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Marc 16:9-13 (Annotée Neuchâtel)

   9 Or, étant ressuscité le premier jour de la semaine, au matin, il apparut premièrement à Marie-Magdelaine, de laquelle il avait chassé sept démons '. 10 Celle-ci s'en alla et l'annonça à ceux qui avaient été avec lui, et qui étaient dans le deuil et dans les larmes. 11 Et eux, ayant ouï qu'il était vivant et qu'il avait été vu par elle, ne crurent point.
   12 Mais après cela, il se manifesta sous une autre forme à deux d'entre eux, qui étaient en chemin, allant aux champs. 13 Et ceux-ci s'en étant retournés, l'annoncèrent aux autres ; mais ils ne crurent pas ceux-là non plus.

Références croisées

16:9 Jn 20:19, Ac 20:7, 1Co 16:2, Ap 1:10, Mc 15:40, Mc 15:47, Lc 24:10, Jn 20:14-18, Lc 8:2
Réciproques : 2R 5:4, Ps 68:18, Mt 12:45, Mt 27:56, Mt 28:9, Lc 8:30, Lc 24:22, Jn 19:25
16:10 Mc 14:72, Mt 9:15, Mt 24:30, Lc 24:17, Jn 16:6, Jn 16:20-22
Réciproques : 2R 5:4, Mt 28:7, Mt 28:9, Lc 24:9, Lc 24:22, Jn 20:18, Ac 1:3
16:11 Mc 16:13-14, Mc 9:19, Ex 6:9, Jb 9:16, Lc 24:11, Lc 24:23-35
Réciproques : 1R 10:7, Ps 126:1, Jn 20:25, Ac 12:15
16:12 Lc 24:13-32
Réciproques : Mc 9:2, Lc 24:16, Lc 24:35, Jn 20:14, Jn 21:4, Ac 13:31
16:13 Lc 24:33-35, Lc 16:31, Jn 20:8, Jn 20:25
Réciproques : Mt 28:7, Mc 16:11, Lc 24:13, Lc 24:34, Lc 24:35

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Marc 16
  • 16.9 Or, étant ressuscité le premier jour de la semaine, au matin, il apparut premièrement à Marie-Magdelaine, de laquelle il avait chassé sept démons '. Les versets qui suivent (versets 9-20) ne paraissent pas avoir fait partie de l'évangile de Marc qui, à l'origine, s'arrêtait inachevé à la fin du verset 8.
    Les critiques les plus dignes de confiance n'en admettent pas l'authenticité. Leurs raisons, dont voici les principales, sont du plus grand poids.
    1° Cette fin de l'évangile manque dans Sin. et dans B, ainsi que dans quelques versions.
    2° Un manuscrit du huitième siècle et plusieurs versions latines ont une courte conclusion de l'évangile, tout autre que celle qui nous a été conservée ici.
    3° Dans une trentaine de manuscrits de l'évangile de Marc, en lettres cursives, se trouvent des remarques indiquant que les plus anciens documents s'arrêtaient à notre verset 8.
    4° Plusieurs Pères de l'Eglise, entre autres Eusèbe et Jérôme, déclarent positivement que cette fin de notre évangile n'était pas renfermée dans les plus anciennes copies.
    "Les manuscrits exacts, dit Eusèbe, terminent le récit de Marc aux paroles du jeune homme qui apparut aux femmes et leur dit : Ne vous effrayez point, jusqu'aux mots : car elles avaient peur. Ce qui suit se trouve dans quelques rares copies."
    "La fin de l'évangile de Marc se trouve dans fort peu de manuscrits ; presque tous les exemplaires grecs ne la contiennent pas." Ainsi parle Jérôme.
    - Outre ces témoignages si convaincants, un examen attentif de notre fragment conduit à la même conclusion. On n'y retrouve ni le style de Marc ni sa manière pittoresque et détaillée de raconter. Il ne renferme que quelques faits isolés, à peine indiqués et évidemment empruntes aux autres évangiles, ainsi que nous le ferons remarquer dans les notes.
    - Cependant, si ce morceau n'est pas de Marc, il est certain qu'il remonte à une haute antiquité ; car le plus grand nombre des versions et des manuscrits le renferment, et il était déjà connu d'Irénée, qui en cite un passage. Par ces raisons, plusieurs théologiens de nos jours persistent à attribuer à Marc cette de son évangile. Il est plus probable que, peu après le temps des apôtres, une main pieuse voulut achever le récit de Marc et pour cela, consigner ici les principales apparitions de Jésus-Christ ressuscité et son ascension. (Voir les notes critiques de Tischendorf et le Nouveau Testament de Rilliet, à la fin de Marc.)
    La simple lecture de ce verset fait sentir que c'est ici le commencement d'un écrit nouveau, et non la continuation du récit de Marc par Marc lui-même. Celui-ci aurait-il répété ainsi l'indication du jour et du moment de la résurrection de Jésus après l'avoir racontée ? (Comparer versets 1,2) Puis n'aurait-il pas rapporté l'apparition de Jésus à Marie, de manière à faire suite au verset 8, ce qui n'est point le cas ici ?
    - Du reste, cette apparition, admirablement racontée par Jean, (Jean 20.11 et suivants) est simplement rappelée ici. La mention des sept démons dont Jésus avait délivré Marie de Magdala est un souvenir de l'évangile de Luc. (Luc 8.2)
  • 16.10 Celle-ci s'en alla et l'annonça à ceux qui avaient été avec lui, et qui étaient dans le deuil et dans les larmes. Ce message attribué à Marie est tout à fait en harmonie avec les autres évangiles (Luc 24.10, et surtout Jean 20.18), mais beaucoup moins avec celui de Marc lui-même. (verset 8)
    - Ceux qui avaient été avec lui, expression étrangère à Marc, et qui désigne les disciples de Jésus en général. Les apôtres sont appelés les onze. (verset 14)
    - On comprend trop bien quelle était la cause de ce deuil et de ces larmes où étaient plongés les disciples !
  • 16.11 Et eux, ayant ouï qu'il était vivant et qu'il avait été vu par elle, ne crurent point. Comparer Luc 24.11 où ce doute des disciples est exprimé en termes plus forts encore.
  • 16.12 Mais après cela, il se manifesta sous une autre forme à deux d'entre eux, qui étaient en chemin, allant aux champs. Simple résumé du beau récit de Luc. (Luc 24.13 et suivants)
    Cet évangéliste rapporte que les deux disciples ne reconnurent pas Jésus, "parce que leurs yeux étaient retenus." (verset 16) Il y avait sûrement une autre cause encore de ce fait extraordinaire : c'est qu'un changement s'était produit dans l'aspect de Jésus. (Comparer Jean 20.14 et surtout verset 19)
    Telle est sans doute l'idée vraie, ici exprimée par un terme peu exact : il se manifesta sous une autre forme.
  • 16.13 Et ceux-ci s'en étant retournés, l'annoncèrent aux autres ; mais ils ne crurent pas ceux-là non plus. D'après Luc, (Luc 24.33 et suivants) les deux voyageurs annoncent avec enthousiasme comment ils ont vu le Seigneur, et comment il a été reconnu par eux au moment où il rompait le pain.
    Les apôtres, de leur côté, s'écrient : "Le Seigneur est véritablement ressuscité, et il est apparu à Simon."
    On a donc trouvé une contradiction entre ces paroles et celles-ci : ils ne crurent pas ceux-là non plus, c'est-à-dire pas plus qu'ils n'avaient cru Marie-Magdelaine (verset 11)
    Mais si l'on continue à lire le récit de Luc, on trouvera (Luc 24.41) qu'au moment où Jésus apparut au milieu d'eux, les disciples dans leur trouble et a cause de leur joie même, ne croyaient point encore.