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Jean 19:1-5 (Annotée Neuchâtel)

   1 Alors donc Pilate fit prendre Jésus et le fit battre de verges. 2 Et les soldats, ayant tressé une couronne avec des épines, la posèrent sur sa tête et le revêtirent d'un manteau de pourpre ; 3 ils s'approchaient de lui et disaient : Salut, roi des Juifs ! Et ils lui donnaient des coups de bâton.
   4 Et Pilate sortit de nouveau, et il leur dit : Voici, je vous l'amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve aucun sujet de condamnation en lui. 5 Jésus sortit donc, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit : Voici l'homme !

Références croisées

19:1 Mt 27:26-31, Mc 15:15-20, Lc 23:16, Lc 23:23, Ps 129:3, Es 50:6, Es 53:5, Mt 20:19, Mt 23:34, Mc 10:33-34, Lc 18:33, Ac 16:22-23, Ac 22:24-25, 2Co 11:24, He 11:36, 1P 2:24
Réciproques : Lc 18:32, Lc 23:24, Jn 19:31, Ac 4:27, Ac 5:40
19:2 Jn 19:5, Ps 22:6, Es 49:7, Es 53:3, Mt 27:27-31, Mc 15:17-20, Lc 23:11
Réciproques : Jg 8:26, Mt 26:68, Mt 27:28, Mc 10:34, He 9:19
19:3 Mt 26:49, Mt 27:29, Lc 1:28, Jn 19:19-22, Jn 18:33
Réciproques : Mi 5:1, Mt 26:67, Mt 26:68, Mc 10:34, Mc 14:65, Lc 23:3, Lc 23:38, Jn 19:14
19:4 Jn 19:6, Jn 18:38, Mt 27:4, Mt 27:19, Mt 27:24, Mt 27:54, Lc 23:41, Lc 23:47, 2Co 5:21, He 7:26, 1P 1:19, 1P 2:22, 1P 3:18, 1Jn 3:5
Réciproques : Lv 22:19, Js 2:3, Dn 6:4, Mc 15:9, Lc 23:13, Ac 13:28
19:5 Jn 1:29, Es 7:14, Es 40:9, Es 43:1, Lm 1:12, He 12:2
Réciproques : Jg 8:26, Ps 52:7, Es 53:2, Za 6:12, Mc 15:9, Lc 23:11, Jn 19:2, Jn 19:14, He 9:19

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Jean 19
  • 19.1 Alors donc Pilate fit prendre Jésus et le fit battre de verges. Chapitre 19.
    Donc, sa dernière tentative pour libérer Jésus étant restée sans succès, (Jean 18.33,39) Pilate (grec) prit Jésus et le battit de verges.
    Sur l'horrible supplice de la flagellation, voir Matthieu 27.26, note.
    Chez les Romains, la règle était que cette peine précédât toujours le crucifiement d'un criminel ; elle était le premier acte du supplice ; (Matthieu 20.19) et c'est ainsi que la flagellation de Jésus est présentée par (Matthieu 27.26) et par (Marc 15.15)
    Mais, d'après Jean, Pilate, tout en proclamant l'innocence de Jésus, (Jean 19.4 ; 18.38) et parce qu'il n'avait pas la force morale de le déclarer absous, lui infligea ce châtiment ignominieux et cruel, non dans l'espoir que les chefs du peuple s'en contenteraient (il leur avait proposé déjà ce misérable expédient et avait été repoussé avec perte, Luc 23.16,22), mais parce qu'il espérait apitoyer la foule et provoquer dans son sein quelque revirement d'opinion qui lui permît de sauver Jésus.
  • 19.3 ils s'approchaient de lui et disaient : Salut, roi des Juifs ! Et ils lui donnaient des coups de bâton. Voir, sur ce récit, Matthieu 27.28,29, notes.
    Le texte reçu omet à tort ce détail qui se lit dans Sin., B, majuscules, versions : les soldats s'approchaient de lui pour le saluer dérisoirement comme roi.
    Matthieu dit : "ils s'agenouillaient devant lui." Ce qui pouvait donner à ces soldats romains l'idée de railler ainsi le Sauveur sur sa royauté, ce sont, sans doute, ses propres paroles, (Jean 18.36,37) qu'ils avaient entendues, ou l'accusation que les principaux sacrificateurs portaient contre lui.
    Le mot que nous rendons par coups de bâton pourrait signifier des soufflets. C'est le sens qu'il a certainement dans Matthieu 5.39 et que nous lui avons donné dans Jean 18.22.
    Ici il s'agit plutôt de coups de bâton, d'après l'analogie de Marc 14.65.
    Pilate n'était pas présent pendant que ces grossiers soldats maltraitaient ainsi l'accusé ; mais il ne les désapprouva pas, puisqu'il présenta Jésus à ses accusateurs dans ce déguisement royal, espérant, en soulevant l'honneur national des Juifs, provoquer un mouvement favorable à Jésus. En même temps il montrait par ce traitement dérisoire que Jésus ne lui paraissait pas un criminel dangereux. (versets 4,5)
  • 19.5 Jésus sortit donc, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit : Voici l'homme ! Ces mots devenus si célèbres : Voici l'homme ! furent sans doute prononcés par Pilate avec un mélange de mépris et de compassion. Il espérait faire partager aux Juifs ce dernier sentiment et voulait leur faire entendre qu'il n'irait pas plus loin.
    Mais cette apparition émouvante du Sauveur portant son manteau de pourpre et sa couronne d'épines, se montrant ainsi au peuple dans les profondeurs de son humiliation et de ses souffrances, cette apparition est restée gravée dans les souvenirs les plus religieux de l'Eglise ; et la parole du gouverneur romain : Voici l'homme ! (Ecce homo !) a pris une signification sainte et profonde que Pilate ne songeait pas à lui donner.
    Comme Caïphe, il a prophétisé sans le savoir ; (Jean 11.50,51) et c'est bien l'homme, l'homme idéal, se menant à la place de l'homme pécheur, qu'il a présenté à son peuple.