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Etude sur le Cantique des Cantiques

Auteur :
Type : Enseignement
Thème : Commentaires Bible Annotée Neuchâtel
Source : Theotex   
Publié sur Lueur le
Sommaire du dossier :
  1. Etude sur le Cantique des Cantiques
  2. Cantique des Cantiques : Etude analytique
  3. Cantique des Cantiques : Le sens du poème
  4. Cantique des Cantiques : L'origine du Cantique
  5. Cantique des Cantiques : Conclusion

La sagesse chez le peuple hébreu s'est développée, comme nous l'avons déjà dit, dans une toute autre direction que la philosophie grecque.

Elle ne s'est pas livrée à des spéculations sur l'origine et la nature des choses. Un mot resplendissant de lumière, mis à la base de toutes les conceptions de l'esprit israélite, le tranquillisait sur ces questions :

Au commencement Dieu créa.

Les grands esprits chez les Juifs dirigèrent donc leurs méditations sur les problèmes de la vie pratique.

Le résultat de ces travaux est consigné dans cinq livres, qui sont comme le code de la sagesse hébraïque.

Les sujets qui y sont traités se rapportent, non à l'étude de l'être, mais à l'art tout pratique de bien vivre ; ils l'épuisent même.

C'est Job, où est révélé l'art de bien souffrir ; ce sont les Psaumes, qui donnent le modèle de la vraie prière ; puis les Proverbes, où est enseigné l'art de bien agir en toute affaire ; suit l'Ecclésiaste, qui traite de la vraie méthode pour jouir, aussi pleinement que le permet l'ordre des choses actuel, des biens accordés à l'homme.

Dans le Cantique des cantiques, enfin, la sagesse israélite s'élève à la contemplation de l'art suprême, celui du vrai, du pur amour.

Qu'eût dit le plus sage des Grecs, qui avait fait, lui aussi, en opposition aux prétendus sages de son temps, de l'art de bien vivre l'objet de ses recherches, s'il eût pu méditer le contenu de ces cinq rouleaux ? Ne se fût-il pas écrié, comme l'un des ses compatriotes : J'ai trouvé.

Entre ces cinq livres didactiques de l'Ancien Testament, il en est deux qu'unissent des affinités profondes : le livre de Job et le Cantique des cantiques.

Aimer et souffrir sont des émotions toujours rapprochées. Le secret de beaucoup souffrir n'est-il pas de beaucoup aimer, et n'est-ce pas en souffrant davantage que s'accroît l'amour ?

Ce n'est pas accidentellement que la série des cinq livres de la sagesse hébraïque est ouverte par le livre de Job et fermée par le Cantique des cantiques.

Job, c'est la fidélité aux prises avec les assauts de la souffrance ; Sulamith, c'est la fidélité en lutte avec les séductions de la jouissance.

L'une de ces luttes est le pendant de l'autre. L'amour n'apparaît invincible qu'autant qu'il les a subies et surmontées toutes deux.

Si nous désirons les contempler l'une et l'autre dans toute leur intensité, transportons-nous, dans la société de Jésus, au désert d'abord, puis à Gethsémané.

Ce sont là les deux champs de bataille où le Christ fut envahi par le prestige de la jouissance, puis submergé par l'effroi de la douleur.

Ici nous reconnaîtrons en lui le vrai Job surmontant la souffrance par la soumission, même sans comprendre le mystère d'angoisse auquel il est livré.

Là nous contemplerons la parfaite réalisation de l'amour idéal, représenté par Sulamith, la jeune héroïne israélite.

Commentaires (1)

par Elian

Il existe une autre interprétation qui consiste a voir uniquement la communion de l'homme et de Dieu Yahvé. Cette même union sert de modèle au couple Église. En chacun de nous se répète toute l'histoire du salut. La vie spirituelle est la docilité à l'action de l'esprit, Dieu ouvre le c%u0153ur de l'homme. C'est la dimension secrète de la vie humaine.

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