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Les chaussures du chrétien

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Type : Enseignement
Thème : Vie Chrétienne
Source : Lueur   
Publié sur Lueur le

Aujourd'hui nous allons faire deux lectures. Pour commencer en Esaïe 52 :

"7 Qu'ils sont beaux sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie la paix! De celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie le salut ! De celui qui dit à Sion : ton Dieu règne !
8 La voix de tes sentinelles retentit ; elles élèvent la voix, elles poussent ensemble des cris d'allégresse, car de leurs propres yeux elles voient que l'Éternel ramène Sion.
9 Éclatez ensemble en cris de joie, ruines de Jérusalem ! car l'Éternel console son peuple, Il rachète Jérusalem.
10 L'Éternel découvre le bras de sa sainteté, aux yeux de toutes les nations; et toutes les extrémités de la terre verront le salut de notre Dieu ".

Nous lisons ensuite dans l'épître aux Éphésiens au chapitre 6 :

"10 Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute puissante.
11 Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable.
12 Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes.
13 C'est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté.
14 Tenez donc ferme : ayez à vos reins la vérité pour ceinture ; revêtez la cuirasse de la justice;
15 mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l'Évangile de paix ;
16 prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin;
17 prenez aussi le casque du salut, et l'épée de l'Esprit, qui est la parole de Dieu ".

Paul l'apôtre ici énumère les différentes pièces de l'armure du chrétien; il y a des armes offensives et des armes défensives. Et parmi les armes défensives, il est curieux de trouver ici, la mention de chaussures : 15 " mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l'Évangile de paix ". Pourquoi ? Quand Jésus a envoyé deux par deux ses disciples pour annoncer la bonne nouvelle et guérir les malades, Jésus a prescrit de ne se munir que d'une seule paire de sandales. Les gens, en ce temps là, quand ils voyageaient, avaient un sac où il y avait, entre autres, une paire de sandales de rechange. Jésus à leur retour, leur a demandé s'ils n'avaient manqué de rien et ils répondirent qu'ils n'avaient manqué de rien. Pendant le ministère terrestre des apôtres, il fallait aller vite, sans s'encombrer des choses de la vie. Avoir des souliers aux pieds - pas seulement des sandales - c'est être prêt ; dans le livre de l'Exode en 11.12 on trouve une énumération de ce dont les israélites devaient se munir et il est dit : " 11 Quand vous le (l'agneau) mangerez, vous aurez vos reins ceints, vos souliers aux pieds, et votre bâton à la main; et vous le mangerez à la hâte. C'est la Pâque de l'Éternel ". Généralement, les juifs étaient nu-pieds dans leur demeure ou sous leur tente et ils prenaient les sandales ou les souliers pour la marche. Avoir ses souliers aux pieds, c'était donc être prêt à partir. Les souliers des israélites ne se sont pas usés pendant la marche au désert; dans la fin du Deutéronome en 29.5, il est dit que les souliers des hébreux ne s'étaient pas usés.
Quand Paul parle de souliers, que voit-il ? Pour comprendre cela, il faut se reporter à la prophétie d'Ésaïe : " Préparez le chemin du Seigneur ! " et puis : 7 " Qu'ils sont beaux sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie la paix ! De celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie le salut ! " . C'est une figure de langage ici qui montre que, avant que le roi se mette en marche, on envoyait des précurseurs pour bien préparer la route, la remettre en état. Pour Jean Baptiste qui est le précurseur de Jésus, le coeur doit bien être préparé pour être béni et recevoir le Messie. Quand Paul parle de l'armure du chrétien, il montre comment le chrétien doit se préparer ; il y a une préparation absolument nécessaire de l'équipement pour pouvoir lutter efficacement contre l'ennemi de nos âmes, le Diable. Les chaussures sont importantes; celui qui marche sans chaussures, le va-nu-pieds, risque de perdre la bataille. Le soldat doit être mobile et avoir de bonnes chaussures aux pieds, sinon il risque de s'enliser, de ne plus pouvoir avancer et d'être vaincu. Et un chrétien qui n'avance plus, c'est un chrétien qui recule; à partir du moment où nous avons cessé de grandir spirituellement, nous reculons spirituellement. Le chrétien doit être comme ces arbres du désert, qui meurent lorsqu'ils ont terminé leur croissance. Le chrétien ne doit pas être stationnaire, mais il doit veiller pour aimer, pour prier, pour témoigner, pour agir, et s'il manque de zèle et d'empressement, c'est comme s'il n'avait pas de chaussures à ses pieds. Il y a une traduction qui dit : " Ayez comme chaussures à vos pieds, l'élan, la promptitude pour annoncer l'Évangile de paix ".

Les soldats assyriens avaient des chaussures qui ressemblaient à des bottines avec des lacets et avec des semelles cloutées. Les soldats romains avaient de fortes sandales, surmontées de jambières.

Dieu veut que nous ayons de l'empressement pour le servir. J'étais réjoui la semaine dernière; j'étais sur le marché avec le stand biblique à La Rochelle et j'ai revu là un frère en Christ gitan, qui passe tous les ans. Il étalait sa marchandise; nous sympathisions mais il n'avait jamais montré un intérêt particulier pour ce que nous faisions. Cette fois, il est venu au stand et a demandé trois Bibles. Nous l'avons servi, et trente minutes plus tard il est revenu et a redemandé trois Bibles en précisant qu'il en avait déjà donné une. Cela m'a fortifié parce que ce frère n'avait pas manifesté son zèle pour le Seigneur, et là, j'ai trouvé quelqu'un avec des dispositions tout autres. J'ai encore été encouragé parce qu'une jeune fille est venue et nous a demandé s'il restait encore des calendriers. Une de ses amies en désirait un. Voilà de nouveau la Parole qui est partie, et je remerciai le Seigneur pour l'empressement de cette jeune fille qui rend témoignage autour d'elle. Oui, Dieu veut que nous soyons zélés pour apporter l'Évangile de paix.

L'Évangile de paix : c'est l'Évangile qui, d'abord, nous apporte la paix. La bonne nouvelle, c'est la bonne nouvelle du salut de Dieu. C'est la bonne nouvelle attestant le fait que Christ est mort pour nous, qu'il a expié notre péché; nous avons l'assurance du pardon, nous savons que Dieu, par le sacrifice de la croix a restauré les relations entre lui et nous, relations que nous avons rompues par notre péché.

Comment sommes-nous venus à Jésus ? Parce que quelqu'un nous a parlé de Jésus. Un jour nous avons trouvé une personne qui nous a parlé de la Bible, de son Sauveur, quelqu'un nous a vus dans la détresse et nous a dit qu'il y avait une voie de passage : Jésus. Heureusement que quelqu'un nous a apporté le message de Dieu. Et puis il y a eu des prédicateurs de l'Évangile dans des réunions qui ont fait connaître le message du Seigneur. Et quand il est dit dans Es 52.7 : " Qu'ils sont beaux sur les montagnes les pieds de ceux qui apportent de bonnes nouvelles ", cela signifie que les instruments que Dieu a utilisés dans leur simplicité sont magnifiques. Le Seigneur nous donne la paix. L'Évangile de paix, de paix ineffable, qui provient de l'oeuvre accomplie par Jésus, une fois pour toute, sur la croix. Un coeur qui est rempli de paix par le Saint Esprit ne s'épouvante pas : il reste calme au sein de la tempête. Au sein de la barque agitée, sur le lac de Galilée, tous les disciples étaient effrayés ; Jésus, lui, reposait en paix, il dormait tranquillement. Lui, le prince de la paix, qui apporte la paix. Il était dans le repos. La paix du Seigneur est le plus sûr viatique pour aller au combat. L'Évangile de paix apporte la paix. Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ. L'Évangile de paix se vit aussi dans la paix. Dans l'épître de Jacques en 3.18 nous lisons : " Le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux qui recherchent la paix. "

Certains luttent avec énergie, mais d'autres le font aussi avec des sentiments d'amertume; précisément dans le même passage au chapitre 3 de Jacques on lit : 16 " Car là où il y a un zèle amer et un esprit de dispute, il y a du désordre et toutes sortes de mauvaises actions. 17 La sagesse d'en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d'hypocrisie. 18 Le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux qui recherchent la paix ".

Si nous avons du zèle, assurons-nous que ce ne soit pas un zèle humain, un zèle amer, mais qu'il soit bien plutôt un zèle d'amour qui va permettre de mener paisiblement le combat spirituel. L'Évangile de paix nous amène aussi à être en paix les uns à l'égard des autres : nous ne devons pas nous tromper d'ennemi. Si nous ne sommes pas en accord sur tout, l'important c'est de nous reconnaître comme appartenant à Jésus et à nous reconnaître comme frères et soeurs. Nous ne devons pas faire le jeu du Diable qui a fait, tôt dans l'histoire des Églises, les chrétiens s'opposer les uns aux autres.

En second lieu, l'Évangile qui nous prépare pour la paix nous prépare pour la marche. On disait jadis, au temps où la force des armées reposait sur l'infanterie, qu'un bon général s'occupait des chaussures de ses troupes. En 1870, on avait demandé au ministre de la guerre si l'armée était prête; et celui-ci a répondu qu'il ne manquait pas un bouton de guêtre à ses soldats ! ce qui n'empêcha pas la défaite... Mais le Seigneur veut que nous chaussions de bonnes chaussures. On ne part pas à la guerre en sandalettes ! Des chaussures légères choisies pour la guerre d'Indochine, étaient trop légères, et ne résistaient pas aux pièges à bambou épointés du Viet Minh. Les conséquences furent dramatiques. Un chrétien racontait que des soldats s'étaient plaint de manoeuvrer avec de lourdes chaussures ; on les avait autorisés à mettre des souliers de cantonnement. Mais ils se sont enlisés et se sont rendu compte que la permission qui leur avait été accordée était en fait une bonne leçon qui leur avait été préparée.

Le Seigneur veut que nous soyons équipés pour la marche. L'Évangile nous prépare pour la marche. Plus nous lisons la Parole du Seigneur, plus nous sommes préparés pour la marche. Le Seigneur veut que nous soyons prêts au combat. À la base de beaucoup de défaites de croyants, il y a la paresse, le sommeil spirituel, l'égoïsme, l'amour des aises. Mais le chrétien bien chaussé ne sentira ni les épines, ni les cailloux

L'Évangile nous prépare pour la marche, et il nous prépare aussi pour le combat. Au musée alpin de Zermatt en Suisse, on présente des souliers d'alpinistes amateurs qui sont morts en montagne; et on montre ces souliers pour mettre en évidence que ces alpinistes qui sont morts en montagne n'avaient pas les chaussures appropriées, d'où leur chute et leur mort. Un bon soulier de montagne solide et clouté est infiniment meilleur que les chaussures légères. Autrefois aussi, dans le corps à corps que se livraient les soldats, le succès dépendait du poids et de la stabilité des hommes qui se précipitaient les uns contre les autres; cette stabilité est possible lorsque que l'on chausse de bons souliers. Le chrétien qui est chaussé par Dieu et qui est établi sur le roc qu'est Jésus, peut résister à l'attaquant et il ne doit pas céder un pouce de terrain. Au contraire, sûr de la victoire il avance avec un coeur calme, la paix de Dieu qui surpasse toute connaissance est pour lui une garde ; littéralement : une garnison qui garde son coeur et ses pensées. Et cette paix du Seigneur nous prépare pour le combat qui vient, c'est une paix qu'il nous faut cultiver pour pouvoir vaincre les épreuves. Les embûches, les difficultés que l'ennemi mettra sur notre chemin ne nous arrêteront pas, parce que nous mettons les chaussures que nous donne l'Évangile de paix.

Quand Paul écrit cela, lui-même était dans l'épreuve, car c'est dans doute lorsqu'il était en prison; c'est à ce moment là qu'il a écrit, entre autres, dans l'épître aux Éphésiens, un passage que nous lisons maintenant : 18 " Faites en tout temps par l'Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints. 19 Priez pour moi, afin qu'il me soit donné, quand j'ouvre la bouche, de faire connaître hardiment et librement le mystère de l'Évangile, 20 pour lequel je suis ambassadeur dans les chaînes, et que j'en parle avec assurance comme je dois en parler. " (chap. 6). L'apôtre Paul n'a pas perdu en prison cet empressement à servir le Seigneur avec zèle, bien au contraire; maintenant il veut aller de l'avant, il demande qu'on prie pour lui afin que les portes s'ouvrent, qu'il puisse proclamer le mystère de l'Évangile.

Pour nous, nous disons : " Seigneur, nous voulons toutes les pièces de ton armure, en particulier pour combattre et faire connaître ta Parole. Je veux revêtir le casque du salut, porter le bouclier de la foi, vêtir la cuirasse de la justice, et je ne veux pas oublier les chaussures : qu'elles ne soient pas oubliées ; elles sont pourtant à la base de tout. Seigneur, je veux chausser ces chaussures, les mettre moi-même ; tu les tiens à ma disposition, mais c'est à moi de les prendre, de les chausser, de bien arrimer le pied et ma décision est de tout faire pour que l'Évangile de paix m'amène à mener le bon combat de la foi, avec zèle, avec empressement, avec passion ! " Dieu veut qu'il en soit ainsi.

À l'heure actuelle, la faiblesse de l'Église est souvent, qu'au lieu de prendre des chaussures, on préfère les chaussons; c'est tellement plus confortable ! Ce n'est pas avec des charentaises que le peuple du Seigneur remportera des victoires, ce sera avec les chaussures de l'Évangile de paix; et nous voulons proclamer la bonne nouvelle, avec zèle, amour et foi et avec l'empressement qui glorifie le Seigneur; être dans des chaussures bien stables pour notre marche qui sera plus difficile qu'avec des souliers de fantaisie, mais ce sera une marche victorieuse; pas de recul dans la foi ; au contraire, des victoires à la gloire de notre Dieu. Alors rappelons-nous cette nécessité d'être bien chaussés, et nous dirons au Seigneur : " Je lis ta Parole car je veux encore mieux connaître l'Évangile de paix; je veux davantage te servir, je veux mettre pour chaussures à mes pieds ce zèle que donne l'Évangile de paix. Je veux te prier pour que le Saint-Esprit me garantisse une bonne marche et un combat efficace ".

Amen

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