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Jean 8:31-36 (Annotée Neuchâtel)

31 Jésus, disait donc aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes véritablement mes disciples ; 32 et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. 33 Ils lui répondirent : Nous sommes la postérité d'Abraham, et nous n'avons jamais été les esclaves de personne ; comment dis-tu : Vous deviendrez libres ? 34 Jésus leur répondit : En vérité, en vérité, je vous dis que quiconque fait le péché, est esclave du péché. 35 Or, l'esclave ne demeure pas toujours dans la maison ; le fils y demeure toujours. 36 Si donc le Fils vous rend libres, vous serez réellement libres.

Références croisées

8:31 Jn 6:66-71, Jn 15:4-9, 1S 12:14, Mt 24:13, Ac 13:43, Ac 14:22, Ac 26:22, Rm 2:7, Rm 11:22, Col 1:23, 1Tm 2:15, 1Tm 4:16, 2Tm 3:14, He 3:14, He 8:9, He 10:38-39, Jc 1:25, 1Jn 2:19, 1Jn 2:24, Jn 8:36, Jn 1:47, Jn 6:55, Jn 15:8, 1Tm 5:3-5
Réciproques : Nb 29:25, Jb 23:12, Jb 24:13, Ps 25:5, Ps 25:12, Ps 50:23, Ps 106:12, Ps 119:31, Pr 3:21, Pr 8:34, Mc 4:17, Lc 22:28, Jn 2:23, Jn 6:60, Jn 7:17, Jn 17:6, Ac 2:42, Ac 8:13, Ac 11:23, 1Co 15:2, Ga 2:4, Ga 4:3, Ph 4:1, 1Th 3:8, 1Th 5:21, 1Tm 4:3, 1Jn 2:10, 1Jn 2:14, 1Jn 2:27, Ap 2:26
8:32 Jn 6:45, Jn 7:17, Jn 14:6, Jn 16:13, Ps 25:5, Ps 25:8, Ps 25:9, Pr 1:23, Pr 1:29, Pr 2:1-7, Pr 4:18, Ct 1:7-8, Es 2:3, Es 30:21, Es 35:8, Es 54:13, Jr 6:16, Jr 31:33-34, Os 6:3, Ml 4:2, Mt 11:29, Mt 13:11-12, 2Tm 3:7, Jn 8:36, Jn 17:17, Ps 119:45, Es 61:1, Rm 6:14-18, Rm 6:22, Rm 8:2, Rm 8:15, 2Co 3:17-18, Ga 5:13, 2Tm 2:25-26, Jc 1:25, Jc 2:12, 1P 2:16
Réciproques : Gn 24:8, Lv 25:10, Lv 25:41, Ps 25:12, Ps 50:23, Ps 119:32, Pr 8:34, Es 26:13, Dn 9:13, Jn 1:17, Jn 17:6, Ac 2:42, Ac 11:23, Ac 13:43, Ac 14:22, Rm 6:18, 1Co 7:22, 1Co 15:2, 1Tm 4:3, 1Jn 2:27, 2Jn 1:1, Ap 2:26
8:33 Jn 8:39, Lv 25:42, Mt 3:9, Lc 16:24-26, Jn 19:25, Gn 15:13, Ex 1:13-14, Jg 2:18, Jg 3:8, Jg 4:3, Esd 9:9, Ne 5:4-8, Ne 9:27-28, Ne 9:36, Ne 9:37
Réciproques : Es 41:8, Ez 33:24, Lc 3:8, Jn 1:13, Jn 8:37, Rm 2:17, Rm 4:1, Rm 4:11, 2Co 11:22
8:34 Jn 3:3, Mt 5:18, 1R 21:25, Pr 5:22, Ac 8:23, Rm 6:6, Rm 6:12, Rm 6:16, Rm 6:19, Rm 6:20, Rm 7:14, Rm 7:25, Rm 8:21, Ep 2:2, Tt 3:3, 2P 2:19, 1Jn 3:8-10
Réciproques : Gn 9:25, Jn 1:51, Jn 8:58, Rm 7:21
8:35 Gn 21:10, Ez 46:17, Mt 21:41-43, Ga 4:30-31, Jn 14:19-20, Rm 8:15-17, Rm 8:29, Rm 8:30, Ga 4:4-7, Col 3:3, He 3:5-6, 1P 1:2-5
Réciproques : Gn 21:14, Dt 15:3, Dt 15:12, Dt 34:5, Ez 46:16
8:36 Jn 8:31-32, Ps 19:13, Ps 119:32, Ps 119:133, Es 49:24-25, Es 61:1, Za 9:11-12, Lc 4:18, Rm 8:2, 2Co 3:17, Ga 5:1
Réciproques : Dt 15:12, Dt 34:5, Ez 46:16, Jn 6:55, Rm 6:14, Rm 6:18, Ga 4:26, Ga 4:31, Jc 1:25

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Jean 8
  • 8.32 et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. Cette promesse est un encouragement et constitue en même temps une épreuve pour ceux qui avaient cru, et que Jésus distingue de la foule par ces mots : Vous, si vous demeurez dans ma parole.
    Demeurer dans la parole de Jésus, c'est la pratiquer dans une obéissance persévérante et en vivre par l'intelligence, par la conscience, par le cœur ; nous demeurons semblablement dans l'air que nous respirons.
    Ailleurs Jésus dit : "Que mes paroles demeurent en vous" (Jean 15.7) l'idée est la même. Si telle est votre attitude, vous êtes (présent) véritablement mes disciples, vous l'êtes et le resterez, et n'aurez point reçu seulement une impression passagère de la parole que vous venez d'entendre.
    La vérité qui est le contenu de ma parole, cette vérité qui est la parfaite révélation de l'essence du Dieu qui est amour, cette vérité que je suis moi-même, (Jean 14.6) et qui est en moi le rayonnement de ma sainteté, cette vérité vous rendra libres, libres de toute servitude morale, du péché, de la corruption ; (comparez verset 34) elle vous rendra libres, en vous ramenant à Dieu qui est votre destination.
    Un être n'est libre en effet que lorsqu'il peut se développer conformément à la nature que Dieu lui a donnée, et atteindre le but de son existence. En leur présentant ainsi la vraie liberté, Jésus encourage ses auditeurs à persévérer dans leur foi naissante, mais en même temps il met cette foi à l'épreuve et cherche à l'épurer en la débarrassant des éléments de propre justice, d'orgueil national, d'espérances politiques et charnelles dont elle était encore entachée.
  • 8.33 Ils lui répondirent : Nous sommes la postérité d'Abraham, et nous n'avons jamais été les esclaves de personne ; comment dis-tu : Vous deviendrez libres ? Le ton hautain de cette réponse trahit les chefs de la théocratie ; ils étaient présents, et en faisant appel à l'orgueil de race, si profond chez les Juifs, ils entraînent d'autres auditeurs dans une opposition hostile à la parole du Sauveur.
    Se méprenant sur le sens de ce mot : être rendus libres, ils s'imaginent que Jésus méconnaît les privilèges qu'ils tiennent de leur descendance d'Abraham, et dont ils étaient si fiers. (Comparer Matthieu 3.9)
    Quelle est la liberté dont ils se vantent, en disant : Nous ne fumes jamais esclaves de personne ?
    Les interprètes diffèrent sur cette question.
    Les uns pensent que les Juifs s'attribuent la liberté politique, oubliant dans l'aveuglement de leur orgueil national les diverses servitudes de leur peuple en Egypte, à Babylone, niant même qu'à cette époque ils sont sous la domination des Romains.
    D'autres, estimant impossible une prétention si contraire aux faits, croient qu'ils parlent de la liberté religieuse que leur assurait leur privilège de peuple élu, la connaissance du vrai Dieu les élevant au-dessus des autres peuples asservis aux ténèbres du paganisme.
    Les promesses faites à Abraham, (Genèse 17.16 ; 22.17,18) prises à la lettre, les entretenaient dans cette idée de leur supériorité et de leur indépendance spirituelles. Mais cette explication est alambiquée, et l'on a peine à croire que les adversaires de Jésus se soient arrêtés à de telles pensées. Il est plus simple d'admettre avec Lücke, MM. Weiss et Godet, qu'ils entendent la promesse de Jésus : la vérité vous rendra libres, de la liberté civile, et qu'ils se vantent de n'avoir jamais été asservis à leurs concitoyens, la loi (Lévitique 25.39 et suivants) interdisant de réduire en esclavage un Israélite. La réponse de Jésus (verset 35) montre qu'il s'agissait bien d'esclaves domestiques.
  • 8.34 Jésus leur répondit : En vérité, en vérité, je vous dis que quiconque fait le péché, est esclave du péché. Cette parole claire et profonde, rendue plus pénétrante encore par l'affirmation solennelle : En vérité, en vérité, je vous dis, replace la question de liberté ou d'esclavage sur son vrai terrain, celui de la conscience morale.
    Le péché est, dans son essence, la révolte contre Dieu, la folie de vouloir être indépendant de lui. L'homme qui s'y adonne tombe donc par là dans l'esclavage de la chair, du monde du prince de ce monde, il a mille maîtres, tous étrangers à sa nature.
    Le développement des passions, en particulier, est un commentaire effrayant de cette parole. (Comparer Romains 6.17,18 ; Luc 15.11 et suivants)
  • 8.35 Or, l'esclave ne demeure pas toujours dans la maison ; le fils y demeure toujours. Jésus explique et développe sa pensée de l'esclavage moral en le comparant à l'esclavage social.
    L'esclave n'a aucun droit dans la maison ; il n'y demeure pas toujours ; son maître peut le vendre ou le renvoyer. Telle était partout dans l'antiquité sa déplorable condition.
    Peut-être même, pour répondes à l'objection des Juifs, (verset 33) Jésus fait-il allusion au fils d'Agar chassé de la maison, bien qu'il fût "la postérité d'Abraham." (Genèse 21.10,Galates 4.30)
    Le fils, au contraire, a tous ses droits dans la maison, il y demeure toujours il en sera l'héritier ; alors il aura le droit d'affranchir tous les esclaves. (verset 36)
    Si maintenant on se souvient que cette maison est la maison de Dieu, sa famille, son royaume, on comprendra quel sérieux avertissement il y avait dans cette parole pour les auditeurs de Jésus !
    - Plusieurs interprètes pensent qu'ici déjà Jésus se désigne lui-même par ce mot : le fils. Mais ce terme ne désigne encore que la qualité d'un fils et non la personne du Fils ; ce n'est qu'au verset suivant que Jésus se fait à lui-même l'application de l'image.
  • 8.36 Si donc le Fils vous rend libres, vous serez réellement libres. Si donc (puisqu'il en a le droit et la puissance) le Fils vous rend libres vous serez réellement libres.
    Réellement, non de la fausse liberté dont vous prétendez jouir, (verset 33) mais de "la liberté des enfants de Dieu." (Romains 8.21)
    - "Jésus substitue ici sa propre personne à cette vérité dont il disait : (verset 32) elle vous affranchira. C'est qu'il est la vérité vivante et que la vérité ne resplendit pour l'homme que dans sa parole." Godet. (2e édit.)