salut éternel.
    Ensuite : il entrera et sortira, expression hébraïque qui signifie le libre usage d'une demeure dans laquelle on entre et de laquelle on sort à volonté, où l'on se sent chez soi, pour parler avec M. Godet, et désigne d'une manière générale, la liberté des mouvements, de l'activité que rien n'entrave. (Deutéronome 28.6 ; 31.2 ; Jérémie 37.4 ; Actes 1.21, note.)
    Enfin : il trouvera de la pâture, terme dont le sens spirituel se comprend de soi-même et qui est abondamment expliqué au verset suivant.
    - Ce dernier mot aurait dû suffire pour faire comprendre que Jésus parle ici des brebis et non des bergers ; il rend inadmissible l'explication de Meyer et de Luthardt d'après ; laquelle, au verset 9 encore, Jésus se présenterait comme la porte pour les bergers aussi bien que pour les brebis. (Comparer verset 1)
    En appliquant ce verset au berger, ils prétendent "qu'il sera sauvé" dans le sens de 1Timothée 4.16, et "qu'il trouvera de la pâture" pour le troupeau. Interprétation certainement forcée.
  • 10.10 Le voleur ne vient que pour dérober, et pour tuer et pour détruire ; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles l'aient en abondance. Encore une fois, Jésus fait ressortir le contraste entre le voleur (versets 1,8) qui n'a que des pensées d'injustice, de meurtre, de destruction, et lui-même qui est pour les siens la source de la vie, de la vie éternelle, qu'il peut et veut leur communiquer en abondance.
    Par cette affirmation de ses compassions infinies et de son amour pour les brebis, Jésus prépare la révélation qu'il va donner en se présentant lui-même comme le bon berger, comparaison qu'il développera au long, (versets 11-18) en l'opposant à l'image du mercenaire.
  • 10.11 Je suis le bon berger ; le bon berger donne sa vie pour ses brebis. Grec : moi, je suis le berger, le bon.
    Jésus ne dit pas : un berger, comme au verset 2, et comme Luther traduit à tort ; mais le berger, dans un sens absolu et exclusif. Puis l'adjectif signifie à la fois bon et beau,
    "il désigne chez les Grecs la bonté comme suprême beauté morale. Ce mot explique l'article le : Celui qui réalise parfaitement ce type sublime." Godet.
    En parlant ainsi, Jésus présentait à ses auditeurs, comme pleinement réalisée en lui, une image qui leur était familière par les Ecritures. (Voir Psaumes 23.1,Psaumes 80.1 ; Esaïe 40.11 ; Ezéchiel 34.11-23)
    Seulement, comme dans tous ces passages de l'Ancien Testament c'est l'Eternel lui même qui se représente sous l'image du berger, on voit que Jésus, en nous montrant en lui la pleine réalisation de cette image, parle avec la conscience d'être un avec Dieu.
    - C'est ici la seconde application de la similitude. (verset 7, note, et verset 2, note.) Il n'y a point de contradiction à ce que Jésus se représente, à la fois, comme la porte et comme le berger. Il est la porte par laquelle seule les bergers et les brebis entrent dans le bercail du royaume de Dieu, et, dans ce royaume, il est le conducteur suprême des uns et des autres. Il est le Berger des bergers et le Berger des brebis.
    Grec : met sa vie, littéralement son âme, pour ses brebis. Cette manière de parler est propre à notre évangéliste. (Jean 10.15,17,18 ; 13.37,38 ; 15.13 ; 1Jean 3.16)
    L'expression : il met sa vie, signifie que le bon berger expose sa vie dans le combat, pour la défense de ses brebis, par opposition au mercenaire qui s'enfuit lâchement, (verset 12) elle annonce l'immense sacrifice par lequel Jésus livrera sa vie pour sauver les siens. (Jean 13.37)
    Quelques exégètes pensent que ce terme figuré est emprunté à l'idée d'un vêtement qu'on dépose (Jean 13.4) ou à celle d'un dépôt d'argent, d'une rançon payée. (Matthieu 20.28)
    Mais ces idées ne peuvent s'appliquer aux relations que le berger a soit avec ses brebis, soit avec le loup.
  • 10.13 Le mercenaire s'enfuit, parce qu'il est mercenaire, et qu'il ne se soucie point des brebis. Le personnage du mercenaire, différent de celui du voleur et du brigand, (versets 1,8) est dans la similitude un trait nouveau. Son caractère est retracé en quelques traits saisissants.
    Il est mercenaire, il ne travaille qu'en vue d'un salaire ; il n'est pas berger, les brebis ne lui appartiennent pas en propre, il n'a donc pour elles ni intérêt ni amour : A l'approche du danger, il abandonne les brebis et s'enfuit.
    Cette odieuse conduite est expliquée par le caractère servile et intéressé du personnage, qui ne se soucie point des brebis.
    Qui est-ce que Jésus a voulu peindre dans cette image nouvelle ?
    La plupart des interprètes l'appliquent aux pharisiens qui étaient alors les conducteurs d'Israël, et que Jésus a comparés précédemment à des "voleurs" et des "brigands." (verset 8, note.) M. Godet y voit les sacrificateurs et les lévites, seuls fonctionnaires attitrés et salariés de la théocratie, tandis que le loup figurerait les pharisiens, qui obligeaient les chefs légitimes à plier devant eux et à subir leur influence.
    Nous pensons plutôt que la figure du mercenaire est surtout destinée à faire ressortir par contraste le caractère du bon berger. (Hengstenberg, Weiss.) Il y a eu malheureusement, de tous temps des conducteurs de brebis qui, n'étant pas animés de l'esprit du Berger, ont réalisé ce triste type. Les mercenaires n'ont jamais manqué dans l'Eglise de Dieu.
    - De même la comparaison du loup, qui ravit quelques-unes des brebis et disperse les autres, qui, en un mot, exerce un véritable ravage dans le troupeau, ne doit pas être entendue d'une catégorie spéciale : les pharisiens (Godet) ou les hérétiques, ennemis de la vérité (Augustin, d'après Actes 20.29), c'est toute la puissance ennemie du royaume de Dieu, cette puissance qui se personnifie dans le prince de ce monde. (Jean 12.31 ; 14.30)
    Au verset 13, les mots : mais le mercenaire s'enfuit, sont omis par Sin., B, D.
  • 10.15 comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. Jésus répète cette grande déclaration : Je suis le bon berger, pour la mettre en opposition avec le caractère du mercenaire ; puis il décrit en deux traits profonds ce qui fait de lui le Berger parfait.
    D'abord, il y a entre lui et ses brebis une connaissance mutuelle fondée sur la confiance et l'amour, une communion de même nature que celle qui existe entre lui et son Père. (Comparer Jean 14.20 ; 15.10 ; 17.8,21,26)
    Ensuite, ce qui le caractérise surtout comme le bon Berger, c'est le dévouement suprême de son amour : Il donne sa vie pour ses brebis. (verset 11, note.)
    Ainsi se consomme la communion profonde et vivante du fidèle avec Dieu par l'intermédiaire du Sauveur, qui, pour réintroduire les siens dans cette unité divine, donne sa vie.
    Sin., B, D, versions. portent : et mes brebis me connaissent, au lieu de la leçon reçue : je suis connu de mes brebis.
  • 10.16 J'ai encore d'autres brebis qui ne sont pas de ce bercail ; celles-là aussi, il faut que je les amène ; et elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. Jésus, en se déclarant encore une fois le bon berger, et en décrivant son œuvre divine qui se consommera par sa mort, (versets 14,15) est saisi de la pensée que cette œuvre ne sera pas limitée à son peuple, et il jette un regard plein de joie sur ce prochain avenir où les païens auront part aussi aux fruits de son sacrifice et entreront dans le royaume de Dieu.
    Mais il faut bien remarquer chaque terme de cette grande prophétie, qui nous montre quelle vue lumineuse le Seigneur avait de l'avenir de son règne :
    1° Il ne dit pas : j'aurai, mais j'ai d'autres brebis, en dehors de ce bercail d'Israël, il en est déjà le possesseur, selon le dessein immuable de la grâce de Dieu (comparez Actes 18.10, note) et en vertu de l'affinité naturelle qui existe entre lui et toute âme humaine. (Jean 1.4,9-11) "Ce verbe a une grande puissance." Bengel.
    2° Jésus sait avec certitude que ces brebis, alors encore dispersées dans toutes les nations du monde, entendront sa voix. Il faut, dit il, que je les amène dans le bercail de mon royaume. Sur quoi est fondée cette nécessité ? Sur la volonté de Dieu, sur son éternelle miséricorde, dont rien ne saurait empêcher l'accomplissement.
    Il y aura un seul troupeau, un seul berger. Tout ce qui séparaît Israël des autres nations, tout ce qui divise les peuples, nationalités, religions, préjugés, aura disparu dans la grande unité des rachetés de Jésus-Christ, formant la famille de Dieu. (Comparer Jean 11.52 ; 12.32 ; Ephésiens 2.11-16 ; 3.4-6) Et ce seul troupeau sera sous la conduite du seul berger, le grand Pasteur des brebis élevé dans sa gloire. (Hébreux 13.20 ; 1Pierre 2.25)
    "De droit, Jésus est toujours le seul Pasteur, il le deviendra donc de droit et de fait." Bengel.
    L'accomplissement de cette grande parole de Jésus qui nous révèle si magnifiquement l'universalité de l'Evangile de la grâce ; a commencé avec la conversion des païens et se poursuit à travers des siècles par l'évangélisation du monde, jusqu'à ce qu'il soit arrivé à sa perfection. (Romains 11.25)
  • 10.17 C'est pour cela que le Père m'aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Jésus a achevé de décrire la conduite du bon Berger, (versets 11-16) le bon berger se dévoue jusqu'à la mort. (versets 11,15)
    Mais cette mort, Jésus éprouve le besoin d'en expliquer le caractère moral et d'en indiquer les motifs. il déclare solennellement qu'elle sera parfaitement libre. (versets 17,18)
    De la part de Dieu, aucune contrainte ne lui est imposée, car toute communication entre le Père et lui est une effusion de l'amour divin. (Jean 3.35 ; 5.20)
    Ainsi, spécialement dans le don de sa vie, le Père l'aime, parce que son sacrifice accomplit le dessein éternel de l'amour divin, le salut du monde. Dans le mystère de notre rédemption, il faut donc bien se garder de penser qu'il n'y a en Dieu que la justice qui demande satisfaction, et que le Fils seul manifeste l'amour qui sauve le pécheur. Nous sommes redevables du salut à l'amour du Père aussi bien qu'à l'amour du Fils. (Jean 3.16)
    - Mais si Jésus donne sa vie, ce n'est pas, ce ne pouvait pas être, pour rester dans la mort ; il la donne afin de la reprendre (grec afin que je la prenne de nouveau).
    Ces mots ne marquent pas seulement la suite ou la condition de sa mort comme le pensent Calvin et de Wette mais l'intention, clairement exprimée, le but avéré du Sauveur.
    "Il veut reprendre sa vie, afin de poursuivre comme glorifié son office de Berger suprême." Luthardt.
    Et si sa mort est la rançon pour les péchés du monde sa résurrection est la vie des siens. Voilà pourquoi, dans les synoptiques, toutes les fois que Jésus annonce ses souffrances et sa mort, il annonce en même temps sa résurrection. (Matthieu 16.21 et ailleurs.)
  • 10.18 Personne ne me l'ôte, mais je la donne de moi-même ; j'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la reprendre ; tel est l'ordre que j'ai reçu de mon Père. Si, de la part de Dieu, aucune contrainte n'était imposée à Jésus autre que celle de l'amour, (verset 17) de la part des hommes, nul ne pouvait, sans sa volonté, lui ôter la vie ; il la donne de lui-même, dans la sainte liberté de l'amour. La nécessité de mourir est, pour l'homme, la suite du péché ; (Romains 6.12) pour le Saint et le Juste cette nécessité n'existait pas.
    Jésus l'affirme dans cette déclaration répétée : J'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la reprendre.
    Cette parole du Sauveur n'est point en contradiction avec la doctrine constante du Nouveau Testament d'après laquelle c'est Dieu qui a ressuscité Jésus d'entre les morts (Actes 2.32 ; 3.15 ; 4.10 ; Romains 6.4) car, comme le dit M. Godet : "Si c'est dans le Père qu'est la puissance qui lui rend la vie c'est lui qui par sa libre volonté appelle sur sa personne le déploiement de cette Puissance."
    "Un acte spontané du Fils vient audevant de l'action des hommes d'une part et de celle du Père d'autre part." Luthardt.
    Toute la vie du Sauveur, depuis son incarnation, qui fut un premier et immense dévouement, jusqu'à sa mort et à sa résurrection, n'a été que l'accomplissement de la volonté de Dieu. (Jean 14.31 ; Matthieu 26.39,42)
    Jésus a constamment obéi à ce qu'il appelle l'ordre ou le commandement qu'il a reçu de son Père ; c'était la mission qu'il avait librement acceptée et qu'il a parfaitement remplie.
    Dans notre passage, toutefois, l'ordre du Père au Fils s'applique moins aux actes de donner sa vie et de la reprendre, qu'il n'établit la pleine liberté avec laquelle le Fils accomplira ces actes.
    M. Godet paraphrase cet ordre comme suit : "Tu pourras mourir ou ne pas mourir, ressusciter ou ne pas ressusciter, selon les libres aspirations de ton amour."
  • 10.19 Il y eut de nouveau division parmi les Juifs à cause de ces paroles. De nouveau, car il y avait eu déjà de la division entre eux. (Jean 9.16)
    Les Juifs sont, selon le langage de Jean, ces mêmes pharisiens qui venaient de s'opposer aux paroles de Jésus. (Jean 9.40) Ils persistent dans leur inimitié et l'expriment par des injures.
  • 10.20 Plusieurs d'entre eux disaient : Il a un démon et il est hors de sens ; pourquoi l'écoutez-vous ? Ces paroles outrageantes, Jésus avait dû les entendre plus d'une fois déjà. (Jean 7.20 ; 8.48,52)
    Les mots : il est hors de sens, sont l'explication de ceux-ci : il a un démon, car, selon les idées populaires du temps, la folie avait pour cause la possession.
    D'où ils concluent avec mépris qu'il ne vaut plus la peine d'écouter celui qui parle.
    II faut convenir, en effet, que les paroles que Jésus venait de prononcer (versets 17,18) sont ou de Celui qui est un avec Dieu, ou d'un insensé. Il n'y a pas d'autre alternative, pas plus pour les lecteurs actuels que pour les auditeurs d'alors.
  • 10.21 D'autres disaient : Ce ne sont pas là les discours d'un démoniaque. Un démon peut-il ouvrir les yeux des aveugles ? Ces autres étaient aussi des auditeurs de Jésus, qui, moins prévenus, plus sincères, plus sérieux, avaient tiré une tout autre conclusion de la guérison de l'aveugle. (Jean 9.16)
    Ici, ce n'est pas seulement du miracle qu'ils se montrent impressionnés mais, ce qui est beaucoup, plus important, des paroles mêmes du Sauveur : Ce ne sont pas là, les discours d'un démoniaque.
    Le contact immédiat de la vérité avec l'âme humaine est le seul moyen d'une vraie conviction, et la conclusion de ces gens-là sera toujours la plus puissante apologie de l'évangile.
    On fait remarquer que ce jugement est encore tout négatif : cela est vrai de sa forme ; mais rien n'empêche de croire qu'il ne dénote une impression plus positive dans le cœur de ceux qui l'expriment ; car il leur fallait, pour parler ainsi en présence des puissants ennemis de Jésus, un certain courage. Et ses ennemis ne trouvent rien à répondre.
  • 10.22 Or on célébrait à Jérusalem la fête de la dédicace ; c'était l'hiver. 22 à 42 Jésus à la fête de la dédicace.
    Cette fête, appelée en hébreu et en grec Rénovation, Inauguration, Dédicace, avait été instituée par Judas Maccabée, en souvenir de la restauration du temple et de l'autel, après qu'Antiochus Epiphane les eut profanés. On la célébrait durant huit jours, à dater du 25 du mois de Kisleu, qui correspond au mois de décembre. (Voir é 4.55 ; et suivants ; é 10.2 et suivants, et aussi Jos. Ant. XII, 7, 8.)
    Cette fête étant d'institution humaine, il n'y avait point, pour les Juifs, la même obligation d'y assister qu'aux autres solennités religieuses. Mais Jésus se conformait volontiers à tout ce qu'il y avait de bon et de louable dans les mœurs de son peuple, et il saisit cette occasion pour adresser à celui-ci un dernier appel, avant la Pâque.
    - C'était l'hiver, la mauvaise saison, c'est pourquoi le discours suivant fut prononcé sous le portique de Salomon (verset 23, note) et non en plein air. Ces petits détails précis dénotent le témoin oculaire.
    - Entre la fête des tabernacles, (Jean 7.2) où eurent lieu les discussions qui précèdent, (Jean 7.14-10.21) et celle de la dédicace, deux mois s'étaient écoulés, sur lesquels notre évangéliste garde un silence absolu.
    Les uns pensent que, dans cet intervalle, Jésus resta à Jérusalem et dans les environs. (Ainsi Bengel, Tholuck, Olshausen, Stier Lücke, Hengstenberg, Meyer, Weiss Holtzmann.)
    Mais, objectent d'autres, est il probable que le Sauveur ait pu rester tout ce temps à Jérusalem, exposé aux embûches de ses ennemis dont la haine et les desseins meurtriers s'étaient plus d'une fois déclarés contre lui ? (voir aussi verset 31)
    En outre, il faudrait admettre, en ce cas, qu'après le départ de Galilée mentionné Jean 7.10, Jésus ne revint plus dans cette province.
    Or, si l'on consulte le récit que Luc nous fait du dernier voyage de Jésus de Galilée en Judée (Luc 9.51-19.28), on est tout naturellement conduit aux deux remarques suivantes :
    1° le départ de Galilée rapporté par Luc (Luc 9.51) eut quelque chose de solennel et de public ; Jésus se mit en route entouré d'une société nombreuse. (Luc 10.1) Jean nous dit au contraire que lorsque Jésus se rendit à la fête des tabernacles, "il y monta, non publiquement, mais en secret." Luc parle donc d'un autre voyage. (Luc 7.8-10)
    2° Luc place, au milieu d'une narration qui nous montrait Jésus parcourant la Galilée méridionale (Luc 9.52, comparez Luc 17.11), la parabole du bon Samaritain, dont le théâtre est le chemin de Jérusalem à Jéricho, et la visite de Jésus à Marthe et à Marie, qui nous transporte à Béthanie. Ce fait s'explique, si nous supposons que Jésus interrompit sa tournée d'évangélisation dans la Galilée méridionale et à Pérée pour faire une rapide excursion à Jérusalem pour la fête de la dédicace.
    Il faut donc admettre qu'après la fête des tabernacles, Jésus retourna en Galilée. Il rapportait de Jérusalem la conviction que ses appels aux autorités théocratiques avaient été définitivement repoussés, que sa mort était inévitable et prochaine. Sous cette impression, il prend congé de cette province qui avait été le principal champ de son activité. Il effectue alors le départ solennel dont le récit de Luc a marqué le caractère tragique. (Luc 9.51) Il s'achemine lentement vers Jérusalem, évangélisant la Galilée méridionale et la Pérée. Il fait une courte apparition à Jérusalem, à la fête de la dédicace, puis il retourne en Pérée, où il reste Jusqu'aux approches de la Pâque. (verset 40) Telle est l'opinion d'Ebrard, de Néander, de Lange, de MM. Luthardt, Keil et Godet.
  • 10.23 Et Jésus se promenait dans le temple, sous le portique de Salomon. Le portique de Salomon, situé dans la partie orientale du temple, était, selon Josèphe (Ant. XX, 9, 7), la seule portion de l'ancien édifice qui fût restée debout lors de sa destruction sous Nébucadnetsar.
    Ce lieu était cher au souvenir des chrétiens, (Actes 3.11) et notre évangéliste ne l'avait point oublié. Aussi cette remarque trahit-elle, comme tant d'autres, le témoin oculaire. (Comparer Jean 8.20)
  • 10.24 Les Juifs l'entourèrent donc, et ils lui disaient : Jusques à quand tiendras-tu notre âme en suspens ? Si tu es le Christ, dis-le-nous franchement. Donc : cette particule montre que les adversaires saisissent avec empressement l'occasion que leur offre la présence de Jésus sous ce vaste portique pour l'entourer, le séparer de ses disciples, le serrer de près et lui poser une question directe qui devait le forcer à déclarer franchement, ouvertement, s'il était le Christ, le Messie.
    Que ceux qui le pressent ainsi agissent dans un esprit hostile, c'est ce qui ressort de ce terme : les Juifs, par lequel Jean désigne en général les ennemis du Sauveur. La réponse de Jésus le démontre également.
  • 10.25 Jésus leur répondit : Je vous l'ai dit, et vous ne croyez pas ; les œuvres que je fais au nom de mon Père, ce sont elles qui rendent témoignage de moi. Grec : Je vous ai dit, le régime sous entendu est : ce que vous me demandez. Jésus ne s'est pas déclaré le Messie en propres termes, mais il a émis mainte affirmation propre à montrer qu'il se tenait pour le Christ, le Fils de Dieu. (Jean 8.25, note.)
    Par ces déclarations il leur a, comme dit M. Godet, "épelé, en quelque sorte, son titre de Christ, de telle façon que, s'ils veulent croire, ils n'ont plus qu'à le prononcer eux-mêmes."
    De plus, si elles ne leur suffisent pas, qu'ils considèrent les œuvres qu'il fait évidemment au nom de son Père, et qui toutes portent le sceau de la puissance et de l'amour divins.
    C'est là le témoignage qui aurait dû les amener à la foi en lui et en sa parole. (Jean 10.38 ; Jean 5.36 ; 15.24)
    Mais Jésus ajoute avec tristesse : vous ne croyez pas, et il va en dire clairement la raison.
  • 10.26 Mais vous, vous ne croyez pas, parce que vous n'êtes point de mes brebis, comme je vous l'ai dit. Jésus trouve au fond du cœur de ses adversaires la cause de leur incrédulité : vous ne croyez pas, parce que vous n'êtes pas de mes brebis, et la preuve que vous n'en êtes pas, c'est que mes brebis me connaissent et entendent ma voix (verset 27, comparez versets 15,16), tandis que vous repoussez mes paroles.
    Si les mots : comme je vous l'ai dit, omis par Sin., B, sont authentiques, il ne faut pas les prendre à la lettre, car Jésus n'avait pas encore déclaré ouvertement à ses adversaires, et en propres termes, qu'ils n'étaient pas de ses brebis : mais, en retraçant, dans l'allégorie versets 1-15, les caractères de ceux qui lui appartiennent il avait fait entendre assez clairement à ses ennemis qu'ils n'étaient point de ce nombre.
    Quelques interprètes font de cette phrase un préambule du verset 27, qui est une citation littérale de paroles prononcées dans le discours précèdent.
    Dans l'une ou l'autre de ces applications, ces mots : comme je vous l'ai dit, sont donc assez clairs.
    Mais la plupart des éditeurs et des commentateurs les retranchent.
    - On a trouvé étrange que Jésus se réfère ici à sa parabole du berger et des brebis, qu'il avait prononcée deux mois auparavant, (verset 22, note) et la critique négative s'est empressée d'en tirer des conclusions contre la vérité historique de ces discours. Mais, comme l'observe Meyer, ce rapprochement s'explique par le fait que Jésus n'avait, dans l'intervalle, plus eu de rapports avec ses adversaires et qu'il se retrouve pour la première fois en leur présence, comme le prouve le verset 24. Jésus rappelait de même aux Juifs (Jean 7.21) la guérison qu'il avait accomplie dans son précédent séjour à Jérusalem, six mois auparavant. (Jean 5.2 et suivants)
  • 10.27 ? Mes brebis entendent ma voix, et moi, je les connais, et elles me suivent ; Les caractères que Jésus relève de nouveau chez ses brebis disent assez aux adversaires qu'ils n'en sont pas. Mais, en même temps, ce tableau touchant ne constituait-il pas un appel pour ceux qui n'étaient pas entièrement endurcis ?
    Quel rapport intime et vivant Jésus établit entre lui et ses brebis ! Elles entendent sa voix, cette voix connue et aimée ; et moi, dit-il, je les connais, avec tout l'amour du bon berger ; et elles, parce qu'elles connaissent ma voix, me suivent. (versets 14,15)
    Puis Jésus va élever cette relation à une hauteur plus sublime encore : Et moi...(verset 28)
  • 10.28 et moi, je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais, et nul ne les ravira de ma main. Chacune de ces trois déclarations révèle l'amour du Sauveur et fonde la parfaite assurance de ses brebis. Il ne dit pas : je leur donnerai, mais je leur donne dès maintenant, la vie éternelle.
    La vie qu'elles puisent dans ma communion se développera jusque dans l'éternité ! (Jean 3.16,36 ; 5.24,17.2)
    Puisqu'elles ont la vie éternelle, elles ne périront jamais.
    Enfin, bien qu'elles soient entourées d'ennemis acharnés à leur perte, nul ne les ravira de ma main.
    Ces derniers mots leur assurent une protection puissante et pleine d'amour. "Sa main les protège, les porte, en prend soin, les conduit." Meyer. (Comparer Psaumes 23.2,3 ; Luc 15.4-7)
  • 10.29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous, et nul ne les peut ravir de la main de mon Père. Pour accroître encore l'assurance qu'il veut inspirer aux siens, Jésus élève sa pensée jusqu'au Dieu tout-puissant, éternel, qui est amour car il est son Père.
    Ses brebis, c'est ce Père qui les lui a données ; (Jean 17.6,9,12) or, comme il est plus grand, plus puissant que tous, qui pourrait jamais les ravir de sa main ?
    Le texte de ce verset présente plusieurs variantes. La plus importante pour le sens est celle de B, Itala, adoptée par la plupart des éditeurs modernes : ce que le (ou mon) Père m'a donné est plus grand que tout.
    M. Weiss déclare cette leçon inacceptable au point de vue exégétique, parce qu'elle introduit une idée étrangère au contexte.
  • 10.30 Moi et le Père nous sommes un. II faut d'abord saisir le rapport de cette grande déclaration avec ce qui précède, car c'est par elle que Jésus explique et complète sa pensée.
    Il venait de s'attribuer le pouvoir divin de donner aux siens la vie éternelle et de les garder en sa main. (verset 28)
    Puis, s'élevant plus haut encore, il avait fondé leur assurance sur le fait qu'ils ne pouvaient être soustraits à la main, c'est-à-dire à la toute puissance de son Père. (verset 29)
    Sont-ce là deux choses différentes ? Non, car tout ce que le Père fait en faveur de ses enfants, il le fait par le Fils qui est leur Sauveur.
    Bien plus, ces deux puissances n'en sont qu'une, en vertu de l'unité d'essence entre le Père et le Fils : Moi et le Père nous sommes un.
    Il faut remarquer que cette unité est exprimée en grec par un pronom neutre, qui la rend encore plus absolue et exclusive : Moi et le Père nous sommes une même chose. (Comparer Jean 17.10,11,21)
    Ainsi donc les deux Etres et les deux actions révélées aux verset 28 et 29 apparaissent maintenant dans leur complète harmonie. C'est précisément ainsi que le Sauveur expliquait et justifiait son pouvoir de rendre la vie aux morts. (Jean 5.25,26)
    - On a prétendu ne voir ici entre le Père et le Fils qu'une unité de volonté ou d'activité : nous voulons une même chose, nous travaillons à une même œuvre. (1Corinthiens 3.9) "Si Jésus n'avait voulu dire que cela, répond M. Godet, pourquoi ne pas déterminer plus clairement cette notion de collaboration, pourquoi surtout donner inutilement et comme à plaisir un scandale aux Juifs en employant une expression qui paraissait dire plus qu'il ne voulait dire en réalité ?"
    Augustin remarque avec raison que le mot nous sommes, qui établit une distinction entre le Père et le Fils, réfute le sabellianisme ; et que le mot un ou une même chose réfute l'arianisme.
    M. Godet répond à l'objection tirée du fait que l'expression : être un, est appliquée ailleurs à la relation de Jésus avec les fidèles : (Jean 17.22)
    "L'union de Jésus et des fidèles n'est point un simple accord de volonté, c'est une union consubstantielle. L'incarnation a fondé entre Jésus et nous un rapport de nature, et ce rapport embrasse désormais notre personnalité tout entière, physique et morale."
    Et nous ajouterons : ce rapport fondé par l'incarnation est confirmé et réalisé d'une manière toujours plus effective par notre communion vivante avec le cep dont nous sommes les sarments, (Jean 15.1-8) avec le chef dont nous sommes les membres. (Ephésiens 4.15 ; 16 ; 5.30)
  • 10.31 Les Juifs apportèrent donc de nouveau des pierres pour le lapider. Donc, à cause de la parole qui précède.
    De nouveau, car ils avaient déjà manifesté ces desseins homicides. (Jean 5.18 ; 8.59)
    Quelques-uns des adversaires où de leurs acolytes apportèrent des pierres dans l'intention de le lapider, et ils n'en furent retenus sans doute que par l'imposante dignité du Sauveur. Ils diront eux mêmes (verset 33) la cause qui excite leur fanatisme.
  • 10.32 Jésus leur répondit : Je vous ai fait voir, de par le Père, beaucoup de bonnes œuvres ; pour laquelle de ces œuvres me lapidez-vous ? On pourrait traduire, avec Rilliet : beaucoup de belles œuvres.
    "Cette épithète désigne, en effet, non seulement le caractère bienfaisant de ces œuvres, mais leur beauté morale, leur perfection en sainteté, en puissance, aussi bien qu'en bonté." Godet.
    Le complément de par le Père (Sin., B, D omettent le possessif : mon Père) indique la volonté et la puissance de Dieu comme la cause des œuvres accomplies par le Fils. (Jean 5.30,36)
    Il y a dans cette question : Pour quelle bonne œuvre me lapider vous ? une poignante ironie.
    Cet appel que Jésus fait sans cesse à ses œuvres, à toute sa vie, eût été, pour des hommes moins aveuglés, une démonstration sans réplique. (versets 37,38)
  • 10.33 ? Les Juifs lui répondirent : Ce n'est point pour une bonne œuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, et parce qu'étant homme, tu te fais Dieu. Meyer et d'autres exégètes prétendent que les Juifs agissent et raisonnent ainsi parce qu'ils comprennent mal la parole de Jésus et en exagèrent la portée. (verset 30)
    Au contraire, ils l'ont très bien comprise. Mais dans leur monothéisme rigoureux, ils voient un abîme entre l'homme et Dieu, et ils pensent que Jésus, en se déclarant un avec le Père franchit témérairement cet abîme, de là l'accusation de blasphème, plus d'une fois portée contre lui par la même raison ; (Jean 5.17,18 ; 8.58,59) et ce sera enfin pour ce prétendu crime de blasphème que Jésus sera mis à mort. (Matthieu 26.65,66)
    Or, si les chefs du peuple s'étaient mépris sur le sens de ses paroles, Celui qui est la vérité ne le leur aurait-il pas déclaré ?
  • 10.34 Jésus leur répondit : N'est-il pas écrit dans votre loi : J'ai dit : Vous êtes des dieux. Le mot loi est pris ici pour l'Ecriture en général, le passage cité n'étant pas dans la loi proprement dite, mais au Psaumes 82.6. (Comparer Jean 12.34 ; 15.25 ; 1Corinthiens 14.21)
    Comme à Jean 8.17, Jésus dit à dessein votre loi, cette loi qui est faite pour vous, sur laquelle vous vous fondez et dont vous êtes si orgueilleux.
  • 10.36 Celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde, vous lui dites : Tu blasphèmes, parce que j'ai dit : Je suis Fils de Dieu ! Jésus repousse d'abord, en s'appuyant sur un passage de l'Ecriture, l'accusation de blasphème portée contre lui, (versets 34-36) puis il prouve, par ses œuvres, son unité essentielle avec Dieu qu'il a déclarée à (Jean 10.30 ; Jean 10.37,38)
    - On lit dès les premiers mots de ce Psaumes 82 "Dieu se tient dans l'assemblée de Dieu il juge au milieu des dieux," c'està-dire au milieu des chefs de la théocratie, qui y exerçaient au nom de Dieu les fonctions de juge et qui ainsi étaient ses représentants au milieu du peuple.
    Malgré cela, Dieu leur adresse ses reproches les plus sévères sur les prévarications et les injustices dont ils se rendaient coupables puis il ajoute : (verset 6) "J'avais dit : Vous êtes des dieux, vous êtes tous des fils du Très-Haut. Cependant vous mourrez comme des hommes, vous tomberez comme un prince quelconque." (Trad. Segond.)
    On voit qu'il s'agit ici de personnages auxquels la Parole de Dieu (la parole même de ce Psaume) est adressée pour les reprendre de leurs iniquités et leur annoncer le châtiment qu'ils s'étaient attiré en souillant leur charge sacrée. On voit encore que tout ce que Jésus veut constater dans ce Psaume, c'est que, dans l'Ecriture, le nom de dieu est attribué à des hommes mortels, à cause de la charge dont ils sont revêtus, sans que pour cela cette Ecriture blasphème, car elle reste vraie et sainte, elle ne peut être abolie ou annulée. (Comparer Matthieu 5.17)
    Or, à ces hommes mortels et coupables, qui reçoivent pourtant le titre de dieux, Jésus oppose, non sans quelque ironie Celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde.
    Ce dernier mot implique la préexistence de Christ, car Dieu l'a sanctifié d'abord, mis à part pour sa mission, rempli de l'EspritSaint sans mesure, pour l'œuvre qu'il avait à faire, puis il l'a envoyé dans le monde.
    On ne peut, sans renverser arbitrairement l'ordre des termes, appliquer l'expression : il l'a sanctifié, à la naissance miraculeuse ou au baptême, ces faits étant postérieurs a l'envoi du Fils dans le monde.
    Elle ne peut désigner que "l'ordre" (verset 18) reçu avant l'incarnation. (1Pierre 1.20) Sanctifié et envoyé par le Père, il est le Saint et le Juste, le Sauveur du monde. (Comparer Jean 6.27,Romains 1.4)
    Est ce qu'il blasphème quand il s'appelle Fils de Dieu ? Ce titre de Fils de Dieu est choisi à dessein, il exprime exactement et pleinement la pensée du verset 30, d'ou les adversaires avaient tiré cette conclusion : "Tu te fais Dieu et tu blasphèmes." (verset 33) Jésus, au lieu d'affirmer à nouveau son égalité avec Dieu, accentue dans sa réponse sa subordination au Père : Je suis Fils de Dieu.
    - On pourrait objecter (et l'on n'a pas manqué de le faire), que Jésus, par sa citation, a prouvé seulement qu'il pouvait, sans blasphème, bien qu'étant homme, s'attribuer le titre de dieu, mais qu'il n'a point justifié l'affirmation, qui scandalisait surtout ses adversaires, de sa divinité effective, quand il déclarait que "lui et le Père étaient un." (verset 30)
    En parlant ainsi, il se disait Dieu dans un sens différent de celui que ce titre comportait quand il était appliqué par le psalmiste aux juges théocratiques.
    Plusieurs interprètes en ont conclu que Jésus, en s'appelant Fils de Dieu, s'attribuait seulement la plus haute des fonctions théocratiques, le rôle de Messie. Mais ainsi comprise, sa pensée serait en contradiction avec mainte autre déclaration celle du verset 30 notamment, qui implique, nous l'avons vu, l'unité substantielle du Fils avec le Père.
    Pour saisir le raisonnement de Jésus, il faut remarquer la gradation qu'il y a cotre les verset 35 et 36 : "Si l'Ecriture n'a pas blasphémé en appelant dieux les personnes à qui est adressée la révélation, comment aurais je blasphémé en me déclarant Dieu, moi que Dieu envoie au monde comme sa révélation elle-même ?,"
    M. Godet, qui relève cette gradation, ajoute une réflexion qui met ce passage dans sa vraie lumière : "Le monothéisme biblique diffère absolument du froid et mort déisme que l'orthodoxie juive avait extrait des livres saints et qui sépare par un abîme le Créateur et l'homme. Toute fonction théocratique exercée au nom de Jéhova, qui l'a conférée, met son dépositaire en relation vivante avec le TrèsHaut, le fait participer à son souffle et le constitue son agent. Par là cet homme, roi, juge ou prophète, devient relativement une manifestation de Dieu même. (Zacharie 12.3) L'Ancien Testament est par sa tendance la plus profonde en marche constante vers l'incarnation, couronnement de ce rapprochement constant entre Dieu et l'homme. Voilà le vrai fond de l'argumentation de Jésus : si ce courant tout entier n'a rien de blasphématoire, le terme auquel il aboutit, l'apparition d'un homme qui se dit un avec Dieu, n'a rien en soi d'attentatoire à la majesté de Dieu."
  • 10.38 mais si je les fais, encore que vous ne me croyiez pas, croyez à mes œuvres ; afin que vous sachiez et que vous reconnaissiez que le Père est en moi, et que je suis dans le Père. Conclusion frappante de tout ce débat ! Jésus vient de justifier son titre divin ; maintenant il prouve la qualité même qu'il s'attribue par la seule démonstration qui soit à la portée de tous : ses œuvres, qui sont les œuvres de son Père parce qu'elles portent toutes le sceau de la puissance et de la miséricorde de Dieu même. (Comparer Jean 10.25 ; 15.24)
    Et quelle force dans ce dilemme : si je ne les fais pas, ne me croyez pas, restez dans votre incrédulité ; mais si je les fais, et que, malgré cela, vous ne puissiez pas vous élever jusqu'à la foi en moi comme Fils de Dieu, croyez à mes œuvres (on peut traduire aussi : à ses œuvres, aux œuvres de mon Père) que vous ne pouvez pas nier, afin que vous sachiez et reconnaissiez (B : texte reçu : croyiez) ce que je vous ai dit, (verset 30) que le Père est en moi, et que je suis dans le Père.
    Expression complète de cette unité ineffable d'essence, de vie, de volonté et d'amour, que Jésus révèle d'une manière si lumineuse dans tout cet évangile.
  • 10.39 Ils cherchaient donc de nouveau à se saisir de lui, mais il s'échappa de leurs mains. Donc, quelle conclusion, après un tel discours !
    De nouveau, triste allusion à tant d'autres tentatives pareilles. (Jean 10.31 ; 7.30 ; 8.59)
    Mais encore ici, les ennemis sont frustrés dans leur attente. Jésus s'échappa (grec sortit) de leurs mains, déjà tendues pour le saisir. L'évangéliste ne dit pas comment cela se fit.
    Peut-être Jésus s'éloigna-t-il et se perdit-il dans la foule. Rien n'autorise à voir là, avec quelques interprètes, une action miraculeuse, comme celle de se rendre invisible. (Comparer Jean 8.59)
  • 10.40 Et il s'en alla de nouveau au delà du Jourdain à l'endroit où Jean se tenait d'abord baptisant, et il demeura là. Par ce mot : de nouveau, l'évangéliste rappelle l'époque mémorable ou Jean avait baptisé à Béthanie au delà du Jourdain, (Jean 1.28) et ou Jésus, entrant dans son ministère, avait fait la connaissance personnelle de son Précurseur. (Jean 1.40)
    D'abord oppose ce lieu à Enon près de Salim, ou Jésus et Jean travaillèrent plus tard ensemble. (Jean 3.23) Comme tous ces détails sont restés vivants dans la mémoire du narrateur, et comme ils trahissent le témoin oculaire !
  • 10.42 Et plusieurs crurent en lui en ce lieu. On voit, par ce récit, qu'il y avait dans cette contrée, où Jean avait prêché et baptisé, un grand nombre d'âmes qui étaient restées sous l'impression de sa parole, et qui, dès qu'elles en ont l'occasion, s'empressent de venir à Jésus.
    Ce fut, comme l'observe Bengel, un fruit posthume du ministère de Jean. Sans doute Jésus ne resta pas inactif au milieu d'eux ; et, dès qu'ils l'ont vu et entendu, ils se rappellent le témoignage que lui avait rendu le Précurseur, et disent : Bien que Jean n'ait fait aucun miracle tout ce qu'il a dit de celui-ci était vrai. Ils tirent cette conclusion, soit de ce qu'ils avaient entendu raconter de la vie de Jésus, soit surtout de l'expérience personnelle qu'ils faisaient alors de sa puissance. Et c'est ainsi que la foi naquit dans ces âmes. Plusieurs crurent en lui en ce lieu.
    - Quel contraste pour le cœur de Jésus entre les scènes violentes auxquelles l'avaient exposé l'incrédulité et la haine des chefs de la théocratie, (versets 31,39) et ce moment paisible ou il a la joie de voir un grand nombre d'âmes naître à la foi et à la vie !
  • Jean 11

  • 11.1 Or il y avait un homme malade, Lazare, de Béthanie, du village de Marie et de Marthe sa sœur. La résurrection de Lazare et la fin du lministère de Jésus. Ch. 11 et 12
    Chapitre 11.
    1 à 44 La résurrection de Lazare.
    L'évangéliste décrit ainsi (versets 1,2) en quelques mots très simples, le lieu de l'événement dont il va faire le récit si plein de vérité, d'intimité et de grandeur.
    Il nomme d'abord le malade qui sera l'objet du plus éclatant miracle du Sauveur, Lazare, abrégé de Eléazare qui signifie Dieu est le secours.
    Il rappelle ensuite que ce malade était de Béthanie (voir sur ce nom Matthieu 21.17, note), village bien connu comme demeure de Marie et de Marthe. Notre évangéliste n'en a point encore parlé. Il suppose ses lecteurs instruits par la tradition apostolique.
    Les deux sœurs, Marthe et Marie, étaient connues en particulier par le gracieux récit de Luc 10.38-42. C'est ainsi que l'évangile de Jean et les synoptiques se complètent et se supposent mutuellement.
    - De ce que Marie est nommée la première, on a quelquefois conclu qu'elle était aînée, mais c'est à tort. On voit par les versets 5,19,20, et surtout par le récit de Luc déjà cité, que Marthe avait dans la maison le rôle de la sœur aînée, si Marie occupe ici la première place, c'est qu'elle était la plus connue par le témoignage de vénération et d'amour qu'elle avait donné au Sauveur et que Jean va rappeler. (verset 2)
  • 11.2 Or Marie était celle qui oignit le Seigneur de parfum, et qui essuya ses pieds avec ses cheveux ; et c'était son frère, Lazare, qui était malade. Encore ici, Jean se réfère au récit des premiers évangélistes (Matthieu 26.6-16 ; Marc 14.3-9) au sujet d'un trait que lui-même va rapporter ci-après. (Jean 12.1-8)
  • 11.3 Les sœurs donc envoyèrent à Jésus pour lui dire : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. Ce message des deux sœurs que Jean a conservé dans les termes mêmes qu'elles avaient employés, est plein, à la fois, de confiance et de délicatesse.
    Elles ne demandent rien, elles se bornent à faire connaître à Jésus la maladie de leur frère, qui les remplit d'inquiétude, bien convaincues que ce mot de tendre affection : celui que tu aimes, suffira pour amener le Sauveur à leur secours. En effet, Jésus, en parlant de Lazare, ratifiera cette expression de son attachement pour lui. (verset 11)
  • 11.4 Jésus ayant entendu cela, dit : Cette maladie n'est point à la mort, mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. Point à la mort ? Jésus se serait il trompé ? Il faudrait, pour le penser, connaître bien peu sa manière énigmatique et profonde de parler. (Comparer Matthieu 9.24)
    Dès ce moment, il savait ce qui allait se passer à Béthanie. (versets 11,14)
    Ce qu'il veut dire, c'est que la mort ne sera pas le résultat définitif de cette maladie. Elle en aura un tout autre, la gloire de Dieu c'est-à-dire la manifestation de sa puissance et de son amour, par le triomphe de la vie sur la mort. (Romains 6.4)
    Et cette gloire resplendira sur le Fils de Dieu par qui le Père révèle toutes ses perfections et opère toutes ses œuvres. (Comparer Jean 9.3 ; 10.30,38)
    Jésus reviendra (verset 40) sur cette pensée de la gloire de Dieu, qui est le but suprême de tout ce récit et de toute l'œuvre du Sauveur. (Jean 17.4)
    - Cette grande parole pouvait soutenir les deux sœurs affligées jusqu'à l'arrivée du Sauveur. Elles devaient, quand elles verraient mourir leur frère, rattacher à cette parole l'espérance qui se manifesta réellement dans le cœur de Marthe. (verset 22) En même temps cette déclaration pouvait préparer les disciples de Jésus, et tous ceux qui l'écoutaient, au miracle qui allait s'accomplir. C'est ce qui ressort de ce terme général : il dit, il dit à tous, et non il répondit au messager de Marthe et de Marie.
  • 11.5 Or Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare. "Heureuse famille !" s'écrie Bengel.
    Jésus avait pour chacun de ses membres cet attachement particulier, dont Jean connaissait lui-même tout le bonheur. (Jean 13.23)
    - Mais quelle est l'intention de l'évangéliste, en plaçant ici cette parenthèse ?
    On a résolu cette question de diverses manières : soit en rattachant la parenthèse au verset 3, comme confirmation de la parole des deux sœurs, celui que tu aimes (Bengel, de Wette), soit en y voyant le motif de la promesse du verset 4 (Meyer) ; soit en pensant que l'évangéliste, dans un sentiment très délicat, ne veut pas qu'on puisse interpréter comme de l'indifférence de la part de son Maître ce qu'il va raconter au verset 6.
    "Sa manière d'agir s'explique au contraire par son amour pour tous les membres de cette famille" (Luthardt) ; soit enfin, et c'est l'interprétation qui nous paraît la plus juste, en considérant cet amour de Jésus comme la cause de sa courageuse résolution (verset 7) de retourner en Judée (Godet, Weiss) : la remarque du verset 5 prépare la parole que Jésus prononce au verset 7.
  • 11.6 Lors donc qu'il eut appris qu'il était malade, il demeura, il est vrai, deux jours au lieu où il était ; Ce mot lors donc reprend la narration interrompue par la remarque du verset 5.
    Mais pourquoi Jésus différa-t-il son départ pendant ces deux jours que les sœurs de Lazare durent passer dans l'angoisse ?
    Question difficile, que l'exégèse rationaliste s'est hâtée d'exploiter contre la vérité historique de notre récit, en attribuant ce délai à un calcul de Jésus qui voulait laisser mourir Lazare, afin d'avoir l'occasion de le ressusciter. Le verset 15 interdit cette supposition.
    Dire, avec Calvin et Olshausen que ce devait être là, pour les deux sœurs, l'épreuve de leur foi ; ou, avec Lücke et Tholuck, que Jésus était retenu dans la Pérée par les travaux de sa mission, (Jean 10.41,42) ne suffit pas à expliquer ce procédé de la part de Celui que nous allons voir ému de compassion pour ses amis affligés ; et d'ailleurs le texte n'indique rien de pareil.
    La seule explication que celui-ci nous présente se trouve dans la parole du verset 15, ou Jésus se réjouit, comme d'une dispensation providentielle, de ce qu'il n'était pas à Béthanie au moment où Lazare mourut. Il suivit donc, en ceci, comme dans toute sa vie, la direction intérieure de son Père, dont il faisait toujours la volonté. (Jean 8.28,29)
  • 11.7 puis, après cela, il dit aux disciples : Retournons en Judée. Jésus n'ignorait pas ce qui s'était passé à Béthanie, (verset 11) le moment de Dieu était donc venu ; mais en parlant de retourner (grec aller de nouveau) en Judée et de s'exposer ainsi aux plus imminents dangers, il provoqua dans le cœur de ses disciples des objections et des craintes qu'il s'efforça de dissiper. (verset 8 et suivants)
  • 11.8 Les disciples lui disent : Rabbi, tout dernièrement les Juifs cherchaient à te lapider, et tu retournes là-bas ! Il s'était passé peu de temps entre le moment actuel et la scène décrite au Jean 10.31 ; (comparez Jean 8.59) les disciples étaient encore remplis de crainte, non seulement pour eux-mêmes, mais pour le Maître qu'ils aimaient. Ils auraient donc voulu le retenir dans la Pérée, au delà du Jourdain, où il était en sûreté.
  • 11.9 Jésus répondit : N'y a-t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu'un marche pendant le jour, il ne se heurte point ; parce qu'il voit la lumière de ce monde ; Cette parole destinée à rassurer les disciples renferme une image dont il est fait une double application.
    D'abord, les douze heures du jour représentent le temps assigné à notre vie, pendant lequel nous devons accomplir la tâche qui nous est donnée, car "la nuit vient en laquelle nul ne peut travailler." (Jean 9.4)
    Celui qui marche ainsi de jour, ne court aucun danger de se heurter, de broncher, parce qu'il, est éclairé par la lumière de ce monde, c'est-à-dire, la lumière du soleil, qui mesure les douze heures. Mais au delà de ce temps déterminé, il n'y a plus que ténèbres et dangers.
    Quelques interprètes (Meyer) ne veulent voir dans cette image que l'idée du temps assigné à chacun ; et Jésus, se l'appliquant à lui-même, en ce moment, aurait voulu dire simplement : "Le temps que Dieu a assigné à mon activité n'est pas encore passé, tant qu'il dure, nul ne peut me nuire ; mais quand il sera écoulé, je tomberai entre les mains de mes ennemis."
    Serait ce là toute la pensée du Sauveur ? se servirait il de ce terme : se heurter ou broncher, pour indiquer la mort qui l'attend ? et que signifierait cette expression : la lumière n'est point en lui ?
    Non, évidemment Jésus emploie l'image, en outre, au sens moral d'obéissance à la vocation reçue, d'accomplissement de la volonté de Dieu. Celui qui pratique cette obéissance, qui agit selon la volonté de Dieu, qui marche à la lumière de son Esprit, est en sûreté, même au milieu des dangers, mais, hors de là, il n'y a pour l'homme qu'occasions de chutes, au sein des ténèbres parce qu'aucune lumière ne l'éclaire intérieurement ni ne luit sur sa route : la lumière n'est point en lui ni autour de lui. Les disciples feront plus tard, mieux encore que dans le moment actuel l'expérience de cette profonde vérité.
    Telle est l'interprétation entrevue déjà par les Pères, soutenue par Calvin et par plusieurs commentateurs modernes.
  • 11.11 Il parla ainsi, et après cela il leur dit : Lazare, notre ami, s'est endormi ; mais je vais, afin de l'éveiller. Grec : Lazare s'est endormi et dort (verbe au parfait).
    Douce image qui signifie que, pour les hommes pieux, la mort est un repos après le travail du jour, un sommeil qui sera suivi du réveil. (Matthieu 9.24 ; Actes 7.60 ; 1Corinthiens 15.20 ; 1Thessaloniciens 4.13)
    "Langage céleste !" s'écrie Bengel ; et cet auteur ajoute au sujet de ce mot, notre ami : "Avec quelle tendresse tout humaine Jésus associe ses disciples à son amitié pour Lazare !"
    Jésus emploie aussi ce terme en réponse à la déclaration des deux sœurs : (verset 3) "celui que tu aimes est malade."
  • 11.12 Les disciples lui dirent donc : Seigneur, s'il s'est endormi, il sera sauvé. Sauvé du danger, de la mort.
    Les disciples qui, selon leur habitude, ont compris la parole du Maître dans son sens littéral, pensent que ce sommeil est le signe d'une crise favorable, ainsi qu'on l'observe très souvent dans les maladies et ils s'emparent de cette idée, comme d'un argument nouveau, pour empêcher leur Maître d'aller en Judée.
    On a trouvé un tel malentendu impossible. Il est sûr que les disciples ne pouvaient penser sérieusement que Jésus allait faire ce voyage pour réveiller Lazare d'un sommeil naturel : mais dans l'ardent désir de retenir leur Maître, et convaincus, d'après le verset 4, que Lazare ne mourrait pas, ils s'arrêtent uniquement à l'idée de son sommeil et n'attachent aucune importance à ce mot mystérieux : je vais l'éveiller.
  • 11.13 Or Jésus avait dit cela de sa mort ; mais eux crurent qu'il parlait de l'assoupissement du sommeil. Grec : du dormir du sommeil, c'est-à-dire d'un sommeil naturel.
  • 11.14 Alors donc Jésus leur dit ouvertement : Lazare est mort, Lazare est mort ! Ce fut avec émotion que Jésus prononça ces paroles et les disciples eux-mêmes durent y trouver la raison puissante que leur Maître avait d'aller au secours de la famille en deuil.
    On voit encore ici, comme à versets 4,11 que Jésus savait, par une science divine, tout ce qui se passait à Béthanie, car c'est à tort, selon nous, que quelques interprètes pensent qu'il venait de recevoir un second message, lui apprenant la mort de son ami.
  • 11.15 et je me réjouis, à cause de vous, de ce que je n'étais pas là, afin que vous croyiez ; mais allons vers lui. Si Jésus avait été à Béthanie, il aurait guéri Lazare, et le plus grand de ses miracles n'aurait pas eu lieu.
    "Il est digne de l'honneur divin que nous ne lisions pas que jamais personne soit mort en présence du Prince de la vie. Si donc nous croyons que, Jésus présent, Lazare ne serait pas mort, la parole des deux sœurs (versets 21,32) se revêt d'un sens d'autant plus sublime, c'est ce qui explique la joie du Seigneur d'avoir été absent." Bengel.
    Si le Sauveur se réjouit, même dans sa tristesse actuelle, c'est, dit-il à ses disciples, à cause de vous, afin que vous croyiez, afin que votre foi soit affermie et développée par le grand miracle dont vous serez témoins.
    Ce dernier terme en effet ne signifie pas que jusque-là les disciples n'eussent pas cru en lui mais indique un nouveau degré de leur foi. (Comparer Jean 2.11 ; 16.31 ; 20.31)
    A chaque développement nouveau de la foi, où nous ne parvenons que par de rudes combats, il nous semble que jusque-là nous n'avions point encore cru.
  • 11.16 Thomas donc, appelé Didyme, dit aux disciples : Allons, nous aussi, afin que nous mourions avec lui. Le nom hébreu de Thomas signifie Jumeau, en grec Didyme, et c'est par son nom ainsi traduit que Thomas était connu des chrétiens de l'Asie Mineure pour qui Jean écrivait.
    Thomas, voyant (donc) que son Maître ne se laissait retenir par aucun argument, et bien convaincu qu'en se rendant, en Judée il allait au devant de la mort, prend brusquement une résolution désespérée dans laquelle, comme l'observe M. Godet, il y avait "plus d'amour pour la personne de Jésus que de foi en la sagesse de ses démarches."
    C'est bien le même homme que nous retrouvons ailleurs, dans notre évangile, mais sombre, enclin au doute, s'attachant au présent, au visible, incapable de saisir par la foi l'avenir, l'invisible. (Jean 14.5 ; 20.25)
    "Cette conséquence, nullement calculée, dans le rôle des personnages secondaires, est, comme l'a admirablement développé Luthardt l'un des traits les plus frappants du récit de Jean et l'une des meilleures preuves de la vérité historique de cet écrit." Godet.
  • 11.17 Jésus étant donc arrivé, trouva qu'il était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre. Arrivé près de Béthanie, où il n'entra pas tout de suite. (verset 30)
    - Tischendorf retranche déjà, sur la foi de A, D, plusieurs versions. Les autres critiques le maintiennent.
    - Pour se rendre compte de ces quatre jours, on admet généralement que Lazare mourut le jour même où Jésus reçut le message de ses sœurs dans la Pérée, au delà du Jourdain (Jean 10.40) c'est-à-dire à un distance de dix lieues au moins.
    Jésus étant resté, là encore deux jours, (verset 6) et ayant ensuite mis une journée pour se rendre à Béthanie n'y arriva qu'à la fin du quatrième jour. Et comme les Juifs déposaient leurs morts dans la grotte sépulcrale le jour même du décès, il y avait bien quatre jours que Lazare y reposait.
  • 11.19 et beaucoup d'entre les Juifs étaient venus auprès de Marthe et de Marie, pour les consoler au sujet de leur frère. Cette remarque de l'évangéliste sur la distance de Jérusalem à Béthanie (15 stades, trois kilomètres environ) n'a d'autre but que d'expliquer comment beaucoup de Juifs avaient pu venir offrir leurs condoléances aux deux sœurs en deuil. Il ressort de ce détail que la famille de Lazare était bien connue à Jérusalem et y jouissait de quelque considération.
    - Comme l'auteur de cet évangile connaît bien lieux et distances !
  • 11.20 Marthe donc, dès qu'elle apprit que Jésus venait, alla au-devant de lui ; mais Marie était assise à la maison. Marthe, active au dehors jusque dans son affliction, apprend la première l'arrivée de Jésus ; et sans même en avertir sa sœur, elle s'élance au-devant de lui.
    Marie, plongée dans sa douleur, reste assise à la maison.
    Ce sont précisément là les caractères divers que Luc (Luc 10.38-42) prête aux deux sœurs.
  • 11.21 Marthe donc dit à Jésus : Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort ; Comparer verset 32, note.
    Quelle confiance en la puissance de Jésus exprime cette première parole de Marthe ! Ce n'est pas un reproche, pas même une plainte, mais un profond regret ; car elle est bien persuadée qu'en présence du Sauveur la mort n'aurait eu aucun empire sur son frère. (verset 15, note.) Mais elle s'élève plus haut encore.
  • 11.22 maintenant même, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera. Non seulement la foi de Marthe est assez forte pour être assurée que Jésus présent aurait guéri son frère, mais (ce mais, qui se lit dans le texte reçu, manque dans Sin., B, C) maintenant même qu'il est mort, et que, humainement parlant, tout est bien fini, elle sait que la prière de son Sauveur sera toute-puissante auprès de Dieu.
    Tout ce que tu demanderas : Marthe comprend-elle, dans ce tout, même le retour de son frère à la vie ? Elle ne le dit pas. Mais cet espoir se trahit dans ses paroles. Il se fondait sur la déclaration du Sauveur, (verset 4) qui avait certainement été rapportée textuellement aux deux sœurs. Cette promesse doit se réaliser d'une manière ou d'une autre.
    Marthe le croit fermement, mais sans oser formuler l'objet de son attente elle s'en remet avec une pleine confiance à la sollicitude de son céleste ami et à la toute-puissance de Dieu, dont elle prononce par deux fois le nom auguste.
  • 11.23 Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera. Il y avait déjà pour Marthe une grande consolation dans cette parole : Ton frère ressuscitera, et nous savons bien dans quel sens Jésus la prononçait. (verset 11)
    Mais, pour Marthe, elle pouvait avoir deux significations très différentes : la délivrance actuelle de son frère, qui lui serait rendu immédiatement, ou sa résurrection au dernier jour.
    C'est à dessein que Jésus emploie ce terme à double entente, afin de solliciter cette âme croyante à s'élever au-dessus d'un intérêt actuel et personnel jusqu'à la source de la vie qui s'offrait à elle en Celui qui lui parlait. (verset 25)
  • 11.24 Marthe lui dit : Je sais qu'il ressuscitera, en la résurrection, au dernier jour. Des deux espérances que pouvait présenter à Marthe la parole de Jésus, elle s'attache à la plus faible, la plus lointaine, la résurrection au dernier jour.
    Il semble donc qu'ici sa foi soit moins courageuse qu'au verset 22. Mais est il bien sûr qu'il ne lui reste que de la tristesse (Luthardt), ou même que la résignation d'un grand mécompte (Meyer) ?
    Ne peut-on pas penser, avec de Wette, qu'en prononçant cette parole qui exprimait le moins, l'esprit pénétrant de cette femme angoissée interrogeait les regards de Jésus pour y découvrir le plus ?
  • 11.25 Jésus lui dit : C'est moi qui suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi, quand même il serait mort, vivra ; Marthe n'ayant pas osé saisir la promesse de Jésus (verset 23) dans toute sa réalité actuelle, cherchait dans un avenir lointain la résurrection et ses consolations. (verset 24) Jésus la ramène au présent et à sa personne, en lui disant : C'est moi.
    Lui, en effet, est la résurrection, parce qu'il est la vie ; (Jean 14.6 ; Colossiens 3.4) il l'est en lui-même, et, dans ses rachetés, la résurrection ne sera que le dernier épanouissement de la vie impérissable qu'il leur a communiquée. (Comparer Jean 6.54, note.)
    Jésus fait immédiatement l'application de cette profonde vérité, en ajoutant que celui qui croit en lui, qui a puisé en lui la vie de la foi, quand même il serait mort comme Lazare, vivra d'une vie éternelle sur laquelle la mort n'a point d'empire.
    Après cette grande affirmation, Jésus exprime la même vérité d'une manière négative, pour ceux qui vivent encore sur cette terre : Quiconque vit et croit en moi, alors même qu'il subira la dissolution du corps, ne mourra jamais.
    Il y a ici une double négation qui signifie : ne mourra certainement jamais. C'est ainsi que traduit Rilliet.
    Tout pour Marthe, dépendait de sa foi au Sauveur, tel qu'il se révélait à elle. De là la question directe et pénétrante qu'il lui adresse : Crois-tu cela ?
  • 11.27 Elle lui dit : Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde. Marthe, en présence de Jésus et sous l'impression de sa parole, sent sa foi s'affermir et grandir ; elle répond sans hésiter : Oui, Seigneur !
    Et la preuve qu'elle a maintenant compris que le vrai objet de sa foi et de toutes ses espérances se concentre dans la personne du Sauveur, c'est qu'elle le confesse lui (grec) : Moi je crois (verbe au parfait, exprimant un fait accompli et permanent, comme Jean 6.69) que toi tu es le Christ, le Fils de Dieu.
    Par le premier de ces titres, Marthe reconnaît en Jésus le Messie, l'Oint de Dieu, le Libérateur promis à son peuple ; par le second, elle confesse en lui un être qui est avec Dieu dans le rapport tout spécial d'un fils à son père et qui, comme tel, est véritablement "la résurrection et la vie" (Comparer Jean 6.69)
    - Le dernier qualificatif appliqué par Marthe à Jésus ne constitue pas un troisième titre, parallèle aux deux autres. Il est donc inexact de le rendre par : Celui qui devait venir. (Comparer Jean 6.14)
    Il y a en grec un participe présent. On doit donc traduire : qui vient dans le monde, qui doit venir, d'après la promesse divine, et qui vient en effet.
    Cette expression est constamment appliquée au Libérateur promis dans les Ecritures et qui, selon la foi des Israélites croyants, vient certainement. (Matthieu 11.3, note.)
  • 11.28 Et ayant dit cela, elle s'en alla et appela Marie, sa sœur, en secret, disant : Le maître est ici, et il t'appelle. Jésus, après avoir amené Marthe à s'appuyer sur le seul fondement qui pût la soutenir et la consoler, met fin à l'entretien et l'invite à faire venir sa sœur qu'il voulait voir pour la préparer aussi aux grandes scènes qui vont se dérouler. C'est ce qui ressort clairement de ce mot : il t'appelle.
    Marthe s'acquitta de cette mission avec empressement, mais en secret. Elle voulait que Marie seule fût avertie de l'arrivée du maître et qu'elle pût le voir en particulier, comme elle même en avait eu le privilège.
  • 11.29 Celle-ci, dès qu'elle eut entendu, se lève promptement, et vient vers lui. Ces verbes au présent rendent vivement l'empressement de Marie. La plupart des critiques adoptent les variantes : Elle se leva
    (Sin., B, C, D), et elle venait (Sin., B, C). Tischendorf maintient, avec raison, le présent pour les deux verbes.
  • 11.30 Or Jésus n'était pas encore entré dans le village ; mais il était encore à l'endroit où Marthe l'avait rencontré. Jésus n'était entré ni dans le village, ni, par conséquent, dans la maison mortuaire, où certainement son cœur l'attirait ; c'est qu'il savait qu'il y avait là beaucoup de monde et qu'il voulait voir sans témoins les sœurs affligées.
  • 11.31 Les Juifs donc qui étaient avec Marie dans la maison, et qui la consolaient, l'ayant vue se lever promptement et sortir, la suivirent, croyant qu'elle allait au sépulcre pour y pleurer. Puisque ces hommes étaient venus dans l'intention de consoler Marie, ils ne voulaient pas la laisser aller seule au sépulcre, où ils pensaient qu'elle se rendait pour pleurer.
    Ils ignoraient l'impuissance des consolations humaines et ne savaient pas que cette âme en deuil allait trouver le seul vrai consolateur.
  • 11.32 Marie donc, quand elle arriva au lieu où était Jésus, l'ayant vu, tomba à ses pieds, en lui disant : Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Vers. 21 note. Les deux sœurs expriment les mêmes douloureux regrets. Il est probable qu'avant l'arrivée de Jésus elles s'étaient communiqué cette pensée : qui les hantait dans leur affliction.
    Leur exclamation, qui paraît identique dans la traduction française, présente en grec une double nuance :
    1° Marthe (verset 21) dit, d'après le texte reçu (A, majuscules) : "il ne serait pas, en ce moment, à l'état de mort ;" Marie : (verset 32) "il n'aurait pas accompli l'acte de mourir."
    2° Le pronom possessif mon frère est placé en tête de toute la phrase dans la parole de Marie ; il ne vient qu'à la fin dans celle de Marthe.
    La douleur de Marie est plus personnelle plus égoïste, plus désespérée aussi. La différence entre leurs deux caractères se montre du reste dans leur attitude. Marie, tout entière à sa douleur, ne peut que se laisser tomber aux pieds de Jésus et laisser couler ses larmes sur la mort de son frère, (verset 32) sans ajouter, comme l'avait fait Marthe, (verset 22) aucune parole d'espérance.
    Si l'on compare ce tableau avec celui que nous a retracé ; Luc (Luc 10.38 et suivants) et Jean lui-même, (Jean 12.1 et suivants) on est frappé de la vérité intime qui se révèle dans la peinture de ces caractères, ils sont évidemment pris dans la vie.
    - En présence d'un tel accablement, Jésus ne prononce aucune parole de consolation. Sa profonde sympathie (versets 33-35) et son action divine seront seules assez puissantes pour relever cette âme défaillante.
  • 11.33 Quand donc Jésus la vit pleurer, et qu'il vit pleurer les Juifs qui étaient venus avec elle, il frémit en son esprit et s'émut. Le donc présente l'émotion comme l'effet de la douleur de Marie et des pleurs des Juifs.
    Le terme de l'original que toutes les versions rendent, ici et au verset 38, par ce mot : il frémit en son esprit, signifie que Jésus éprouva alors, dans la profondeur la plus intime de son être, une violente indignation.
    Si l'on examine avec soin les autres passages du Nouveau Testament où ce mot se retrouve, (Matthieu 9.30 ; Marc 1.43 ; 14.5) on se convaincra qu'il implique toujours l'idée de vive désapprobation.
    Mais qu'est-ce qui cause ce frémissement dans l'âme du Sauveur ? et s'il va jusqu'à l'indignation, contre qui l'éprouve-t-il ?
    D'après Chrysostome et plusieurs Pères, Jésus s'indignerait contre lui même de ce qu'il ne peut maîtriser son émotion ! ou de ce qu'il n'a pas pu épargner ce grand deuil à ses amis !
    D'après Erasme, Keim, M. Holtzmann et d'autres, ce serait leur manque de foi ou l'incrédulité des Juifs qui encourraient sa réprobation.
    D'après Meyer et M. Weiss, Jésus voit pleurer Marie ; il voit pleurer les Juifs qui l'entourent, et le contraste entre la douleur de la première et les condoléances hypocrites des seconds excite son indignation.
    D'après M. Godet celle-ci serait bien provoquée par les Juifs de l'entourage de Marie, mais en tant que Jésus voit en eux les traîtres (comparez Jean 13.21) qui prendront occasion de la plus belle de ses œuvres (Jean 10.32) pour le dénoncer et précipiter le moment de sa mort. (versets 46-53)
    Le plus simple et le plus naturel nous paraît être de supposer que ce frémissement d'indignation était excité en Jésus par la vue de la mort et des maux qu'elle cause, et par l'approche de l'ennemi qui en est l'artisan cruel. (Jean 8.44)
    C'est pourquoi ce frémissement se renouvelle au moment ou Jésus se rend au sépulcre. (verset 38)
    C'est à peu près ainsi que beaucoup d'interprètes, Calvin, Olshausen, Tholuck, Ebrard, Luthardt Hengstenberg, Keil, Astié, s'expliquent cette scène mystérieuse de la vie de Jésus.
    Quelques interprètes relèvent le fait que le grec porte non : il fut troublé, mais : il se troubla il s'émut lui-même ; l'évangéliste aurait choisi cette tournure pour écarter l'idée que Jésus aurait subi une secousse irréfléchie.
  • 11.34 Et il dit : Où l'avez-vous mis ? Ils lui dirent : Seigneur, viens et vois. C'est aux sœurs de Lazare ou à ceux qui les entouraient que Jésus adresse cette question, et ce sont eux qui lui répondent.
  • 11.35 Jésus pleura. Jésus pleure avec ceux qui pleurent.
    Au verset 33 se trouve un mot qui signifie pleurer des yeux et de la voix avec des sanglots, ici est un terme différent dont le sens est verser des larmes, larmes silencieuses qui coulent sur le visage de Jésus, provoquées par une profonde et douloureuse sympathie pour ses amis. (verset 36)
    En présence de cette scène, on s'arrête, on contemple avec émotion et l'on se dit : c'est bien là Celui qui a été fait semblable à ses frères en toutes choses, afin qu'il fût un souverain sacrificateur miséricordieux, il peut avoir compassion de nos infirmités, parce qu'il a été tenté comme nous, en toutes choses, sans péché. (Hébreux 2.17 ; 4.15)
    "C'est une chose étrange que ce soit l'évangile dans lequel est affirmée avec le plus d'éclat la divinité de Jésus qui nous fasse aussi le mieux connaître le côté profondément humain de sa vie" dit M. Godet, et il ajoute que ce trait "prouve combien peu un tel Jésus est l'enfant de la spéculation."
  • 11.36 Les Juifs disaient donc : Voyez comme il l'aimait ! Donc, à la vue de ces larmes de Jésus, ces hommes ont tout naturellement la preuve de son profond amour pour Lazare, et euxmêmes en sont émus.
  • 11.37 Mais quelques-uns d'entre eux dirent : Lui qui a ouvert les yeux de l'aveugle, ne pouvait-il pas faire aussi que cet homme ne mourût pas ? La réflexion de ces quelques-uns est toute naturelle.
    La guérison de l'aveugle né, qui est encore toute fraîche dans leur souvenir, (Jean 9.1 et suivants) était, à leurs yeux, plus difficile à opérer que celle de Lazare malade.
    Mais quel sentiment leur inspire cette question ? Venant immédiatement à la suite des paroles pleines de sympathie qui précèdent, il paraît naturel d'y voir l'expression d'un intérêt bienveillant et du regret sincère que Jésus n'ait pas guéri le frère de Marthe et de Marie.
    Un grand nombre d'excellents interprètes voient cependant dans ces paroles un sentiment d'hostilité contre Jésus, une insinuation de son impuissance. Meyer, MM. Weiss et Godet vont jusqu'à prétendre que ces hommes voient dans les larmes de Jésus une preuve de son impuissance et nient la guérison de l'aveugle-né.
    Ils expliquent par cette manifestation d'incrédulité et de haine le nouveau frémissement de Jésus verset 38.
    Cette interprétation procède de l'idée que les mêmes interprètes se sont faite, en général, au sujet des amis de la famille de Lazare, venus de Jérusalem pour partager le deuil de ses sœurs.
    Parce que Jean les appelle des Juifs, (versets 19,31,36) terme par lequel il désigne ordinairement les chefs de la théocratie ennemie de son Maître, (Jean 1.19, note) et parce que le verset 46 nous montre quelques-uns d'entre eux allant raconter aux pharisiens le miracle de Béthanie, les mêmes interprètes en concluent que ces hommes étaient, pour la plupart, des adversaires du Sauveur.
    Est-ce bien là l'impression que veut produire l'évangéliste ? Ne nous dit-il pas deux fois (versets 19,31) que ces visiteurs étaient venus pour "consoler" les sœurs en deuil ? Ne nous les montre-t-il pas pleurant avec elles (verset 33) et admirant l'amour de Jésus pour Lazare ? (verset 36)
    Enfin, et surtout, ne nous apprend-il pas (verset 45) que beaucoup d'entre eux (même terme qu'au verset 19), sous l'impression du miracle, crurent en Jésus ?
    C'est donc, ce nous semble, introduire une note fausse dans ce beau récit que de représenter ces amis de la famille de Béthanie comme des adversaires de Celui qu'elle aimait. Et comme, dans notre verset, il n'y a pas un mot qui suppose de la malveillance nous concluons avec Lücke, Tholuck, de Wette et d'autres, qu'on peut voir plutôt dans la réflexion qui nous est rapportée un sympathique intérêt.
  • 11.38 Jésus donc, frémissant de nouveau en lui-même, vient au sépulcre. Or, c'était une grotte, et une pierre était placée dessus. Cette violente émotion de l'âme du Sauveur se renouvelle au moment suprême où il vient au sépulcre, et par les mêmes causes que nous avons exposées au verset 33.
    Les interprètes dont nous n'avons pu admettre les vues pensent, encore ici, que Jésus frémit d'indignation contre les Juifs à cause de leurs paroles, (verset 37) ils se fondent sur cette particule donc qui leur paraît relier les deux versets.
    Mais Jean reprend simplement par ce mot son récit interrompu ; Jésus a demandé : Où l'avez-vous mis ? on lui a dit : Viens et vois. Il vient donc au sépulcre, de là son émotion.
    On voit maintenant encore en Palestine, autour de Jérusalem et ailleurs, de nombreux tombeaux taillés dans le roc et dont une pierre ferme l'entrée. (Comparer Jean 20.1 ; Matthieu 27.60)
    A Béthanie même on montre aux voyageurs un sépulcre de Lazare, mais cette tradition est plus qu'incertaine. On peut traduire : placée dessus ou devant, car, suivant la forme du sépulcre, on y entrait de plain-pied ou l'on y descendait par un escalier.
  • 11.39 Jésus dit : Otez la pierre. Marthe, la sœur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà, car il est là depuis quatre jours. Il y a quelque chose de solennel dans cet ordre. Sûr de ce qu'il va faire Jésus commande à ses alentours comme il va commander à la mort.
    De ce qu'il est là depuis quatre jours, Marthe conclut que la corruption du corps doit avoir commencé, et par le sentiment naturel et instinctif d'horreur qu'inspire un tel spectacle, elle voudrait en épargner la vue à Jésus et à elle-même.
    C'est ce que l'évangéliste fait délicatement sentir par ce mot touchant : La sœur du mort.
    D'ordinaire on considère la parole de Marthe comme une preuve que la confiance dont elle était animée à l'arrivée du Sauveur, (verset 22) et même la foi qu'elle avait professée peu après, (verset 27) défaillirent en présence du tombeau.
    Il est probable qu'elle ne croyait pas à la résurrection immédiate de son frère. Jésus du reste s'était présenté à elle comme la résurrection et la vie, (verset 25) mais il ne lui avait pas dit expressément qu'il allait rappeler son frère d'entre les morts ; elle pouvait donc en douter à ce moment, sans que sa foi au Sauveur, qui élevait son âme au-dessus de la vie et de la mort, eût subi aucune atteinte.
  • 11.40 Jésus lui répondit : Ne t'ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? Jésus rappelle ainsi à Marthe sa grande affirmation ; (versets 25,26) mais il se sert pour cela des termes qu'il avait employés dans son premier message aux deux sœurs : (verset 4) la gloire de Dieu, sa puissance et sa miséricorde allaient se manifester avec éclat par le triomphe de la vie sur la mort.
    Mais pour la voir, cette gloire, pour en être pénétrée, consolée, fortifiée, il fallait que Marthe crût ; la foi seule saisit l'invisible.
    Sans la foi, alors même que Marthe aurait revu son frère vivant, elle n'aurait pas vu la gloire de Dieu.
  • 11.41 ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut, et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m'as exaucé. Le texte reçu ajoute : du lieu ou le mort était couché, ces mots, omis par Sin., B, C, D, sont inutiles.
    Jésus leva les yeux en haut, au dessus de la mort, vers la source de la vie, au-dessus de la terre, vers le ciel qui, pour lui, n'était pas un ciel vide. (Jean 17.1)
    Cette action de grâce prononcée à l'avance et surtout ces mots : tu m'as exaucé, supposent-ils que Jésus avait, avant ce moment, élevé son cœur à Dieu, par une prière silencieuse ? Ou expriment-ils seulement la certitude actuelle que Dieu allait déployer par lui sa toute puissance ?
    On a soutenu l'une et l'autre de ces interprétations, et l'une et l'autre peuvent être vraies. Quoi qu'il en soit il ne faut pas oublier que, dès la première annonce de la maladie de Lazare, Jésus savait qu'elle aurait une issue qui serait à la gloire de Dieu. (verset 4)
  • 11.42 Pour moi, je savais que tu m'exauces toujours ; mais j'ai dit ceci à cause de la foule qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé. Pourquoi Jésus a-t-il prononcé à haute voix et devant tous son action de grâce ?
    Non pas parce qu'il aurait considéré le miracle que Dieu lui donnait d'accomplir comme une chose nouvelle, inattendue ou extraordinaire dans sa vie. Dieu qui l'exauçait toujours, parce qu'il vivait avec lui dans une communion intime, avait souvent opéré par lui des actes de sa puissance, en répondant à ses prières. Sa mission habituelle était de manifester les perfections de Dieu dans notre humanité déchue.
    Mais cette grande vérité, il fallait que la foule qui l'entourait la comprit et en fût pénétrée ; sans cela le plus grand des miracles de Jésus n'aurait été, à ses yeux, qu'un prodige propre à exciter son étonnement et n'aurait point créé en elle la vraie foi. Or, le désir ardent de Jésus, c'est qu'elle soit amenée par ce miracle à le reconnaître comme l'envoyé de Dieu, le Sauveur.
    L'effet de la guérison de l'aveugle-né avait été annulé par cette affirmation des adversaires : une œuvre accomplie en violation du sabbat ne peut être de Dieu.
    C'est pourquoi, avant de ressusciter Lazare, Jésus prend Dieu à témoin, le met en demeure de lui accorder ou de lui refuser sa demande, l'institue garant de l'œuvre qu'il va accomplir. (Luc 5.22-24 ; comparez 1Rois 18.36) Il écarte ainsi par avance tous les obstacles qui pourraient arrêter le développement de la foi chez ceux qui l'entourent.
    Ce but si élevé et si saint de sauver les âmes aurait dû prévenir, ce semble, l'objection de certains exégètes qui trouvent étrange que Jésus adresse à Dieu des paroles qui ont l'air d'une réflexion plutôt que d'une prière. Ce n'est pas une prière en effet, mais un témoignage rendu à la vérité et distinct de l'action de grâce prononcée d'abord, (verset 41) en présence de ce tombeau, où la vie allait triompher de la mort.
  • 11.43 - Et ayant dit cela, il cria d'une voix forte : Lazare, sors ! Grec : Lazare, ici, dehors ! Il n'y a point de verbe dans cette phrase, c'est une exclamation puissante, ayant le sens d'un ordre, d'un appel adressé au mort, et qui le fait renaître à la vie.
    Telle fut l'œuvre de la Parole de "Celui qui fait revivre les morts et appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient." (Romains 4.17)
    C'est cette même Parole qui retentit à l'origine des choses : Que la lumière soit ! (Genèse 1.3,4)
  • 11.44 Et le mort sortit, ayant les pieds et les mains liés de bandes, et son visage était enveloppé d'un suaire. Jésus leur dit : Déliez-le et le laissez aller. Les anciens ensevelissaient leurs morts en enveloppant de bandes de toile le corps et chaque membre à part. Lazare rendu à la vie, put sans difficulté marcher et sortir.
    Il ne faut donc pas voir, avec quelques Pères, un nouveau miracle dans ce fait. Mais il n'eut toute la liberté de ses mouvements qu'après l'exécution de cet ordre : Déliez-le et le laissez aller.
    Et c'est alors que parut évidente aux yeux de tous la grande parole de Jésus à Marthe : "Je suis la résurrection et la vie !"
    - Le récit de la résurrection de Lazare porte tous les caractères de la vérité historique, non seulement dans l'enchaînement des faits extérieurs, mais jusque dans les nuances psychologiques les plus délicates qui sont observées dans les sentiments manifestés par les personnages de ce drame émouvant.
    Malgré cela, on devait s'attendre à ce que les théologiens rationalistes, dont la philosophie a décidé que tout miracle est impossible, ne trouvassent, dans ce chapitre, qu'un sujet nouveau d'exercer leur critique négative.
    Pour plusieurs, Lazare n'était mort qu'en apparence et fut ranimé par la fraîcheur du tombeau ou par les parfums aromatiques dont il était entouré.
    On ne manquera pas d'appliquer la même explication fantaisiste à la résurrection de Jésus-Christ lui-même.
    Elle a paru trop grossière aux historiens modernes qui, depuis Strauss, et selon son système, trouvent dans cette histoire un mythe, un récit fictif destiné à illustrer cette thèse métaphysique : "Je suis la résurrection et la vie" (Baur), ou suivant les plus récents (Keim, Schenkel, Holtzmann), la parabole du mauvais riche et de Lazare, racontée par Jésus aurait été transformée par la tradition, et aurait donné naissance à notre histoire !
    - Pour l'exégète qui admet la réalité du miracle se présente une question : c'est celle du silence des évangiles synoptiques. Comment se fait-il qu'ils n'aient pas rapporté ce miracle, qui, selon notre évangile, eut une si grande influence sur la catastrophe par laquelle allait se terminer la vie de Jésus ?
    On a répondu que les premiers évangélistes se sont tus par un ménagement délicat pour la famille de Lazare, qui pouvait vivre encore et qui était devenue l'objet de la haine et des desseins meurtriers des ennemis. (Jean 12.10)
    On a répondu encore (Meyer, Luthardt) que les trois premiers évangiles sont ici en parfait accord avec leur plan général, suivant lequel ils ont voulu ne raconter que le ministère de Jésus en Galilée et sa fin tragique à Jérusalem.
    On a répondu enfin que, à son origine, la tradition apostolique, toute remplie de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ, n'avait recueilli, de tout ce qui s'était passé à Jérusalem, que ce grand fait du salut, en laissant dans l'ombre tout le reste. (Voir le Commentaire de M. Godet.)
  • 11.45 Beaucoup des Juifs donc qui étaient venus vers Marie, et qui avaient vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui. 45 à 57 Conséquences de la résurrection de Lazare.
    Donc, à la suite de ce triomphe de la vie sur la mort dont ils venaient d'être témoins, beaucoup, un grand nombre, crurent en lui.
    Il pouvait y avoir des degrés très divers dans cette foi opérée par la vue du miracle. (Comparer Jean 2.11,23, notes.)
    D'après ce que nous avons vu des dispositions de ces amis de Lazare, (verset 37, note) il est possible que plusieurs fussent d'avance préparés à la foi en Jésus. Chez d'autres, cette foi ne fut peut-être que l'impression vive, mais passagère, du miracle. D'autres, enfin, ne reçurent pas même cette impression. (verset 46)
  • 11.46 Mais quelques-uns d'entre eux allèrent vers les pharisiens, et leur dirent ce que Jésus avait fait. Au grand nombre de ceux qui crurent, l'évangéliste en oppose (mais) quelques-uns qui, témoins de la puissance divine et de l'amour de Jésus, allèrent vers les pharisiens et leur dirent ce que Jésus avait fait.
    Dans quelle intention ? Les termes mêmes qu'emploie l'évangéliste et la suite du récit ne le prouvent que trop. Ils allèrent dénoncer à ces pharisiens, ennemis du Sauveur et qui exerçaient la plus grande influence sur le sanhédrin, ce qui venait de se passer à Béthanie.
  • 11.47 Les principaux sacrificateurs et les pharisiens convoquèrent donc une séance du sanhédrin, et ils disaient : Que faisons-nous ? car cet homme fait beaucoup de miracles. Donc, comme conséquence de la dénonciation qui précède.
    Ces mêmes pharisiens, avec les principaux sacrificateurs convoquent une séance du sanhédrin (grec un sanhédrin ; c'est ici la seule fois que Jean emploie ce mot), pour délibérer sur l'événement qu'on vient de leur dénoncer et qui était de nature à grandir démesurément l'influence redoutée de Jésus sur le peuple.
    Il faut remarquer ce verbe au présent : que faisons-nous ? Il est urgent de faire quelque chose et de le faire tout de suite.
    Ce qui les remplit d'inquiétude c'est que cet homme (terme de mépris) fait beaucoup de miracles.
    Ce n'est donc pas seulement la résurrection de Lazare qui les trouble, celle-ci n'a fait que mettre le comble à ces manifestations de la puissance divine qui agissait par Jésus et que les chefs du peuple ne peuvent tolérer. Ils croient ces miracles, ils les constatent officiellement, et ils veulent condamner celui qui les opère !
  • 11.48 Si nous le laissons faire, tous croiront en lui ; et les Romains viendront, et ils détruiront et notre lieu et notre nation. Cette crainte des Romains était-elle sincère ?
    Plusieurs interprètes le pensent avec les idées charnelles que les Juifs se faisaient du Messie, ils pouvaient redouter que Jésus ne suscitât parmi le peuple quelque émeute, qui aurait provoqué une répression sévère de la part des Romains et amené peut-être la suppression du pouvoir du sanhédrin.
    C'est là ce qu'ils expriment par ces termes énergiques : Ils détruiront (grec enlèveront, supprimeront) et notre lieu c'est-à-dire Jérusalem et son temple, siège de notre gouvernement et notre nation, à laquelle ils ôteront ce qui lui reste de son antique indépendance.
    Que cette crainte fût sincère ou simulée leur principal mobile était l'ambition égoïste : ils craignent que les Romains ne mettent un terme à leur domination sur ce qu'ils appellent notre (tout l'accent porte sur ce mot en grec) lieu, notre nation.
  • 11.49 Mais l'un d'entre eux, Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit : Vous n'y entendez rien, Les mots : souverain sacrificateur cette année-là, ne signifient point que dans la pensée de l'auteur cette charge fût annuelle.
    Même si notre évangéliste n'était pas l'apôtre Jean, il se montre trop instruit des coutumes de l'Ancienne Alliance pour ignorer que le souverain sacrificateur était nommé à vie. Il n'est pas même nécessaire, pour expliquer le terme qu'il emploie, de rappeler que cette haute dignité était depuis longtemps conférée arbitrairement par l'autorité romaine, qui, redoutant le pouvoir d'un fonctionnaire inamovible, remplaçait fréquemment les titulaires de cette charge.
    Tout ce que Jean veut dire, par cette expression qui se retrouve au verset 51 et au Jean 18.13, c'est que Caïphe était souverain sacrificateur dans cette année-là, l'année mémorable et fatale de la mort du Sauveur. (Jean 18.13, note ; Matthieu 26.3 ; Luc 3.9, note.)
  • 11.50 et vous ne considérez pas qu'il vous est avantageux qu'un seul homme meure pour le peuple, et que toute la nation ne périsse pas ! Caïphe, en vrai sadducéen (Josèphe, Bell. jud. 2, 8, 14), parle avec rudesse : Vous n'y entendez rien (grec vous ne savez rien) ; puis, invoquant la raison d'Etat, au nom de laquelle tant d'iniquités ont été commises, il leur dit : Vous ne considérez pas qu'il vous (B, D : le texte reçu, avec A, majuscules porte nous) est avantageux de sacrifier un seul homme pour sauver la nation.
    Innocent ou coupable, il faut que cet homme périsse ! Par là, ce politique qui se croit habile ne fait que reprendre en sous-ordre le raisonnement du verset 48, et il ne voit pas que c'est précisément le crime qu'il conseille qui amènera, par un juste jugement de Dieu, la ruine, de son peuple !
  • 11.51 Or il ne dit pas cela de lui-même : mais, étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation ; L'évangéliste ajoute (versets 51,52) aux paroles de Caïphe un commentaire inattendu, lumineux, profond.
    Les exégètes ne sont pas d'accord sur la nature de cette prophétie attribuée au souverain sacrificateur. Les uns, se rappelant que, dans les beaux jours de la vie religieuse en Israël, le souverain sacrificateur était censé posséder le don de prophétiser, ou de prononcer des oracles en consultant l'Eternel, (Exode 28.30 ; Nombres 27.21 ; Deutéronome 33.8) pensent qu'en ce moment l'Esprit de Dieu renouvela en Caïphe ce don depuis longtemps disparu et lui fit prononcer, en vertu de sa charge, une véritable prophétie.
    Mais n'y a-t-il pas quelque chose qui répugne dans la pensée que l'Esprit de Dieu aurait réellement agi sur l'esprit d'un homme tout rempli de desseins meurtriers ? Est-ce là ce que Jean a voulu dire ? Cette pensée ne ressemblerait-elle pas à la monstrueuse erreur du catholicisme, attribuant aux papes les plus corrompus l'infaillibilité, en vertu de leur sacerdoce ?
    Non, c'est bien Caïphe luimême qui, de son propre mouvement, prononce un principe de sa détestable politique, mais, par une direction spéciale de la providence divine, il le fait en des termes dans lesquels l'évangéliste pouvait, à bon droit, voir une prophétie involontaire de la mort du Fils de Dieu.
    Pilate aussi, comme l'observe Bengel, proclama la royauté divine de Jésus-Christ aux yeux de tous, en attachant à la croix le titre de cette dignité. Nous dirons donc, avec M. Luthardt, que Caïphe prophétisa non comme souverain sacrificateur, en vertu de sa charge, mais comme souverain sacrificateur de cette année-là (l'adjonction de ces derniers mots n'aurait pas de sens s'ils ne portaient l'accent) car cette année-là devait voir s'accomplir le grand sacrifice qui mettrait fin à tout l'ancien sacerdoce.
    "Il y a, dit R. Stier une haute ironie de la providence spéciale de Dieu dans le fait que la sacrificature expirante dut encore annoncer, sans le savoir et sans le vouloir, par la bouche de celui qui en était revêtu, le grand sacrifice d'expiation."
  • 11.52 et non seulement pour la nation, mais aussi afin qu'il rassemblât en un seul corps les enfants de Dieu dispersés. Le principe énoncé par Caïphe : un pour tous ne s'applique pas seulement au peuple Juif ; il a un caractère d'universalité, que l'évangéliste relève encore.
    Ce n'est pas seulement pour la nation juive que Jésus devait mourir, mais afin de rassembler en un seul corps, par la prédication de l'évangile, les enfants de Dieu dispersés parmi toutes les nations. (Comparer Jean 10.16, note.)
    Les mots : en un seul corps (grec en un) indiquent la sainte communion d'esprit et d'amour dans laquelle Juifs et païens convertis ne sont plus qu'un cœur et qu'une âme en Jésus, leur chef et leur Sauveur.
    Mais dans quel sens Jean peut-il appeler enfants de Dieu ces milliers d'hommes de l'avenir qui n'avaient encore aucune connaissance de lui ?
    Des interprètes, jaloux d'attribuer à l'homme le plus possible et à Dieu le moins possible dans l'œuvre du salut, répondent que ces enfants de Dieu étaient ceux que Dieu voyait disposés à le devenir. Mais, répondent Meyer et Luthardt, tout luthériens qu'ils sont, c'est se mettre en opposition avec tous les principes de l'Ecriture que de donner le titre d'enfants de Dieu à des hommes pécheurs qui sont encore en dehors de toutes les conditions du salut.
    L'expression est donc prophétique comme le dit Meyer, ici en parfait accord avec Calvin ; l'évangéliste parle au point de vue de la prescience de Dieu, en d'autres termes, de l'élection de sa grâce.
    C'est là le mystère de la miséricorde divine, s'étendant à toutes les nations et dont Paul a été le grand prédicateur. (Romains 8.28,29 ; Ephésiens 1.9 et suivants ; Ephésiens 3.4 et suivants, Colossiens 1.26,27)
  • 11.53 Depuis ce jour-là donc, ils consultèrent ensemble pour le faire mourir. Le mot donc montre que la décision de faire mourir Jésus fut prise en conséquence de la proposition de Caïphe, qui fut ainsi adoptée par le conseil.
    Depuis ce jour-là leurs délibérations ne concernèrent plus que les voies et les moyens d'exécuter leur dessein.
  • 11.54 C'est pourquoi Jésus ne paraissait plus ouvertement parmi les Juifs ; mais il s'en alla de là dans la contrée voisine du désert, dans une ville appelée Ephraïm, et il séjournait là avec ses disciples. Jésus n'ignorait pas la décision qui venait d'être prise ; il quitte donc les environs de Jérusalem et la Judée, il ne paraissait plus (grec), il ne marchait plus ouvertement, en public, librement, parmi les Juifs, il se retire dans la contrée voisine du désert de Juda qui s'étendait au loin dans la direction du Jourdain et de la mer Morte.
    Il va séjourner avec ses disciples dans une ville appelée Ephraïm.
    Cette ville selon Eusèbe, était à huit milles, selon Jérôme à vingt milles au nord-est de Jérusalem. L'historien Josèphe la place dans le voisinage de Béthel. (Comparer 2Chroniques 13.19)
    - M. Luthardt observe que par cette retraite Jésus montrait à ses adversaires que leur volonté ne serait pas accomplie sans la sienne et qu'elle le serait, non comme ils le voulaient, mais comme il le voudra. Quand son heure sera venue, il ira lui même au-devant d'eux.
  • 11.55 Or la Pâque des Juifs était proche, et beaucoup de gens de la contrée montèrent à Jérusalem, avant la Pâque, pour se purifier. Le mot : contrée ne désigne pas spécialement le pays où Jésus s'était retiré, mais en général les campagnes, par opposition à la capitale.
    Ces gens se rendaient à Jérusalem avant la Pâque, afin que ceux qui étaient atteints de quelque souillure légale eussent le temps de se purifier par des sacrifices et diverses cérémonies, pour pouvoir prendre part à la fête.
    Par cette observation, Jean prépare ce qu'il va raconter au verset suivant.
  • 11.56 Ils cherchaient donc Jésus, et ils se disaient les uns aux autres, se tenant là dans le temple : Que vous en semble ? Pensez-vous qu'il ne viendra point à la fête ? L'évangéliste nous décrit ainsi un mouvement de curiosité chez les uns, de sérieuse attente chez les autres. Leur attente était excitée par le bruit qu'avait fait le dernier miracle de Jésus.
    Mais la décision prise par le sanhédrin contre lui rendait très douteuse, à leurs yeux, sa venue à la fête.
    Ils se demandent donc les uns aux autres, avec un vif intérêt : Que vous en semble ? (grec) qu'il ne viendra point à la fête ?
    Ils se posaient ces questions, se tenant là dans le temple où ils savaient que Jésus avait l'habitude de se rendre pour parler au peuple.
  • 11.57 Mais les principaux sacrificateurs et les pharisiens avaient donné des ordres pour que, si quelqu'un savait où il était, il le déclarât, afin qu'on se saisît de lui. Tandis que se produisait parmi la foule ce mouvement, qui montrait toute l'influence que Jésus exerçait encore sur elle, les chefs du sanhédrin avaient pris leurs mesures pour exécuter leur décision.
    Ils avaient donné l'ordre que quiconque savait où il était, le dénonçât, afin qu'ils pussent se saisir de lui.
    Le texte reçu, avec D et quelques majuscules, porte : avaient aussi donné l'ordre. Ce aussi marque, suivant M. Godet, "un nouvel anneau dans la série des mesures hostiles, si bien retracée par Jean : Jean 5.16,18 ; 7.32 ; 9.22 ; 11.53".
    Tout est donc préparé, l'heure de la catastrophe approche. Mais si Jésus était resté dans les montagnes ou il s'était retiré, tous ces desseins des adversaires auraient été vains. (Jean 12.1,12)
  • Jean 12

  • 12.1 Jésus donc, six jours avant la Pâque, vint à Béthanie, où était Lazare, que Jésus avait ressuscité d'entre les morts. Chapitre 12.
    1 à 8 Le repas de Béthanie.
    Par cette particule donc l'évangéliste se reporte au Jean 11.55, où il avait fait pressentir que l'approche de la Pâque.allait amener Jésus à Jérusalem, pour y accomplir la rédemption du monde.
    En effet, notre chapitre nous conduit jusqu'au grandes scènes de la Passion.
    Six jours seulement nous en séparent. Mais ces mois ne nous disent pas quel jour de la semaine Jésus arriva à Béthanie, parce que nous ne savons pas si l'évangéliste entend par la Pâque le 14 nisan, où l'on immolait l'agneau pascal, ou le 15, qui était le premier jour de la fête.
    Cette question n'aurait pas grande importance, si celle concernant le jour de la mort de Jésus ne s'y mêlait en quelque mesure. (Voir Jean 13.1, note.)
    La plupart des interprètes pensent que Jésus arriva auprès de ses amis de Béthanie le vendredi soir, et y resta le lendemain, jour du sabbat.
    Le Sauveur, sur la voie de ses souffrances, aurait eu la douceur de passer ce dernier sabbat de sa vie avec ceux qu'il aimait.
    Ce samedi serait le premier des six jours que note ici l'évangéliste et qui nous conduiraient au jeudi de la semaine suivante. Le lendemain, vendredi, la fête commençait.
    Telle est l'opinion de Wieseler, Tholuck, Olshausen, MM. Meyer, Luthardt, Weiss et Godet, dans la première édition de son commentaire sur saint Jean. Des la seconde édition M. Godet suit une chronologie différente : voyage de Jéricho à Jérusalem le dimanche, repas de Béthanie le dimanche soir, entrée à Jérusalem le lundi.
  • 12.2 On lui fit donc là un souper ; et Marthe servait ; or Lazare était l'un de ceux qui étaient à table avec lui. L'évangéliste note dès l'abord, en termes frappants, la présence de ce Lazare que Jésus avait ressuscité, parce qu'il était là, au milieu de la scène qui va suivre, comme un témoin vivant de la puissance et de l'amour du Sauveur. Il le nommera même une seconde fois au verset suivant.
    Le texte reçu porte : Lazare qui avait été mort. Ces mots manquent dans Sin., B, versions, et sont généralement considérés comme inauthentiques.
    Voir, sur ce récit, Matthieu 26.6-13 et surtout Marc 14.3-9, notes.
    - Grec : Ils lui firent un souper, ils, qui ? Evidemment les amis de Jésus, réunis avec leurs parents et leurs amis, tous pénétrés d'une vive reconnaissance et d'un saint enthousiasme pour le Sauveur.
    Jean ne dit pas où eut lieu ce souper, mais Matthieu et Marc nous ont appris que c'était chez Simon le lépreux, parent ou ami de la famille. Notre évangéliste lui-même, par cette observation que Marthe servait et que Lazare était à table avec Jésus, indique que le repas ne se donnait pas dans leur demeure, car cette remarque eût été oiseuse s'ils avaient été chez eux.
    Ici, comme dans les deux premiers évangiles, et conformément à son caractère actif et dévoué, Marthe sert.
    "Ce banquet, observe M. Godet, était une courageuse réponse à l'édit du sanhédrin ; (Jean 11.57) c'était le proscrit que l'on honorait."
  • 12.3 Marie donc ayant pris une livre d'un parfum de nard pur, de grand prix, oignit les pieds de Jésus, et essuya ses pieds avec ses cheveux ; et la maison fut remplie de l'odeur du parfum. Pour bien comprendre l'action de Marie, cette effusion de sa vénération et de son amour dont le parfum qui se répand est le symbole, il faut se rappeler les mœurs de l'Orient.
    Lorsqu'on recevait dans une maison un hôte de distinction, on lui offrait, avant tout, une huile odoriférante pour oindre sa tête et de l'eau tiède pour laver ses pieds couverts de poussière, ablution que l'usage des sandales rendait nécessaire. C'étaient là des soins remis à des serviteurs. Marie s'en acquittera elle-même.
    Elle prend un vase, un flacon d'albâtre, rempli d'un parfum de grand prix, (voir Marc 14.3, note) elle oint d'abord la tête de son Sauveur (Matthieu et Marc), puis elle répand encore l'huile sur ses pieds comme si ce parfum de grand prix n'était que de l'eau, et avec tant de profusion, qu'elle doit les essuyer avec ses cheveux.
    Par ces derniers traits, Jean achève le tableau de la tendre et humble vénération de Marie pour son Maître.
    D'après les deux premiers évangiles, elle n'aurait oint que la tête de Jésus. Jean nous la montre oignant ses pieds et essuyant ses pieds. Nos versions, même les plus modernes, suppriment cette répétition voulue.
    La critique négative ne craint pas de s'attaquer à cet admirable récit, pour le mettre en contradiction avec celui des deux premiers évangiles ! Il faut se garder d'identifier notre récit avec celui de la femme pécheresse, ou tout est différent. (Voir à ce sujet Luc 7.36, note.)
  • 12.5 Pourquoi ce parfum n'a-t-il pas été vendu trois cents deniers, et donné aux pauvres ? Voir Marc 14.5, note.
    Quel contraste (mais) entre le généreux amour de Marie, et ce froid calcul de la cupidité et de l'hypocrisie ! Et cependant ce murmure intéressé, Judas n'était pas seul à le proférer, il exprimait le sentiment de quelques-uns des disciples, comme nous l'apprennent les deux premiers évangiles.
    Le texte reçu ajoute : fils de Simon, au nom de Judas ; ces mots manquent dans Sin., B.
  • 12.6 Or il dit cela, non qu'il se souciât des pauvres, mais parce qu'il était voleur, et que tenant la bourse, il prenait ce qu'on y mettait. Il prenait, grec il portait.
    Jean prend ce verbe dans le sens d'emporter, dérober : (Jean 20.15) il le fait entendre assez clairement par cette remarque que Judas était voleur. Il avait le soin de la bourse commune, où les amis du Sauveur déposaient leurs dons pour son modeste entretien ; (Luc 8.3) et, possédé par l'avarice, il était infidèle envers ce dépôt sacré.
    On s'est demandé comment il se fait que Jésus, qui ne pouvait pas ignorer le caractère de Judas, lui eût laissé le soin de la bourse commune, puisque c'était là pour lui une tentation continuelle.
    Beaucoup plutôt encore pourrait on se demander pourquoi il l'avait appelé à l'apostolat. (Voir à ce sujet Matthieu 26.15, 1er note et Jean 17.12 note.)
  • 12.7 Jésus dit : Laisse-la donc ; elle l'a gardé pour le jour de ma sépulture. "Elle a gardé, conservé ce parfum pour me rendre, vivant, les honneurs qu'on rend aux morts." (Comparer Matthieu 26.12, note.)
    - Il y a ici une variante admise par Tischendorf et beaucoup de critiques et d'exégètes, selon laquelle il faudrait traduire ainsi ce verset : "Laissez-la ! afin qu'elle garde cela pour le jour de ma sépulture."
    Cette version, une fois admise, est expliquée de diverses manières. Meyer, par exemple, pense que Jésus veut dire que Marie conservera cela, c'est-à-dire le reste de ce parfum pour embaumer le corps du Seigneur après sa mort, le jour de son ensevelissement.
    Mais ce parfum, il n'en restait rien, car Marie avait brisé le vase d'albâtre qui le contenait et qui ne pouvait plus être fermé. (Marc 14.3) Et quelle apparence que Jésus voulût demander une seconde fois cette manifestation de vénération et d'amour !
    Le sens de MM. Luthardt, Weiss, Keil : "Permets-lui d'avoir réservé ce parfum pour le jour,..." c'est-à-dire : considère son acte comme une sépulture anticipée ? est difficilement admissible, car permettre de se rapporte à un fait à venir.
    Nous croyons donc, avec Lücke, de Wette, M. Godet et d'autres interprètes, que cette variante, bien qu'appuyée de témoignages importants (Sin., B, D), est une glose erronée, provenant de ce qu'on ne comprenait pas que Jésus, vivant, parlât de sa sépulture.
  • 12.8 Car les pauvres, vous les avez toujours avec vous ; mais moi, vous ne m'avez pas toujours. Ce verset manque tout entier dans D.
    Voir, sur cette parole, Matthieu 26.11, note.
    Comparer Deutéronome 15.11.
    Telle fut la réponse directe de Jésus à Judas qui prétextait le soin des pauvres. Jésus parle au présent : vous avez toujours les pauvres, mais vous ne m'avez pas toujours, afin de rendre d'autant plus vivement le contraste entre les pauvres qui sont là en permanence ? et lui-même dont le départ était si prochain.
    Le présent se trouve également dans Matthieu et Marc. C'est donc à tort que nos versions ordinaires traduisent ces verbes par le futur.
  • 12.9 Une grande multitude donc de Juifs apprirent qu'il était là, et ils vinrent, non à cause de Jésus seulement, mais pour voir aussi Lazare, qu'il avait ressuscité d'entre les morts. Cette grande multitude de Juifs étaient des habitants de Jérusalem où Jésus était attendu avec un vif intérêt, (Jean 11.56) et qui, ayant appris qu'il était là, tout près, à Béthanie, s'empressèrent d'y venir pour rencontrer Jésus, et surtout pour voir de leurs yeux ce Lazare qu'il avait ressuscité d'entre les morts.
    Ils voulaient se convaincre, par eux-mêmes de la réalité de ce grand miracle.
    - Encore ici (comparez Jean 11.37, note) plusieurs interprètes ont voulu voir dans ces Juifs des adversaires de Jésus, parce que Jean désigne ordinairement ainsi ces derniers. Le verset 11 rend cette opinion inadmissible.
  • 12.11 parce que beaucoup de Juifs se retiraient, à cause de lui, et croyaient en Jésus. Jean met en opposition (mais) ces principaux sacrificateurs avec la foule du verset précédent.
    Ils avaient déjà décidé la mort de Jésus, (Jean 11.57) et maintenant, ils veulent se défaire aussi de Lazare, ce témoin gênant de la puissance divine du Sauveur.
    Ils voyaient, en effet, avec une vive irritation que beaucoup de Juifs, convaincus par la vue de ce ressuscité (à cause de lui), les abandonnaient (grec s'en allaient) et croyaient en Jésus.
    Cet exemple frappant montre que pour des hommes aveuglés par l'endurcissement et la haine de la vérité, les preuves les plus éclatantes sont parfaitement impuissantes.
    Quelle confirmation de la parole de Jésus : Luc 16.31 !
  • 12.13 prit des branches de palmier, et sortit au-devant de lui ; et ils criaient : Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, et le roi d'Israël ! Le lendemain désigne le jour qui suivit la visite de Jésus à Béthanie, c'est à dire, selon la supposition la plus généralement admise, (verset 1, note) le dimanche, appelé dès lors dans l'Eglise le dimanche des Rameaux ou des palmes, en souvenir de l'entrée royale de Jésus à Jérusalem.
    C'est ici, en effet, que le récit de Jean rejoint celui des synoptiques, qui passent sous silence le séjour de Jésus à Béthanie ; ils placent quelques jours plus tard l'acte accompli par Marie chez Simon le lépreux, afin de le mettre dans un rapport direct avec l'histoire de la Passion (Voir Matthieu 21.1, note.)
    - Il ne faut pas confondre cette grande foule avec celle dont il est parlé au verset 9. Ici il s'agit moins des habitants de Jérusalem que de cette multitude de pèlerins étrangers venus à la fête et qui, ayant appris que Jésus approchait, allèrent en divers groupes au devant de lui.
    Ainsi, à mesure qu'il avançait, Jésus voyait s'augmenter son cortège "Un souffle de Joie céleste passe sur cette multitude. Leur allégresse et leurs espérances éclatent dans des chants et des symboles significatifs. Le palmier, par la beauté permanente de sa magnifique couronne de feuilles, est l'emblème non seulement de la force, de la beauté et de la joie, mais du salut. (Lévitique 23.40 ; et 13.51)" Godet.
    Voir, sur ce chant de louanges emprunté au Psaumes 118. Matthieu 21.9, note.
    Par ces paroles pleines de joie, la foule reconnaît en Jésus Celui qui vient au nom du Seigneur (en hébreu, au nom de l'Eternel), c'est-à-dire, le Messie promis, le Roi d'Israël.
    Et tandis qu'auparavant Jésus s'était dérobé à d'autres foules qui voulaient le proclamer roi, (Jean 6.15) il accepte maintenant ces hommages, parce que son heure était venue.
  • 12.14 Or Jésus ayant trouvé un ânon, s'assit dessus, selon qu'il est écrit : Jean ne dit pas comment Jésus trouva, se procura cet ânon ; il suppose le fait connu d'après les premiers évangiles. (Matthieu 21.2 et suivants)
    Quant à la prophétie de Zacharie 9.9, l'évangéliste ne fait que la rappeler en l'abrégeant, afin d'en montrer l'accomplissement dans les faits qu'il raconte. (Voir, sur cette citation, Matthieu 21.5, note.)
    Aux paroles triomphantes du prophète : "Tressaille de joie, fille de Sion," Jean substitue un simple : Ne crains point, parce qu'à ses yeux l'humble monture du Sauveur marque surtout le caractère doux et paisible de son règne.
    Il y a même dans le texte un gracieux diminutif : petit ânon, opposé, dit Bengel, au cheval de guerre dont Jésus n'a pas voulu se servir.
  • 12.16 Ses disciples ne comprirent pas d'abord ces choses ; mais quand Jésus eut été glorifié, alors ils se souvinrent que ces choses étaient écrites de lui, et qu'on les lui avait faites. Au premier abord, les disciples ne comprirent ni le sens symbolique de cette entrée royale sous un appareil si humble, ni le rapport de cet événement avec la prophétie, mais après que Jésus fut glorifié et qu'eux-mêmes furent remplis de l'Esprit de lumière, alors ils se souvinrent et comprirent.
    - Les derniers mots : qu'on les lui avait faites (grec qu'ils les lui avaient faites) pourraient se rapporter aux disciples eux mêmes et rappeler que c'étaient ceux-ci qui avaient procuré à Jésus son humble monture et l'avaient fait asseoir dessus.
    Telle est la pensée de plusieurs exégètes (Meyer, Holtzmann, Godet).
    Mais comme le fait remarquer M. Weiss, ce n'était là qu'un incident secondaire dont Jean ne parle pas ; il est donc plus naturel de considérer la grande foule (verset 12) comme sujet sous-entendu de ce verbe et de rapporter celui-ci aux acclamations dont Jésus venait d'être l'objet.
    C'était là le fait important de la journée, c'était son peuple qui avait fait ces choses à Jésus et les disciples s'en souvinrent avec bonheur, quand ils eurent compris la royauté éternelle de leur Maître.
  • 12.18 Ce fut aussi pour cela que la foule alla au-devant de lui ; parce qu'elle avait appris qu'il avait fait ce miracle. Dans ces deux versets (versets 17,18) l'évangéliste explique (donc) que la cause de ces hommages rendus à Jésus était la résurrection de Lazare.
    Ce fait est exprimé en termes triomphants : il avait appelé Lazare hors du sépulcre et l'avait ressuscité d'entre les morts.
    Jean mentionne ici deux foules qui glorifiaient le Sauveur : l'une qui était avec lui à Béthanie, qui avait été présente à la résurrection de Lazare et qui rendait témoignage l'autre qui, de Jérusalem, alla au-devant de lui, parce qu'elle avait appris qu'il avait fait ce miracle. (verset 12)
    Ce furent ces deux foules réunies qui acclamèrent Jésus comme Messie et Roi d'Israël. (verset 13)
    - D'après une variante de D, quelques majuscules, Itala, admise par Lachmann, Tischendorf, Meyer, il faudrait traduire ainsi le verset 17 "La foule qui était avec lui, rendait témoignage qu'il avait appelé Lazare," au lieu de : "Qui était avec lui quand il avait appelé Lazare."
    Selon le contexte, l'idée reste la même au fond mais la leçon que nous adoptons est beaucoup plus autorisée (Sin., B, A, C, majuscules et minusc.), et la plupart des éditeurs et interprètes l'admettent, considérant l'autre comme une correction.
  • 12.19 Les pharisiens dirent donc entre eux : Vous voyez que vous ne gagnez rien ; voilà que le monde s'en est allé après lui. Quel contraste entre ces pharisiens ennemis et la multitude remplie d'enthousiasme pour le Sauveur ! Les premiers semblent regarder leur cause comme perdue : "Vous voyez de vos yeux que vous ne gagnez rien par vos lenteurs ; voilà que le monde, tout le peuple, vous abandonne et que déjà il s'en est allé après lui !,"
    On voit là des hommes uniquement occupés de leurs intérêts, de leur domination, et nullement de la vérité.
  • 12.20 Or il y avait quelques Grecs, de ceux qui étaient montés pour adorer à la fête ; 20 à 36 Les dernières paroles de Jésus en public.
  • 12.21 ceux-ci donc abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïda en Galilée, et ils lui faisaient une demande, disant : Seigneur, nous voudrions voir Jésus. Ces Grecs étaient des prosélytes nés païens et parvenus à la connaissance du vrai Dieu par leurs relations avec les Juifs. C'est ce qui ressort de cette remarque de l'évangéliste qu'ils étaient montés pour adorer à la fête, (comparez Actes 8.27) à cette fête de Pâque qui était proche. (Jean 11.55)
    Leur désir était de voir Jésus, de faire sa connaissance, de l'entendre, ils ne demandaient pas seulement que Philippe le leur montrât de loin (Weiss), car en ce cas la conduite hésitante de Philippe ne s'expliquerait pas. Ce désir leur était sans doute inspiré par des espérances messianiques et par tout ce qu'ils apprenaient de Jésus à Jérusalem.
    Peut-être avaient-ils été témoins des hommages que le peuple lui rendait. (verset 12 et. suivants) Ils s'adressent donc respectueusement (Seigneur) à Philippe, qui était de Bethsaïda en Galilée.
    On a conclu de cette mention expresse du lieu d'origine de Philippe que ces Grecs habitaient eux-mêmes la Galilée. Cette province contenait un grand nombre de païens.
    - L'évangéliste ne nous dit pas où se passa cette scène qui fut l'occasion des paroles profondes que Jésus va prononcer. Ce fut probablement dans quelque parvis extérieur du temple. Mais ce qu'il y a de remarquable, c'est que, tandis que Jean passe sous silence tous les grands enseignements du Sauveur durant cette dernière semaine de sa vie, parce qu'il les suppose connus par les autres évangiles, il recueille avec soin le récit qui va suivre. Il attache une importance d'autant plus grande à cette scène que Jésus y parle en termes émouvants de sa mort, dont il éprouve déjà toutes les tristesses. Ce récit nous prépare à l'agonie de Gethsémané, que Jean ne se propose pas de redire après les autres évangélistes.
  • 12.22 Philippe vient et le dit à André, et André et Philippe le disent à Jésus. Il y avait pour les disciples quelque chose d'insolite à présenter à Jésus ces étrangers, nés païens ; (comparez Matthieu 15.24) Philippe, qui était d'un caractère timide et circonspect, (Jean 6.5-7 ; 14.8) s'adresse donc à André, qui était du même village que lui (Jean 1.45) et, comme frère de Simon Pierre, (Jean 1.44) se trouvait plus rapproché du Maître et ne craignait pas de lui adresser la parole. (Jean 6.8,9 ; comparez Marc 13.3)
    Les deux disciples expriment à Jésus le désir des Grecs. On voit dans tous ces menus détails historiques comme les caractères des personnages restent les mêmes, ce qui est la marque évidente du témoin oculaire.
  • 12.23 Mais Jésus leur répond disant : L'heure est venue où le Fils de l'homme doit être glorifié. Le mais fait pressentir un contraste entre la réponse de Jésus et le désir que les disciples lui transmettent de la part des Grecs.
    L'expression : leur répondit (Sin., B, portent : répond) s'applique aux deux disciples, (verset 22) mais ce pronom n'exclut pas d'autres auditeurs.
    On peut donc supposer, avec M. Godet, que,Jésus, après avoir prononcé le discours suivant, et en traversant le parvis des Gentils pour sortir du temple, (verset 36) aura accordé à ces Grecs un témoignage de sympathie.
    Ou bien l'on peut croire que les Grecs furent admis en sa présence et entendirent les paroles qu'il prononça. En ce cas, le contraste fut grand entre les espérances qui les amenaient à Jésus et les déclarations qu'ils ouïrent. Ils s'attendaient sans doute à la révélation de quelque grande vérité religieuse, nouvelle pour eux, ou même à voir Jésus opérer en leur présence quelque œuvre de sa puissance divine ; et lui, il parle de sa mort, d'une mort dans laquelle devront le suivre tous ceux qui voudront être ses disciples !
    - En tous cas, il n'y a pas lieu de douter, comme le fait Meyer, que Jésus ait admis ces étrangers en sa présence. Sa réponse (verset 23 et suivants) n'implique pas un refus de les recevoir.
    L'heure est venue, cette heure suprême marquée par la volonté souveraine de Dieu, (Jean 13.1 ; 17.1) où le Fils de l'homme, le représentant de l'humanité, allait être glorifié, d'abord par ses souffrances et sa mort qui seront la rédemption du monde, puis par son retour dans la gloire éternelle, (Jean 17.5) d'où il agira par l'Esprit (Jean 7.39) pour attirer tous les hommes à lui. (verset 32)
  • 12.24 En vérité, en vérité, je vous le dis : Si le grain de blé, après être tombé dans la terre, ne meurt pas, il reste seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. Par opposition à tous les rêves d'un Messie glorieux que les disciples entretenaient encore et à toutes les pensées de sagesse humaine qui pouvaient occuper l'esprit des Grecs, Jésus affirme de la manière la plus solennelle (en vérité, en vérité) la nécessité absolue de sa mort pour le salut du monde.
    L'image par laquelle il exprime cette pensée est pleine de justesse et de profondeur. Il faut que le grain de blé, pour produire son fruit, soit jeté dans la terre et y meure, s'y dissolve, en sorte que le germe qu'il renferme se nourrisse des sucs du sol, et que la vie naisse de la mort. (Comparer 1Corinthiens 15.36)
    A cette condition seule, le grain porte beaucoup de fruit.
    Si, au contraire, il est gardé en quelque endroit qui ne provoque point sa mort, il se conserve, mais il reste seul, parce qu'il n'a aucune force de reproduction.
    C'est à lui-même que Jésus applique tout d'abord cette image. S'il n'avait pas donné sa vie pour le salut du monde, il serait resté de lui quelques grandes vérités religieuses et morales, et les quelques disciples qu'il avait jusqu'alors rassemblés autour de lui ; on n'aurait pas vu se former une Eglise chrétienne, une humanité nouvelle, et naître à la vie divine les millions d'âmes qui depuis dixneuf siècles, ont été le fruit de sa mort. (Comparer Apocalypse 7.9)
    Mais si ce principe absolu du royaume de Dieu : par la mort à la vie, a été vrai pour le Chef de notre humanité, il ne l'est pas moins pour tous ses membres. C'est ce que Jésus nous déclare positivement au verset suivant.
  • 12.25 Celui qui aime sa vie la perd ; et celui qui hait sa vie en ce monde la conservera pour la vie éternelle. Au lieu de : sa vie, il y a proprement son âme.
    L'âme, c'est la vie physique et la vie psychique, naturelle, avec toutes les facultés dont l'activité manifeste cette vie. Celui qui l'aime se refusera à la livrer à la mort comme le Sauveur a livré la sienne, (verset 24) celui qui la hait en ce monde où règne le péché, la sauvera pour la vie éternelle, ou, comme on peut traduire aussi, la conservera en vie éternelle, parce qu'elle sera changée en vie éternelle.
    Il faut bien remarquer ces contrastes absolus : aimer et haïr, perdre et conserver, ce monde et la vie éternelle.
    Entre ces termes extrêmes, il faut choisir.
    Ces paroles, qui ne sont que l'application du verset 24 à tous les chrétiens, avaient aux yeux du Sauveur, une importance suprême, car elles reviennent fréquemment dans ses discours. (Voir les notes sur Matthieu 10.39 ; 16.25 ; Marc 8.35 ; Luc 9.24 ; 17.33)
    - Sin., B, portent le présent : la perd, au lieu du futur : la perdra, qui a été introduit par analogie avec le second futur : la conservera. Le verbe au présent signifie qu'aimer sa vie naturelle, c'est la perdre déjà actuellement.
  • 12.26 Si quelqu'un me sert, qu'il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur ; si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera. Il y a dans ces paroles une sérieuse exhortation et une riche promesse découlant l'une et l'autre immédiatement de ce qui précède, depuis le verset 23.
    Servir le Sauveur, c'est se donner à lui et par conséquent le suivre dans sa vie et dans sa mort. (versets 24,25)
    Ce chemin qu'il a suivi lui-même, conduit avec certitude là où il est, c'est-à-dire, dans sa gloire. (verset 23 ; comparez 2Timothée 2.11)
    Il faut remarquer ce verbe au présent (là où je suis), par lequel Jésus anticipe sa vie glorieuse comme la possédant déjà. (Comparer Jean 14.3 ; 17.24)
    Or, être avec Jésus là où il est c'est la félicité et la gloire du ciel, et c'est ainsi que sera réalisée parfaitement cette précieuse promesse : mon Père l'honorera.
  • 12.28 Père, glorifie ton nom ! vint donc une voix du ciel : Et je l'ai glorifié, et je le glorifierai encore. Le pressentiment de sa mort terrible et si prochaine (maintenant) fait éprouver à Jésus une émotion profonde ; son âme, ce siège intime de la vie et des affections son âme en est troublée.
    Il le dit avec candeur, comme plus tard il fera de ses disciples bien-aimés les confidents de son angoisse. (Matthieu 26.38) Il sent le besoin de prier ; mais, pressé entre le sentiment de sa haute vocation et le désir de la délivrance, il hésite sur ce qu'il demandera à Dieu : Que dirai-je ?
    Lutte redoutable, observe Bengel, entre l'horreur de la mort et l'ardeur de l'obéissance. Le cri de la nature s'échappe de son âme en cette ardente supplication : Père, sauve-moi de cette heure !
    Bientôt en Gethsémané retentira cette même requête : "Père ! que cette coupe passe loin de moi !," Mais, dans cette lutte suprême, il ajoutera aussitôt, avec un abandon absolu à la volonté de Dieu : "Non comme je veux, mais comme tu veux."
    De même ici, il reprend pour ainsi dire sa prière par ces mots d'une sainte résignation : mais c'est pour cette heure même que je suis venu. Et des lors toute son âme s'élève victorieuse vers ce but suprême de son sacrifice : Père, glorifie ton nom !
    Ce nom, expression de toutes les perfections divines, sera, en effet, glorifié par la rédemption du monde. Ainsi les scènes mystérieuses de Gethsémané sont le vrai commentaire de ce douloureux moment de la vie du Sauveur, et ce fait nous explique peut-être pourquoi Jean ne les a pas racontées dans son évangile.
    - La plupart des interprètes objectent à l'interprétation que nous donnons des mots : Père, sauve-moi de cette heure, que si Jésus avait vraiment voulu demander à son Père de le dispenser de mourir, il aurait ajouté, comme en Gethsémané : "S'il est possible."
    Les uns pensent que sa requête signifie : Fais moi sortir victorieux de la lutte intérieure actuelle.
    D'autres, en plus grand nombre en font une question et traduisent : Dirai-je : Père, sauve-moi de cette heure ?
    Les premiers nous paraissent méconnaître que "cette heure," dont Jésus demande à Dieu de le "sauver," ne saurait être que l'heure de sa mort, et aux seconds, nous dirons, avec Meyer, qu'ils font d'une ardente prière une simple réflexion incompatible avec une telle situation. Non, quand Jésus souffrant s'adresse à son Père, il ne spécule pas, il prie. Que si l'on craint de trouver dans cette parole entendue comme une prière, une contradiction trop directe avec cette expression d'une entière résignation : mais c'est pour cette heure que je suis venu, nous répondrons que cette contradiction est dans les choses, disons mieux, dans le fond de l'âme de Jésus, où se livre une lutte terrible entre la nature humaine vraiment humaine, et l'amour divin qui se dévoue.
    Enfin, au lieu de cette traduction : mais c'est pour cette heure même que je suis venu (grec mais c'est à cause de cela que je suis venu pour cette heure, ou jusqu'à cette heure), on a proposé d'interpréter : c'est à cause de cela à cause des souffrances et de la mort que je dois subir, que j'ai persévéré dans la voie où j'ai marché jusqu'à présent.
    Mais l'expression cette heure ne saurait avoir un autre sens qu'au commencement du verset et au verset 23 (2e note). Elle désigne le moment suprême de la mort, et, par conséquent, les mots : pour cette heure même ne sont qu'une apposition explicative de la locution : à cause de cela.
    La particule donc indique que cette voix du ciel et les paroles qu'elle prononce sont une réponse à la prière de Jésus : "Glorifie ton nom !" Je l'ai glorifié, mon nom, dans toute l'apparition de mon Fils sur la terre, dans sa parfaite obéissance, dans ses œuvres de puissance, dans la sainteté de sa vie ; et je le glorifierai encore (grec de nouveau) : Dieu le glorifiera en soutenant le Sauveur sur la croix, en le ressuscitant, en l'exaltant à sa droite, et enfin en consommant son œuvre au moyen du Saint-Esprit à travers tous les siècles et jusque dans l'éternité. Ainsi se conclut l'alliance de grâce, en ce que le Fils s'offre en sacrifice à son Père, et que le Père accepte solennellement devant tout le peuple ce sacrifice volontaire, dernier degré du dévouement et de l'amour. C'est la troisième fois que, selon nos évangiles, cette voix du ciel rend un témoignage solennel au Fils bien-aimé de Dieu. (Matthieu 3.17 ; 17.5)
  • 12.29 La foule donc qui était là, et qui avait entendu, disait qu'un coup de tonnerre avait retenti. D'autres disaient : Un ange lui a parlé. La voix du ciel fut assez retentissante et majestueuse pour qu'une partie de la foule crût avoir entendu le tonnerre.
    Plusieurs exégètes en concluent qu'il n'y eût en réalité qu'un coup de tonnerre et que celui-ci fut considéré comme la voix de l'Eternel. (Psaumes 18.14 ; 39.3 et suivants)
    L'évangéliste aurait interprété (verset 28) le sens de cette manifestation céleste.
    Le contexte ne permet pas cette explication. Jésus lui-même ne parlerait pas de cette voix, (verset 30) s'il n'y avait eu qu'un phénomène physique. D'ailleurs si les uns crurent qu'un coup de tonnerre avait retenti, d'autres entendirent réellement des paroles, sans peut-être les comprendre clairement, car ils disaient : Un ange lui a parlé.
    Dans toutes les révélations du ciel, chacun entend selon le degré de sa réceptivité et de son intelligence spirituelle ; il n'en était pas autrement de la parole et des enseignements du Sauveur lui-même.
  • 12.30 Jésus répondit et dit : Ce n'est pas à cause de moi que cette voix s'est fait entendre, mais c'est à cause de vous. Jésus ne relève point ces opinions diverses sur la voix entendue ; mais il tient à expliquer le but de cette manifestation divine, qui était moins de répondre à sa prière (à cause de moi), car "il sait que le Père l'exauce toujours," (Jean 11.42) que d'instruire et de convaincre ceux de ses auditeurs qui jusqu'alors n'avaient pas cru en lui (à cause de vous).
    En effet, le moment suprême approchait pour eux, où ils n'entendraient plus la voix du Sauveur et ne pourraient plus marcher à sa lumière. (verset 31)
  • 12.31 Maintenant il y a jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors ; Il y a quelque chose de très solennel et, comme l'observe Meyer, l'assurance d'un vainqueur dans ce mot maintenant deux fois répété, et qui correspond au maintenant du verset 27.
    Le monde, rebelle à la vérité, se préparaît à juger le Fils de Dieu, et il se trouvera que, par ce fait, ce monde lui-même sera jugé. Mais quel est ce jugement ?
    On peut en avoir une idée fausse si, avec toute nos versions (sauf celle de Rilliet), on traduit : le jugement de ce monde. Cette traduction inexacte semble confirmer l'opinion des interprètes qui prétendent que notre évangéliste n'admet pas le jugement du dernier Jour, mais y substitue un triage graduel entre les croyants et les incrédules. Il maintient au contraire les deux notions et les coordonne.
    Le mot jugement n'a pas non plus dans notre passage le sens de "condamnation" comme si Jésus voulait dire : le monde va, en me crucifiant, prononcer sa condamnation.
    Non, Jésus pense à un jugement, un triage, qui va s'opérer dans notre humanité par sa mort car d'une part, cette mort révélera le dernier fond de perversité et d'iniquité qui est dans le cœur de l'homme, et, d autre part, elle attirera à lui tous ceux qui ont faim et soif de justice.
    "En passant devant la croix, une partie des hommes y trouvent par la foi leur salut, tandis que l'autre partie, par l'incrédulité, consomme sa condamnation. voilà le jugement du monde qui résulte du Vendredi saint. Il commencera intérieurement ce jour-là même. Sa première grande manifestation extérieure sera la Pentecôte, la seconde, la ruine de Jérusalem. Le jugement final universel en sera la solennelle ratification" (verset 48) Godet.
    - Mais c'est surtout le prince de ce monde que la mort du Sauveur fera déchoir de sa domination : il sera jeté dehors, c'est-à-dire hors de l'empire qu'il a usurpé sur notre humanité par le péché qu'il y a introduit. (Comparer Luc 10.18)
    Seulement il faut remarquer, avec R. Stier, que ce verbe au futur, sera jeté dehors, indique que cette victoire sur le mal doit être graduelle, comme toute l'œuvre de notre rédemption, et qu'elle ne sera définitive qu'au dernier jour.
    Cette parole n'est donc pas en contradiction avec les autres déclarations de l'Ecriture sur l'influence du prince des ténèbres. (Romains 16.20 ; 2Corinthiens 4.4 ; Ephésiens 2.2 ; 1Pierre 5.8)
    - Il y a une amère ironie dans ce nom de prince de ce monde donné à l'esprit des ténèbres ; (Jean 14.30 ; 16.11 ; 2Corinthiens 4.4 ; Ephésiens 2.2) c'est Dieu qui devait être, dans tous les sens, le prince de ce monde et qui le deviendra. (verset 32)
  • 12.32 et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi. Par opposition au prince de ce monde dont il annonce la défaite, Jésus continue par ce mot solennel : et moi ; lui, en effet il le déclare, va devenir le véritable chef de notre humanité sauvée.
    Quelle grandeur, quelle certitude de la victoire dans cette parole : j'attirerai tous les hommes à moi !
    Tous, que faut-il entendre par là ? Les nations païennes aussi bien que les Juifs ? (Jean 10.16) Les enfants de Dieu dispersés ? (Jean 11.52) Tous ceux que le Père a donnés au Fils, (Jean 6.37) c'est-à-dire les élus ? Tous dans le sens d'un rétablissement universel ? Chacune de ces réponses a été faite à notre question.
    Nous pensons qu'il faut laisser au mot tous sa pleine signification. Il n'est aucun homme qui, à des degrés divers, par différents moyens, ne fût ce que par les besoins profonds de sa nature déchue, n'éprouve à tel moment de sa vie cet attrait du Sauveur.
    Mais comme l'homme a le triste pouvoir d y résister, cela ne veut point dire que tous viennent réellement à Jésus. Là est le mystère de la grâce de Dieu et de la liberté de l'homme. Il en est de même de la déclaration Jean 6.44, où cette action divine est attribuée au Père dans les mêmes termes.
    - Quant à ces mots : quand j'aurai été élevé de la terre, voir la note suivante.
  • 12.33 Or il disait cela indiquant de quelle mort il devait mourir. Par cette remarque, l'évangéliste nous donne son commentaire sur cette parole de Jésus : élevé de la terre.
    Il y voit le genre de mort que devait subir son Maître, la croix. Or un grand nombre d'exégètes se sont hâtés d'affirmer que cette explication n'est pas conforme aux termes du texte, attendu que ce mot élevé de le terre ne peut signifier autre chose que le retour de Christ dans la gloire du ciel.
    Il faut bien avouer que ce dernier sens se présente naturellement à la pensée.
    Mais comme Jean avait entendu plus d'une fois Jésus parler dans les mêmes termes de son élévation sur la croix, (Jean 3.14,12.32) comme lui-même revient plus tard (Jean 18.32) à son interprétation, à laquelle évidemment il attachait une grande importance ; comme c'est un fait que la croix du Sauveur, c'est-à-dire l'immense amour divin qui s'y révèle est le plus puissant moyen d'attirer les cœurs à lui ; comme enfin Jésus ne pouvait être élevé de la terre au ciel qu'en étant d'abord élevé sur la croix, on conçoit fort bien que Jean s'attachât à cette pensée.
    Il savait, aussi bien que ses critiques, que le terme suprême de l'élévation de Jésus était la Gloire du ciel ; mais comme aucun autre chemin n'y conduit que celui de la croix, il signale ainsi une réalité profonde qu'il met au-dessus de la logique des termes.
  • 12.34 La foule lui répondit donc : Nous avons appris, par la loi, que le Christ demeure éternellement ; comment donc dis-tu qu'il faut que le Fils de l'homme soit élevé ? Qui est ce Fils de l'homme ? La foule a très bien compris que par ces mots : "Etre élevé de la terre," Jésus annonçait sa mort. Or, quelques-uns dans cette foule, lui objectent que, selon la loi, c'est-à-dire d'après les Ecritures, (ainsi Jean 10.34) le Messie demeure éternellement. (Voir Daniel 7.13,14,27 ; Psaumes 110.4 ; Esaïe 9.6)
    S'il en est ainsi Jésus ne saurait être le Messie. Qui es-tu donc ? lui demandent-ils. En lui adressant cette question, ils se servent de ce terme de Fils de l'homme par lequel Jésus se désignait fréquemment et qu'il venait de prononcer à l'instant même. (verset 23)
    Ce nom, dans sa bouche, désignerait-il un autre que le Messie ? Il ne paraît pas que ce fût par hostilité que ces gens faisaient cette objection, mais parce qu'ils en étaient réellement embarrassés. Aussi Jésus leur fait-il entendre avec bonté un dernier et sérieux avertissement. (versets 35,36)
  • 12.35 Jésus leur dit donc : La lumière est encore pour un peu de temps au milieu de vous ; marchez pendant que vous avez la lumière, de peur que les ténèbres ne vous surprennent ; et celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va. Sin., B, D, versions. Le texte reçu avec A, majuscules porte avec vous.
  • 12.36 Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin que vous deveniez des fils de lumière. Jésus dit ces choses, puis, s'en étant allé, il se cacha d'eux. Jésus ne répond pas directement à la question de ses auditeurs, bien persuadé que, s'ils ouvraient leur cœur à la sérieuse exhortation qu'il leur adresse, ils ne tarderaient pas à être éclairés par sa lumière divine et à comprendre la nécessité et le but de sa mort.
    Cette lumière allait disparaître du milieu d'eux, s'ils ne saisissaient pas ce dernier moment, ils seraient surpris par les ténèbres, et, semblables à un homme qui erre dans l'obscurité et qui ne sait où il va, ils courraient risque de périr.
    Jésus insiste, et il explique ce mot : marcher à la lumière par celui-ci : croyez en la lumière, c'est-à-dire en Celui qui la fait resplendir à vos yeux. (Jean 8.12) Alors vous deviendrez des fils de lumière, hébraïsme qui signifie des êtres nés de cette lumière et qui en sont tout pénétrés, de manière à la faire resplendir eux-mêmes autour d'eux. (Comparer Luc 16.8 ; Ephésiens 5.8 ; 1Thessaloniciens 5.5)
    S'en étant allé, probablement à Béthanie, comme le suppose Meyer, afin de passer dans le cercle intime de ses amis les dernières heures qui lui restaient. Mais il ne revint pas ; il se cacha d'eux. Parole redoutable, tragique, pour ce peuple qui avait "méconnu le jour de sa visitation," et dont notre évangéliste va déplorer l'incrédulité. (verset 37 et suivants)
  • 12.37 Or, quoiqu'il eût fait tant de miracles devant eux, ils ne croyaient point en lui ; 37 à 50 Conclusion de l'évangéliste.
    Après avoir nettement marqué la fin du ministère public de Jésus, (verset 36) Jean jette un regard plein de tristesse sur l'incrédulité de son peuple ; (versets 37-43) puis, il résume en quelques traits lumineux l'enseignement du Sauveur sur sa mission divine. (versets 43-50)
    - Tant de miracles (grec de signes), signes de la puissance et de l'amour divins, n'avaient pu amener les Juifs à la foi, ils ne croyaient point en lui, ce verbe à l'imparfait marque la persistance de leur incrédulité.
    En rappelant ces miracles, qui furent beaucoup plus nombreux que ne les rapportent les évangiles, (Jean 20.30) Jean ne les considère point comme le seul moyen d'amener les hommes à la foi ; la parole de Jésus et la sainteté de sa vie étaient plus propres encore à convertir à lui les âmes sincères ; (Jean 7.17) mais résister à des manifestations aussi directes de la présence de Dieu que celles des miracles, supposait un degré d'incrédulité qui allait jusqu'à l'endurcissement. C'est là ce qui afflige l'apôtre, et telle était aussi la pensée souvent exprimée de Jésus lui-même. (Jean 10.38 ; 15.24) Aussi Jean voit-il dans cet endurcissement de son peuple un jugement de Dieu. (verset 38 et suivants)
  • 12.38 afin que fût accomplie la parole qu'Esaïe, le prophète, a prononcée : Seigneur, qui a cru à notre prédication, et le bras du Seigneur, à qui a-t-il été révélé ? Esaïe 53.1, cité exactement d'après les Septante, conformes à l'hébreu. Telle était la plainte douloureuse du prophète sur l'incrédulité de son peuple, cette parole introduit la description des humiliations et des souffrances du Messie méprisé et rejeté par ce peuple. Elle s'est réalisée dans l'histoire du Sauveur.
    Non seulement sa prédication, comme celle du prophète, est restée sans effet sur le grand nombre, mais le bras du Seigneur, c'est-à-dire sa puissance manifeste dans les œuvres de Jésus, n'a pas été révélé à son peuple. Cette incrédulité devait se produire, si étrange soit elle, pour accomplir la prophétie.
    Il faut laisser au mot afin que toute sa signification, car l'évangéliste va l'expliquer par une autre citation.
  • 12.40 Il a aveuglé leurs yeux et endurci leur cœur, afin qu'ils ne voient point des yeux et qu'ils ne comprennent point du cœur et qu'ils ne se convertissent point et que je ne les guérisse point. Esaïe 6.10. Voir sur cette citation : Matthieu 13.14,15, note. Ce qui, dans l'hébreu est un ordre de Dieu au prophète, est rendu par l'évangéliste comme une action de Dieu lui-même qui, par un juste jugement sur l'incrédulité de son peuple, a aveuglé leurs yeux et endurci leur cœur ; c'était, en effet, alors un fait accompli.
    Jean tire de là cette conclusion : Grec : C'est pourquoi ils ne pouvaient croire. Le c'est pourquoi porte sur le parce que suivant : (comme Jean 5.18 ; 10.17) Ils ne pouvaient croire pour cette raison que...
    Le dessein de Dieu, en envoyant son Fils au monde, était non d'endurcir et de perdre les hommes, mais de les sauver et Jésus avait abondamment offert à tous la grâce et le salut. Aussi le jugement de Dieu, ici révélé, ne commence que là où sa miséricorde rencontre une incrédulité et un endurcissement sans espoir.
    Il faut donc dire avec Bengel : "Avant tout, ils ne croient pas, étant rebelles ; puis, ils ne peuvent croire. Ils se trompent donc, ceux qui renversent ainsi l'ordre de ces paroles : ils n'ont pu croire, donc ils n'ont pas cru."
  • 12.41 Esaïe dit ces choses, lorsqu'il vit sa gloire et parla de lui. Les paroles du prophète, que l'évangéliste vient de citer, furent prononcées immédiatement après la grande vision de la gloire du Seigneur, par laquelle Esaïe fut confirmé dans sa sainte mission. (Esaïe 6.1-7)
    En conformité avec toutes les Ecritures, Jean n'hésite pas à nous montrer, dans l'Adonaï qui apparut au prophète, la Parole éternelle par laquelle curent lieu toutes les révélations divines de l'ancienne Alliance et qui est devenue chair en JésusChrist. (Comparer Jean 1.1, notes.)
    Les mots : il parla de lui, se rapportent précisément aux paroles du prophète que Jean vient de citer et qui se trouvent à la suite de la vision ici rappelée. (Esaïe 6.8 et suivants)
    - Une variante de Sin., B, A adoptée par la plupart des éditeurs et par plusieurs exégètes (Meyer, Luthardt, Weiss), porte : parce qu'il vit sa gloire, au lieu de lorsqu'il vit sa gloire. Dans ce cas, l'évangéliste indiquerait que la vision du prophète fut la cause ou le fondement des paroles qu'il prononce.
    Mais, comme les anciennes versions latine et syriaque sont favorables au mot lorsque et que celui-ci, d'un emploi plus rare, a pu être changé en parce que, plutôt que l'inverse, nous préférons, avec M. Godet, la leçon reçue qui donne un sens plus naturel et plus conforme au contexte.
  • 12.42 Il y en eut cependant, même d'entre les chefs, beaucoup qui crurent en lui, mais, à cause des pharisiens, ils ne confessaient point leur foi, de peur d'être exclus de la synagogue. L'évangéliste se plaît à rappeler que, malgré l'incrédulité d'Israël, dont il parle avec tristesse, plusieurs, même d'entre les chefs, c'est-àdire des membres du sanhédrin, crurent en Jésus, mais qu'ils n'osaient confesser leur foi de peur d'être exclus de la synagogue.
    Le parti qui terrorisait le conseil et le peuple était celui des pharisiens. (Comparer Jean 9.22)
  • 12.43 Car ils aimèrent la gloire qui vient des hommes plus que la gloire qui vient de Dieu. La foi timide de ces hommes n'avait pas encore l'énergie nécessaires pour renoncer à la gloire qui vient des hommes et lui préférer la gloire qui vient de Dieu seul.
    L'empire de l'opinion (c'est là proprement le sens du mot grec) les dominait encore. Mais nous savons de quelques-uns d'entre eux, Nicodème, Joseph d'Arimathée, que, plus tard, au moment même du plus grand danger, ils furent affranchis de cette tyrannie et partagèrent l'opprobre de Christ. (Jean 19.38 et suivants)
  • 12.44 Or Jésus cria et dit : Celui qui croit en moi, ne croit pas en moi, mais en Celui qui m'a envoyé ; Comme il est évident que l'évangéliste a clos (verset 36) le récit de la vie publique de Jésus ; comme il n'indique ni le temps, ni le lieu où les paroles suivantes furent prononcées, ni les auditeurs à qui elles furent adressées ; comme enfin ce dernier discours ne renferme que des paroles de Jésus qui se retrouvent en substance dans ses enseignements précédents, la plupart des interprètes admettent que l'évangéliste a voulu donner ici un résumé énergique et lumineux de la prédication du Sauveur touchant les bienfaits assurés à ceux qui croiraient en lui, afin de montrer combien était coupable l'incrédulité des Juifs dont il venait de parler.
    Dans ce cas, les mots : il cria et dit, sont destinés à faire vivement sentir combien Jésus avait hautement et publiquement proclamé la vérité sur sa mission divine et sur le malheur de ceux ; qui la rejetaient.
    C'est, en effet, sur ce point capital que l'évangéliste insiste dans ce résumé, qui ne renferme que des paroles réellement prononcées par le Seigneur. Telle est, sur ce morceau qui termine notre chapitre, l'opinion de Lücke, Tholuck, Olshausen, Meyer, Ewald, Ebrard, Astié. MM. Luthardt Weiss, Schlatter, Godet.
    D'autres exégètes, Calvin, Bengel, Hengstenberg, pensent que Jésus prononça réellement encore ce discours avant de se séparer des Juifs. Cette idée s'accorde difficilement avec la déclaration du verset 36.
  • 12.45 et celui qui me contemple, contemple Celui qui m'a envoyé. L'expérience de tous les chrétiens leur démontre que, dès qu'ils croient de cœur en Jésus et contemplent Jésus des yeux de l'âme, cette foi et cette contemplation ne s'arrêtent pas à sa personnalité humaine, telle qu'elle parut sur la terre mais embrasse Dieu lui-même qui l'a envoyé, et dont il est la révélation parfaite. (Comparer sur ces paroles Jean 5.36 ; 7.29 ; 8.19,42 ; 10.38 ; 11.9)
  • 12.46 Je suis venu dans le monde comme une lumière, afin que quiconque croit en moi ne demeure point dans les ténèbres. Grec : Moi lumière je suis venu dans le monde afin que.
    Voir sur ces paroles Jean 1.4,9 ; 3.19 ; 8.12 ; 9.5 ; 12.35.
    En présence de cette lumière divine, si quelqu'un demeure dans les ténèbres, il en portera seul la responsabilité, car il aura volontairement fermé les yeux
  • 12.48 Celui qui me rejette et ne reçoit point mes paroles a qui le juge ; la parole que j'ai annoncée, c'est elle qui le jugera au dernier jour. Après avoir rappelé la manifestation de Dieu dans sa personne, Jésus insiste avec énergie sur la responsabilité et le malheur de ceux qui rejettent ses paroles.
    Il ne les juge point maintenant, car il est venu pour sauver, mais ils n'en seront que plus rigoureusement juges au dernier jour, et cela par cette parole même, éternelle vérité qu'ils ont méprisée. (Comparer Jean 3.17-19 ; 5.45-47 ; 8.15,16)
  • 12.50 et je sais que son commandement est la vie éternelle. Ainsi donc, les choses dont je parle, j'en parle comme le Père me les a dites. Ces dernières déclarations confirment et motivent celles qui précèdent (car) ; en effet, la parole de Jésus a toujours été la parole de Dieu même, fidèlement reproduite.
    Le Père qui m'a envoyé, dit-il, m'a (grec) donné un commandement, ce que je dis et ce que j'énonce ; le premier de ces verbes se rapporte au fond, le second à la forme du discours. (Comparer Jean 8.43, note.)
    Ce commandement, cet enseignement, qu'il a toujours docilement reçu et fidèlement transmis, a le pouvoir de régénérer et de vivifier ; ainsi il est la vie éternelle pour tous ceux qui l'entendent et le reçoivent avec foi. (Jean 6.63 ; comparez Jean 5.30 ; 7.16 ; 8.25-28 ; 14.10)
  • Jean 13

  • 13.1 Or, avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'à la fin. Troisième partie. Ch. 13 - 17
    Le Fils de Dieu et les siens.
    Jésus lave les pieds des disciples et éloigne Judas.
    Chapitre 13.
    1 à 20 Le lavement des pieds.
    Les mots : avant la fête de Pâque ne renferment qu'une indication vague de la date du dernier souper (verset 2) que Jésus fit avec ses disciples, et par conséquent de sa mort, qui eut lieu le lendemain.
    Comme nous abordons, avec le Jean 13, le récit de la Passion du Sauveur, c'est ici le lieu de donner une vue d'ensemble de cette question chronologique, l'une des plus obscures que soulève l'histoire évangélique. La tradition unanime désigne le vendredi comme le jour où Jésus mourut.
    L'incertitude commence quand il s'agit de déterminer les relations de cet événement avec la Pâque juive et de fixer le jour du mois où il eut lieu.
    Les uns, se fondant sur les données, à leurs yeux inattaquables, des synoptiques, disent que Jésus prit le dernier repas avec ses disciples le soir du 14 Nisan, à l'heure où tous les Juifs mangeaient l'agneau pascal, et qu'il mourut sur la croix le 15 Nisan le grand jour de la fête de Pâque.
    Les autres, s'appuyant sur des indications du quatrième évangile qui ne leur paraissent pas susceptibles d'être détournées de leur sens premier et naturel, estiment que le dernier repas eut lieu le soir du 13 Nisan et que Jésus est mort le 14.
    La discussion remonte aux premiers siècles. Elle fut compliquée, dès l'origine, par une polémique d'ordre liturgique entre les Eglises d'Occident et celles d'Asie Mineure, connue sous le nom de dispute pascale. (Voir introduction, p. 39.) Nous ne reviendrons pas sur cette dispute, car, de l'avis même des défenseurs de la chronologie des synoptiques, elle ne fournit pas d'argument péremptoire pour décider à quelle date Jean s'est arrêté dans son évangile.
    Ce débat divise les savants les plus compétents. Olshausen, Tholuck, Wieseler, Ebrard, Hengstenberg, Riggenbach, Lange, MM. Luthardt, Keil, Zahn se prononcent pour le 14-15 Nisan, et estiment généralement pouvoir accorder avec cette date les données du quatrième évangile.
    La date du 13-l4 Nisan est adoptée par de Wette, Lücke, Bleek, Néander, Meyer, MM. Weiss, Beyschlag, Godet, Chastand.
    1° En faveur de la date du 14-15 Nisan, on invoque les passages suivants : Matthieu 26.17 "Le premier jour des pains sans levain (14 Nisan), les disciples s'approchèrent de Jésus, en disant : Ou veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ?"
    - Marc 14.12 "Et le premier jour des pains sans levain, quand on immolait la Pâque, ses disciples lui disent : Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ?"
    - Luc 22.7 "Or, le jour des pains sans levain arriva, dans lequel devait être immolée la Pâque."
    Il ne peut y avoir aucune hésitation sur la date, clairement indiquée par ces passages. Or les données des synoptiques ont une valeur très grande à cause des rapports du premier évangile avec l'apôtre dont il porte le nom, et de Marc avec l'apôtre Pierre. Du reste, les indications fournies par les trois premiers évangélistes ne sont pas des opinions individuelles : elles représentent la croyance de l'Eglise entière jusque vers l'an 80. Elles ont de plus pour elles leur vraisemblance.
    Le dernier repas que Jésus prit avec ses disciples fut le repas pascal des Juifs. Cela ressort du récit des préparatifs dans les synoptiques et d'une parole telle que celle-ci : "J'ai ardemment désiré de manger cette Pâque avec vous avant que je souffre." (Luc 22.15)
    Or Jésus ne pouvait prendre le repas pascal qu'à l'heure où tout Israël le prenait, le soir du 14 Nisan (commencement du 15). Les ordonnances de la loi étaient formelles. (Exode 12.6 et suivants, Lévitique 23.5,6 ; Nombres 28.16-18,Deutéronome 16.2,3)
    L'agneau pascal devait être immolé dans le temple, et l'on ne procédait pas à ce sacrifice avant le jour fixé.
    Admettant pour ces raisons, que Jésus a mangé la Pâque le 14 Nisan et est mort le 15, les interprètes et les historiens qui reconnaissent l'authenticité du quatrième évangile ou du moins attribuent quelque valeur à ses données historiques, sont obligés d'accuser l'évangéliste d'une erreur, imputable à "une préoccupation dogmatique : il fait mettre Jésus en croix le 14 Nisan, à l'heure même où l'on immolait l'agneau pascal, parce qu'il voit un rapprochement à faire entre les deux actes." (Stapfer.)
    Ou bien, pour maintenir l'exactitude de ses données chronologiques, ils doivent chercher à les interpréter de telle sorte qu'elles fixent, aussi bien que celles des synoptiques, le dernier repas de Jésus au 14 Nisan.
    2° Ceci nous amène à faire un rapide examen des passages de notre évangile, desquels on peut déduire la date que Jean assignait au dernier souper. Jean 12.1 "Six jours avant la Pâque Jésus arriva à Béthanie."
    Cette arrivée ne put avoir lieu le samedi, car Jésus n'aurait pas fait un jour de sabbat le voyage de Jéricho à Béthanie. Elle doit être fixée au vendredi soir. Or, en comptant six jours depuis ce vendredi, Jean place au jeudi le commencement de la Pâque ; ce jeudi était donc, pour lui comme pour les premiers évangélistes, le 14 Nisan.
    Voici le défaut de ce raisonnement : rien ne démontre que Jean ait compté le vendredi comme le premier des six Jours qu'il indique. Le contraire est aussi probable, car Jésus arrive sans doute vers le soir à Béthanie, et le sabbat commençait pour les Juifs le vendredi au coucher du soleil. Le passage invoqué ne tranche la question ni dans un sens ni dans l'autre.
    - verset 1. Avant la fête de Pâque...Est-il naturel que Jean désigne ainsi la soirée du 14-15 Nisan, le moment du repas pascal, principal acte de la fête !
    C'est en vain que l'on cite Nombres 28.16 et suivants, Lévitique 23.5 et suivants ; où la fête des pains sans levain semble ne commencer que le lendemain 16 Nisan. Dans ces passages mêmes, le 14 est appelé la Pâque, et d'ailleurs on mangeait des pains sans levain au repas pascal. Exode 12.8 ; Josué 5.10,11 et Matthieu 26.17 (voir la note) mettent hors de doute que la fête de Pâque commençait pour les Juifs avec la soirée du l4 Nisan.
    - verset 29. Judas n'aurait pu "acheter ce dont on avait besoin pour la fête" dans cette soirée du 14, où toutes les familles étaient assemblées dans leurs demeures autour de l'agneau pascal. Les partisans du 14 Nisan répondent que, si nous étions au 13 Nisan, toute la journée du lendemain resterait pour ces emplettes et l'idée ne viendrait pas aux disciples que Jésus pût envoyer Judas les faire sur l'heure même.
    - Jean 18.28 "Ils n'entrèrent point eux-mêmes dans le prétoire, afin de ne pas se souiller et de pouvoir manger la Pâque." Ce passage est décisif aux yeux de la plupart des interprètes. Les Juifs n'avaient pas encore mangé l'agneau pascal ; ils s'apprêtaient à le manger le soir de ce jour. Ce jour était donc, d'après notre évangile, le 14 Nisan. Ceux qui le contestent sont obligés de donner à l'expression "manger la Pâque," le sens indéterminé de célébrer la fête de Pâque. Cette interprétation est peu probable, malgré les arguments spécieux dont on essaie de l'appuyer.
    - Jean 19.14,31 "C'était la préparation de la Pâque, ce jour de sabbat était un grand jour." Le terme de "préparation," n'est pas seulement la désignation usuelle du vendredi veille du sabbat, (Marc 15.42) puisque l'évangéliste ajoute expressément "de la Pâque ;" de plus, si le sabbat du lendemain était "un grand jour," c'est qu'il coïncidait cette année-là avec le premier jour des pains sans levain, 15 Nisan.

  • L'interprétation naturelle de tous ces passages de notre évangile nous oblige donc à admettre que, d'après lui, Jésus a pris son dernier repas avec ses disciples le soir du 13 Nisan et est mort le 14 Nisan. Cette donnée constitue-t-elle une erreur ? Nullement. Elle nous paraît beaucoup plus vraisemblable que celle des synoptiques. La nuit du 14 au 15 Nisan avait tous les caractères d'un sabbat solennel. (Exode 12.16) Le Talmud confirme cette indication de la loi et mentionne parmi les actes défendus le port des armes, les séances de tribunal, le prononcé d'une sentence et les exécutions.
    D'après Exode 12.22 ; Deutéronome 16.5-7, on ne pouvait quitter sa demeure ni, en tous cas, sortir de la ville pendant la nuit du repas pascal. Or Judas ne doute pas que Jésus ne se rende cette nuitlà, selon sa coutume, en Gethsémané ; la troupe qu'il y conduit est composée de serviteurs du sanhédrin qu'accompagnent même les sacrificateurs et des pharisiens, le sanhédrin s'assemble, délibère et prononce un jugement, peu avant le crucifiement, Simon de Cyrène revient des champs, où il avait travaillé, selon toute probabilité, Jésus est crucifié, il est vrai, par des soldats romains, mais les chefs juifs font toutes sortes de démarches peu compatibles avec la célébration de la fête.
    Si nous étions le premier et grand jour de la fête de Pâque, leur conduite formerait un contraste étrange avec les scrupules du roi Hérode Agrippa, qui n'ose juger et exécuter Pierre pendant la fête. (Actes 12.3,4) Eux, qui firent si souvent à Jésus un crime de violer le sabbat, auraient ainsi oublié toutes les prescriptions de la loi qui assimilait le grand jour de Pâque à un sabbat. Le fanatisme ne peut expliquer une telle attitude ; ils n'en sont du reste pas tellement dominés, puisqu'ils évitent d'entrer dans le prétoire, (Jean 18.28) réserve qui n'était pas de nature à disposer Pilate en leur faveur.
    Ajoutons enfin qu'après la mort de Jésus, Joseph d'Arimathée achète un linceul, (Marc 15.46) et que les femmes renoncent à embaumer Jésus, parce que le sabbat approche. (Luc 23.56)
    Tous ces faits semblent prouver que le jour de la mort de Jésus n'était pas un jour de fête. Or la plupart d'entre eux sont rapportés par le récit des synoptiques ; ceux-ci contredisent ainsi la date qu'ils assignent euxmêmes aux événements.
    L'erreur qu'ils ont commise, sans en avoir conscience, s'explique par le fait que dans ce dernier souper avec ses disciples Jésus avait tenu à manger avec eux la Pâque (Luc 22.15) et qu'il s'était conformé au rituel de la cérémonie juive.
    La tradition admit pour cette raison que le repas avait eu lieu au jour fixé par la loi. Elle perdit de vue que Jésus avait anticipé la célébration de la Pâque, circonstance secondaire dont le souvenir put fort bien s'effacer.
    Que des narrations nées spontanément des besoins de la prédication et dont l'exactitude chronologique était le moindre souci, aient commis une erreur d'un jour en plaçant au 14 et au 15 Nisan des événements qui s'étaient accomplis le 13, et le 14, cela n'est nullement inadmissible.
    Nos deux premiers évangiles n'ont-ils pas placé le repas de Béthanie "deux jours" avant la Pâque ? (Marc 14.1-9 ; Matthieu 26.6, note.) Si leurs rédacteurs et leurs premiers lecteurs ne se sont pas fait les objections que nous avons exposées ci-dessus, c'est qu'ils attribuaient au fanatisme ces violations de la loi commises par les autorités sacerdotales et y voyaient une aggravation du crime dont elles s'étaient rendues coupables en tuant le Messie.
    L'erreur de Jean, au contraire, ne saurait être expliquée. Un défaut de mémoire est inadmissible de la part du disciple qui avait suivi les événements avec un calme courage et qui en demeure le principal témoin. Et l'on ne saurait sans injustice l'accuser d'avoir volontairement antidaté la mort de Jésus pour obéir à des préoccupations dogmatiques. Lui seul, au contraire, avait l'autorité nécessaire pour corriger la tradition qui s'était établie. S'il ne la rectifie pas en termes plus exprès, c'est qu'une telle rectification ne s'accordait pas avec le caractère de sa narration. Il lui suffisait, par les détails de celle-ci, de replacer les faits à leur vraie date.
    Objectera-t-on à cette date que Jésus ne pouvait se séparer de son peuple et déroger à la coutume établie par la loi en célébrant le repas pascal la veille du jour fixé ? Mais celui qui se proclamait "le Seigneur du sabbat" ne pouvait-il se permettre cette légère infraction au rituel pascal, au moment surtout où il allait lui substituer un rite nouveau ? Il était du reste excommunié ainsi que ses disciples, les sacrificateurs auraient refusé d'immoler pour lui un agneau dans le temple. Il était obligé de célébrer cette Pâque d'une manière indépendante : c'est ce qui le conduisit à l'anticiper.
    Cette anticipation n'est elle pas indiquée dans le message qu'il envoie au propriétaire de la chambre haute ? "Mon temps est proche ; que je fasse la Pâque chez toi avec mes disciples." (Matthieu 26.18)
    Comme le remarque M. Godet, "la seule relation satisfaisante à établir entre ces deux propositions est celle-ci : il faut que je me hâte, car demain ce sera trop tard ; je ne serai plus là, fais donc en sorte que je puisse manger immédiatement la Pâque chez toi (verbe au présent)."
    Le disciple bien-aimé nous fait lire dans le cœur de son Maître, il peint en quatre traits les circonstances extérieures et intérieures au milieu desquelles Jésus s'abaissa jusqu'à laver les pieds de ses disciples. Premier trait : Jésus allait accomplir cet acte sachant que son heure était venue, cette heure solennelle, suprême, dont notre évangile parle si Souvent. (Jean 7.30 ; 8.20 ; 12.23) Jésus savait que cette heure était celle de ses souffrances et de sa mort ; mais il savait aussi que ce sombre défilé le faisait passer de ce monde au Père. Second trait : cette pensée si douce de quitter ce monde agité et hostile pour rentrer dans le sein de l'amour éternel, était inséparable d'une autre pensée, celle qu'il allait quitter les siens ses chers disciples, qu'il avait toujours aimés, auxquels il avait donné tant de preuves de cet amour. Or, sachant qu'il les laissait dans le monde où ils étaient, exposés à tant de dangers et de souffrances, il les aima jusqu'à la fin, (Marc 13.13) ou mieux : au plus haut degré (Weiss). M. Godet traduit : "Il acheva de leur témoigner tout son amour." Et il va leur en donner le témoignage le plus émouvant. Chaque disciple de Jésus peut aussi recueillir dans son cœur cette parole comme une précieuse promesse que son Sauveur l'aimera jusqu'à la fin.
  • 13.2 Et un souper ayant lieu, le diable ayant déjà jeté dans le cœur de Judas, fils de Simon, l'Iscariot, de le trahir, Non pas après le souper comme traduisent à tort nos versions ordinaires : mais, grec un souper étant venu, au moment où l'on venait de se mettre à table. (verset 4 et 12.)
    Même la leçon reçue, qui porte le participe aoriste, ne signifie pas : un repas ayant eu lieu mais : étant arrivé et en cours d'exécution (Weiss).
    Il est probable qu'il faut lire le participe présent, selon le texte de Sin., B, adopté par la plupart des critiques.
    De l'absence d'article devant souper plusieurs interprètes concluent que l'auteur ne considère pas ce souper comme le repas pascal. Cette conclusion ne nous paraît pas justifiée, car dans le grec du Nouveau Testament l'article manque souvent là où les écrivains classiques l'auraient mis, et l'auteur de notre évangile a composé son récit pour des lecteurs qui savaient par les synoptiques que Jésus avait mangé la Pâque avec ses disciples la veille de sa mort ; ces lecteurs ne pouvaient penser à un autre repas que ce repas pascal qui leur était bien connu.
    Troisième trait de cette introduction profonde par laquelle Jean prépare ses lecteurs à l'action qui va suivre : le diable avait déjà fait son œuvre dans le cœur de Judas.
    Mais quel est le but de cette remarque ?
    Suivant les uns, elle doit marquer l'imminence de la catastrophe, en montrant que déjà le traître, sous l'inspiration du démon, avait conçu son noir dessein, (comparez Matthieu 26.14-16) et que Jésus, qui ne l'ignorait pas, voulut saisir ce moment suprême pour témoigner aux siens son amour.
    D'autres pensent que l'évangéliste signale ce fait pour mieux faire ressortir le support et la charité de Jésus qui allait laver les pieds de Judas lui-même. M. Godet estime que ce trait doit "motiver les différentes allusions que Jésus va faire à la présence du traître dans tout le cours de la scène suivante, (comparez versets 10,18,21,26) et surtout expliquer la conduite et le mot sévère de Jésus, verset 27"
    Ces allusions elles-mêmes n'avaient d'autre but que d'avertir le malheureux disciple, de réveiller sa conscience, de le sauver encore si possible.
    - Une variante de Sin., B, Itala, admise par la plupart des critiques et des exégètes porte : "Le diable ayant déjà jeté dans le cœur que Judas, fils de Simon, l'Iscariot le livrât." Le cœur de qui ? pas du diable lui-même, comme le prétendait Meyer, mais de Judas Iscariot dont le nom abhorré a été relégué à là fin de la phrase pour porter l'accent.
  • 13.3 Jésus, sachant que le Père lui avait remis toutes choses entre les mains, et qu'il était venu de Dieu, et qu'il s'en allait à Dieu, Ce quatrième trait de l'introduction nous montre que Jésus va agir dans la pleine conscience de son éternelle divinité.
    Ce sentiment est rendu ici par trois déclarations d'une sublime grandeur.
    La première exprime l'autorité et la puissance divines : il sait que le Père lui a remis (grec donné) toutes choses entre les mains. (Comparer Matthieu 28.18)
    La seconde nous révèle sa préexistence éternelle : il est (grec) sorti de la part de Dieu. (Comparer Jean 8.42)
    La troisième nous montre en Jésus le pressentiment de la gloire divine dont il va reprendre possession : il va à Dieu. (Verbe au présent ; comparez Jean 17.5)
    Et c'est avec cette conscience de sa grandeur divine que Jésus va condescendre à faire l'œuvre d'un esclave !
  • 13.5 Ensuite, il verse de l'eau dans le bassin, et il se mit à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. Quel contraste entre les pensées du verset 3 et cette scène du verset 4.
    Avec quelle émotion Jean la décrit jusque dans ses moindres détails ! Il la rend vivante et tout à fait actuelle par ces verbes au présent : il se lève, pose ses vêtements (vêtements de dessus, le manteau, qui l'aurait gêné dans son action, et il ne garde que la tunique, costume des esclaves), puis il verse de l'eau dans le bassin, celui qui se trouvait là et servait à cet usage.
    Même cette expression il se mit, que Jean n'emploie presque jamais, a quelque chose de solennel. Quel étonnement et quelle confusion pour les disciples ! On le comprendra d'autant mieux si l'on admet, avec la plupart des interprètes anciens et modernes, que cette action de Jésus fut provoquée par une discussion qui venait de s'élever entre les disciples sur cette question : "Lequel d'entre eux était estimé le plus grand." (Luc 22.24, note.)
    Elle était donc littéralement vraie, la parole que Jésus leur adresse alors : "Moi je suis au milieu de vous comme celui qui sert." (Luc 22.27)
    Pour comprendre cette scène, assez étrangère à nos mœurs, il faut se souvenir que chez les orientaux, ou l'on se chaussait de sandales qui laissaient le pied nu, il était d'usage de procéder à l'ablution quand on entrait dans une maison, surtout quand on allait y prendre un repas. Mais c'était un esclave que l'on chargeait de cet office.
  • 13.6 Il vient donc à Simon Pierre ; et celui-ci lui dit : Seigneur, toi tu me laves les pieds ! Pierre, dont l'âme ardente est pleine de vénération et d'amour pour le Sauveur, a compris la leçon qu'il veut donner à ses disciples ; il a honte et il exprime son sentiment en relevant le contraste criant par ces deux mots : Toi, à moi ! Et le titre de Seigneur, que Jésus va approuver et réclamer, (verset 13) rend le contraste encore plus complet.
    - Il est dit d'abord : il commença, puis : il vient donc à Simon Pierre ; ce disciple ne fut donc pas le premier auquel Jésus lava les pieds.
    Les mots et celui-ci manquent dans quelques manuscrits.
  • 13.7 Jésus répondit et lui dit : Ce que je fais, tu ne le sais pas maintenant, mais tu le comprendras dans la suite. Grec : tu le connaîtras après ces choses, ou après ceci.
    Quelques interprètes ont supposé que Jésus désignait par là le moment ou Pierre serait éclairé par l'Esprit de Dieu. Mais il est plus simple de rapporter ces mots à l'explication que Jésus allait donner à ses disciples. (verset 12 et suivants)
    - Cette parole est d'une application universelle à toutes les voies du Seigneur que nous ne comprenons pas au moment même.
  • 13.8 Pierre lui dit : Non, jamais tu ne me laveras les pieds. Jésus lui répondit : Si je ne te lave, tu n'as point de part avec moi. Jamais, grec en éternité.
    Il y a dans ce refus absolu de Pierre une véhémence bien en harmonie avec son caractère. Pierre montre sa vénération et son amour pour le Maître ; mais il oublie que le premier devoir d'un disciple c'est l'obéissance. Sa présomption lui cache son ignorance (tu ne sais pas), et l'empêche de recevoir avec confiance la promesse de Jésus (tu comprendras dans la suite).
    La réponse de Jésus à la première objection de son disciple était pleine de douceur et de bonté. Sur son refus réitéré il lui parle d'un ton sévère. Sa menace dut produire d'autant plus d'effet que Pierre s'était montré, récemment encore, (Matthieu 19.27) préoccupé des avantages que lui procurerait son dévouement à Jésus.
    Mais que signifient les paroles de Jésus ! Il est évident qu'ici, et au verset 10, Jésus donne à son action une signification nouvelle. Elle n'est plus seulement un "exemple" (verset 15) d'humble dévouement au service d'autrui. Elle devient le symbole de la régénération, qui est la condition du Salut. (Comp,. verset 10, note.)
    En effet, avoir part avec lui, c'est trouver dans sa communion le pardon des péchés, la réconciliation avec Dieu, la vie éternelle ; n'avoir point de part avec lui, c'est être privé de ces immenses bienfaits. (Luc 12.46 ; Apocalypse 20.6 ; 21.8 ; 22.19)
    Or il est clair que Jésus ne pouvait pas faire dépendre cette alternative du simple fait de laver, ou de ne laver pas, les pieds de son disciple. Il faut remarquer d'ailleurs que Jésus lui dit : "si je ne te lave," ce qui est tout différent de laver les pieds.
    Ces paroles signifient donc : Si je ne te purifie de ta volonté propre, de tes péchés, de ta corruption naturelle, tu n'as point de part avec moi. "Jésus aime à s'élever ainsi d'un objet actuel, extérieur, a une pensée plus haute et plus intime. Comme dans son entretien avec la Samaritaine l'eau est pour lui l'image de l'Esprit, de même ici son action, qui devait être avant tout pour les disciples un exemple d'humilité, devient l'image de la purification spirituelle qu'il opère et qui est la condition du salut. C'est là ce qu'il rappelle à Pierre." Luthardt.
  • 13.9 Simon Pierre lui dit : Seigneur, non seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête. Pierre a-t-il compris la pensée profonde de son Maître ? Dans ce cas, sa réponse signifie : "Seigneur, ne me lave pas seulement les pieds, mais purifie-moi dans tout mon être !" C'est ainsi que quelques interprètes (Tholuck, Luthardt) comprennent le disciple.
    D'autres pensent au contraire que Pierre sans se donner le temps de réfléchir, (Marc 9.5,6) mais saisi, effrayé à la pensée d'être exclu de 1a communion de son Sauveur, se livre à lui avec l'impétuosité de son caractère et dépasse le but, parce qu'il conserve encore sa volonté propre, tout en obéissant.
    C'est ainsi que Olshausen, Meyer, Astié interprètent la pensée de ce disciple. Il est, en effet, difficile de croire que Pierre se soit élevé d'emblée à l'idée d'un renouvellement spirituel.
  • 13.10 Jésus lui dit : Celui qui s'est baigné n'a plus besoin que de se laver les pieds, mais il est pur tout entier. Et vous, vous êtes purs, mais non pas tous. Var. du Sin. : n'a pas besoin de se laver, il est pur tout entier.
    - Jésus ne désapprouve pas le zèle de son disciple ; il rectifie avec douceur l'erreur dans laquelle il était, et il profite de cette erreur même pour ajouter à la leçon qu'il voulait d'abord donner aux siens, (verset 8, 2e note) un enseignement nouveau.
    Laver les pieds était un acte par lequel le Sauveur s'humiliait. Laver aussi les mains et la tête, l'être tout entier, donnait à l'acte un autre caractère.
    L'image dont il se sert est celle-ci : un homme qui s'est baigné entièrement lavé, n'a plus besoin, en rentrant chez lui, que de laver ses pieds pour les purifier de la poussière qui s'y est attachée pendant le trajet. (verset 5, note.)
    De cette image le Sauveur tire une instruction encourageante pour ses disciples : quand un homme a été purifié par le pardon de ses péchés et par le renouvellement de sa nature morale, il n'a plus besoin que d'être lavé des inévitables souillures qu'il peut contracter en marchant dans ce monde corrompu ; alors il est pur tout entier, et il n'a pas à remettre sans cesse en question son état de grâce et de salut.
    Pour donner à cette vérité plus de force et de précision, il l'applique immédiatement à ses disciples : et vous, vous êtes purs ; et il leur dira bientôt comment ils le sont devenus. (Jean 15.3) Mais, hélas ! ils ne l'étaient pas tous ; et l'évangéliste, dans le verset suivant, nous apprend la raison de cette restriction.
    On peut remarquer encore, avec Meyer, que si, jusqu'ici, Pierre n'avait pas compris le sens le plus profond de l'action de son Maître, il dut le saisir par cette application directe que Jésus en faisait à ses disciples. Et cependant, il reste encore à celui-ci à en tirer pour eux la leçon de charité qu'il pensait leur donner dès le début. (verset 12 et suivants)
  • 13.15 car je vous ai donné un exemple, afin que, vous aussi, vous fassiez comme je vous ai fait. Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? en avez-vous saisi la signification profonde ?
    C'est par cette question que Jésus introduit l'instruction qu'il veut donner à ses disciples. Ceux-ci l'appelaient ordinairement Rabbi, Maître, celui qui enseigne, et Jésus réclamait ce titre pour lui seul, dans son acception la plus élevée. (Matthieu 23.8)
    Ils l'appelaient encore le Seigneur, nom qui devait prendre pour eux un sens de plus en plus religieux, car c'est par ce vocable que la version grecque des Septante traduit constamment le nom de Jéhovah.
    Jésus approuve et ajoute : Si donc, moi, le Seigneur et le Maître, je me suis abaissé jusqu'à vous laver les pieds, à plus forte raison devez-vous aussi être prêts à vous rendre mutuellement les services les plus humbles du dévouement et de l'amour.
    Comme Jésus fut, dans toute sa vie, le modèle accompli que les siens doivent imiter, il venait de leur donner, dans ce cas particulier, un exemple d'humilité profonde et d'amour sans bornes, qui restait comme l'idéal vers lequel ils devaient tendre. Ici encore, Jésus enseigne en action ce qu'il avait enseigné en paroles. (Luc 22.26 ; Matthieu 20.26)
    - Nous avons donné un sens tout moral à cet ordre : Vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres, et c'est bien là sa signification principale ; mais nous nous garderons d'exclure le sens littéral, dans les cas où un tel devoir s'impose.
    L'apôtre Paul vante l'ablution des pieds comme une des pratiques de l'hospitalité chez les premiers chrétiens. (1Timothée 5.10)
    Toutefois Jésus n'a pas voulu instituer un rite, comme l'Eglise l'a admis dès le quatrième siècle, accomplir littéralement ce devoir sans l'humilité et l'amour qu'il suppose, est une vaine formalité ou même un acte d'hypocrisie et d'orgueil. Cette cérémonie se pratique chaque année à Rome et ailleurs.
  • 13.16 En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur, ni l'apôtre plus grand que celui qui l'a envoyé. Donc, vous, serviteurs et apôtres, vous ne devez pas vous refuser à des actes d'humilité et d'amour que votre Seigneur et Maître vient d'accomplir.
    Jésus aimait cette comparaison qu'il emploie souvent ailleurs, dans des applications diverses. (Jean 15.20,Matthieu 10.24,25 ; Luc 6.40)
  • 13.17 Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les fassiez. Entre savoir et, faire, il y a un abîme ; le premier à lui seul, rend coupable, le dernier rend heureux, car il donne au disciple un trait précieux de ressemblance avec le Maître : l'humilité et l'amour.
    - On voit que Jésus en exhortant les disciples à imiter son exemple passe sous silence le sens particulier que la résistance de Pierre l'avait amené à donner à son action (versets 8-10, notes.)
    La raison en est bien simple, c'est que, lui seul, au moyen de son sang et de son Esprit, peut purifier le pécheur de ses souillures. Nous ne pouvons avoir à cette œuvre qu'une part très indirecte pour d'autres en les amenant à Jésus. Dans ce sens, l'exemple nous concerne aussi.
  • 13.18 ? Je ne parle pas de vous tous ; je sais qui sont ceux que j'ai choisis ; mais il faut que l'Ecriture soit accomplie : Celui qui mange du pain avec moi a levé son talon contre moi. Je ne dis point cela de vous tous, c'est-à-dire, que vous êtes heureux, (verset 17) car il en est un au milieu de vous qui ne le sera jamais. En effet, je sais très bien quels sont ceux que j'ai choisis, je les connais, je les pénètre jusqu'au fond. Ce n'est donc point par erreur que j'ai choisi Judas, mais afin d'accomplir le dessein de Dieu, prédit dans les Ecritures. (Voir la note suivante et comparez Jean 6.64,70, note.)
    - Plusieurs interprètes ont entendu ce choix dans le sens de l'élection pour le salut. Mais le contexte et les deux passages que nous venons de citer ne sont pas favorables à cette opinion.
    Grec : mais (il en est ainsi) afin que l'Ecriture soit accomplie. (Comparer Jean 17.12, où la même pensée mystérieuse est exprimée dans les mêmes termes) La parole de l'Ecriture que Jésus applique ici à Judas est tirée du Psaumes 41.10.
    Manger du pain avec quelqu'un, c'est-à-dire être reçu à sa table, signifie, selon les mœurs orientales, être admis dans sa familiarité et dans sa confiance, comme un hôte dans sa maison ; toute perfidie de la part de cet hôte en devient beaucoup plus coupable.
    L'expression : lever son talon contre quelqu'un, comme le cheval qui rue, est l'image de la brutalité, non de la ruse.
    - Si ce Psaume est de David, comme l'indique sa suscription (voir Bible annotée) le personnage historique auquel se rapporte cette parole est Achitophel, conseiller de David, (2Samuel 15.12) qui prit parti pour Absalom dans la révolte de ce fils ingrat contre son père, (2Samuel 17.14) et qui, voyant sa trahison découverte, s'en alla et s'étrangla. (2Samuel 17.23)
    Etrange ressemblance de sa destinée avec celle de Judas, auquel Jésus applique ces paroles ! La plainte de David, sur ce traître, se lit ainsi dans l'hébreu : "Même l'homme avec qui j'étais en paix, en qui Je me confiais, qui mangeait mon pain, a levé le talon contre moi." Jésus évite de dire mon pain, parce que, pauvre, il n'en avait point à donner. Mais il faisait mieux pour Judas : il lui donnait le pain de vie.
    C'est ce qu'ont méconnu les copistes, qui, pour conformer la citation au texte du Psaume, ont écrit : Celui qui mange mon pain (B, C), au lieu de : celui qui mange du pain avec moi (Sin, A, D, majuscules, versions.)
  • 13.19 Je vous le dis dès à présent, avant que la chose arrive ; afin que, quand elle sera arrivée, vous croyiez que c'est moi. Grec : que, je suis.
    Que je suis tout ce que je vous ai révélé sur ma personne, le Messie, le Fils de Dieu, le Sauveur. (Voir sur cette expression Jean 8.24,28,58 notes.)
    - Jésus tient à avertir ses disciples de la trahison de Judas, (versets 11,21) craignant que leur foi en lui ne fût ébranlée s'il ne la leur avait pas prédite et s'il leur paraissait, à la fois, la dupe et la victime de ce crime horrible.
  • 13.20 En vérité, en vérité, je vous le dis : Quiconque reçoit celui que j'aurai envoyé, me reçoit ; et qui me reçoit, reçoit Celui qui m'a envoyé. Voir, sur ces paroles, Matthieu 10.40, note.
    Ici, on ne voit pas au premier abord comment elles s'adaptent à l'ensemble du discours.
    Quelques exégètes sont allés jusqu'à penser qu'elles n'étaient qu'une reproduction déplacée du passage de Matthieu. Parmi ceux qui rejettent avec raison cette supposition, les uns MM. Weiss et Godet rattachent cette solennelle déclaration (en vérité, en vérité) au verset 16 et alors elle signifierait : Si le serviteur, l'envoyé ne doit pas vouloir être plus que le Maître et le Seigneur, celui-ci, de son côté, veut l'élever jusqu'à sa hauteur l'égaler à lui, comme lui est égalé au Père qui l'a envoyé.
    "Jésus venait de dire : le serviteur n'est pas plus grand que le Maître ; il semble dire maintenant : et il n'est pas moins grand que lui." Godet.
    D'autres rapprochent ce verset des paroles : (verset 17) "Vous êtes bienheureux," et Jésus ferait ainsi sentir à ses disciples, en quoi consiste ce bonheur.
    D'autres enfin, trouvant peu naturelle cette liaison avec des paroles déjà éloignées, rattachent notre verset à ce qui précède immédiatement. Jésus vient de dire que le crime de Judas n'ébranlera pas la foi des disciples, et il leur donne ici un nouveau et puissant motif d'assurance, dans la pensée que, en remplissant leur sainte mission, ils seront reçus comme lui-même, qui est au milieu d'eux le représentant et l'envoyé de Dieu. En travaillant pour lui, ils travailleront pour Dieu même qui sera leur lumière et leur force.
    Telle est l'interprétation de Meyer qui était déjà défendue par Calvin "Il est plus probable que Christ a ici voulu remédier au scandale...Cette admonition du Seigneur Jésus montre que ce n'est point une chose raisonnable que l'impiété d'aucuns, qui conversent méchamment ou autrement qu'il ne faut en leur office, diminue quelque chose de l'autorité apostolique."
  • 13.21 Après avoir dit ces choses, Jésus fut troublé en son esprit, et il rendit témoignage et dit : En vérité, en vérité, je vous dis que l'un de vous me livrera. 21 à 30 Jésus éloigne le traître.
    Après avoir dit ces choses, c'est-à-dire après la sérieuse instruction que Jésus venait de donner à ses disciples, (versets 12-20) sa pensée se reporte avec douleur sur Judas, il en est troublé en son esprit.
    Deux fois déjà, il a fait allusion au crime de ce malheureux (verset 11 et 18) ; maintenant le moment est venu d'en avertir directement les disciples ; il le fait avec la plus grande solennité.
    C'est un témoignage qu'il rend en ces termes si graves : En vérité, en vérité, puis il révèle ce fait inouï : l'un de vous me livrera.
    Cette révélation, nécessaire aux disciples, (verset 19) est aussi rapportée par les trois premiers évangiles, dans les mêmes termes. (Matthieu 26.21 ; Marc 14.18 ; Luc 22.21)
    Preuve évidente que Jean raconte le même souper que les synoptiques. (Comparer verset 36 et suivants.)
  • 13.22 Les disciples se regardaient donc les uns les autres, ne sachant duquel il parlait. Grec : étant en perplexité pour savoir duquel il parlait.
    L'impression douloureuse que les disciples reçurent de cette révélation est exprimée avec beaucoup plus de force dans les premiers évangiles : "Ils furent fort attristés, et ils se mirent chacun d'eux à dire : Seigneur, est-ce moi ?" (Matthieu 26.22) C'est le trouble où ils étaient qui leur inspire cette question.
  • 13.23 Il y avait à table, couché sur le sein de Jésus, un de ses disciples, celui que Jésus aimait. Chez les Orientaux, on se mettait à table à demi couché sur le côté gauche et appuyé sur les coussins d'un divan.
    Celui qui se trouvait à la droite de son voisin, était donc penché sur son sein. (Luc 7.38, note.)
    - Jean, évitant de se nommer, se désigne par ces mots : celui que Jésus aimait. (Jean 19.26 ; 20.2 ; 21.7,20)
    "Il lui paraît plus précieux d'être aimé du Sauveur, et de rester ignoré, que de devenir célèbre sous son propre nom." Gerlachap.
    Jésus aimait tous ses disciples, (Jean 15.14) mais Jean était évidemment pour lui un ami particulier, auquel il dévoilait ses intimes pensées et qui les comprenait le mieux.
  • 13.24 Simon Pierre lui fait donc signe de demander qui pouvait être celui dont il parlait. Pierre, profondément affligé de ce qu'il vient d'entendre, toujours ardent dans ses impressions, ne peut garder le silence.
    Il fait donc signe à Jean de demander à Jésus duquel d'entre eux il parlait.
    - Une variante de B, C, Itala porte : "Pierre lui fait signe lui dit : Dis quel est celui dont il parle." Mais cela supposerait que Jean le savait, et d'ailleurs, puisque Pierre devait lui faire signe, cela prouve qu'il était trop éloigné de lui pour lui parler.
    Le texte reçu, A, D, majusc, est donc préférable.
  • 13.26 Jésus répond : C'est celui pour qui je tremperai le morceau et à qui je le donnerai. Et ayant trempé le morceau, il le prend et le donne à Judas, fils de Simon, l'Iscariot. Deux variantes sont à noter dans les versets 25,26 :
    1° Sin., D, majuscules portent : Celui-ci donc s'étant penché.
    Le texte que nous avons adopté avec Westcott et Hort, Nestle, Weiss, est celui de B, C.
    2° Ces deux derniers manuscrits ont la leçon admise au verset 26 ; les autres portent : à qui je donnerai le morceau l'ayant trempé.
    Dans le repas de la Pâque, le père de famille donnait aux convives des morceaux de pain trempés dans un brouet de fruits cuits. (Matthieu 26.23, note) En donnant ainsi le morceau à Judas, Jésus le désignait à Jean ; mais en même temps, il adressait un suprême appel à la conscience du traitée.
    "Si, en le recevant, son cœur se fût brisé, il pouvait encore obtenir grâce. Ce moment était donc décisif ; et c'est ce que Jean fait sentir par ce mot alors, (verset 27) mot d'une gravité tragique." Godet.
    - Jésus parlait à voix basse, de manière à n'être entendu que de Jean, (verset 28) et cela par ménagement pour Judas. Dans les autres évangiles, de même, Jésus désigne le malheureux disciple en termes vagues. (Matthieu 26.23 ; Luc 22.21)
    Mais il paraît que la scène se prolongea par les questions des disciples qui demandaient : "Est-ce moi, Seigneur ?" Et quand Judas poussa l'hypocrisie jusqu'à dire aussi : "Est-ce moi ?"Jésus lui répondit ouvertement : Tu l'as dit ! Mais même ce dialogue paraît n'avoir pas été entendu ou compris des autres disciples. (Matthieu 26.25, note.)
  • 13.27 Et après le morceau, alors, Satan entra en lui. Jésus donc lui dit : Ce que tu fais, fais-le promptement. Alors, ce mot, effacé par la plupart de nos versions, (Sin., D l'omettent) marque, nous l'avons dit, le moment fatal.
    Mais il ne faudrait pas voir dans le fait exprimé par ces mots : Satan entra en lui, une action magique du morceau de pain. Jean ne dit pas : avec le morceau, mais : après le morceau.
    La prise de possession du cœur de Judas par Satan s'explique, au contraire, d'une manière toute psychologique. Judas, en cédant à ses passions, à l'avarice, (Jean 12.6) avait ouvert son cœur à l'influence du démon ; puis, se voyant déçu dans son ambition, irrité de ne pas trouver en suivant Jésus ce qu'il avait espéré, il n'éprouva plus pour lui qu'une sorte de répulsion et de haine.
    Et c'est sous l'influence de l'esprit de ténèbres qu'il conçut l'idée horrible de sa trahison. (verset 2) Notre évangéliste marque donc les degrés de sa chute. Au moment où le malheureux se vit pénétré par son Maître, il veut dans sa conscience une crise qui pouvait le ramener encore.
    "Son âme avait à choisir entre Jésus et Satan." Luthardt.
    Mais il s'endurcit et se livra ainsi à la puissance de l'esprit du mal. C'est ce moment tragique que Jean décrit par ce mot : Satan entra en lui. Luc (Luc 22.3) exprime ce dénouement dans les mêmes termes. (Comparer sur la chute de ce disciple, Matthieu 26.15, note.)
    On a donné de cet ordre de Jésus à Judas deux explications qui sont loin de s'exclure l'une l'autre.
    Meyer pense que Jésus désire réellement d'accomplir le plus tôt possible son sacrifice, sachant que son heure était venue ; "sa décision résignée ne veut aucun délai," dit cet exégète.
    D'autres interprètes cherchent l'explication de cet ordre dans le besoin pressant qu'avait Jésus de voir s'éloigner le traître pour rester seul avec ses disciples fidèles, dans ces dernières heures si importantes. "La soirée était déjà avancée, (verset 30) et Jésus avait besoin du peu de temps qui lui restait pour achever son œuvre auprès des siens." Godet.
    Il est certain que cette dernière pensée se fait jour au verset 31. Au reste, si Jésus avait eu le moindre espoir de voir Judas revenir à lui, il ne lui aurait pas donné cet ordre dont l'exégèse rationaliste s'est souvent scandalisée ; mais aux yeux de Celui oui sonde les cœurs, la destinée de Judas était accomplie, Satan était entré en lui.
  • 13.28 Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui disait cela. Aucun. M. Godet pense que Jean s'excepte tacitement lui-même.
    M. Weiss n'est pas de cet avis. Il estime que Jean, aussi bien que les autres, ne dut pas comprendre la portée de l'ordre de Jésus, parce qu'il ne pouvait se douter que la trahison de Judas fut si proche, et que Jésus lui-même l'invitait à la consommer.
  • 13.29 Car quelques-uns pensaient que, comme Judas avait la bourse, Jésus lui disait : Achète ce dont nous avons besoin pour la fête ; ou, qu'il lui commandait de donner quelque chose aux pauvres. Jean donne cette double supposition de quelques-uns des disciples comme une preuve qu'ils n'avaient pas compris.
    - C'est ici le second passage de notre évangile (comparez verset 1, note) d'où l'on tire un indice que ce repas ne pouvait avoir lieu le soir du 14 Nisan, selon la chronologie des synoptiques ; car comment acheter ce qu'il fallait pour la fête, puisque la fête était commencée par son acte le plus important, et que, dès lors, des achats ne devaient plus être permis ?
    Les défenseurs de la date fournie par les synoptiques répondent qu'il s'agissait de provisions pour toute la durée de la fête. Ils citent le passage Exode 12.16 d'après lequel la foi autorisait les familles israélites, même le 15 nisan, à "préparer la nourriture de chaque personne," et en concluent qu'on pouvait même faire des achats ; conclusion quelque peu forcée.
    Ils objectent, d'autre part, que si ce repas avait eu lieu le 13, les disciples ne penseraient pas qu'il fallût faire en toute hâte des approvisionnements pour la fête, puisque le lendemain restait pour cela tout entier. Mais ils peuvent avoir interprété ainsi l'ordre de Jésus sans avoir compris ses motifs.
  • 13.30 Ayant donc pris le morceau, Judas sortit aussitôt. Or il était nuit. D'après Matthieu 26.21 et Marc 14.18, l'entretien touchant Judas, pendant lequel Jésus lui donna le morceau trempé, eut lieu avant l'institution de la cène, et comme ici on voit que ce disciple sortit aussitôt qu'il eut pris le morceau, il est clair qu'il ne participa pas à la cène qui, du reste, ne fut célébrée qu'après le repas de la Pâque.
    Luc seul rapporte ces événements de manière à autoriser une conclusion différente, mais il est probable qu'il ne suit pas l'ordre chronologique. (Comparer Luc 22.21, note.)
    Il était nuit ! Non seulement dans la nature, mais plus encore dans l'âme de Judas. On sent aussi dans cette remarque du témoin oculaire, que Jean avait conservé de ce moment une impression ineffaçable.
    "Sa narration, comme l'observe M. Godet, est toute parsemée de pareils traits, qui ne s'expliquent que par la vivacité du souvenir personnel." (Jean 1.40 ; 6.59 ; 8.20 ; 10.23)
  • 13.31 Quand donc il fut sorti, Jésus dit : Maintenant le Fils de l'homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en lui. Entretiens de Jésus avec ses disciples.
    31 à 38 La séparation prochaine. L'amour fraternel, consolation des disciples.
  • 13.32 Si Dieu a été glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même, et il le glorifiera bientôt. Maintenant ! Le départ du traître, sorti pour accomplir son œuvre de ténèbres, cause à Jésus un immense soulagement.
    Maintenant le Fils de l'homme a été glorifié.
    Ce verbe au passé embrasse toute la vie écoulée du Sauveur jusqu'à ce moment, cette vie de renoncement, de souffrances, d'obéissance, de dévouement efficace, d'activité puissante, par laquelle le Fils de l'homme a été glorifié dans le cœur de ceux qui l'ont reconnu comme l'envoyé de Dieu. (Jean 11.4 ; 12.28, 2e note.)
    Cette gloire qu'il a ainsi acquise par l'humilité et la charité resplendira encore de l'éclat le plus pur dans ses humiliations et ses souffrances, en Gethsémané et sur la croix, où il pourra s'écrier de sa voix mourante : Tout est accompli ! Son œuvre sera achevée, il aura sauvé un monde perdu.
    - Mais par une telle vie Dieu a été glorifié en lui. La gloire de Dieu, ce sont ses perfections, sa Justice et sa sainteté, sa miséricorde et son amour ; jamais elles n'ont été manifestées d'une manière plus lumineuse qu'en Jésus-Christ, qui nous les révèle dans leur pleine harmonie.
    - Or le sentiment profond d'avoir ainsi glorifié Dieu par sa parfaite obéissance (si Dieu a été glorifié en lui, mots omis dans Sin., B, C, D, Itala, mais qui, malgré ces témoignages, sont maintenus par Tischendorf, MM. Weiss et Godet) donne à Jésus la victorieuse assurance que Dieu aussi le glorifiera en lui-même, c'est-à-dire, l'admettra dans la gloire qui est son essence divine.
    C'est ainsi que bientôt Jésus dira dans sa dernière prière : "Je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'œuvre que tu m'as donnée à faire, et maintenant glorifie-moi, toi, Père, auprès de toi, de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût." (Jean 17.4,5)
    Paul indique de même l'abaissement et l'obéissance du Sauveur comme le chemin qui l'a conduit à la gloire divine. (Philippiens 2.5-11 ; comparez Ephésiens 1.20-23) Et il le glorifiera bientôt (grec aussitôt), ajoute Jésus, faisant allusion à sa résurrection, qui sera le premier degré de sa glorification.
    - Enfin, Jésus ne dit pas : le Fils de Dieu, mais le Fils de l'homme est glorifié (comparez sur ce terme Matthieu 8.20, note) ; car c'est comme Fils de l'homme, membre et chef de notre humanité qu'il a embrassée dans les étreintes de son amour pour la sauver, c'est comme Fils de l'homme qu'il a accompli son œuvre et qu'il est monté dans sa gloire. Et ainsi, il a rouvert à notre humanité sauvée le chemin de cette gloire.
  • 13.33 Petits enfants, je suis pour peu de temps encore avec vous ; vous me chercherez, et comme j'ai dit aux Juifs : Vous ne pouvez venir où je vais, je vous le dis aussi maintenant. De ces hauteurs de sa gloire, Jésus revient à ses pauvres disciples qu'il va quitter bientôt : je suis peu de temps encore avec vous, et sympathisant à leur tristesse, c'est avec une effusion de tendresse qu'il leur parle : petits enfants ! (C'est le seul passage de nos évangiles où Jésus emploie ce terme.)
    Il sent le vide immense et douloureux qu'il va laisser dans leur cœur et dans leur vie : Vous me chercherez, avec un ardent désir de retrouver nos relations actuelles. (Jean 20.15. Comparer Luc 17.22)
    Mais le moment de la réunion éternelle n'est pas venu ; il vous reste à accomplir votre tâche, et comme j'ai dit aux Juifs, mais dans un sens bien différent, (Jean 7.34 ; 8.21) je vous le dis aussi maintenant : vous ne pouvez venir où je vais.
    Jésus, dans ses dernières communications intimes, va s'appliquer à les consoler de cette séparation (Jean 14.1 et suivants) et à élever leur cœur à la pensée d'une communion invisible et spirituelle avec lui. (Chap. 14-17.)
    Aussi croyons nous que c'est à ce moment du récit de Jean qu'il faut placer l'institution de la cène, après laquelle les paroles qui vont suivre (verset 34) sont admirablement appropriées.
  • 13.34 Je vous donne un commandement nouveau : que vous vous aimiez les uns les autres ; que, comme je vous ai aimés, vous vous aimiez aussi les uns les autres. Dans cette tristesse de la séparation, Jésus fait à ses disciples, comme première compensation de son absence, un don infiniment précieux : l'amour fraternel.
    Il est vrai qu'il s'agit d'un commandement ; mais c'est un commandement qu'il se charge lui-même d'accomplir dans leur cœur et dans leur vie. C'est même en cela qu'il est nouveau.
    Ce mot a singulièrement occupé les exégètes. Comment, ont ils demandé, ce commandement de l'amour mutuel peut-il être nouveau, puisqu'il se trouve déjà dans l'Ancien Testament (Lévitique 19.18) et que Jésus lui-même le cite comme étant l'âme de la loi ? (Matthieu 22.39) Et ils ont répondu : Il est nouveau parce qu'il renferme tous les autres commandements de la loi (Luther), parce que Jésus l'a renouvelé (Calvin), parce qu'il renouvelle l'homme (Augustin), parce qu'il est toujours nouveau (Olshausen), parce qu'il est le principe d'une vie nouvelle (de Wette), parce qu'il établit la différence qu'il y a entre l'amour fraternel (les uns les autres) et la charité pour le prochain. (Grotius et d'autres.)
    Il y a du vrai dans toutes ces interprétations ; mais il est plus vrai encore de dire que ce commandement est nouveau dans son essence, parce que Jésus luimême l'accomplit dans le cœur de ses disciples par l'amour dont il les a aimés.
    Cet amour "part d'un centre de vie et d'affection nouveau...Jésus a apporté dans le monde et témoigné aux siens un amour spécifiquement différent de tout amour qui avait paru jusqu'alors, celui qui s'attache à la personnalité humaine pour la sauver. De ce foyer tout nouveau jaillit la flamme d'une affection essentiellement différente de tout ce que le monde avait connu auparavant sous ce nom. En Christ, voilà l'explication du mot nouveau" Godet. (Comparer 1Jean 2.7,8, note.)
    C'est évidemment là ce que Jésus a voulu dire en ajoutant dans la seconde partie de ce verset : que comme je vous ai aimés, vous vous aimiez aussi les uns les autres.
    L'amour de Jésus ne donne pas seulement la mesure mais la nature et le caractère du véritable amour mutuel de ses disciples. Le verset suivant montre l'importance suprême que Jésus attache à cet amour. Aussi y insiste-t-il à diverses reprises. (Jean 15 ; 12,17) Et nul ne l'a mieux senti que notre évangéliste. (1Jean 2.7,8 ; 3.11 ; 4.20,21)
  • 13.35 A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres. L'amour, un amour semblable à celui de Jésus, est la seule preuve que l'homme est sous une influence divine, qui triomphe de tous les penchants égoïstes de son cœur.
    La connaissance peut être acquise par des pécheurs endurcis, la foi s'allie souvent à une vie asservie aux passions, les œuvres sont accomplies par divers motifs ; l'amour seul, unissant les enfants de Dieu les uns aux autres, comme il les unit à leur Sauveur et, par lui, au Père céleste, est une marque certaine de leur participation à la nature divine.
    A ceci, dit Jésus, tous connaîtront ; et plus loin il voit dans cette unité des siens un moyen d'amener le monde à la foi. (Jean 17.21)
  • 13.36 Simon Pierre lui dit : Seigneur, où vas-tu ? Jésus lui répondit : Là où je vais, tu ne peux me suivre maintenant ; mais tu me suivras plus tard. Pierre a compris que le Maître va les quitter pour être glorifié ; (versets 32,33) il a même compris vaguement que le chemin qui le conduira a la gloire, c'est la mort. (verset 37)
    Mais, comme cette pensée, qui le remplit de tristesse, est encore enveloppée d'obscurité, dans la vivacité de ses impressions il l'interrompt par cette question : Où vastu ? bientôt suivie d'une autre : Pourquoi ne puis-je pas te suivre ?
    Il y a encore beaucoup d'ignorance, mais il y a aussi le plus vif amour pour son Maître dans ces questions. Elles sont inspirées par les mêmes sentiments qui le portaient à résister à Jésus quand celui-ci voulait lui laver les pieds. (versets 6-9)
    La raison pour laquelle Pierre ne pouvait pas suivre Jésus maintenant, c'est qu'il avait son œuvre à faire dans ce monde.
    "Le disciple aussi a son heure" Meyer.
    Sans doute encore il y avait, dans son caractère naturel, plus d'un penchant mauvais dont il devait être purifié par l'Esprit de la Pentecôte, avant de pouvoir suivre son Maître dans la gloire. (verset 38)
    Mais, ajoute Jésus, comme consolation et encouragement, tu me suivras plus tard ; il le suivra réellement par la voie du martyre.
  • 13.37 Pierre lui dit : Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ? Je mettrai ma vie pour toi. Pierre est parfaitement sincère en parlant ainsi. Et pourtant, quel douloureux contraste entre cette déclaration si pleine d'assurance et la réponse de Jésus ! (verset 38)
  • 13.38 Jésus répond : Tu mettras ta vie pour moi ? En vérité, en vérité, je te le dis : le coq ne chantera pas que tu ne m'aies renié trois fois. Cet avertissement précis n'empêcha point la chute du présomptueux disciple.
    Il paraît pourtant avoir fait impression sur lui, car, dès ce moment et jusqu'à la fin de ces entretiens, il ne reprend plus la parole.
    Voir, sur ce dialogue avec Pierre, Matthieu 26.33-35 ; Marc 14.29-31 ; Luc 22.31-34, notes.
    Après cette interruption, Jésus reprend son discours destiné à consoler ses disciples et à les préparer à la communion spirituelle avec lui. (Jean 14.1 et suivants)
  • Jean 14

  • 14.1 Que votre cœur ne se trouble point ; croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Chapitre 14.
    1 à 11 Autre consolation : la maison du Père.
    Interrompu par Pierre dans son discours d'adieux, (Jean 13.36) Jésus le reprend ici avec la même tendresse pour ses disciples. Il leur a dit clairement qu'il va les quitter, (Jean 13.33) ce qui déjà les a remplis de tristesse ; la prédiction du reniement de Pierre, (Jean 13.38) qui suivait de près la déclaration que l'un d'eux le livrerait, (Jean 13.21) les avait consternés ; tout devant eux est donc obscurité, sujet d'inquiétude et d'angoisse, leur cœur se trouble.
    Jésus lit sur leurs visages ce trouble, et il y compatit d'autant plus vivement que lui même l'a éprouvé. (Jean 12.27) Pour les consoler, il les exhorte à la confiance et développe la magnifique perspective qu'il venait d'entrouvrir devant eux dans cette réponse à Pierre : "Là où je vais,...tu me suivras plus tard." (Jean 13.36)
    Pour saisir la force des paroles que Jésus oppose au trouble de ses disciples il importe de se souvenir que la foi est une pleine confiance du cœur.
    On pourrait donc traduire ainsi : Confiez-vous en Dieu, confiez-vous aussi en moi.
    En Dieu, le Dieu de vos pères qui, accomplissant ses promesses, a fondé son royaume dans ce monde en lui donnant un Sauveur ; en moi, sur qui repose tout l'avenir de ce royaume. Cette double confiance dissipera certainement le trouble de votre cœur.
    - Comme le verbe grec n'a qu'une forme pour l'indicatif et pour l'impératif, on peut traduire ces mots de diverses manières.
    1° En prenant les deux verbes pour des impératifs, comme nous le faisons avec Bengel, Lücke, de Wette, Luthardt, Gess, M. Godet et la plupart des interprètes modernes, parce que cela est plus en harmonie avec l'exhortation : Que votre cœur ne se trouble point.
    2° Nos anciennes versions, imitant la vulgate, traduisent : Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Le sens serait que leur foi au Dieu de leurs pères doit se revêtir d'une vie nouvelle en prenant pour objet celui en qui le Père nous devient accessible. (verset 6)
    3° On a proposé enfin (Luther) de traduire : Vous croyez en Dieu, vous croyez aussi en moi. Ce serait alors au lieu d'une exhortation, un encouragement donné aux disciples par l'affirmation de leur foi. Interprétation peu probable.
    - Ce qui devait frapper vivement les disciples, c'est que Jésus leur demande d'avoir en lui la même confiance religieuse qu'ils avaient en Dieu.
    "Ici, tu vois clairement que Christ parle de lui-même comme étant égal au Dieu toutpuissant, puisqu'il veut que nous croyions en lui ainsi que nous croyons en Dieu. S'il n'était pas vrai Dieu avec le Père, cette foi serait une erreur et une idolâtrie. car le cœur de l'homme ne doit placer sa foi et sa confiance qu'en Dieu seul." (Comparer Matthieu 28.19) Luther.
  • 14.2 Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; si cela n'était pas, je vous l'aurais dit ; car je vais vous préparer une place. Après avoir exhorté ses disciples à la confiance, Jésus veut leur faire sentir qu'ils ne doivent pas s'affliger de son départ, puisque dans la maison de son Père où il va, il y a une place assurée pour eux : plusieurs demeures, non les tentes passagères du désert, mais des demeures permanentes, où l'on respire la paix et l'amour la communion du Père.
    Impossible d'exprimer avec plus de simplicité, d'assurance et de bonheur l'idée de ce royaume éternel de Dieu, où habitent des milliers d'anges créés pour sa gloire et d'autres milliers de pécheurs sauvés, parvenus à la perfection. Et là, cependant, "il y a encore de la place." (Luc 14.22)
    C'était là pour les disciples une pensée pleine de consolation. Cette expression : plusieurs demeures ne désigne pas des positions diverses, des degrés différents de bonheur, comme le pensent plusieurs interprètes, mais l'immensité de la miséricorde divine, grâce à laquelle il y a place pour tous dans la maison du Père.
    Si cela n'était pas, c'est-à-dire, s'il n'y avait pas plusieurs demeures dans la maison de mon Père, je vous l'aurais dit, car je vous révèle en toutes choses la vérité et rien que la vérité ; mais cela est, car (Sin., B, A, C, versions.) je vais vous préparer une place.
    En effet, il n'y a pas de démonstration plus éclatante et plus douce des réalités du ciel, que le retour et la présence du Sauveur dans la maison du Père. C'est une preuve de fait irrécusable pour tous ceux oui croient en lui.
    Mais que faut-il entendre par cette expression : vous préparer une place ? Tout d'abord, c'est le Sauveur qui, en retournant, après avoir achevé son œuvre, dans la maison du Père, en ouvre l'accès à ses rachetés. "Il y est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur éternellement." (Hébreux 6.20) Il est donc le garant de notre admission auprès de Dieu. Et, en outre, c'est par l'exercice de sa souveraine sacrificature, par son intercession auprès de Dieu, qu'il assure aux siens les droits qu'il leur a acquis.
    - Le texte reçu, omettant la particule car ou parce que, porte : "Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place." La pensée reste la même.
    Mais, depuis les Pères de l'Eglise jusqu'à Luther, plusieurs interprètes, comprenant mal cette particule, traduisent ainsi : "Si cela n'était pas, je vous aurais dit que je vais vous préparer une place." C'est introduire dans le texte une contradiction et un non-sens.
    D'autres (Weizsäcker, Lange) font de la phrase une question : "Si cela n'était pas, vous aurais-je dit que je vais vous préparer une place ?" Mais il ne leur avait encore rien dit de pareil !
  • 14.3 Et quand je serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai à moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi. Après avoir affirmé l'existence de la maison du père où leur place sera préparée, Jésus ajoute, pour ses disciples, la précieuse promesse de revenir et de les prendre à lui, afin que là où il est, ils y soient aussi à toujours. Pour eux, qui aimaient leur Maître et qui étaient troublés à la pensée de son départ, c'était la suprême consolation. (Comparer Jean 12.26 ; 17.24)
    - Mais que signifie ce mot : Je reviendrai (grec je viens de nouveau) ? Quand ? comment ?
    Ici les interprètes se divisent à l'infini. Ebrard entend par ce retour la résurrection de Jésus-Christ, d'autres (Lücke, Olshausen, Neander, Godet), l'effusion du Saint-Esprit sur les apôtres ; (comparez verset 18) d'autres encore pensent que cette promesse s'accomplit à la mort de chaque fidèle. (Tholuck, Lande, Reuss, Gess.) D'autres enfin (Meyer, Gneiss, Luthardt) soutiennent que ce mot ne peut s'entendre que du retour glorieux et final du Sauveur, qui alors réunira tous ses rachetés auprès de lui.
    Mais le présent je reviens (grec) implique un fait prochain, et Jésus n'a jamais enseigné l'imminence de son retour glorieux ; d'ailleurs ce sens ne saurait se défendre au verset 18.
    Ne pourrait-on pas réunir et concilier toutes ces opinions diverses ? N'y est-on pas invité par ce verbe au présent, je reviens ?
    "Ce mot, dit R. Stier, embrasse toute l'œuvre puissante du Sauveur, qui commence avec sa résurrection et qui s'achève par son retour au dernier jour."
    Si les disciples avaient pu comprendre alors cette grande parole, comme ils la comprirent plus tard, il est sûr qu'ils y auraient puisé une consolation puissante.
  • 14.4 Et vous savez où je vais, et vous en savez le chemin. Jésus avait dit clairement à ses disciples où il allait ; (Jean 14.2,6.62 ; 7.33) et il s'était constamment présenté à eux comme le chemin, le seul médiateur entre Dieu et leur âme.
    Ils pouvaient donc savoir et le but et le chemin.
    Mais la question de Pierre (Jean 13.36) et l'objection de Thomas (verset 5) montrent que cette connaissance était encore bien obscure. Aussi Jésus veut-il, par cette dernière parole provoquer en eux la réflexion sur les grandes pensées qu'il vient d'exprimer. (versets 2,3)
    - D'après une variante de Sin., B, C admise par beaucoup de critiques et d'exégètes, il faudrait traduire ainsi ce verset : Et là où je vais, vous en savez le chemin. Mais le texte reçu qui se fonde sur A, D, la plupart des versions est plus approprié à la pensée de Jésus.
  • 14.5 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons où tu vas ; comment en saurions-nous le chemin ? Grec : Comment savons-nous le chemin ?
    Le texte reçu porte : et comment pouvons-nous savoir le chemin ?
    Thomas est l'homme positif qui n'admet rien que sur des preuves évidentes et est par là même enclin au doute, au découragement. (Jean 11.16 ; 20.25)
    Il interrompt Jésus par cette brusque déclaration qu'il ne connaît ni le lieu où il va ni par conséquent le chemin. Après les dernières paroles de Jésus, (versets 2,3) il en savait, plus qu'il ne veut dire, mais il ne le croyait pas.
  • 14.6 Jésus lui dit : C'est moi qui suis le chemin et la vérité et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. La raison humaine cherche toujours au loin ce que la parole de Dieu lui présente tout près. Ainsi Marthe reléguait dans un lointain avenir l'espérance de la résurrection de son frère et Jésus lui dit : "C'est moi qui suis la résurrection et la vie." (Jean 11.25)
    De même ici, Thomas prétend ignorer le chemin et il l'a devant les yeux, et Jésus doit lui répondre : c'est moi qui suis le chemin.
    Il ne dit pas qu'il montre le chemin qui conduit au Père, ce qui, comme l'observe de Wette, établirait un rapport tout extérieur entre lui et son disciple. Il dit : Je suis le chemin, il est lui-même le médiateur vivant qui s'unit au croyant et ainsi le conduit au but, c'est-à-dire à la communion avec Dieu. (Comparer Ephésiens 3.12 ; Hébreux 10.20)
    Il l'est en tant qu'il est la vérité, c'est-à-dire la révélation complète de Dieu même, la vérité que l'homme doit s'approprier personnellement pour être sauvé. Il est par là même la vie, parce qu'il est pour le croyant la source unique de la vie de l'âme, de la vie éternelle ; (Jean 6.50 ; 11.25) tellement que quiconque ne puise pas cette vie en lui demeure dans la mort.
    De ces prémisses résulte cette sentence absolue qui se comprend d'ellemême après de telles paroles : nul ne vient au Père que par moi.
    La plupart des interprètes modernes s'accordent à ne point considérer ces trois termes : chemin, vérité, vie comme coordonnés, en sorte qu'ils indiqueraient le commencement, le milieu et la fin de la foi. (Luther, Calvin.) En effet, le Sauveur est, d'une manière constante, pour le croyant, le chemin, c'est-à-dire le moyen d'arriver au Père, en étant pour lui la vérité et la vie. Il l'est, sans doute, plus ou moins complètement, selon le degré de notre communion avec lui.
  • 14.7 Si vous m'aviez connu, vous connaîtriez aussi mon Père ; et dès à présent vous le connaissez et vous l'avez vu. Ce verset est à la fois l'application et le commentaire de celui qui précède. Quiconque connaît Jésus tel qu'il vient de se révéler à ses disciples, connaît aussi son Père, dont il est la manifestation visible. (Jean 8.19)
    "Par ce si, Jésus ne nie pas positivement la connaissance que ses disciples ont de lui et du Père, mais il sollicite leurs âmes au progrès." (Comparer verset 28) Bengel.
    Bien plus, Il va jusqu'à affirmer que dès à présent, après l'instruction profonde qu'il vient de leur donner, ils connaissent le Père et qu'ils l'ont vu en lui.
    Les disciples n'avaient sans doute que les premiers rudiments de cette connaissance ; mais il y a une grande sagesse pédagogique à les encourager ainsi, en leur supposant plus de lumières qu'ils n'en ont ; et, du reste, la Parole divine que Jésus répandait alors dans leur âme y restera comme le principe vivifiant de la connaissance qui leur manque encore. C'est exactement ainsi qu'il leur parle au Jean 15.3.
    - L'interprétation que nous venons d'exposer est celle qu'admettent Tholuck, Meyer, MM. Luthardt et Godet. D'autres exégètes (Chrysostome, Lücke) estimant que Jésus ne pouvait, dès cette époque, parler ainsi à ses disciples, pensent que c'était là une sorte d'indication anticipée de ce qui leur sera accordé par l'Esprit à la Pentecôte.
    Mais ce sens ne peut s'accorder avec les plus-que-parfaits et le dès à présent. L'objection qui arrête ces interprètes a probablement donné naissance à la leçon de Sin., D : Si vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père.
    B, C omettent le et devant dès à présent ; M. Weiss adopte cette variante et traduit par l'impératif : Connaissez-le dès à présent, tel qu'il vous est révélé en moi, et vous l'aurez vu.
  • 14.8 Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. La parole de Jésus : Vous l'avez vu, comprise par Philippe comme si Dieu pouvait exister pour lui à côté ou en dehors du Sauveur, lui inspire le désir de voir une théophanie ou révélation extraordinaire de Dieu, comme la demandait Moïse ; (Exode 33.18) et il exprime naïvement ce désir à son Maître.
    Cela nous suffit, ajoute-t-il nous n'aurons plus aucun doute que le Père ne se révèle pleinement par toi.
  • 14.9 Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe ? Celui qui m'a vu, a vu le Père. Comment dis-tu : Montre-nous le Père ? C'est avec tristesse que Jésus reproche à son disciple de ne l'avoir pas connu, malgré toutes les expériences que, depuis si longtemps, il avait pu faire auprès de lui.
    Il l'appelle affectueusement par son nom : Philippe, afin de l'inviter à réfléchir sur la demande qu'il venait de lui adresser.
    Cette interpellation : Philippe, peut aussi être rattachée à la phrase suivante. Ainsi font la plupart de nos versions. Mais il est plus naturel de joindre Philippe à la phrase qui précède. C'est son reproche que Jésus adresse à ce disciple nommément.
    Celui qui a vu Jésus a vu le Père, le Dieu qui est sainteté et amour, et dont le Sauveur était sur la terre la parfaite manifestation Cette grande révélation est expliquée au verset suivant ; elle est conforme à tous les enseignements du Nouveau Testament. (Jean 1.18 ; 12.45 ; Colossiens 1.15 ; Hébreux 1.3)
  • 14.10 Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, ce n'est pas de moi-même que je les prononce ; mais le Père, qui demeure en moi, c'est lui qui fait les œuvres. Philippe demandait à voir, Jésus l'exhorte à croire.
    C'est uniquement par la foi qu'il pouvait pénétrer dans ce mystère de l'unité absolue du Père et du Fils qui lui permettrait de voir le Père dans le Fils. (verset 9)
    En effet, ces paroles de Jésus expriment, tout ensemble, l'intime unité d'essence et le rapport mutuel vivant, actif, qu'il y a entre le Père et le Fils, Jésus va le prouver en déclarant que c'est le Père qui parle et agit en lui.
    Les paroles et les œuvres du Sauveur, ces paroles qui sont esprit et vie, (Jean 6.63) ces œuvres de puissance divine et d'amour divin, telle est la démonstration irrécusable que le Père était en lui, parlait et agissait par lui.
    "Pas une de ses paroles qu'il tire de lui-même. Pas une de ses œuvres que Dieu lui-même n'opère par lui. De sa propre sagesse, rien. Par la force de Dieu, tout !" Godet.
    Au lieu de c'est lui qui fait les œuvres, Sin., B, D portent : il fait ses œuvres. (Jean 5.19-21 ; 10.25,37,38 ; 12.49)
  • 14.11 Croyez-moi que je suis dans le Père et que le Père est en moi ; sinon, croyez à cause des œuvres mêmes. Après avoir donné à Philippe cette instruction profonde, Jésus se tourne vers tous ses disciples et il les exhorte à le croire quand il leur déclare qu'il est dans le Père et que le Père est en lui, à le croire sur la seule autorité de sa parole.
    Mais il ajoute, sans doute avec tristesse que si leur foi est encore trop obscure et trop faible pour se fonder uniquement sur sa parole, ils doivent au moins le croire à cause de ses œuvres mêmes, considérées en elles-mêmes. Il entend par là ses miracles. (Jean 10.37,38)
    La foi, fondée sur ces œuvres, n'est pas encore la vraie foi, (Jean 2.23 ; 3.2) mais elle peut conduire à la foi immédiate.
    - Au lieu de traduire : Croyez-moi que je suis,...c'est-àdire : quand je vous dis que je suis,...on peut traduire aussi : Croyez-moi, parce que je suis dans le Père, et que non seulement mes paroles, mais toute ma manière d'être, ma sainteté parfaite et mes œuvres (verset 10) attestent que le Père est en moi ; sinon, si vous n'avez pas assez de discernement spirituel pour le reconnaître en moi, croyez du moins à cause des œuvres mêmes.
  • 14.12 En vérité, en vérité, je vous le dis : Celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes que celles-ci, parce que je vais au Père, 12 à 24 Nouvelles sources de consolation : les œuvres et la prière, l'Esprit Saint, la communion avec Jésus et avec Dieu.
    Jésus revient ici au discours plein de consolation qu'il adresse à ses disciples au sujet de son départ, (verset 1 et suivants) et dans lequel il a été interrompu par Thomas (verset 5) et par Philippe. (verset 8) Et comme il leur a montré, en répondant à la requête de celui-ci, que le Père se manifestait pleinement en lui dans ses paroles et dans ses œuvres, (versets 9-11) il leur fait maintenant une magnifique promesse qui, en se réalisant, leur donnera de sa divinité et de la pleine révélation de Dieu en lui une preuve propre à créer une intime conviction : c'est que celui qui croit en lui fera lui aussi les mêmes œuvres et en fera de plus grandes encore.
    Il promet avec une autorité solennelle : En vérité, en vérité, la communication de l'Esprit et des grâces qui en résulteront pour les disciples. (versets 12-24) Cette promesse, en même temps, ajoute à la perspective encore éloignée de la réunion dans la maison du Père, (versets 1-3) celle d'une prochaine réunion en esprit : les disciples reverront bientôt le Sauveur qui va les quitter pour s'en aller au Père. (versets 18,19)
    Que faut-il entendre par ces œuvres semblables à celles du Sauveur, et plus grandes encore, qu'accompliront ceux qui auront cru en lui ?
    Ce ne sont sûrement pas des œuvres extérieures, des miracles matériels, plus étonnants encore que les siens comme l'ont cru quelques exégètes ; mais bien des miracles spirituels, que les apôtres feront, quand leur parole, animée de l'Esprit de Dieu, régénérera les âmes, fondera l'Eglise et portera la lumière et la vie au milieu de toutes les nations.
    "Le livre des Actes est le commentaire de cette parole." Meyer.
    Ces œuvres plus grandes, Jésus lui-même ne pouvait les faire, parce que "l'Esprit n'était pas encore." (Jean 7.39) Mais bientôt elles seront possibles et se produiront réellement, dit Jésus, parce que je vais au Père.
    Quand il aura repris possession de sa gloire et que "toute puissance lui sera donnée au ciel et sur la terre," (Matthieu 28.18) il accomplira lui-même dans ses disciples la parole qu'il prononce. Il le fera en répondant à toutes leurs prières (versets 13,14) et en répandant sur eux le Saint-Esprit de la Pentecôte. (versets 16,17)
  • 14.13 et, quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Cette promesse est encore dans un rapport immédiat avec la parole précédente : "parce que je m'en vais au Père."
    Aussi la plupart des interprètes modernes, peut-être avec raison, font-ils dépendre encore la seconde proposition du parce que ; ils traduisent : "et que tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai."
    Les disciples restent avec Jésus dans un rapport plus intime et plus vivant que jamais. Eux, sur la terre, prient en son nom, et lui leur accorde toutes leurs demandes. (Grec : moi, je le ferai.)
    Grâce à son action puissante, ils accomplissent ses œuvres, et même de plus grandes, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. (Voir Jean 13.32, note.)
    Mais qu'on le remarque bien, Jésus donne ici à la prière un caractère tout spécial et tout nouveau pour ses disciples, il s'agit de la prière qui s'adresse à Dieu en son nom, et il insistera encore sur cette parole. (Jean 15.16 ; 16.23)
    Quel en est le sens ? En son nom, ne signifie pas seulement : sur son ordre, en son autorité, par ses mérites ; dans le style des Ecritures le nom désigne l'être, révélé dans son essence et toutes ses propriétés.
    Prier au nom de Jésus, c'est donc, comme le dit Keil, dont M. Godet adopte l'interprétation, prier "en nous replongeant avec foi dans la connaissance que nous avons reçue de lui comme Fils de Dieu abaissé et glorifié," ou, mieux encore (car cette connaissance n'est point purement intellectuelle, mais implique une relation de vie) c'est prier en Jésus lui-même, le seul médiateur qui nous ouvre l'accès au trône de la grâce, c'est prier dans une communion intime avec lui, selon sa volonté, par son Esprit, qui seul nous communique la puissance d'accomplir cet acte religieux.
    Quand celui qui prie ainsi se sent devenu un avec le Sauveur, il est certain d'être exaucé (Comp Romains 8.26)
    Le vrai commentaire de cette parole nous est donné par Jésus luimême : "Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez et il vous sera fait."
    Sin., B et quelques majuscules portent : Si vous me demandez quelque chose en mon nom. Cette leçon ne présente aucun sens acceptable.