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La compassion

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Type : Enseignement
Thème : Le Caractère du Chrétien
Source : Lueur   
Publié sur Lueur le

A propos des réfugiés Kurdes qui sont arrivés en France, vous savez dans quelles conditions, le 17 Février 2001, plusieurs voix se sont élevées pour dire: "Nous avons à exercer un devoir de compassion". Il est sûr que nous devons parler de la compassion qui est trop occultée, et cela va être notre sujet de réflexion.

La première lecture est dans le livre des Psaumes, au Psaume 103:

« 8 L'Éternel est miséricordieux et compatissant, Lent à la colère et riche en bonté;
9 Il ne conteste pas sans cesse, Il ne garde pas sa colère à toujours;
10 Il ne nous traite pas selon nos péchés, Il ne nous punit pas selon nos iniquités.
11 Mais autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, Autant sa bonté est grande pour ceux qui le craignent;
12 Autant l'orient est éloigné de l'occident, Autant il éloigne de nous nos transgressions.
13 Comme un père a compassion de ses enfants, L'Éternel a compassion de ceux qui le craignent.
14 Car il sait de quoi nous sommes formés, Il se souvient que nous sommes poussière.»

Voilà déjà un texte dans lequel il est affirmé, fortement, que le Seigneur est compatissant, qu'il a compassion. Nous lisons maintenant dans l'évangile selon Marc au chapitre 9:

« 14 Lorsqu'ils furent arrivés près des disciples, ils virent autour d'eux une grande foule, et des scribes qui discutaient avec eux.
15 Dès que la foule vit Jésus, elle fut surprise, et accourut pour le saluer.
16 Il leur demanda: Sur quoi discutez-vous avec eux?
17 Et un homme de la foule lui répondit: Maître, j'ai amené auprès de toi mon fils, qui est possédé d'un esprit muet.
18 En quelque lieu qu'il le saisisse, il le jette par terre; l'enfant écume, grince des dents, et devient tout raide. J'ai prié tes disciples de chasser l'esprit, et ils n'ont pas pu.
19 Race incrédule, leur dit Jésus, jusque à quand serai-je avec vous? jusque à quand vous supporterai-je? Amenez-le-moi.
20 (9:19) On le lui amena. (9:20) Et aussitôt que l'enfant vit Jésus, l'esprit l'agita avec violence; il tomba par terre, et se roulait en écumant.
21 Jésus demanda au père: Combien y a-t-il de temps que cela lui arrive? Depuis son enfance, répondit-il.
22 Et souvent l'esprit l'a jeté dans le feu et dans l'eau pour le faire périr. Mais, si tu peux quelque chose, viens à notre secours, aie compassion de nous.
23 Jésus lui dit: Si tu peux!... Tout est possible à celui qui croit.
24 Aussitôt le père de l'enfant s'écria: Je crois! viens au secours de mon incrédulité!
25 Jésus, voyant accourir la foule, menaça l'esprit impur, et lui dit: Esprit muet et sourd, je te l'ordonne, sors de cet enfant, et n'y rentre plus.
26 Et il sortit, en poussant des cris, et en l'agitant avec une grande violence. L'enfant devint comme mort, de sorte que plusieurs disaient qu'il était mort.
27 Mais Jésus, l'ayant pris par la main, le fit lever. Et il se tint debout.»

Et nous lisons un dernier verset Dans l'épître aux Éphésiens au chapitre 4:«32 Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ.>

La compassion : nous allons d'abord évoquer celui qui a mis dans nos coeurs la compassion car il est lui même compatissant : il s'agit du Seigneur. Nous avons lu que Dieu est compatissant, qu'il est plein de compassion pour ses créatures. Alors qu'est-ce que cette compassion? C'est la bonté de Dieu qui s'émeut à la pensée qu'il y a tant de gens dans la souffrance; c'est Dieu qui s'émeut de la misère des hommes, de leurs angoisses. Il sait de quoi nous sommes faits. À la différence des idoles auxquelles croient les païens, notre Dieu a un coeur; et ce coeur est compatissant. Le sentiment de compassion de Dieu donnait au peuple d'Israël confiance en son Dieu, comme nous aussi nous avons confiance en Dieu parce que nous savons qu'il est plein de compassion. Nous n'avons pas fait toutes les lectures concernant le mot «compassion», parce que c'est un mot qui est cité bien des fois dans la Parole de Dieu. Il y a des dizaines de fois le mot compassion ou le mot compatissant dans les Écritures. La compassion des hommes vient en écho à celle de Dieu: c'est le sentiment que nous éprouvons en face de la souffrance de nos semblables. Nous ne pouvons pas rester indifférents alors qu'il y a tant de souffrance. Il y a des images à la télévision qui vous fendent le coeur, parce que c'est quelque chose de presque insoutenable. Il y a alors des sentiments de compassion qui jaillissent.

Le mot «compassion» signifie littéralement: souffrir avec; la passion c'est la souffrance. Quand on parle de la passion du Christ c'est la souffrance que le Christ a endurée pour mourir sur la croix dans le but de nous acquérir le salut de notre âme; et la compassion c'est souffrir avec; c'est une composition étymologique d'origine latine et qui a un doublet d'origine grecque c'est le mot sympathie (syn=avec; pathos=souffrance). Ce mot sympathie a été très atténué par rapport à sa force originelle: on dit :«j'ai de la sympathie pour toi», ce qui est superficiel. Mais au sens étymologique fort cela veut dire "souffrir avec", marquant des sentiments très forts dans notre âme.

La compassion est différente de la pitié; on peut avoir de la pitié pour quelqu'un et ça en reste là. La compassion est quelque chose qui va nous pousser à l'action, le sentiment qui va nous faire agir. Et la pitié peut aussi comporter une petite note de supériorité ou de condescendance; on se met un peu sur un piédestal par rapport à l'autre. Tandis qu'avec la compassion, nous sommes au même niveau: nous souffrons avec celui qui souffre.

Dans l'Ancien Testament, il y a bien des mentions: cela se trouve déjà dans les livres de Moïse: dans le Deutéronome 30.6 il est dit:« L'Éternel ton Dieu aura compassion de toi». Et trente fois il est question d'une compassion. Dans le psaume 40 se trouve le mot compassion. Pourquoi rencontre-t-on ce mot si souvent? Parce qu'il fait partie de la nature de Dieu. L'Éternel est le Dieu compatissant, lent à la colère mais riche en bonté.

A l'exemple de Dieu, l'homme doit être aussi compatissant; par exemple dans le Psaume 37 au verset 21 David dit:«Le méchant emprunte et ne rend pas, le juste est compatissant et il donne»; au verset 26:«Toujours il est compatissant et il prête; et sa postérité est bénie.»

Dans le Nouveau Testament, le mot compassion, nous le trouvons souvent parce que Jésus, Fils de Dieu et parfaitement homme éprouve des sentiments de compassion à l'égard des foules. Par exemple, Jésus voyant la foule fut ému de compassion parce qu'il voyait en elle comme des brebis qui sont sans berger.

« Ému de compassion». Voilà une expression sur laquelle nous devons nous arrêter parce c'est une expression qui est difficile à rendre en français. Littéralement dans le texte grec, c'est «ému aux entrailles» , «ému dans les entrailles». Il vous est peut-être arrivé que quelquefois devant la misère des gens, vous avez été saisis là, quelque part dans les entrailles, et excusez-moi l'expression, mais dans le vocabulaire courant on dit: «j'ai été saisi aux tripes». La compassion c'est cela; c'est quelque chose de très profond, c'est une émotion très forte: on ressent très fortement la douleur des autres. Et ce fut cela la compassion de Jésus.

Qui pourrait avoir une compassion aussi grande, sinon Jésus, Plein de compassion il voit les foules dispersées, affamées et il est ému de compassion, il est saisi à leur égard comme aussi il a la compassion pour les malades (Mt 14.14). Cette compassion de Jésus vient du fait que lui seul est capable d'évaluer la somme de souffrance et de péché qu'il y a dans la foule.

Il y a tant et tant de souffrance de par le monde; et sans cette compassion, nous sommes des gens au coeur rude. Et ceux qui n'ont pas souffert, sont souvent incapables d'entrer dans la souffrance des autres avec une bonne compréhension. Il y avait un serviteur de Dieu qui s'appelait George Duncan, qui raconte sa convalescence à l'hôpital suite à une opération. Dans son service, il y avait des gens qui avaient été opérés comme lui et qui souffraient énormément; et l'homme dans le lit voisin qui avait subi la même opération que lui, poussait des gémissements, des cris. Une jeune infirmière, très énergique est venue en intimant le silence à cet homme qui criait de douleur et de toute évidence cette jeune infirmière était en pleine santé et lorsqu'elle demanda au malheureux de se taire, George Duncan lui dit:«Madame, est-ce que vous avez déjà subi une opération?»--«Non répliqua-t-elle»--«Alors je pense qu'il est temps que cela vous arrive, pour que vous puissiez comprendre la misère et la souffrance de ceux qui sont dans votre service». Oui, il n'y a que ceux qui ont connu la misère qui peuvent réellement compatir profondément.

Mais vous, nous et moi, nous avons un sauveur qui peut compatir à toutes nos souffrances. C'est la richesse de l'amour de notre Seigneur. Il a la compassion des malades, et il va les guérir; il a une compassion pour ceux qu'on pourrait appeler les laissés pour compte, ceux que l'on met en marge, les marginaux pourrait-on dire; tous ceux qui sont laissés pour compte, Jésus les récupère, il a compassion d'eux, il vient vers eux, il pose sa main sur eux il les guérit de leurs souffrances spirituelles, morales, psychiques, il a compassion. Compassion devant les lépreux, compassion devant une femme qui vient de perdre son fils unique, compassion pour les aveugles. Chaque fois Jésus intervient miraculeusement: il agit.

Il compatit aussi aux misères de chacun d'entre nous, aux difficultés que nous pouvons connaître. La compassion de Jésus le pousse à agir; il n'est pas celui qui peut rester indifférent. Cette compassion est toujours à l'oeuvre aujourd'hui parce que la Bible dit que Jésus-Christ est le même aujourd'hui, hier et demain.

Un père ulcéré est venu vers Jésus; il avait un fils unique, qui manifestement était sous l'emprise du Diable, qui le précipitait dans l'eau, dans le feu, un enfant possédé; Le Père est venu dire à Jésus qu'il avait conduit son enfant vers ses disciples qui n'ont pu le guérir; Jésus Lui va intervenir. Le père a en fait, lancé un véritable S.O.S. à Jésus qui dans sa compassion est intervenu. La prière de ce Père a trois aspects: il a commencé par dire «si tu peux quelque chose» en s'adressant à Jésus qui précisément peut tout. Puis il dit:«Viens à notre secours»; il ne dit pas viens à mon secours, car dans son coeur il y a , non seulement sa souffrance de Père, mais aussi la souffrance de son fils. Et il poursuit:«Aie compassion de nous»; heureusement ce Père a frappé à la bonne porte: Jésus qui peut tout, Jésus qui est prêt à venir à notre secours, Jésus qui a compassion et qui l'exerce. Sur la croix, Jésus a souffert pour nous. Mais il n'a pas seulement souffert pour nous, il a souffert aussi avec nous; ce sont nos souffrances qu'il a portées. Il a été jusqu'au bout dans la compassion et celle-ci lui a valu la croix.

Et nous, que devons nous faire? Nous devons aussi être pleins de compassion. Je parlais tout à l'heure de Jésus qui a posé sa main sur les malades, et il a même posé ses mains sur des lépreux, ce qui était inconcevable: toucher un lépreux c'était se rendre impur; mais Jésus a été jusqu'au bout: il a touché les lépreux.

C'était à Madagascar. Quelques garnements étaient en train de crier, un jour, voyant une femme atteinte de lèpre:«Une lépreuse! Une lépreuse!». Cette pauvre femme avait perdu tous ses doigts et ses orteils de par cette terrible maladie. Une missionnaire chrétienne se trouvait dans le voisinage s'approcha et elle toucha cette malheureuse lépreuse. Et cette lépreuse se mit alors à sangloter d'émotion et elle s'écria:«Une main humaine m'a touchée! Pendant sept ans personne ne m'avait touchée!». À ce moment là, la missionnaire compris pourquoi l'Évangile rapporte que Jésus toucha le lépreux. C'était le toucher de la sympathie aussi bien que le toucher de la guérison.

Le Seigneur s'est penché sur notre misère; moi et vous étions lépreux spirituellement et il est intervenu dans notre péché.

À l'opposé de la compassion, on trouve l'égoïsme. C'est la dureté de coeur. Si on n'exerce pas la compassion, alors on se met en retrait , on se met dans une position d'indifférence par rapport à la souffrance des autres; une position égoïste, de dureté de coeur. Jésus racontait l'histoire de cet homme qui descendait de Jérusalem à Jéricho et qui fut assailli par des brigands qui l'ont laissé pour mort. Passe un prêtre qui voit ce malheureux mais continue son chemin. Passe ensuite un fonctionnaire religieux, un lévite, qui a une pareille attitude. Passe un Samaritain, un étranger quelqu'un que les Juifs méprisaient à cette époque car assimilé à un païen, et voilà que c'est le Samaritain qui se penche vers le malheureux. C'est le Samaritain qui exerce sa compassion.

Que Dieu nous pardonne lorsque nous n'avons pas exercé la compassion à l'égard de ceux qui souffrent autour de nous. Nous sommes réellement en communion avec Jésus, si nous sommes émus de compassion. Nous avons un nouveau regard sur les malheureux, de la compassion pour les malades, pour les infirmes, de la compassion pour les prostituées, les prisonniers, etc...

L'histoire contemporaine, ou presque, de l'Église nous parle de gens qui ont eu de la compassion. La Croix-Rouge a été fondée par un chrétien qui avait fait une expérience personnelle avec Jésus: Henri Dunan. C'est parce qu'il était chrétien qu'il a fondé la Croix-Rouge. Et l'on pourrait parler de tant de missions et d'oeuvre chrétiennes. Il y avait une finlandaise qui s'appelait Mathilda Wrede et qui allait visiter des prisonniers; à cette époque on ne s'occupait pas des prisonniers; elle a demandé à visiter les prisonniers, même ceux qui étaient les plus durs, ceux qui étaient absolument intouchables. Et puis leur vie a changé, a été transformée. On pourrait parler d'autres qui ont eu compassion; l'Armée du Salut a été fondée par un Pasteur qui ne voulait pas laisser les gens malheureux dans la rue.

Oui, Dieu veut que nous ayons compassion nous aussi; compassion de ceux qui sont solitaires, compassion des affligés, et cela nous pousse à agir et nous amène à faire des démarches. Il y eut un jour, un Pasteur qui reçut la pensée de Dieu, d'aller le jour même dans tel village et rendre visite à telle personne; c'était une dame qui ne pouvait pas venir au culte car elle habitait trop loin. Il est allé chez cette personne qui était toute étonnée de le voir et qui lui a raconté tout ce qui pesait sur son coeur. Le Pasteur a tout écouté et lorsque la dame eut terminé, elle lui a dit:«Vous m'avez fait beaucoup de bien». Le Pasteur n'avait rien dit; il avait tout simplement été envoyé pour témoigner de sa compassion à l'égard de cette dame écrasée par les problèmes qu'elle ne surmontait pas. Et Dieu nous appelle aussi à compatir à tant de malheurs, tant de misères autour de nous.

Nous avons lu que l'apôtre Paul écrivait à des croyants, à des chrétiens«Soyez bons, soyez compatissants les uns envers les autres». Nous avons à être émus de compassion devant la misère des réfugiés, des persécutés pour leur foi; nous devons être émus par rapport aux enfants de notre siècle qui sont influencés par toutes sortes de perversités, nous avons à être émus de compassion vis à vis des jeunes qui sont sollicités par tant et tant de passions.

Et puis, si mon coeur n'est pas rempli de compassion, il faut demander au Seigneur de me donner un coeur réellement compatissant.

On me dira qu'on ne peut s'occuper de toutes les misères du monde, pour reprendre la phrase d'un ancien Premier ministre. C'est vrai nous ne pouvons porter toutes les misères du monde, seul Jésus l'a fait. Mais nous pouvons, au moins, faire notre part. Si nous ne pouvons pas tout faire, ce n'est pas une raison pour ne rien faire. Nous pouvons faire au moins quelque chose: un regard de compassion est déjà quelque chose. Il y avait un écrivain Léon Bloy qui avait des ennuis d'argent. Il était un peu trop dépensier, et il est allé trouver un jour son éditeur, et lui demanda une avance sur son prochain livre; livre qui n'était pas encore écrit. L'éditeur l'a écouté et Léon Bloy a exprimé son embarras. L'éditeur lui a dit: «Je suis prêt à vous donner quelque chose, simplement j'ai eu un accident, j'ai un oeil qui a été percé et j'ai un oeil en verre. Si vous me dites quel est l'oeil qui est le bon, je prêterais de l'argent». Léon Bloy lui répondit: « L'oeil qui est le bon c'est le gauche!».-- «Comment avez-vous vu cela?»-- «Parce que c'est dans cet oeil là que j'ai vu votre regard de compassion».

Pour nous, ayons au moins un regard de compassion à l'égard de ceux que Dieu place sur notre route, parmi les souffrants et les déshérités de la terre. Sachons traduire cette compassion en actes pour autant que nous le pouvons. Et pour ceux pour lesquels nous ne pouvons rien, humainement parlant, c'est à dire leur donner de l'argent, les héberger, etc...,nous pouvons au moins prier pour eux avec l'amour de Jésus dans notre coeur.

L'apôtre Pierre écrivait dans l'une de ses lettres, pour montrer quelle devait être la sainteté de la conduite des croyants: «Enfin, soyez tous animés des mêmes pensées et des mêmes sentiments, pleins d'amour fraternel, de compassion, d'humilité.» (1P 3.8). Dans quelle mesure devons nous être remplis de compassion? Dans la plénitude d'amour fraternel de compassion. L'apôtre Paul écrivait: « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ» Jésus ayant été ému de compassion, nous mêmes nous devons aussi l'être et nous devons manifester ensuite cette compassion. Nous avons à dire «Seigneur envahis-moi! Que ton amour, que ton Esprit déverse sur moi cette compassion à l'égard de tant et de tant qui sont sans Dieu et sans espérance dans le monde».

Il y avait un Lord d'Angleterre, Wilberforce, qui était une homme très haut placé, membre de la chambre des Lords, la plus haute juridiction d'Angleterre, qui était passé par une conversion véritable. Quand il n'était pas à la chambre des Lords, à assumer ses responsabilités parlementaires, il était dans la rue; et quel n'était pas l'étonnement de ceux qui voyait cet homme avec un chapeau haut de forme et une redingote, qui était en train de tenir par l'épaule un malheureux et qui lui parlait de Jésus et qui le prenait en charge dans la mesure de son possible. Quel abaissement! Quelle humilité! Quand le Seigneur nous dit que nous devons être pleins d'humilité, cela signifie que nous devons aussi être pleins de compassion; et l'apôtre Pierre associe l'humilité à la compassion. Je disais que la compassion par rapport à la pitié c'est le fait qu'on est d'égal à égal; la pitié nous place un peu plus haut, jetant un regard de condescendance; mais la compassion va jusqu'au bout de l'humilité de notre part.

Laissez le Saint-Esprit vous remplir de cette compassion qui vient du coeur de Dieu; l'Éternel est compatissant et riche en bonté, il est lent à la colère. Nous avons à être les imitateurs de Dieu. Jesus-Christ est venu étant ému de compassion, ému aux entrailles devant la misère des hommes, il est intervenu et cela lui a coûté la mort sur la croix. Nous avons, nous, en tant que disciples du Christ à être aussi compatissants que notre sauveur.

Amen!

Commentaires (1)

par judith [Ghislaine D.]

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