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Romains 12:1-3 (Annotée Neuchâtel)

   1 Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est votre culte raisonnable. 2 Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'entendement, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon et agréable et parfait.
   3 En effet, par la grâce qui m'a été donnée, je dis à quiconque se trouve parmi vous de n'avoir pas de lui-même une plus haute opinion qu'il ne doit ; mais d'avoir des sentiments modestes, chacun selon la mesure de foi que Dieu lui a départie.

Références croisées

12:1 Rm 15:30, 1Co 1:10, 2Co 5:20, 2Co 6:1, 2Co 10:1, Ep 4:1, 1Th 4:1, 1Th 4:10, 1Th 5:12, He 13:22, Rm 2:4, Rm 9:23, Rm 11:30-31, Ps 116:12, Lc 7:47, 2Co 4:1, 2Co 5:14-15, Ep 2:4-10, Ph 2:1-5, Tt 3:4-8, 1P 2:10-12, Rm 6:13, Rm 6:16, Rm 6:19, Ps 50:13-14, 1Co 6:13-20, Ph 1:20, He 10:22, Ps 69:30-31, Os 14:2, 1Co 5:7-8, 2Co 4:16, Ph 2:17, He 10:20-22, He 13:15-16, 1P 2:5, Rm 12:2, Rm 15:16, Ps 19:14, Es 56:7, Jr 6:20, Ep 5:10, Ph 4:18, 1Tm 2:3, 1Tm 5:4, 1P 2:5, 1P 2:20
Réciproques : Gn 4:7, Gn 8:20, Ex 19:6, Ex 38:1, Lv 1:2, Lv 1:4, Lv 2:9, Lv 3:6, Lv 3:14, Lv 8:23, Lv 14:14, Lv 16:7, Nb 7:21, Nb 8:13, Nb 15:40, Nb 29:13, Nb 29:17, Dt 31:14, 1S 12:24, 1Ch 15:12, Ps 50:23, Ps 51:17, Ps 51:19, Ps 63:3, Ps 96:8, Es 60:7, Es 61:6, Es 66:20, Ez 43:27, Ez 46:12, Dn 3:28, Jon 2:9, Ml 1:11, Ml 3:3, Mc 12:17, Jn 3:7, Ac 24:25, Rm 6:4, Rm 14:18, 1Co 6:20, 1Co 7:34, 1Co 14:15, 2Co 5:10, 2Co 8:5, Ph 4:3, 1Th 4:4, 1Th 5:14, 2Th 2:1, Phm 1:9, He 12:28, He 13:21, 1P 2:11, Ap 1:6, Ap 20:6
12:2 Ex 23:2, Lv 18:29-30, Dt 18:9-14, Jn 7:7, Jn 14:30, Jn 15:19, Jn 17:14, 1Co 3:19, 2Co 4:4, 2Co 6:14-17, Ga 1:4, Ep 2:2, Ep 4:17-20, Jc 1:27, Jc 4:4, 1P 1:14, 1P 1:18, 1P 4:2, 2P 1:4, 2P 2:20, 1Jn 2:15-17, 1Jn 3:13, 1Jn 4:4-5, 1Jn 5:19, Ap 12:9, Ap 13:8, Rm 13:14, Ps 51:10, Ez 18:31, Ez 36:26, 2Co 5:17, Ep 1:18, Ep 4:22-24, Col 1:21-22, Col 3:10, Tt 3:5, Rm 12:1, Ps 34:8, Ep 5:10, Ep 5:17, 1P 2:3, Rm 12:1, Rm 7:12, Rm 7:14, Rm 7:22, Ps 19:7-11, Ps 119:47-48, Ps 119:72, Ps 119:97, Ps 119:103, Ps 119:128, Ps 119:174, Pr 3:1-4, Pr 3:13-18, Ga 5:22-23, Ep 5:9, Col 4:12, 1Th 4:3, 2Tm 3:16-17
Réciproques : Lv 3:6, Lv 3:14, Dt 6:18, Dt 12:30, Dt 14:21, 2S 15:16, 2R 16:10, 1Ch 15:12, Esd 10:11, Jb 34:4, Ps 18:30, Es 58:5, Es 66:20, Ez 20:32, Mt 6:10, Mt 7:14, Mt 7:21, Mt 17:2, Mc 9:2, Mc 10:43, Lc 22:26, Jn 3:7, Ac 16:20, Rm 6:4, Rm 7:6, Rm 14:18, Rm 15:16, 1Co 7:34, 1Co 14:15, 2Co 3:18, 2Co 4:16, 2Co 5:10, Ep 4:23, Ep 6:1, Ph 1:10, Col 1:9, 1Th 4:1, 1Th 5:21, 1Tm 1:8, 1Tm 2:3, Tt 2:12, He 10:36, He 12:28, He 13:21, 1P 2:20, 1P 3:3, 1Jn 2:17
12:3 Rm 12:6-8, Rm 1:5, Rm 15:15-16, 1Co 3:10, 1Co 15:10, Ga 2:8-9, Ep 3:2, Ep 3:4, Ep 3:7, Ep 3:8, Ep 4:7-12, Col 1:29, 1Tm 1:14, 1P 4:11, Rm 11:20, Rm 11:25, Pr 16:18-19, Pr 25:27, Pr 26:12, Ec 7:16, Mi 6:8, Mt 18:1-4, Lc 18:11, 1Co 4:7-8, 2Co 12:7, Ga 6:3, Ph 2:3-8, Col 2:13, Jc 4:6, 1P 5:5, 3Jn 1:9, 1Tm 2:9, 1Tm 2:15, Tt 2:2, Tt 2:4, Tt 2:6, Tt 2:12, 1P 1:13, 1P 4:7, 1P 5:8, Rm 12:6, Jn 3:34, 1Co 4:7, 1Co 12:7-11, 2Co 12:13, Ep 4:7, Ep 4:13, Ep 4:16
Réciproques : Nb 12:2, Jg 8:3, Mt 14:28, Lc 8:18, Lc 9:46, 1Co 3:5, 1Co 4:6, 1Co 7:17, 1Co 12:16, 1Co 12:18, 1Co 14:37, 2Co 5:13, Ap 3:17

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Romains 12
  • 12.1 Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est votre culte raisonnable. Deuxième partie
    Exhortations à ceux qui sont sauvés par la grâce de Dieu. Ch. 12 :1 à 15 :13
    Règles de conduite générales. Ch. 12 et 13
    1 à 2 Le principe de la morale chrétienne.
    L'apôtre présente son exhortation comme la conclusion (donc) de toute la première partie de l'épître, où il a développé les compassions de Dieu pour l'humanité pécheresse et perdue. Il fonde cette exhortation plus spécialement sur ce qu'il vient de dire de la miséricorde divine qui accueille également Juifs et gentils, (Romains 11.30-32) sur cet amour de Dieu, dont il a célébré l'infinie profondeur. (Romains 11.33-36)
    - A cet amour dont Dieu les aime, les chrétiens de Rome doivent répondre en se donnant à Dieu. Pour rendre son invitation plus pressante, l'apôtre les interpelle : frères. C'est là le principe de la morale chrétienne : "Nous l'aimons parce qu'il nous a aimés le premier." (1Jean 4.7-11)
    Les compassions de Dieu, dont l'apôtre a montré toute la richesse, sont le motif qui poussera ses lecteurs à mener une vie sainte et conforme à la volonté de Dieu. Ils prouveront la réalité de leur foi par leurs œuvres. Dans la plupart de ses épîtres l'apôtre fait ainsi suivre d'exhortations pratiques l'exposé de la grâce de Dieu qui nous sauve en JésusChrist. Que l'arbre plonge ses racines dans un sol fertile, c'est l'essentiel ; mais, pour atteindre sa destination, il doit en outre pousser des branches, se couvrir de feuilles, de fleurs, et porter des fruits.
    D'autre part, Paul espère que les admirables tableaux qu'il trace d'une vie toute consacrée à Dieu exciteront en ses lecteurs le saint et ardent désir de réaliser une telle vie, d'autant plus que, par la foi, elle n'est plus un idéal inaccessible, mais la vocation que tout enfant de Dieu peut et doit remplir.
    Avant de présenter à ses lecteurs certains devoirs spéciaux concernant leur conduite dans l'Eglise et dans le monde, l'apôtre leur adresse une exhortation générale à se consacrer à Dieu, qui s'applique à toute la vie du chrétien. (versets 1,2) Je vous exhorte à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu.
    Le verbe offrir, mettre à la disposition, se lisait déjà Romains 6.13,16,19.Il est habituellement employé dans les Septante pour désigner la présentation des victimes et offrandes du culte lévitique ; on le trouve de même Luc 2.22.
    - Le corps est nommé spécialement comme l'objet à offrir à Dieu. Ce terme ne signifie pas l'être entier, car Paul aurait dit : "Je vous exhorte à vous offrir vousmêmes." On pourrait, il est vrai, traduire le terme grec : vos corps par : "vos personnes." Mais comme, à verset 2, Paul parle du "renouvellement de l'entendement," il semble bien que, dans cette première exhortation, il ait en vue la partie matérielle de notre être. Le corps avec ses membres divers, est l'organe de toute l'activité de l'homme. Le chrétien doit le consacrer à Dieu, comme témoignage de sa reconnaissance. (Romains 6.12,13, notes)
    Le sacrifice auquel l'apôtre exhorte le chrétien peut être comparé aux sacrifices "d'action de grâces, d'oblation, de consécration" de l'Ancienne Alliance. C'est un tel sacrifice que nous devons offrir à Dieu pour répondre à sa miséricorde en Jésus-Christ. Dieu a réellement couvert et ôté notre péché en nous donnant Celui qu'il a "établi comme moyen de propitiation." (Romains 3.25,26) Nous devons nous offrir à lui en retour.
    Ce sacrifice est qualifié de vivant, soit par contraste avec les sacrifices de l'Ancienne Alliance, où la victime devait être immolée, soit pour marquer qu'il consiste en une activité au service de Dieu ; (Romains 6.13) il est saint en tant que cette activité n'est plus au service du péché, mais consacrée à Dieu ; et comme il est agréable à Dieu, il est une "oblation d'agréable odeur.." (Philippiens 4.18,Exode 29.18 ; Lévitique 1.9,17)
    - Cette offrande spirituelle de votre activité à Dieu, dit Paul à ses lecteurs, constituera votre culte raisonnable. Il appelle ce culte raisonnable, parce que ce culte est conforme à ce que, suivant une estimation rationnelle, et par une conclusion logique, les chrétiens doivent à Dieu qui les a aimés et sauvés.
    Quelques interprètes donnent simplement à ce terme le sens de "spirituel" qu'il a dans 1Pierre 2.2. Ils méconnaissent la portée de l'expression : votre culte raisonnable, (grec) le culte rationnel de vous, d'êtres qui sont comme vous sauvés par grâce.
  • 12.2 Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'entendement, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon et agréable et parfait. On a compris de diverses manières le rapport de cette exhortation avec celle de verset 1.
    Les uns disent : c'est la sanctification de l'âme après celle du corps. Mais Paul aurait employé le terme "d'esprit" ou "d'âme ;" et il aurait traité ce point le premier. D'ailleurs, verset 1 ne traite pas proprement de la sanctification du corps, mais de sa consécration au service de Dieu.
    Suivant d'autres Paul présente les conséquences négatives du devoir positif qu'il prescrit dans le verset 1. Cette dernière explication renferme une part de vérité, mais elle demande à être complétée, car le renouvellement de l'entendement n'est pas une œuvre négative.
    L'apôtre envisage les conséquences que la consécration de sa vie à Dieu a pour le chrétien dans ses rapports avec le monde et dans ses dispositions naturelles. Ne vous conformez pas au siècle présent : dans l'activité qu'il se propose d'exercer pour Dieu, le chrétien ne doit pas suivre les règles, les coutumes, les modes qui prévalent dans le siècle présent, obéir aux passions, s'inspirer de l'esprit du monde.
    Le siècle présent, c'est le monde dans son état actuel, plongé dans le mal, où règnent les ténèbres et le péché (Galates 1.4 ; 2Corinthiens 4.4) il est opposé au "siècle à venir," où la volonté de Dieu dominera seule.
    Cette exhortation était d'autant plus nécessaire que l'apôtre écrivait à d'anciens païens, longtemps pénétrés de l'esprit du monde, et qui avaient de la peine à s'en dégager. (comparez 1Pierre 1.14) Ils avaient besoin d'être transformés par le renouvellement de l'entendement.
    L'entendement, c'est la raison pratique, la faculté qui discerne le bien et le mal, la conscience morale. (Romains 7.22, notes) Son renouvellement, et la transformation de notre être qui en résulte, sont l'œuvre du Saint-Esprit ; ( 3.5) mais le croyant accepte cette œuvre et y coopère par la foi.
    On peut donc se demander si l'on doit traduire : soyez transformés, ou : transformez-vous. Le verbe grec peut être au passif, ou au moyen avec sens réfléchi.
    La vraie traduction est probablement : laissez vous transformer.
    - Cette transformation, commencée par la nouvelle naissance, (Jean 3.5) doit se poursuivre incessamment chez le régénéré, car la chair continue à lutter en lui contre l'esprit. (Romains 8.4) Le verbe au présent indique un changement qui se continue.
    L'entendement de l'homme naturel est obscurci et faussé par suite de la domination du péché dans la chair ; il est devenu un "entendement réprouvé ;" (Romains 1.28) il faut qu'il soit renouvelé, afin que nous discernions, que nous reconnaissions clairement à l'épreuve quelle est la volonté de Dieu, ce que Dieu veut que nous fassions, savoir ce qui est bon et agréable à Dieu et parfait.
    C'est ainsi que traduisent la plupart des interprètes modernes ; ils objectent surtout à l'explication qui considère les mots : bon, agréable, parfait comme des qualificatifs de la volonté de Dieu, que le mot agréable a pour complément sous-entendu : à Dieu, comme à verset 1 et dans 2Corinthiens 5.9.
    Le grec exige en tout cas que l'on traduise : quelle est, en quoi consiste, la volonté de Dieu. La traduction : que la volonté de Dieu est bonne, agréable et parfaite, ne saurait se justifier.
    - Quelques majuscules portent, au lieu des impératifs : Ne vous conformez, pas, soyez transformés, des infinitifs qui dépendent du verbe : (verset 1) Je vous exhorte à ne point vous conformer (A, B, etc.), mais à vous laisser transformer (Sin, A, B, etc.).
    - Le renouvellement de l'entendement est la leçon de B, A, D, etc.
    - On lit : de votre entendement dans Sin. et quelques autres majuscules
  • 12.3 En effet, par la grâce qui m'a été donnée, je dis à quiconque se trouve parmi vous de n'avoir pas de lui-même une plus haute opinion qu'il ne doit ; mais d'avoir des sentiments modestes, chacun selon la mesure de foi que Dieu lui a départie. 3 à 8 Le chrétien dans l'Eglise.
    L'apôtre, voulant exposer aux chrétiens de Rome les devoirs relatifs à leurs rapports mutuels, commence par les inviter à être modestes dans l'opinion qu'ils ont d'eux-mêmes. La modestie seule nous met à notre véritable place devant Dieu et devant les hommes.
    Paul introduit cette exhortation à la modestie comme une confirmation (en effet) du principe qu'il a posé à verset 1, de l'obligation qu'il fait aux chrétiens d'offrir leur corps en sacrifice à Dieu.
    C'est une première et très importante application de ce principe. S'ils sont disposés à se limiter et à se modérer dans l'opinion qu'ils ont d'eux-mêmes, ils montrent par là qu'ils sont animés d'un véritable esprit de sacrifice et de consécration à Dieu. Ils prouveront aussi qu'il "ne se conforment plus au monde," mais qu'ils sont transformés par le "renouvellement de leur entendement." Je dis à quiconque se trouve parmi vous (grec) à tout homme étant parmi vous...
    On s'est demandé s'il fallait, après cette locution complexe, sousentendre : en fonction, exerçant un ministère, occupait une position en vue. Mais cela n'est pas indiqué.
    L'apôtre s'adresse simplement à tout membre de l'Eglise de Rome, même au plus brillamment doué, même à celui qui a rendu les services les plus éclatants et occupe la position la plus en vue. Il invoque, à l'appui de son exhortation, l'autorité de son apostolat, qu'il appelle la grâce qui m'a été donnée.
    Il n'est pas connu personnellement de l'Eglise de Rome ; c'est pourquoi il sent le besoin de légitimer la liberté qu'il prend de faire à ses membres une recommandation qui touche au point le plus délicat de leur vie individuelle et collective. (Romains 15.15,1Corinthiens 3.10 ; Ephésiens 3.7)
    Il dit à chacun (grec) : de ne pas penser avec hauteur, de ne pas s'enorgueillir, de ne pas aspirer à une condition pour laquelle il ne serait point qualifié, en passant à côté et en allant au delà de ce qu'il doit penser, au delà de l'activité à laquelle il peut aspirer, mais de penser pour penser sagement (il y a en grec un jeu de mots difficile à rendre en français) ; en d'autres termes, chacun doit borner ses visées à la mesure du don que Dieu lui a accordé, et mettre son ambition à être sage, réfléchi, modéré et modeste dans l'estimation de soi-même.
    La norme d'après laquelle doit se faire cette estimation, c'est (grec) pour chacun selon que Dieu lui a départi une mesure de foi. Paul dit : une mesure de foi, et non de "dons." C'est que le chrétien reçoit des dons, et met en valeur ceux qu'il possède naturellement dans la mesure ou il a la foi, où il a appris à se confier en Dieu. Cette foi exclut tout mérite propre ; elle a conscience que ce que nous recevons de Dieu est une pure grâce ; elle entretient en nous la vraie humilité ; tandis que l'orgueil naît d'une appréciation illusoire de nous même. La fausse humilité, d'autre part, fruit de l'incrédulité, nous fait méconnaître la mesure de la foi que Dieu nous a départie et les dons qui en découlent.
    La foi n'est pas simplement la confiance en Christ et en son œuvre rédemptrice, c'est la disposition qui permet à l'homme de s'emparer de la puissance de Dieu la foi qui, "transporte les montagnes" (1Corinthiens 13.2 ; comp Matthieu 17.20). Cette foi est un don spécial que Paul énumère parmi les autres "charismes," (1Corinthiens 12.9) et qu'il considère ici comme la condition et la mesure des dons que chaque fidèle possède.
    D'autres interprètes, prenant le terme de foi dans le sens plus général où il désigne la piété, la vie chrétienne, pensent que l'apôtre a en vue la nature et les qualités diverses que cette foi prend chez les individus : elle est pratique ou contemplative ; elle se montre par l'action, par la parole par la pensée ; à chacun de connaître le caractère propre de sa foi. Ce sens ne nous paraît pas indiqué dans le contexte.