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Romains 6:3-4 (Annotée Neuchâtel)

3 Ou bien ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés ? 4 Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en la mort ; afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même, nous aussi, nous marchions en nouveauté de vie.

Références croisées

6:3 Rm 6:16, Rm 7:1, 1Co 3:16, 1Co 5:6, 1Co 6:2-3, 1Co 6:9, 1Co 6:15, 1Co 6:16, 1Co 6:19, 1Co 9:13, 1Co 9:24, 2Co 13:5, Jc 4:4, Mt 28:19, 1Co 12:13, Ga 3:27, 1P 3:21, Rm 6:4-5, Rm 6:8, 1Co 15:29, Ga 2:20-21
Réciproques : Ac 2:38, Ac 19:5, Ac 22:16, Ep 4:5, Ph 3:10, Col 2:12, He 6:2
6:4 Rm 6:3, Col 2:12-13, Col 3:1-3, 1P 3:21, Rm 6:9, Rm 8:11, 1Co 6:14, 2Co 13:4, Ep 1:19-20, Ep 2:5-6, Mt 28:2-3, Jn 2:11, Jn 2:19, Jn 2:20, Jn 11:40, Col 1:11, Rm 6:19, Rm 7:6, Rm 12:1-2, Rm 13:13-14, 2Co 5:17, Ga 6:15-16, Ep 4:17, Ep 4:22-24, Ep 5:8, Ph 3:17-18, Col 1:9-12, Col 2:11-12, Col 3:10, Col 4:1, 1P 4:1-2, 2P 1:4-9, 1Jn 2:6
Réciproques : Jn 5:19, Jn 5:25, Ac 2:24, Ac 10:40, Ac 19:5, Ac 22:16, 1Co 15:4, 1Co 15:29, Ga 2:20, Ga 3:27, Ep 4:5, Ep 4:24, Ep 5:14, Ph 3:10, Col 1:10, Tt 2:12, He 6:2, 1P 1:14, 1P 2:2

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Romains 6
  • 6.3 Ou bien ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés ? Ou bien, si vous ne reconnaissez pas que nous sommes morts au péché, ignorez-vous que nous (grec) tous, tant que nous sommes, qui avons été baptisés en Jésus-Christ...Le baptême que nous avons reçu prouve que nous sommes morts au péché, il figurait un ensevelissement, (verset 4) il n'a donc pu avoir lieu qu'après notre mort. Tel est le lien logique entre verset 3 et verset 4 et le versets verset 2.
    Le baptême est le sceau divin de la régénération, c'est-àdire de la transformation dont il est parlé dans ces versets. L'apôtre considère le baptême que ses lecteurs avaient reçu après leur conversion comme ayant coïncidé avec l'œuvre de la grâce, par laquelle ils ont été faits participants de la mort et de la résurrection du Christ.
    Quand l'apôtre dit : C'est en sa mort que nous avons été baptisés, il envisage la mort du Christ, non plus comme le sacrifice qui nous obtient la justification, mais comme le terme de l'existence humaine du Sauveur ; et il enseigne que le croyant traverse cette mort avec Christ, d'une manière spirituelle mais réelle ; le vieil homme est crucifié et meurt avec Christ. (verset 6)
    Et même, afin de donner plus de force à cette pensée, l'apôtre ajoute : (verset 4) nous avons été ensevelie avec lui par le baptême la mort. Cette expression figurée lui est inspirée par l'usage de plonger dans l'eau celui qui était baptisé.
    Il écrit : en la mort, et prend ce dernier terme dans son sens le plus général, pour indiquer que notre mort est comprise dans celle du Christ.
    - Par la même puissance de résurrection et de vie divine qui tira le Seigneur du tombeau, et que Paul appelle ici la gloire du Père, (Jean 11.40) parce que, en elle, cette gloire se manifesta de la manière la plus éclatante, le nouvel homme, vivifié, sort des eaux du baptême pour marcher, toujours avec Christ, en nouveauté de vie. L'apôtre emploie cette tournure, au lieu de dire simplement : "vivre d'une vie nouvelle," pour bien marquer ce qu'il y a de nouveau dans cette vie régénérée.
    Il ne dit pas, comme si la résurrection de Jésus-Christ n'était que l'image et le modèle de notre régénération : "Nous devons marcher,.." mais : "nous avons été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que nous marchions en nouveauté de vie, comme Christ est ressuscité des morts."
    La résurrection de Christ et notre marche en nouveauté de vie sont dans une relation intime, en vertu de l'union organique des membres avec le chef. Cette pensée profonde, qui est d'une grande importance pratique pour la vie chrétienne, revient fréquemment dans les écrits des apôtres. (Galates 2.20 ; Philippiens 3.10 ; Colossiens 2.12 ; 3.1 ; 1Pierre 2.24 ; 4.1)
    Et ce n'est pas sans raison que, dans notre passage et dans Colossiens 2.12, elle est mise en relation avec le baptême. A la vérité, le changement qu'elle dépeint peut avoir lieu même sans le baptême ; il est, comme fait spirituel, indépendant de la cérémonie extérieure. Cependant, comme le baptême est le signe de l'admission dans l'Eglise de Jésus-Christ et le symbole de la régénération par laquelle nous naissons à la vie en Christ, il est naturel de rapprocher les deux faits.
    En outre, le baptême est plus qu'un simple signe, il communique une grâce. Pour qui le reçoit avec une foi personnelle et vivante en Jésus-Christ, il devient partie intégrante de l'œuvre de sa régénération ; au signe s'ajoute la parole puissante et créatrice par laquelle Dieu régénère l'âme. (1Pierre 1.23)
    S'il faut se garder de la superstition qui attribue au rite en lui-même une influence pour ainsi dire magique, il faut se garder également de ne voir dans le baptême qu'un symbole, et de méconnaître l'action divine qui s'exerce par lui et qui fait de lui un moyen de grâce.
    "En ceci n'empêche rien ce que nous voyons que cette vertu et efficace ne se montre pas. Car saint Paul, suivant sa coutume, pour ce qu'il parle aux fidèles, conjoint la substance et l'effet avec le signe externe. Car nous savons que par leur foi est confirmé et ratifié en eux tout ce que le Seigneur présente par le signe visible. En somme, il enseigne quelle est la vérité du baptême, quand il est reçu dûment et comme il appartient. Ainsi parlant aux Galates, (Galates 3.27) il testifie que tous ceux d'entre eux qui étaient baptisés en Christ avaient vêtu Christ. Certes, c'est ainsi qu'il en faut parler, quand l'ordonnance du Seigneur et la foi des fidèles sont conjointes et se rencontrent ensemble. Car jamais nous n'avons les signes nus et vides, sinon quand notre ingratitude et malignité empêche l'efficace de la libéralité de Dieu." Calvin.
    En décrivant comme il le fait dans notre passage l'action du baptême, l'apôtre n'avait pas en vue le baptême administré aux petits enfants. Celui-ci repose sur un autre fondement : la participation des enfants à l'alliance de grâce.