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Luc 2:49-50 (Annotée Neuchâtel)

49 Et il leur dit : Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu'il me faut être aux affaires de mon Père ? 50 Et eux ne comprirent point la parole qu'il leur avait dite.

Références croisées

2:49 Lc 2:48, Ps 40:8, Ml 3:1, Mt 21:12, Jn 2:16-17, Jn 4:34, Jn 5:17, Jn 6:38, Jn 8:29, Jn 9:4
Réciproques : Ex 34:29, Ps 26:8, Mt 12:48, Mc 1:38, Mc 3:33, Jn 2:4, Jn 4:4
2:50 Lc 9:45, Lc 18:34
Réciproques : Mc 9:10, Mc 9:32

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Luc 2
  • 2.49 Et il leur dit : Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu'il me faut être aux affaires de mon Père ? Grec : Qu'est-ce que cela que vous me cherchiez ? Quelle en est l'importance, en comparaison de ce que j'avais à faire ?
    Sans cette version littérale, la question ne se comprend pas, car il est bien clair que le devoir de ses parents était de le chercher. La même tournure se retrouve dans Marc 2.16 ; Actes 5.9, en grec, et elle a partout le même sens. La question de Jésus est du reste expliquée par les paroles qu'il ajoute. (Comparer verset 45, note.)
    Grec : Dans les choses de mon Père.
    Un grand nombre d'anciennes versions et de Pères, et plusieurs commentateurs modernes traduisent : dans les demeures (la maison) de mon Père.
    M. Godet réunit les deux sens : là où on s'occupe des affaires de Dieu. Il est plus naturel de choisir et d'adopter la première traduction, qui conserve le caractère indéterminé de l'expression grecque.
    Ainsi, Jésus avait alors déjà conscience de son origine divine. Il nomme Dieu son Père (il ne dit pas, il ne dira jamais notre Père), sentant que ce nom peut seul exprimer la réalité et l'intimité de son rapport avec Dieu. Il en est si rempli, qu'il lui parait naturel d'oublier tout le reste pour être aux choses de son Père ; c'est là pour lui une nécessité morale : Il faut ; ne le saviez-vous pas ?
    - Dans cette première parole de Jésus qui nous soit parvenue, tout est vérité, vie, amour ; il ne faut point y chercher de dogmatique.
  • 2.50 Et eux ne comprirent point la parole qu'il leur avait dite. Cette observation encore a donné prise à la critique.
    Si les récits de Luc (Luc 1.32) sont vrais, a-t-on dit, comment Marie ne comprend-elle pas que son fils doit être consacré tout entier aux affaires de son Père ? C'est méconnaître la situation dans laquelle se trouvait Marie après ces douze années pendant lesquelles son fils s'était développé d'une manière insensible.
    Tous les parents ne sont-ils pas surpris quand un jour ils découvrent que leurs enfants ont cessé d'être des enfants ? Les parents de Jésus, tout prévenus qu'ils étaient, durent éprouver cette surprise avec une force redoublée.
    Malgré la sagesse dont il était rempli, Jésus n'avait encore jamais exprimé d'une manière aussi claire son rapport spécial avec Dieu ; la parole qu'il vient de prononcer est donc pour Marie une révélation nouvelle qui ne pénétrera que par degrés dans son intelligence. (Comparer verset 23, note.) Il était même nécessaire qu'il en fût ainsi, pour que Marie pût conserver à l'égard de Jésus sa position de mère. (verset 51)
    - Quelques interprètes ont vu dans cette parole : mon Père, une allusion et une opposition à celle que Marie venait de prononcer : ton père et moi. Rien de plus improbable qu'une telle pensée qui, même indirectement et discrètement exprimée, serait tout à fait déplacée dans ces circonstances.