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Romains 9:14-16 (Annotée Neuchâtel)

   14 Que dirons-nous donc ? Y a-t-il de l'injustice en Dieu ? Non certes ! 15 Car il dit à Moïse : Je ferai miséricorde à qui il me plaira de faire miséricorde ; et j'aurai pitié de qui il me plaira d'avoir pitié. 16 Ainsi donc, cela ne vient pas de celui qui veut ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde.

Références croisées

9:14 Rm 3:1, Rm 3:5, Rm 2:5, Rm 3:5-6, Gn 18:25, Dt 32:4, 2Ch 19:7, Jb 8:3, Jb 34:10-12, Jb 34:18, Jb 34:19, Jb 35:2, Ps 92:15, Ps 145:17, Jr 12:1, Ap 15:3-4, Ap 16:7
Réciproques : Js 22:29, Jb 34:17, Jb 36:3, Jb 36:23, Ps 18:25, Ps 119:137, Mt 20:13, Rm 2:2, Rm 3:4, Rm 9:30
9:15 Rm 9:16, Rm 9:18, Rm 9:19, Ex 33:19, Ex 34:6-7, Es 27:11, Mi 7:18
Réciproques : Gn 19:16, Ne 9:17, Ps 31:16, Ps 101:1, Ec 7:13, Es 30:18, Lm 3:37, Ez 16:6, Mt 20:13, Mt 20:15, Lc 4:25, Ac 9:6, Ac 11:17, Ep 2:4, 2Tm 1:18, He 10:28, Jc 1:18
9:16 Rm 9:11, Gn 27:1-4, Gn 27:9-14, Ps 110:3, Es 65:1, Mt 11:25-26, Lc 10:21, Jn 1:12-13, Jn 3:8, 1Co 1:26-31, Ep 2:4-5, Ph 2:13, 2Th 2:13-14, Tt 3:3-5, Jc 1:18, 1P 2:9-10
Réciproques : Gn 19:16, Gn 45:8, Ex 11:9, Ac 11:17, Ac 16:14, Rm 9:15, Rm 9:18, 1Co 4:7, Ep 2:9, Tt 3:5

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
Romains 9
  • 9.14 Que dirons-nous donc ? Y a-t-il de l'injustice en Dieu ? Non certes ! 14 à 29 Dieu est souverain dans l'exercice de sa miséricorde.
    De l'injustice en Dieu, ou (grec) auprès de Dieu, considéré comme Juge, dans le jugement qu'il porte. Telle est la grave objection suscitée par l'affirmation de la souveraine liberté de Dieu qui ne tient compte d'aucun mérite humain dans son dessein de salut, réalisé par élection. (versets 11-13)
    L'apôtre réfute cette objection en citant diverses paroles de l'Ecriture, desquelles il ressort que Dieu "fait miséricorde à qui il veut et qu'il endurcit qui il veut." (verset 18)
    Pour admettre cette souveraineté de Dieu dans l'attribution de sa grâce, il faut que l'homme soit humilié dans le sentiment de son péché et prosterné devant le Dieu saint et juste, qu'il reconnaisse n'avoir à attendre de lui que le juste châtiment de ses fautes. Quiconque ne fait pas humblement une telle confession, ne sait pas encore ce qu'est le péché, ni par conséquent ce qu'est la grâce.
    La pensée qu'il y a de l'injustice en Dieu, implique un blasphème : c'est, au fond, nier Dieu, qui est la justice suprême. Ce qui donne naissance à cette pensée, c'est la prétention du pécheur que Dieu est tenu de le sauver. Cette prétention est la négation même de la grâce, car une grâce due n'est plus une grâce.
    Paul ne prend pas la peine de rebuter une telle opinion. Pour prouver que l'homme n'a aucun droit au salut, il se contente de citer une parole de l'Eternel à Moïse, (Exode 33.19) qui lui apparaît comme un axiome biblique indiscutable. "C'est comme s'il disait : ce que nous affirmons, Dieu l'affirme lui-même d'une manière irréfragable." Bengel.
    - Des deux termes synonymes que nous traduisons par faire miséricorde et avoir pitié, le second exprime peut-être un sentiment plus tendre et plus intime que le premier.
  • 9.16 Ainsi donc, cela ne vient pas de celui qui veut ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde. Conclusion générale (ainsi donc) à tirer de la déclaration divine qui précède : (grec) cela n'est point du voulant ni du courant, c'est-à-dire que la volonté et les efforts de l'homme (comparés à ceux qu'un coureur faisait dans la lice pour obtenir le prix) ne sont jamais le principe, la cause première de son salut ; l'apôtre exhorte ailleurs, de la manière la plus pressante, ses frères à "courir vers le but," (1Corinthiens 9.24-27 ; Philippiens 3.12,14) à "travailler à leur salut avec crainte et tremblement." (Philippiens 2.12) Mais il ajoute aussitôt : "car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire".
    Jésus exprimait la même pensée quand il disait à ses disciples : "Hors de moi vous ne pouvez rien faire." (Jean 15.5)