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Luc 15:20-24 (Annotée Neuchâtel)

20 Et s'étant levé, il vint vers son père. Et comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, et il courut se jeter à son cou, et l'embrassa. 21 Mais le fils lui dit : Père, j'ai péché contre le ciel et devant toi ! Je ne suis plus digne d'être appelé ton fils. 22 Mais le père dit à ses serviteurs : Apportez une robe, la plus belle, et l'en revêtez, et mettez à sa main un anneau, et des souliers à ses pieds ; 23 et amenez le veau gras, tuez-le et mangeons et réjouissons-nous ; 24 parce que mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir.

Références croisées

15:20 Dt 30:2-4, Jb 33:27-28, Ps 86:5, Ps 86:15, Ps 103:10-13, Es 49:15, Es 55:6-9, Es 57:18, Jr 31:20, Ez 16:6-8, Os 11:8, Mi 7:18-19, Ac 2:39, Ep 2:13, Ep 2:17, Gn 33:4, Gn 45:14, Gn 46:29, Ac 20:37
Réciproques : Gn 21:16, Gn 45:15, Jg 10:16, 2S 14:33, Ps 32:5, Ct 1:2, Ct 6:12, Es 30:18, Es 57:15, Jr 31:18, Lm 3:32, Ez 33:11, Os 14:8, Jl 2:18, Jon 3:10, Mc 8:2, Lc 23:43, Jn 1:38, Phm 1:12, Jc 1:5
15:21 Lc 15:18-19, Jr 3:13, Ez 16:63, Rm 2:4, Ps 51:4, Ps 143:2, 1Co 8:12
Réciproques : 2S 12:13, Esd 9:6, Ps 32:5, Ps 51:17, Ps 103:13, Dn 4:26, Dn 9:15, Os 14:2, Za 1:3, Mt 6:9, Mt 8:8
15:22 Ps 45:13, Ps 132:9, Ps 132:16, Es 61:10, Ez 16:9-13, Za 3:3-5, Mt 22:11-12, Rm 3:22, Rm 13:14, Ga 3:27, Ep 4:22-24, Ap 3:4-5, Ap 3:18, Ap 6:11, Ap 7:9, Ap 7:13, Ap 7:14, Ap 19:8, Gn 41:42, Est 3:10, Est 8:2, Rm 8:15, Ga 4:5-6, Ep 1:13-14, Ap 2:17, Dt 33:25, Ps 18:33, Ct 7:1, Ez 16:10, Ep 6:15
Réciproques : Gn 27:15, Gn 38:18, Ex 12:11, Js 9:5, 1S 18:4, 1R 2:42, 2R 25:29, Est 6:8, Ps 30:11, Ps 68:13, Ps 103:13, Ps 104:31, Ct 1:5, Es 3:21, Es 61:3, Jr 2:25, Ez 18:23, Za 1:3, Za 3:4, Lc 15:30, Ac 16:34, Ga 6:1, Jc 2:2
15:23 Gn 18:7, Ps 63:5, Pr 9:2, Es 25:6, Es 65:13-14, Mt 22:2-14
Réciproques : Ex 24:11, Dt 28:63, 1S 28:24, Pr 23:15, Ct 3:11, Es 53:10, Es 55:2, Jr 31:4, Mi 7:18, So 3:17, Mt 18:13, Mt 26:29, Lc 15:5, Lc 15:27, Lc 15:30, Jn 15:11, Ac 15:3, 1Co 10:27
15:24 Lc 15:32, Mc 8:22, Jn 5:21, Jn 5:24, Jn 5:25, Jn 11:25, Rm 6:11, Rm 6:13, Rm 8:2, 2Co 5:14-15, Ep 2:1, Ep 2:5, Ep 5:14, Col 2:13, 1Tm 5:6, Jud 1:12, Ap 3:1, Lc 15:4, Lc 15:8, Lc 19:10, Gn 45:28, Jr 31:15-17, Ez 34:4, Ez 34:16, Mt 18:11-13, Lc 15:7, Lc 15:9, Lc 10:19, Es 35:10, Es 66:11, Jr 31:12-14, Rm 12:15, 1Co 12:26
Réciproques : Ex 24:11, Dt 28:63, Pr 23:15, Ct 3:11, Es 53:10, Es 55:7, Jr 31:20, Mi 7:18, So 3:17, Mt 18:13, Lc 15:5, Lc 15:6, Ac 15:3, Phm 1:11, 1Jn 3:14

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Luc 15
  • 15.20 Et s'étant levé, il vint vers son père. Et comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, et il courut se jeter à son cou, et l'embrassa. Et s'étant levé ; la résolution prise est aussitôt exécutée. Quand on dit que "l'enfer est pavé de bonnes résolutions," cela n'est vrai que de celles qui ont été prises sans un sentiment profond du péché.
    Quel tableau émouvant ! Quelle révélation de l'amour de Dieu ! Chaque mot en porte l'enseignement touchant et profond. Comme il était encore loin, bien avant qu'il eût pu atteindre cette maison paternelle dont il ne s'approchait qu'en tremblant, son père le vit.
    Evidemment le père l'attendait, sa tendresse était aux aguets pour surprendre le retour de son enfant. En se rappelant les deux paraboles précédentes, on peut même dire que c'est Dieu qui toujours prévient le pécheur ; il le cherche, il lui inspire le premier mouvement de repentance, de foi, d'amour, sans lequel ce pécheur ne reviendrait jamais à lui.
    Puis le père court au-devant de son enfant, il lui facilite cette rencontre encore redoutée ; enfin, il le presse sur son cœur, ému de compassion (grec ému dans ses entrailles), et lui donne, sans paroles, ce baiser de réconciliation qui efface pour jamais tout le passé et fait pénétrer dans le cœur du fils l'assurance de l'amour inaltéré de son père. (Le verbe grec est composé d'une préposition qui renforce l'idée. M. Stapfer traduit : il le baisa longuement.)
    Tout ce tableau est infiniment plus beau, plus complet, plus émouvant, que si le père avait exprimé par des paroles le pardon qu'il accordait à son fils.
  • 15.21 Mais le fils lui dit : Père, j'ai péché contre le ciel et devant toi ! Je ne suis plus digne d'être appelé ton fils. Voir versets 18,19, note.
    Les derniers mots de la réponse projetée : traite-moi comme l'un de tes mercenaires, manquent.
    On a expliqué leur absence en supposant que le père interrompt son fils.
    Il est peut-être plus naturel de penser que c'est le fils lui-même qui, en présence de l'accueil du père, se sent incapable d'aller jusqu'au bout. La tendre compassion que le père lui témoigne lui montre qu'il est pardonné et ne lui permet pas d'ajouter : traite-moi comme l'un de tes mercenaires.
    Crainte, regrets amers, angoisse de la conscience, tout disparaît de son cœur maintenant comblé de paix et d'amour.
    Plusieurs manuscrits (Sin, B, D, etc.) renferment cette demande copiée de verset 19.
  • 15.22 Mais le père dit à ses serviteurs : Apportez une robe, la plus belle, et l'en revêtez, et mettez à sa main un anneau, et des souliers à ses pieds ; Honorez-le comme fils et fils bien-aimé d'un père riche et puissant.
    Un anneau au doigt et des souliers ou des sandales aux pieds étaient le signe de l'homme libre ; les esclaves allaient nupieds.
    La réhabilitation du fils est complète ; il reçoit le pardon de ses fautes gratuitement et tout de suite, sans conditions ni délais ; il est réintégré dans la maison et dans l'amour de son père comme si rien ne s'était passé.
    - Tel est le sens général de ces traits de la parabole. Une saine exégèse ne doit pas se perdre dans des allégories imitées des Pères de l'Eglise et d'après lesquelles la robe signifierait la justice de Christ, (Esaïe 61.10) l'anneau, le sceau du Saint-Esprit, les souliers, la facilité de marcher dans une vie nouvelle. (Ephésiens 6.15)
    Les mêmes interprètes n'ont-ils pas vu aussi le diable dans le possesseur des pourceaux, dans les pourceaux eux-mêmes des démons, (versets 15,16) et dans l'immolation du veau gras le sacrifice de Christ ? !
  • 15.23 et amenez le veau gras, tuez-le et mangeons et réjouissons-nous ; Notre parabole peint sous l'image d'un banquet de famille cette joie que les deux similitudes précédentes n'avaient fait qu'indiquer. (versets 7,10) Cette joie succède aussi, dans l'âme du pécheur sauvé, aux profondes douleurs de la repentance.
  • 15.24 parce que mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir. Mort et perdu, tel est l'état moral de tout homme qui ne vit pas en Dieu. (Comparer Matthieu 8.22 ; Ephésiens 2.1 ; 5.14)
    Dieu seul, en effet, est la source de la vie et la destination suprême de tout être intelligent. Revenir à Dieu, c'est donc revenir à la vie et retrouver sa destination éternelle.
    - Jésus décrit dans cette parabole le péché et ses suites amères, la repentance et le bonheur ineffable de la réconciliation avec Dieu ; mais il ne se présente pas comme le médiateur de cette réconciliation.
    Dans d'autres déclarations, il indique nettement l'œuvre de la rédemption qui seule permettra à l'homme de rentrer en grâce auprès de Dieu et de recevoir l'esprit d'adoption. (Matthieu 20.28 ; 26.28, et souvent dans l'évangile de saint Jean)
    Quand cette œuvre aura été accomplie, elle pourra être exposée avec des développements proportionnés à son importance. On aurait donc bien tort d'opposer les enseignements de Jésus-Christ à ceux des apôtres et, en particulier, de s'appuyer sur notre parabole pour nier la nécessité de la rédemption. Tout le christianisme ne saurait être renfermé dans une parabole.