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Jean 21:15-17 (Annotée Neuchâtel)

   15 Lors donc qu'ils eurent mangé, Jésus dit à Simon Pierre : Simon, fils de Jona, m'aimes-tu plus que ne font ceux-ci ? Il lui dit : Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. Il lui dit : Pais mes agneaux. 16 Il lui dit encore une seconde fois : Simon, fils de Jona, m'aimes-tu ? Il lui dit : Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. Il lui dit : Pais mes brebis. 17 Il lui dit pour la troisième fois : Simon, fils de Jona, m'aimes-tu ? Pierre fut attristé de ce qu'il lui avait dit pour la troisième fois : M'aimes-tu ? Et il lui dit : Seigneur, tu sais toutes choses ; tu connais que je t'aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis.

Références croisées

21:15 Jn 21:16-17, Jn 1:42, Mt 16:17, Jn 8:42, Jn 14:15-24, Jn 16:27, Mt 10:37, Mt 25:34-45, 1Co 16:21-22, 2Co 5:14-15, Ga 5:6, Ep 6:24, 1P 1:8, 1Jn 4:19, 1Jn 5:1, Jn 21:7, Mt 26:33, Mt 26:35, Mc 14:29, Jn 21:17, 2S 7:20, 2R 20:3, He 4:13, Ap 2:23, Ps 78:70-72, Jr 3:15, Jr 23:4, Ez 34:2-10, Ez 34:23, Ac 20:28, 1Tm 4:15-16, He 13:20, 1P 2:25, 1P 5:1-4, Gn 33:13, Es 40:11, Mt 18:10-11, Lc 22:32, Rm 14:1, Rm 15:1, 1Co 3:1-3, 1Co 8:11, Ep 4:14, He 12:12-13, 1P 2:2
Réciproques : Gn 31:40, Dt 33:10, Js 22:5, 2S 7:7, 1R 19:13, 2R 10:15, Ps 51:13, Ps 78:71, Pr 10:21, Pr 27:23, Ct 1:4, Ct 1:8, Ct 8:6, Jr 15:15, Jr 31:8, Ez 34:15, Ez 46:24, Jon 3:1, Za 11:4, Mt 18:14, Mt 24:45, Mt 25:33, Mt 25:40, Mt 26:74, Mc 10:16, Mc 16:19, Lc 6:14, Lc 7:47, Lc 9:60, Lc 12:42, Lc 17:2, Jn 11:36, Jn 13:37, Jn 15:16, Jn 18:17, Jn 20:6, Jn 20:21, Ac 1:13, Ac 1:15, Ac 9:4, Ac 13:6, 1Co 9:7, Ep 4:12, Ph 1:25, 1Th 1:3, 1Th 2:7, 1Th 5:14, 2Tm 2:15, 1P 1:1, 1P 5:2, 2P 1:1, Ap 7:17
21:16 Jn 18:17, Jn 18:25, Mt 26:72, Jn 10:11-16, Jn 10:26, Jn 10:27, Ps 95:7, Ps 100:3, Za 13:7, Mt 25:32, Lc 15:3-7, Lc 19:10, Ac 20:28, He 13:20, 1P 2:25
Réciproques : Dt 33:10, Jn 21:15, Jn 21:17
21:17 Jn 13:38, Jn 18:27, Mt 26:73-74, Ap 3:19, 1R 17:18, Lm 3:33, Mt 26:75, Mc 14:72, Lc 22:61-62, 2Co 2:4-7, 2Co 7:8-11, Ep 4:30, 1P 1:6, Jn 2:24-25, Jn 16:30, Jn 18:4, Jr 17:10, Ac 1:24, Ac 15:8, Ap 2:23, Jn 21:15, Js 22:22, 1Ch 29:17, Jb 31:4-6, Ps 7:8-9, Ps 17:3, 2Co 1:12, Jn 21:15-16, Jn 12:8, Jn 14:15, Jn 15:10, Mt 25:40, 2Co 8:8-9, 2P 1:12-15, 2P 3:1, 1Jn 3:16-24, 3Jn 1:7-8
Réciproques : Gn 18:19, Gn 29:25, 2S 7:20, 1R 8:39, 1Ch 4:10, 1Ch 17:18, 1Ch 28:9, Jb 10:7, Jb 23:10, Jb 42:2, Ps 40:9, Ps 116:1, Ps 139:1, Pr 15:11, Ct 1:7, Ct 3:1, Jr 3:15, Jr 12:3, Ez 11:5, Dn 2:22, Mt 9:4, Mt 12:25, Mt 26:22, Mc 2:8, Mc 8:17, Mc 9:33, Mc 12:15, Mc 14:15, Lc 6:8, Lc 9:47, Lc 16:15, Lc 22:12, Jn 4:16, Jn 5:6, Jn 5:42, Jn 6:61, Jn 13:18, Jn 16:19, Ac 8:21, Ac 10:16, Ac 11:10, Rm 8:27, 1Co 4:4, 1Co 8:3, 2Co 11:11, 1Th 2:4, He 4:13, 1Jn 3:20

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Jean 21
  • 21.15 Lors donc qu'ils eurent mangé, Jésus dit à Simon Pierre : Simon, fils de Jona, m'aimes-tu plus que ne font ceux-ci ? Il lui dit : Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. Il lui dit : Pais mes agneaux. Simon Pierre venait de traverser une crise morale d'où il doit sortir complètement guéri.
    Il est vrai que sa repentance profonde avait commencé son relèvement. (Matthieu 26.75 ; Marc 14.72 ; Luc 22.62, notes.) Mais ses rapports avec le Sauveur, profondément troublés par son reniement, devaient être rétablis en leur entier.
    Tel est le but de Jésus, dans cet entretien. Il fait subir à son disciple un examen de conscience et de cœur que celui-ci n'oubliera jamais. Jésus ne l'interroge pas sur sa foi, qui n'avait pas défailli, grâce à l'intercession du Sauveur ; (Luc 22.32) mais sur son amour, qui était devenu suspect par son infidélité.
    Or, l'amour du Sauveur est l'âme de la vie chrétienne et de tout apostolat véritable. Ce n'est donc pas sans intention que Jésus ne désigne pas son disciple par le nouveau nom qu'il lui avait donné, celui de Pierre, ou de Céphas, Roc ; (Jean 1.43 ; Matthieu 16.18) mais par son ancien nom : Simon, fils de Jona (B, C, D, Itala portent : Jean), trois fois prononcé, et qui rappelait à son disciple son état d'homme naturel et de pécheur.
    Quelques exégètes ont prétendu que cette appellation répétée n'avait d'autre but que de donner plus de solennité à l'entretien ; mais l'opinion que nous venons d'exprimer est également soutenue par des interprètes tels que R. Stier, Hengstenberg, MM. Luthardt et Godet.
    Toutefois, si la question de Jésus pouvait être humiliante pour son disciple, elle prouve que Jésus n'avait point cessé de l'aimer ; c'est l'amour qui recherche l'amour. Et c'était là, en même temps, la manière la plus délicate d'assurer Pierre qu'il lui pardonnait son coupable reniement.
    - Il y a, dans la question de Jésus, un mot qu'il faut bien remarquer : M'aimes-tu, plus que ne font ceux-ci ? c'est-àdire plus que tes condisciples présents à cet entretien.
    C'était là une allusion évidente et humiliante pour Pierre, à sa parole présomptueuse. (Jean 13.37 ; Marc 14.29)
    Puisqu'il s'y était ainsi engagé, Pierre devait l'aimer plus que tous les autres.
    Pierre, sûr de sa sincérité, affirme résolument son amour pour son Maître. Mais on remarque, dans sa réponse, trois restrictions importantes.
    D'abord, instruit par sa triste expérience, se défiant de lui même, il en appelle à Celui qui seul connaît son cœur et peut juger de son amour : Tu sais que je t'aime.
    Puis, tandis que Jésus en lui disant : M'aimes-tu ? se sert d'un verbe qui désigne l'amour profond et religieux de l'âme, Pierre emploie un terme qui signifie l'affection du cœur, sentiment purement humain, n'osant pas affirmer plus que cela.
    Enfin, il se garde bien de se comparer avantageusement à d'autres, et il ne relève pas ces mots : plus que ceux-ci. Sa chute et sa repentance ont produit l'humilité.
    Grec : Mes petits agneaux.
    Il y a dans l'original un gracieux diminutif qui trahit une grande tendresse, un cœur ému en faveur de ceux que Jésus désigne ainsi. Et par là, il recommande avant tout aux soins de son disciple les petits et les faibles, ceux qui, comme lui, étaient exposés à tomber.
    - Par ces paroles et par celles qui vont suivre, il est évident que Jésus réintégrait son disciple dans ses rapports avec lui et dans son apostolat.
    Quelques exégètes (M. Weiss, entre autres) n'admettent pas qu'il s'agisse de la réintégration de Pierre dans l'apostolat, attendu qu'il avait déjà été réhabilité avec tous ses condisciples par la parole de Jésus, (Jean 20.21) et que l'apostolat n'est jamais comparé à l'office d'un berger.
    Le but de Jésus serait donc de replacer Pierre dans sa position de chef de la communauté chrétienne. (Matthieu 16.18) Mais cette dernière pensée ne ressort point de notre récit, et il nous paraît évident que Pierre, profondément déchu par son reniement devait être personnellement relevé devant tous et à ses propres yeux, et rétabli d'une manière particulière dans sa dignité d'apôtre de Jésus-Christ.
  • 21.16 Il lui dit encore une seconde fois : Simon, fils de Jona, m'aimes-tu ? Il lui dit : Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. Il lui dit : Pais mes brebis. Il lui dit (grec) de nouveau, une seconde fois.
    Ce pléonasme est destiné à marquer fortement la répétition de cette question qui devait faire rentrer Pierre plus profondément en lui-même, pour lui permettre de sonder son cœur et de s'assurer qu'il aimait réellement le Sauveur ; car c'était là, d'après tout l'entretien, la condition de sa réhabilitation.
    Jésus, après la seconde et franche déclaration de son disciple, lui confie ce qu'il a de plus précieux, ses brebis, les âmes qu'il a rachetées au prix de son sang.
    Et ici, le verbe que nous traduisons encore par paître exprime toute l'action du berger qui nourrit, surveille et conduit son troupeau. (Actes 20.28) L'apôtre n'oublia pas la belle et sérieuse signification de cette parole. (1Pierre 5.2)
    - B, C portent : mes petites brebis, au lieu de mes brebis. Plusieurs éditeurs et exégètes adoptent ce diminutif qui exprimerait le tendre amour de Jésus pour ceux qui lui appartiennent.
  • 21.17 Il lui dit pour la troisième fois : Simon, fils de Jona, m'aimes-tu ? Pierre fut attristé de ce qu'il lui avait dit pour la troisième fois : M'aimes-tu ? Et il lui dit : Seigneur, tu sais toutes choses ; tu connais que je t'aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis. Pierre dut sentir que cette troisième question renfermait une allusion évidente à son triple reniement qui devait être réparé par une triple déclaration de son amour pour Celui dont il avait dit : "Je ne connais pas cet homme." (Matthieu 26.72)
    Et ici, Jésus emprunte à son disciple le verbe par lequel celui-ci avait, avec modestie, affirmé son attachement pour lui, comme s'il mettait en doute cette affection même (verset 16, seconde note.) La question, sous cette forme, dut pénétrer comme un trait jusqu'au fond du cœur de ce pauvre disciple et y atteindre les derniers restes de son ancienne présomption et de sa confiance en lui-même.
    Elle était bien naturelle, cette tristesse du disciple ainsi examiné et sondé !
    En effet, la troisième question de Jésus dans les termes où elle était formulée, ne lui rappelait pas seulement son péché, mais elle paraissait exprimer une certaine défiance, qui subsistait malgré toutes ses affirmations.
    Aussi Pierre, humilié, mais pénétré d'un amour sincère pour son Maître, en appelle avec confiance à la connaissance parfaite que celui-ci avait du cœur de son disciple : Seigneur, tu sais toutes choses, tu connais que je t'aime !
    - Pierre sort vainqueur de cette rude épreuve. Pour la troisième fois, le Seigneur lui confie le soin de son troupeau, le réintègre dans son apostolat et lui rend la consolante assurance d'une pleine réconciliation avec lui. Mais lui, de son côté, n'oubliera jamais que ce troupeau dont la conduite lui est confiée n'est pas à lui, mais appartient à son Maître, qui trois fois a dit clairement mes agneaux, mes brebis. (1Pierre 5.3)