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Romains 5:5-9 (Annotée Neuchâtel)

5 Or l'espérance ne rend point confus, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos coeurs par l'Esprit saint qui nous a été donné. 6 Car lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. 7 En effet, c'est à peine si quelqu'un mourra pour un juste (car pour l'homme de bien peut-être quelqu'un se résoudra-t-il encore à mourir) ; 8 mais Dieu prouve son amour envers nous en ce que Christ est mort pour nous quand nous étions encore des pécheurs. 9 A bien plus forte raison donc, étant maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère.

Références croisées

5:5 Jb 27:8, Ps 22:4-5, Es 28:15-18, Es 45:16-17, Es 49:23, Jr 17:5-8, Ph 1:20, 2Th 2:16, 2Tm 1:12, He 6:18-19, Rm 8:14-17, Rm 8:28, Mt 22:36-37, 1Co 8:3, He 8:10-12, 1Jn 4:19, Es 44:3-5, Ez 36:25, 2Co 1:22, 2Co 3:18, 2Co 4:6, Ga 4:6, Ga 5:22, Ep 1:13, Ep 3:16-19, Ep 4:30, Tt 3:5
Réciproques : Lv 3:3, Jb 6:20, Ps 25:2, Ps 31:1, Ps 119:31, Ps 119:116, Ps 143:10, Ec 5:20, Es 30:3, Jl 1:11, Jl 2:26, Za 9:5, Jn 14:16, Jn 14:26, Ac 2:33, Ac 9:31, Rm 4:18, Rm 5:2, Rm 8:23, Rm 9:33, Rm 15:13, Rm 15:16, 1Co 13:13, 2Co 13:14, Ep 1:18, Ep 3:17, Ph 2:1, Col 1:8, Col 1:23, 2Th 3:5, 2Tm 1:7, Tt 2:13, Tt 3:6, 1P 1:3, 1Jn 3:3
5:6 Ez 16:4-8, Ep 2:1-5, Col 2:13, Tt 3:3-5, Lm 1:6, Dn 11:15, Ga 4:4, He 9:26, 1P 1:20, Rm 5:8, Rm 4:25, 1Th 5:9, Rm 4:5, Rm 11:26, Ps 1:1, 1Tm 1:9, Tt 2:12, 2P 2:5-6, 2P 3:7, Jud 1:4, Jud 1:15, Jud 1:18
Réciproques : Lv 3:13, Lv 4:35, Nb 7:15, Jb 40:14, Ps 88:4, Es 23:10, Es 53:5, Za 13:7, Mc 2:17, Lc 7:42, Lc 19:10, Jn 5:7, Jn 15:13, Rm 1:18, Rm 8:32, Rm 8:34, Ep 2:5, 1Th 5:10, 1Tm 1:15, 1Tm 2:6, Tt 1:3, He 9:15, 1P 3:18, 1P 4:18, 1P 5:6
5:7 Jn 15:13, 1Jn 3:16, 2S 18:27, Ps 112:5, Ac 11:24, Rm 16:4, 2S 18:3, 2S 23:14-17
Réciproques : Gn 44:33, 2S 23:16, Pr 12:2, Jn 7:12
5:8 Rm 5:20, Rm 3:5, Jn 15:13, Ep 1:6-8, Ep 2:7, 1Tm 1:16, Es 53:6, 1P 3:18, 1Jn 3:16, 1Jn 4:9-10
Réciproques : Gn 22:2, Gn 22:12, Jg 9:17, Ct 2:4, Ct 3:10, Es 42:16, Ez 16:8, Za 9:17, Mt 7:11, Lc 6:35, Lc 7:37, Lc 18:13, Jn 3:16, Rm 5:6, Rm 8:30, Rm 8:39, 2Co 6:4, 2Co 8:9, Ga 2:16, Ep 2:4, Ep 2:5, 2Th 2:16, 1Tm 1:15, He 2:9, He 9:15, 1P 4:18
5:9 Rm 5:1, Rm 3:24-26, Ep 2:13, He 9:14, He 9:22, 1Jn 1:7, Rm 5:10, Rm 1:18, Rm 8:1, Rm 8:30, Jn 5:24, 1Th 1:10
Réciproques : Lv 17:11, Nb 16:46, Es 53:11, Mt 3:7, Lc 11:13, Lc 22:32, Jn 3:36, Jn 6:47, Jn 10:28, Ac 13:39, Rm 3:25, Rm 5:2, Rm 8:17, 1Co 6:11, Ga 2:16, Col 1:21

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Romains 5
  • 5.5 Or l'espérance ne rend point confus, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par l'Esprit saint qui nous a été donné. L'espérance ne rend point confus ; elle est de telle nature qu'elle s'accomplira sûrement.
    Ce qui nous garantit sa pleine réalisation, c'est que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par l'Esprit-Saint qui nous a été donné.
    L'amour de Dieu n'est pas notre amour pour Dieu, mais, comme le montrent clairement les versets suivants, son amour pour nous, l'amour qui l'a poussé à nous donner son Fils, à le livrer à la mort de la croix, lorsque nous étions ses "ennemis." (versets 8-10)
    Cet amour peut seul nous rendre inébranlables et nous faire parvenir à la gloire espérée. Or cet amour, l'homme naturel y reste étranger, il n'y croit pas, jusqu'au moment où il reçoit la grâce qui justifie. (verset 1) Alors seulement, l'amour de Dieu est répandu dans son cœur.
    Le terme de l'original : est versé hors de...implique l'image d'un flot qui s'échappe du cœur de Dieu pour se répandre dans le nôtre. L'amour divin crée dans notre cœur, et y entretient, un amour qui ne nous est pas naturel. Le moyen, l'agent de cette effusion de l'amour de Dieu dans l'homme régénéré, c'est l'Esprit-Saint, sceau et gage de la justification, qui, en sanctifiant l'âme, la maintient dans une communion intime avec Celui qui est amour. (Romains 8.15,16 ; 2Corinthiens 1.22, note ; Galates 4.6).
    Il puise dans cette communion la certitude que l'espérance ne rend point confus ; car, comme l'objet de cette espérance n'est autre que la parfaite possession de Dieu même, et comme Dieu est déjà présent et vivant dans son cœur par l'Esprit Saint, qui lui a été donné, il possède dès maintenant, dans une mesure incomplète, il est vrai, mais réellement, ce qu'il s'attend à posséder un jour dans la plénitude. (Ephésiens 1.13,14 ; comparez, ci-dessous, verset 10, note).
  • 5.6 Car lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. Sin., A, C, D, portent deux encore, dont l'un paraît être une répétition de l'autre : "car encore Christ, lorsque nous étions faibles encore..."
    B porte : "S'il est vrai que Christ, alors que nous étions encore faibles, est mort, au moment marqué, pour des impies..." Avec cette leçon, il faudrait considérer les versets 7,8 comme une parenthèse, pour trouver l'apodose au verset 9 "à bien plus forte raison..."
    La leçon : "Car Christ," que présentent tous les autres manuscrits, donne à la phrase une construction moins compliquée. Paul introduit, en ces termes, une argumentation qui se poursuit jusqu'à verset 10, et qui est destinée à prouver le droit que nous avons de nous "glorifier de l'espérance qui ne confond pas." (versets 2,5)
    - Christ est mort pour des impies comme nous l'étions alors ; (Romains 4.5, note) combien plus notre espérance est-elle assurée maintenant que nous avons accès à la source de toute force, de toute vie, de tout amour !
    Christ est mort (grec) selon le temps, ou au temps marqué par l'éternel et immuable conseil de Dieu, et avant que nous eussions rien pu faire pour prévenir et mériter son amour. Notre espérance est d'autant plus certaine : elle est fondée sur le ferme conseil de Dieu et sur la parfaite gratuité de son amour.
    - D'autres traduisent : il est mort à temps, ou au moment favorable ; ils se refusent à voir dans cette expression une allusion au décret divin.
    D'autres encore relient cette locution à ce qui précède : "quand nous étions encore sans force, selon les conditions de l'époque où le salut n'avait pas encore été manifesté ;" ou ils la rattachent à ce qui suit immédiatement : pour des impies comme nous l'étions conformément à l'époque...
    - Pour des impies signifie : en leur faveur, par amour pour eux, pour leur bien, et non : "à leur place," ce qui serait exprimé par une autre préposition grecque, employée Matthieu 20.28.
  • 5.7 En effet, c'est à peine si quelqu'un mourra pour un juste (car pour l'homme de bien peut-être quelqu'un se résoudra-t-il encore à mourir) ; D'après un certain nombre d'interprètes, il s'agirait d'abord d'un juste quelconque, d'un homme droit devant Dieu, c'est le sens ordinaire du mot ; et l'apôtre affirmerait qu'à peine quelqu'un voudrait mourir pour un tel homme.
    Il s'agirait ensuite de l'homme de bien qui à cette justice, joindrait la bonté, une générosité dont on aurait éprouvé les effets, un bienfaiteur, et Paul concéderait que peut-être quelqu'un se résoudrait (grec oserait, aurait le courage) à livrer sa vie par reconnaissance pour un tel homme.
    On objecte à cette interprétation que, pour le bon ne peut signifier "pour le bienfaiteur," le grec ayant un terme spécial pour exprimer cette idée. Il vaut en effet mieux considérer la seconde proposition comme destinée à corriger ce que la première affirmation avait de trop absolu : "encore que peut-être quelqu'un ira jusqu'à mourir pour ce juste," en considération de sa valeur morale.
    - Un certain nombre de commentateurs traduisent : "à peine quelqu'un mourra-t-il pour un juste ; car pour le bien (pour le devoir, pour la patrie, pour quelque grande et noble cause) peut-être quelqu'un se déciderait-il à mourir."
    Mais on ne voit pas comment l'attitude de cet homme qui meurt pour le bien pourrait être mise en contraste avec la conduite de Jésus mourant pour des impies ; car en leur sacrifiant sa vie, Christ est aussi mort pour le bien.
    Ces impies appellent, comme antithèse, un juste, un homme de bien.
    Plusieurs interprètes récents considèrent la seconde proposition de verset 7 comme une très ancienne glose, comme une réflexion d'un lecteur qui aurait fait ses réserves sur l'affirmation de Paul ; cette glose se serait glissée dans le texte.
    On a supposé aussi que Paul, en dictant sa lettre, s'était repris et avait corrigé l'expression de sa pensée, et que son secrétaire, par inadvertance, avait oublié de tracer la première expression ; en ce cas, ce serait la première proposition de verset 7 qu'il faudrait retrancher.
  • 5.8 mais Dieu prouve son amour envers nous en ce que Christ est mort pour nous quand nous étions encore des pécheurs. Dieu prouve (grec établit) son amour envers nous, en ce que, quand nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous.
    L'amour du Père et celui du Fils sont aux yeux de l'apôtre un seul et même amour.
  • 5.9 A bien plus forte raison donc, étant maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. Par un raisonnement qui conclut du plus au moins, l'apôtre démontre dans les versets versets 9,10, la certitude de notre espérance, (verset 5) fondée sur la perpétuité de l'amour de Dieu.
    Si Dieu a fait le plus pour des pécheurs, pour des ennemis, en opérant leur rédemption par la mort de son Fils, n'accomplira-t-il pas à plus forte raison le moins, c'est-à-dire ce qui reste à faire pour achever son œuvre d'amour à l'égard d'hommes qui sont maintenant justifiés et réconciliés avec lui ?
    Ainsi, même à ceux qui ont déjà obtenu la justification, l'apôtre n'indique pas d'autre fondement de leur espérance que la libre grâce de Dieu envers eux.
    Plus le racheté de Christ est reconnaissant d'un amour qu'il n'a point mérité, plus il se fonde uniquement sur une grâce dont il se reconnaît complètement indigne, plus aussi il sent son angoisse et son découragement se transformer en la joyeuse assurance de son salut éternel.