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Jean 14:4-11 (Annotée Neuchâtel)

4 Et vous savez où je vais, et vous en savez le chemin.
   5 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons où tu vas ; comment en saurions-nous le chemin ? 6 Jésus lui dit : C'est moi qui suis le chemin et la vérité et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. 7 Si vous m'aviez connu, vous connaîtriez aussi mon Père ; et dès à présent vous le connaissez et vous l'avez vu.
   8 Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. 9 Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe ? Celui qui m'a vu, a vu le Père. Comment dis-tu : Montre-nous le Père ? 10 Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, ce n'est pas de moi-même que je les prononce ; mais le Père, qui demeure en moi, c'est lui qui fait les oeuvres. 11 Croyez-moi que je suis dans le Père et que le Père est en moi ; sinon, croyez à cause des oeuvres mêmes.

Références croisées

14:4 Jn 14:2, Jn 14:28, Jn 13:3, Jn 16:28, Lc 24:26, Jn 3:16-17, Jn 3:36, Jn 6:40, Jn 6:68, Jn 6:69, Jn 10:9, Jn 12:26
Réciproques : Lc 5:35, Jn 13:33, Jn 13:36, Jn 16:5
14:5 Jn 20:25-28, Jn 15:12, Mc 8:17-18, Mc 9:19, Lc 24:25, He 5:11-12
Réciproques : Lc 9:45, Jn 13:36, Jn 16:17, Jn 16:23, Jn 20:24
14:6 Jn 10:9, Es 35:8-9, Mt 11:27, Ac 4:12, Rm 5:2, Ep 2:18, He 7:25, He 9:8, He 10:19-22, 1P 1:21, Jn 1:14, Jn 1:17, Jn 8:32, Jn 15:1, Jn 18:37, Rm 15:8-9, 2Co 1:19-20, Col 2:9, Col 2:17, 1Jn 1:8, 1Jn 5:6, 1Jn 5:20, Ap 1:5, Ap 3:7, Ap 3:14, Ap 19:11, Jn 14:19, Jn 1:4, Jn 5:21, Jn 5:25-29, Jn 6:33, Jn 6:51, Jn 6:57, Jn 6:68, Jn 8:51, Jn 10:28, Jn 11:25-26, Jn 17:2-3, Ac 3:15, Rm 5:21, 1Co 15:45, Col 3:4, 1Jn 1:1-2, 1Jn 5:11-12, Ap 22:1, Ap 22:17, Jn 10:7, Jn 10:9, Ac 4:12, Rm 15:16, 1P 2:4, 1P 3:18, 1Jn 2:23, 2Jn 1:9, Ap 5:8-9, Ap 7:9-17, Ap 13:7-8, Ap 20:15
Réciproques : Gn 3:24, Ex 26:36, Ex 40:5, Ex 40:28, Ex 40:33, Lv 17:4, Dt 30:20, Dt 32:4, 1R 6:31, Ps 2:12, Ps 25:9, Ps 26:3, Ps 33:4, Ps 45:4, Ps 85:11, Ps 117:2, Ps 139:24, Pr 2:9, Pr 8:7, Pr 8:35, Pr 15:24, Es 49:11, Es 65:16, Jr 32:39, Ez 47:9, Mt 7:13, Mt 22:16, Jn 1:9, Jn 4:21, Jn 5:26, Jn 6:27, Jn 7:34, Jn 7:37, Jn 8:12, Jn 8:18, Jn 8:19, Jn 14:13, Jn 20:17, Ac 2:28, Ac 16:17, Rm 8:6, 1Co 1:30, Ep 3:12, Ep 4:21, Col 1:12, Col 2:6, 2Th 2:13, 1Tm 2:4, 1Tm 3:15, 1Tm 6:13, 2Tm 1:10, He 7:8, He 7:19, He 10:20, He 11:6, He 13:15, 2P 1:17, 2P 2:2, 1Jn 2:1, 1Jn 4:9, Ap 22:14
14:7 Jn 14:9-10, Jn 14:20, Jn 1:18, Jn 8:19, Jn 15:24, Jn 16:3, Jn 17:3, Jn 17:21, Jn 17:23, Mt 11:27, Lc 10:22, 2Co 4:6, Col 1:15-17, Col 2:2-3, He 1:3, Jn 14:16-20, Jn 16:13-16, Jn 17:6, Jn 17:8, Jn 17:26
Réciproques : Nb 12:8, Mt 7:21, Jn 17:7, Ph 3:8, 1Jn 2:13
14:8 Jn 1:43-46, Jn 6:5-7, Jn 12:21-22, Jn 16:25, Ex 33:18-23, Ex 34:5-7, Jb 33:26, Ps 17:15, Ps 63:2, Mt 5:8, Ap 22:3-5
Réciproques : Mt 17:4, Mc 3:18, Mc 9:5, Lc 6:14, Lc 9:33, Jn 1:44, Ac 1:13, 2P 1:17
14:9 Mc 9:19, Jn 14:7, Jn 14:20, Jn 12:45, Col 1:15, Ph 2:6, He 1:3, Gn 26:9, Ps 11:1, Jr 2:23, Lc 12:56, 1Co 15:12
Réciproques : Ex 23:21, Ex 24:10, Nb 14:14, Ps 24:10, Es 40:28, Mi 5:4, Za 13:7, Mt 10:3, Mt 17:4, Mt 23:39, Mc 3:18, Mc 8:21, Mc 9:5, Lc 9:41, Jn 1:14, Jn 1:18, Jn 1:44, Jn 2:11, Jn 5:13, Jn 5:18, Jn 5:37, Jn 6:46, Jn 10:30, Jn 10:38, Jn 12:21, Jn 12:41, Jn 15:24, Jn 17:3, Jn 17:5, Jn 17:21, Ac 1:13, 1Co 8:6, 2Co 4:4, 2Co 4:6, Col 2:2, Col 2:9, 1Tm 6:16, 2P 1:17, 1Jn 2:13, 1Jn 2:23, 1Jn 5:20
14:10 Jn 14:20, Jn 1:1-3, Jn 10:30, Jn 10:38, Jn 11:26, Jn 17:21-23, 1Jn 5:7, Jn 3:32-34, Jn 5:19, Jn 6:38-40, Jn 7:16, Jn 7:28, Jn 7:29, Jn 8:28, Jn 8:38, Jn 8:40, Jn 12:49, Jn 17:8, Ps 68:16-18, 2Co 5:19, Col 1:19, Col 2:9, Jn 5:17, Ac 10:38
Réciproques : Ex 23:21, Jn 5:30, Jn 5:36, Jn 6:46, Jn 8:14, Jn 8:29, Jn 8:42, Jn 10:37, Jn 11:15, Jn 12:45, Jn 14:7, Jn 14:24, Jn 16:32, Jn 17:3, Jn 17:23, Ac 2:22, 1Co 8:6, 2Co 4:4, 2Co 4:6, He 1:3, 1Jn 2:23
14:11 Jn 5:36, Jn 10:25, Jn 10:32, Jn 10:38, Jn 12:38-40, Mt 11:4-5, Lc 7:21-23, Ac 2:22, He 2:4
Réciproques : Nb 16:28, Jn 8:29, Jn 9:3, Jn 9:16, Jn 11:15, Jn 16:32, 2Co 5:19, 2P 1:17

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Jean 14
  • 14.4 Et vous savez où je vais, et vous en savez le chemin. Jésus avait dit clairement à ses disciples où il allait ; (Jean 14.2,6.62 ; 7.33) et il s'était constamment présenté à eux comme le chemin, le seul médiateur entre Dieu et leur âme.
    Ils pouvaient donc savoir et le but et le chemin.
    Mais la question de Pierre (Jean 13.36) et l'objection de Thomas (verset 5) montrent que cette connaissance était encore bien obscure. Aussi Jésus veut-il, par cette dernière parole provoquer en eux la réflexion sur les grandes pensées qu'il vient d'exprimer. (versets 2,3)
    - D'après une variante de Sin., B, C admise par beaucoup de critiques et d'exégètes, il faudrait traduire ainsi ce verset : Et là où je vais, vous en savez le chemin. Mais le texte reçu qui se fonde sur A, D, la plupart des versions est plus approprié à la pensée de Jésus.
  • 14.5 Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons où tu vas ; comment en saurions-nous le chemin ? Grec : Comment savons-nous le chemin ?
    Le texte reçu porte : et comment pouvons-nous savoir le chemin ?
    Thomas est l'homme positif qui n'admet rien que sur des preuves évidentes et est par là même enclin au doute, au découragement. (Jean 11.16 ; 20.25)
    Il interrompt Jésus par cette brusque déclaration qu'il ne connaît ni le lieu où il va ni par conséquent le chemin. Après les dernières paroles de Jésus, (versets 2,3) il en savait, plus qu'il ne veut dire, mais il ne le croyait pas.
  • 14.6 Jésus lui dit : C'est moi qui suis le chemin et la vérité et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. La raison humaine cherche toujours au loin ce que la parole de Dieu lui présente tout près. Ainsi Marthe reléguait dans un lointain avenir l'espérance de la résurrection de son frère et Jésus lui dit : "C'est moi qui suis la résurrection et la vie." (Jean 11.25)
    De même ici, Thomas prétend ignorer le chemin et il l'a devant les yeux, et Jésus doit lui répondre : c'est moi qui suis le chemin.
    Il ne dit pas qu'il montre le chemin qui conduit au Père, ce qui, comme l'observe de Wette, établirait un rapport tout extérieur entre lui et son disciple. Il dit : Je suis le chemin, il est lui-même le médiateur vivant qui s'unit au croyant et ainsi le conduit au but, c'est-à-dire à la communion avec Dieu. (Comparer Ephésiens 3.12 ; Hébreux 10.20)
    Il l'est en tant qu'il est la vérité, c'est-à-dire la révélation complète de Dieu même, la vérité que l'homme doit s'approprier personnellement pour être sauvé. Il est par là même la vie, parce qu'il est pour le croyant la source unique de la vie de l'âme, de la vie éternelle ; (Jean 6.50 ; 11.25) tellement que quiconque ne puise pas cette vie en lui demeure dans la mort.
    De ces prémisses résulte cette sentence absolue qui se comprend d'ellemême après de telles paroles : nul ne vient au Père que par moi.
    La plupart des interprètes modernes s'accordent à ne point considérer ces trois termes : chemin, vérité, vie comme coordonnés, en sorte qu'ils indiqueraient le commencement, le milieu et la fin de la foi. (Luther, Calvin.) En effet, le Sauveur est, d'une manière constante, pour le croyant, le chemin, c'est-à-dire le moyen d'arriver au Père, en étant pour lui la vérité et la vie. Il l'est, sans doute, plus ou moins complètement, selon le degré de notre communion avec lui.
  • 14.7 Si vous m'aviez connu, vous connaîtriez aussi mon Père ; et dès à présent vous le connaissez et vous l'avez vu. Ce verset est à la fois l'application et le commentaire de celui qui précède. Quiconque connaît Jésus tel qu'il vient de se révéler à ses disciples, connaît aussi son Père, dont il est la manifestation visible. (Jean 8.19)
    "Par ce si, Jésus ne nie pas positivement la connaissance que ses disciples ont de lui et du Père, mais il sollicite leurs âmes au progrès." (Comparer verset 28) Bengel.
    Bien plus, Il va jusqu'à affirmer que dès à présent, après l'instruction profonde qu'il vient de leur donner, ils connaissent le Père et qu'ils l'ont vu en lui.
    Les disciples n'avaient sans doute que les premiers rudiments de cette connaissance ; mais il y a une grande sagesse pédagogique à les encourager ainsi, en leur supposant plus de lumières qu'ils n'en ont ; et, du reste, la Parole divine que Jésus répandait alors dans leur âme y restera comme le principe vivifiant de la connaissance qui leur manque encore. C'est exactement ainsi qu'il leur parle au Jean 15.3.
    - L'interprétation que nous venons d'exposer est celle qu'admettent Tholuck, Meyer, MM. Luthardt et Godet. D'autres exégètes (Chrysostome, Lücke) estimant que Jésus ne pouvait, dès cette époque, parler ainsi à ses disciples, pensent que c'était là une sorte d'indication anticipée de ce qui leur sera accordé par l'Esprit à la Pentecôte.
    Mais ce sens ne peut s'accorder avec les plus-que-parfaits et le dès à présent. L'objection qui arrête ces interprètes a probablement donné naissance à la leçon de Sin., D : Si vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père.
    B, C omettent le et devant dès à présent ; M. Weiss adopte cette variante et traduit par l'impératif : Connaissez-le dès à présent, tel qu'il vous est révélé en moi, et vous l'aurez vu.
  • 14.8 Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. La parole de Jésus : Vous l'avez vu, comprise par Philippe comme si Dieu pouvait exister pour lui à côté ou en dehors du Sauveur, lui inspire le désir de voir une théophanie ou révélation extraordinaire de Dieu, comme la demandait Moïse ; (Exode 33.18) et il exprime naïvement ce désir à son Maître.
    Cela nous suffit, ajoute-t-il nous n'aurons plus aucun doute que le Père ne se révèle pleinement par toi.
  • 14.9 Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe ? Celui qui m'a vu, a vu le Père. Comment dis-tu : Montre-nous le Père ? C'est avec tristesse que Jésus reproche à son disciple de ne l'avoir pas connu, malgré toutes les expériences que, depuis si longtemps, il avait pu faire auprès de lui.
    Il l'appelle affectueusement par son nom : Philippe, afin de l'inviter à réfléchir sur la demande qu'il venait de lui adresser.
    Cette interpellation : Philippe, peut aussi être rattachée à la phrase suivante. Ainsi font la plupart de nos versions. Mais il est plus naturel de joindre Philippe à la phrase qui précède. C'est son reproche que Jésus adresse à ce disciple nommément.
    Celui qui a vu Jésus a vu le Père, le Dieu qui est sainteté et amour, et dont le Sauveur était sur la terre la parfaite manifestation Cette grande révélation est expliquée au verset suivant ; elle est conforme à tous les enseignements du Nouveau Testament. (Jean 1.18 ; 12.45 ; Colossiens 1.15 ; Hébreux 1.3)
  • 14.10 Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, ce n'est pas de moi-même que je les prononce ; mais le Père, qui demeure en moi, c'est lui qui fait les œuvres. Philippe demandait à voir, Jésus l'exhorte à croire.
    C'est uniquement par la foi qu'il pouvait pénétrer dans ce mystère de l'unité absolue du Père et du Fils qui lui permettrait de voir le Père dans le Fils. (verset 9)
    En effet, ces paroles de Jésus expriment, tout ensemble, l'intime unité d'essence et le rapport mutuel vivant, actif, qu'il y a entre le Père et le Fils, Jésus va le prouver en déclarant que c'est le Père qui parle et agit en lui.
    Les paroles et les œuvres du Sauveur, ces paroles qui sont esprit et vie, (Jean 6.63) ces œuvres de puissance divine et d'amour divin, telle est la démonstration irrécusable que le Père était en lui, parlait et agissait par lui.
    "Pas une de ses paroles qu'il tire de lui-même. Pas une de ses œuvres que Dieu lui-même n'opère par lui. De sa propre sagesse, rien. Par la force de Dieu, tout !" Godet.
    Au lieu de c'est lui qui fait les œuvres, Sin., B, D portent : il fait ses œuvres. (Jean 5.19-21 ; 10.25,37,38 ; 12.49)
  • 14.11 Croyez-moi que je suis dans le Père et que le Père est en moi ; sinon, croyez à cause des œuvres mêmes. Après avoir donné à Philippe cette instruction profonde, Jésus se tourne vers tous ses disciples et il les exhorte à le croire quand il leur déclare qu'il est dans le Père et que le Père est en lui, à le croire sur la seule autorité de sa parole.
    Mais il ajoute, sans doute avec tristesse que si leur foi est encore trop obscure et trop faible pour se fonder uniquement sur sa parole, ils doivent au moins le croire à cause de ses œuvres mêmes, considérées en elles-mêmes. Il entend par là ses miracles. (Jean 10.37,38)
    La foi, fondée sur ces œuvres, n'est pas encore la vraie foi, (Jean 2.23 ; 3.2) mais elle peut conduire à la foi immédiate.
    - Au lieu de traduire : Croyez-moi que je suis,...c'est-àdire : quand je vous dis que je suis,...on peut traduire aussi : Croyez-moi, parce que je suis dans le Père, et que non seulement mes paroles, mais toute ma manière d'être, ma sainteté parfaite et mes œuvres (verset 10) attestent que le Père est en moi ; sinon, si vous n'avez pas assez de discernement spirituel pour le reconnaître en moi, croyez du moins à cause des œuvres mêmes.