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Abus, harcèlement : Quel enjeu pour l'agresseur ?
3. Deux catégories d'abuseurs

Auteur :
Type : Dossier
Thème : Abus et Harcèlement
Source : Aimer & Servir
Réf./Date source : 127  
Publié sur Lueur le
Sommaire du dossier :
  1. Abus, harcèlement : Quel enjeu pour l'agresseur ?
  2. Deux catégories d'abuseurs
  3. Conclusion

L'auteur d'une expérience unique

C'est le « dérapage » : une parole, un acte de trop qui a échappé à la personne et qu'elle déplore, un moment d'égarement dû à des causes diverses mais souvent favorisé par l'alcoolisme, cause d'incidences multiples car elle inhibe les protections que l'on a normalement, c'est souvent une porte ouverte à l'impureté. Mais une fois suffit pour que cela marque l'enfant. Cet unique accident 'est révélateur d'un problème important chez l'agresseur, au niveau de sa sexualité. Une telle personne a besoin d'une aide appropriée pour apprendre à la gérer.

L'auteur d'expériences multiples

Ces personnes ont pour la plupart subi elles-mêmes l'abus sexuel étant petits ; cela ne sous entend pas que toute victime devient obligatoirement abuseur. Lorsqu'un enfant arrive à échapper à l'emprise de l'abuseur, celui-ci va sans doute continuer son activité en recherchant ailleurs une nouvelle victime ; parfois, existent des histoires de famille ou l'aîné(e) s'est sacrifiée) se disant « si je me laisse faire, papa ou maman, n'ira pas vers mes frères et soeurs. » mais souvent ces derniers n'ont pas été épargnés pour autant.

Toute personne ayant abusé un enfant, a besoin d'une prise en charge longue et adéquate pour guérir de son mal. Il est illusoire, insensé et dangereux de croire que si une telle personne se repent de ses actes en promettant de ne plus recommencer, cela supprimera la nécessité d'un traitement thérapeutique ; c'est une question d'identité. Il faut une thérapie soutenue de deux ans minimum avant qu'un abuseur puisse réellement se rendre compte de la portée de ses actes sur ses victimes.

Le pardon ne signifie pas de renoncer à porter plainte. Notre société a des lois et la transgression implique des conséquences que toute personne réellement repentie ne cherchera pas à éviter. Faire intervenir le système judiciaire, c'est donner à la personne des garde-fous qui lui seront nécessaires et l'en priver c'est la condamner à continuer.

Un suivi thérapeutique est important ; la prière en elle-même ne suffit pas mais la thérapie sans la prière n'est pas suffisante non plus, l'un et l'autre se complétant.

Revenons à ce point de la famille : c'est là que tout commence pour l'enfant ; il apprend le respect de lui-même, qu'il a des limites, qu'il peut dire non, qu'on peut l'écouter, ou alors il apprend qu'il doit obéir, qu'il doit se taire, que l'adulte a toujours raison et que lui n'a pas droit à la parole. Le désir de Dieu pour la famille c'était d'en faire un lieu de sécurité, de transmission des valeurs et des vérités du royaume de Dieu, un lieu de respect où l'amour s'exprime et se partage. Dans les Proverbes et dans l'Ancien Testament, Dieu nous invite à transmettre à nos enfants ses commandements, pour que la famille soit un lieu où l'on apprenne aussi les lois morales, ce qui est juste et ce qui n'est pas juste, ce qui est permis et ce qui ne l'est pas.

La famille est une des cibles du diable, devenue un lieu de souffrance, de solitude où priment le jugement et l'accusation, le mensonge sur Dieu et sur soi. Dans beaucoup de familles on ne connaît pas un Dieu de sécurité. Aucune famille n'est parfaite car la nature humaine est depuis la chute, marquée par le péché mais certains parents sont mieux équipés que d'autres pour accueillir l'enfant et lui laisser la possibilité d'être un enfant et de l'accompagner dans les phases de sa croissance. Si le parent est immature, il n'aura pas la capacité de donner du temps à l'enfant ; il se servira de l'enfant pour se soigner ou gérer son immaturité émotionnelle et c'est souvent au sein de ces familles là que la plupart des abus ont lieu :abus émotionnel, verbal, physique, spirituel, sexuel.

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