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Jean 6:48-51 (Annotée Neuchâtel)

48 C'est moi qui suis le pain de la vie. 49 Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts. 50 C'est ici le pain qui descend du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point. 51 Moi je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel ; si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et aussi le pain que je donnerai c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde.

Références croisées

6:48 Jn 6:33-35, Jn 6:41, Jn 6:51, 1Co 10:16-17, 1Co 11:24-25
Réciproques : Gn 2:9, Gn 3:22, Ps 22:26, Ps 105:40, Es 55:2, Mt 5:6, Mc 14:22, Jn 6:35, Ap 2:17
6:49 Jn 6:31, Nb 26:65, Za 1:5, 1Co 10:3-5, He 3:17-19, Jud 1:5
Réciproques : Ex 16:15, Pr 9:5, Jn 4:13, 1Co 6:13
6:50 Jn 6:33, Jn 6:42, Jn 6:51, Jn 3:13, Jn 6:58, Jn 8:51, Jn 11:25-26, Rm 8:10
Réciproques : Nb 6:15, Ps 133:3, Mt 22:4, Lc 22:16, Jn 6:32, Rm 5:11, Rm 6:23, Rm 10:6, Ep 5:29
6:51 Jn 3:13, Jn 4:10-11, Jn 7:38, 1P 2:4, Ex 16:4, Ps 72:16, Jn 6:52-57, Mt 20:28, Lc 22:19, Ep 5:2, Ep 5:25, Tt 2:14, He 10:5-12, He 10:20, Jn 6:33, Jn 1:29, Jn 3:16, 2Co 5:19, 2Co 5:21, 1Jn 2:2, 1Jn 4:14
Réciproques : Lv 8:31, Lv 14:10, Lv 24:7, Ps 22:26, Ps 133:3, Ez 45:17, Os 9:4, Jn 3:31, Jn 6:27, Jn 6:41, Jn 6:48, Jn 6:50, Jn 10:10, Jn 14:6, Rm 7:4, Rm 10:6, 1Co 11:27, Ep 4:9, 1Tm 2:6, He 4:12, He 8:3, 1Jn 4:9

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Jean 6
  • 6.48 C'est moi qui suis le pain de la vie. Après cette instruction profonde, provoquée par les murmures des Juifs, (versets 43-46) Jésus revient à son enseignement sur la vie éternelle qu'il communique aux croyants en se donnant lui-même à eux comme le pain de la vie. (versets 32-40)
  • 6.50 C'est ici le pain qui descend du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point. Jésus renvoie aux Juifs leur objection : (verset 31) La manne qui a nourri leurs pères dans le désert ne les a pas empêchés de mourir.
    Mais il y a un autre pain qui affranchit de la mort, c'est celui qui est descendu du ciel et qui communique la vie éternelle. Grec : afin que quelqu'un en mange, et ne meure pas. On ne peut entendre mourir dans le sens de la perdition. L'antithèse avec la mort des Israélites dans le désert oblige d'appliquer ce terme à la mort physique. Celle ci n'est plus réellement une mort pour celui qui la subit dans la communion du Sauveur. (Jean 8.51 ; 11.25,26)
  • 6.51 Moi je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel ; si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et aussi le pain que je donnerai c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde. Jésus résume tout ce qu'il vient de dire en affirmant que c'est luimême qui est ce pain vivant et par conséquent vivifiant, puisqu'il fait vivre éternellement ceux qui se l'approprient par la foi et par une communion vivante avec lui.
    Meyer fait remarquer cette triple progression dans les idées :
    1° le pain de la vie (verset 48) et le pain vivant, celui qui est la vie divine réalisée dans une personne humaine ; (verset 61)
    2° qui descend du ciel en général, (verset 50) et qui est descendu du ciel dans un sens historique et concret, en la personne de Christ ; (verset 51)
    3° l'expression négative : ne meure point, (verset 50) et la grande affirmation positive : vivra éternellement. (verset 51)
    Par ces paroles, Jésus présente sa pensée sous un aspect nouveau et passe à la dernière partie de son discours. Dans la précédente, il a parlé, à diverses reprises, du pain de vie, d'un pain descendu du ciel et qui communique la vie éternelle à ceux qui en mangent ; (versets 32,33,50,51) il a déclaré que ce pain vivifiant, c'est lui-même, (versets 35,48,51) et que le moyen d'en vivre, c'est de croire en lui. (verset 47)
    Maintenant il emploie un terme tout différent : ce pain c'est sa chair, qu'il donnera pour la vie du monde. Il faut remarquer ce verbe au futur, indiquant un acte à venir, tandis que, jusqu'ici, il a constamment parlé au présent.
    Or, quel est cet acte ? Donner sa chair et son sang (verset 53 et suivants) ne peut désigner autre chose que sa mort, et une mort violente, dans laquelle son sang sera répandu. En effet, la chair et le sang, c'est la nature humaine vivante ; les donner, c'est se livrer à la mort ; les donner pour la vie du monde, de ce monde qui est dans la mort, c'est le racheter et le sauver. (Comparer Ephésiens 2.15 ; Colossiens 1.20,22 ; Hébreux 10.20 ; 1Pierre 3.18)
    Le moyen, pour l'homme pécheur, de s'approprier les fruits de la mort de Jésus, c'est d'entrer avec lui, par la foi, dans une communion intime et personnelle, par laquelle il meurt avec lui et vit de sa vie. C'est ce que le Sauveur va exprimer par ses mots : "manger sa chair et boire son sang."
    - Telle est l'interprétation qu'admettent aujourd'hui, avec quelques nuances, la plupart des exégètes. Il en est une autre qui consiste à voir dans tout ce passage, non la mort de Jésus spécialement, mais sa personne et sa vie en général, qu'il offre à ceux qui croient en lui, comme la source de leur vie spirituelle.
    La pensée serait donc exactement la même que celle que Jésus a présentée sous l'image du pain vivifiant. Mais alors il est impossible de concevoir pourquoi il parle tout à coup de l'avenir (ma chair que je donnerai) ; impossible, surtout, de comprendre pourquoi il présenterait une seconde fois la même pensée, qui a déjà offusqué ses auditeurs, et cela en des termes qui devaient être encore beaucoup plus inintelligibles pour eux.
    - Enfin, il est une troisième explication de notre passage admise par plusieurs Pères de l'Eglise et par quelques théologiens modernes : elle consiste à penser que, dans ces versets, Jésus parle de la sainte cène. Nous reviendrons à cette idée. (verset 58, note.)
    Nous avons conservé le texte reçu. Le second que je donnerai est omis dans B, C, D, et retranché par la plupart des critiques. Mais il faut en tous cas le sous-entendre, car cette expression : ma chair pour la vie du monde, n'aurait sans cela aucun sens.