II317 - Quelle attitude avoir ?

C'est le lot de chaque pasteur que d'être le confident de ceux qui viennent vers lui. Je peux vous assurer que c'est beaucoup plus souvent pour parler de leurs souffrances que les personnes viennent, sans aucune mesure par rapport à celles qui viennent pour partager leurs joies, leurs succès, leurs bénédictions. Mais il n'y a pas de soucis sur ce principe, ça fait partie du service que d'être à l'écoute des autres. Je me rappelle d'un pasteur qui me préparait au caté, ce par quoi je n'étais pas intéressé à l’époque, et qui à une question qui lui était posée "quelle est la plus grande difficulté que vous vivez en tant que pasteur ?", répondit : c'est de respecter cet ordre biblique de Romains (notre verset du jour) : "Mais Comment pouvez-vous vous réjouir de l'annonce d'un mariage ou d'une naissance une heure après avoir appris par une veuve éplorée le décès de son mari ?"

Je me souviens bien de ma réaction qui fut "je n'aimerais pas être à sa place ni faire ce job"

Des années plus tard, Jésus est venu me chercher, puis a fait de moi un pasteur. Heureusement je ne vis pas les mêmes tensions que le pasteur cité. Sans jugement négatif de ma part, je me demande s'il ne vivait pas son ministère par ses propres forces, avec ses moyens humains là où c'est le Christ qui voudrait se manifester au travers de nous et nous donner la bonne attitude.

Certes, la tentation de s'investir est le lot de tous ceux qui sont engagées dans un service de "relation d'aide", ce n'est pas un exercice facile car nous restons néanmoins des hommes et des femmes. Tout en ayant compassion de celui qui souffre, il n'est pas sain de se laisser aspirer par sa souffrance, au risque de ne plus pouvoir aider. Encourageons tous ceux qui souffrent à regarder vers Jésus car c'est lui notre espérance.

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