Lueur.org - Un éclairage sur la foi

Pour un peuple en marche - Les douze tribus d'Israël

Auteur :
Type : Enseignement
Thème : Commentaires Bibliques
Source : Aimer & Servir
Réf./Date source : 136  
Publié sur Lueur le

Les Ecritures nous fournissent plusieurs listes des douze tribus avec des chronologies différentes.

Sur l'éphod, chaque pierre précieuse symbolisait une tribu d'Israël. Ces joyaux étaient portés sur les épaules et le coeur du souverain sacrificateur (Exode 28.12, Exode 28.29).

Les chapitres 29 et 30 du livre de la Genèse nous donnent l'ordre de naissance des enfants de Jacob, douze fils conçus dans la jalousie et la rivalité des mères ! Ne serait-ce pas une image pour les chrétiens d'aujourd'hui ? Six fils pour Léa (Ruben, Siméon, Lévi, Juda, Issacar, Zabulon) (plus une fille : la seule de la famille ! Genèse 30.21), deux fils pour Rachel (Joseph et Benjamin), deux pour Zilpa, servante de Léa (Gad et Aser) et deux pour Bilha, servante de Rachel (Dan et Nephtali). Dans l'ordre : Ruben, Siméon, Lévi, Juda, Dan, Nephtali, Gad, Aser, Issacar, Zabulon, Joseph et Benjamin.

Le chapitre 49 de la Genèse indique un ordre un peu différent pour la bénédiction de Jacob sur ses douze fils. Il bénit particulièrement Juda et Joseph. Pour d'autres fils (Issacar, Ruben, Siméon, Benjamin, Dan, Lévi), cette « bénédiction » ressemble plus à une malédiction. Ils ne sont pourtant pas rejetés par Dieu, car, mis à part Dan (dont le cas rappelle celui de Judas parmi les douze disciples du Nouveau Testament), on retrouve leur nom dans le ciel (Apocalypse 7.4-8).

Dans Deutéronome chapitre 33, Moïse bénit onze tribus : Siméon n'est pas cité ! Dans 1 Chroniques 4.27, il est question des descendants de Siméon qui ont eu peu de fils ! Ce deuxième fils de Léa n'avait pas pris la défense de Joseph (comme Ruben, le premier-né : Genèse 37.21, Genèse 37.29) lorsque ses frères voulaient le faire mourir. Ce souvenir est probablement encore bien présent dans la mémoire de Joseph lorsqu'il le garde en otage (Genèse 42.24, Genèse 42.36).

Dans le livre d'Ezéchiel (chapitre 48), on retrouve deux listes différentes :

  • celle indiquant le nom des tribus sur chacune des douze portes de la nouvelle ville de Jérusalem
  • et celle de l'héritage terrestre des douze tribus au millénium
Ici, comme dans plusieurs autres listes « terrestres », on ne retrouve pas le nom de Lévi.

De même dans Apocalypse 7.4-8 (« les 144 000 marqués du sceau de toutes les tribus d'Israël »), Dan est absent et il est remplacé par Manassé (premier-né de Joseph : Genèse 48.18) ; Joseph lui-même remplaçant Ephraïm. Osée 5.3 cite Ephraïm qui s'est « prostitué ». Il ne choisit point la tribu d'Ephraïm (Psaumes 78.67). Ephraïm ne sera plus un peuple (Esaïe 7.8). La jalousie d'Ephraïm disparaîtra (Esaïe 11.13).

Le livre des Nombres (chapitre 10/12-28) décrit l'ordre fixé pour la marche (c'est le même ordre pour les douze princes d'Israël dans Nombres 7). Nous suivrons l'ordre de cette dernière énumération, car nous voulons, nous aussi, marcher avec Dieu. La signification du nom de chaque tribu nous montre ce que Dieu aimerait retrouver parmi nous, afin que nous soyons vainqueurs dans nos combats.

En tant qu'enfants de Dieu, nous avons reçu des dons différents et complémentaires (1 Corinthiens 12.12-27). Tous sont utiles pour un peuple en marche.

Juda : louange à l'Eternel

Le livre des Juges (Juges 20.18) confirme qu'il était le premier à combattre. La louange a une grande importance dans notre vie. C'est une porte d'entrée dans la présence de Dieu (Esaïe 60.18). Il ne s'agit pas seulement de bien chanter lors de nos rencontres. La louange n'est pas non plus une technique magique, elle est motivée par notre amour pour le Seigneur. La dynamique de la vie chrétienne ne se trouve pas dans ce que nous avons pu faire pour Christ, mais dans ce que Christ a fait pour nous. Hudson Taylor disait : "Le Cantique des Cantiques est la dynamique de ma vie". Dieu aimerait voir dans nos vies l'amour, la foi, l'acceptation, la reconnaissance en toutes circonstances, la confiance totale, même dans l'épreuve.

Dans l'Ancien Testament, les choeurs et les louanges cessaient aux portes des prisons (Néhémie 12.39). Dans le Nouveau Testament, la louange éclate même en prison (Actes 16.25). Dans Genèse 49, Juda reçoit une bénédiction particulière. Les versets 10 et 11 nous rappellent que la louange est source d'autorité spirituelle. Ce texte parle de sceptre, de bâton souverain, du « Schilo » (littéralement : celui à qui tout appartient, le Messie). Le verset 11 évoque l'entrée triomphale de Jésus sur un ânon et la Cène, Celui à qui tout pouvoir a été donné et qui a autorité sur les peuples. La louange, ce n'est pas des paroles et des discours, mais la puissance du Messie dans notre vie. Le royaume ne consiste pas en paroles, mais en puissance (1 Corinthiens 4.20). La louange n'est pas non plus de l'excitation. Le Psaumes 29.11 affirme dans une traduction anglaise : L'Eternel donnera la puissance à son peuple ; l'Eternel bénira son peuple dans la paix.

Issacar : salaire, récompense

Dans sa Parole, Dieu soulève souvent cette question des finances. Ici-bas, c'est souvent « le nerf de la guerre ». De nombreux textes nous invitent à la libéralité, et à suivre une règle d'égalité et de justice (Deutéronome 33.19 ; 2 Corinthiens 8.13-14 et 1 Timothée 6.17-19). Le livre de l'Exode (Exode 25.2 et Exode 35.5) insiste sur le fait de donner de « bon coeur ». L'offrande et les dîmes (Malachie 3.8-10) sont le reflet de notre engagement réel dans l'oeuvre de Dieu. Nous avons besoin de discernement, d'objectifs précis concernant l'argent. Nous lisons dans 1 Chroniques 12.33 : Les fils d'Issacar avaient la connaissance du discernement des temps pour reconnaître ce que devait faire Israël.

Ce qui est primordial, c'est bien sûr le don de soi-même. Dieu s'est donné gratuitement et Il nous appelle à le suivre.
Vous tous qui avez soif, venez, voici de l'eau ! Et même vous qui n'avez pas d'argent, venez, achetez (Esaïe 55.1-2).
Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement (Matthieu 10.8).
Offrez vos corps en sacrifice vivant (Romains 12.1).

Zabulon : habitation, demeure

Les disciples se plaisent en compagnie de leur Maître. Dieu désire aussi vivre une intimité avec nous et nous apporter consolation, présence, protection, sécurité, bonheur, direction, force, bénédiction.

J'habiterai dans la maison de l'Eternel jusqu'à la fin de mes jours (Psaumes 23.6).
Que tes demeures sont aimables... le passereau même trouve une maison (Psaumes 84.2-6).
Celui qui demeure sous l'abri du Très-Haut, repose à l'ombre du Tout-Puissant (Psaumes 91.1).
Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi (Apocalypse 3.20).

Peut-être as-tu besoin de prendre du temps pour t'asseoir, comme Marie, aux pieds de Jésus ? Ce nom Zabulon nous exhorte à vivre ensemble malgré nos horizons, nos sensibilités et nos idées différentes. Afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé (Jean 17.21).
A ceci, tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres (Jean 13.35).

Ruben : voyez un fils

Le texte de 1 Chroniques 5.1 nous indique qu'il a perdu son droit d'aînesse au profit de Joseph. Nous aussi, nous devons disparaître pour manifester Jésus-Christ. Montrer le Fils dans notre vie et annoncer Jésus-Christ (crucifié et ressuscité) : voilà le message essentiel qui nous réunit. Notre vie doit parler avant nos paroles. Pour Le refléter, il faut L'avoir contemplé et Le laisser régner en nous.
Car Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné son Fils unique... (Jean 3.16).
Car je n'ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ crucifié (1 Corinthiens 2.2).

Le but de l' U.E.M.P. est de former des soignants chrétiens à témoigner de Jésus-Christ et les aider à affronter leurs problèmes spécifiques (éthique par exemple). C'est là qu'intervient le rôle des différentes commissions : enseignement, évangélisation, mission, journal, congrès, prière.

Siméon : exaucement

La Bible insiste sur l'importance de la prière. En ce qui concerne les descendants de Siméon, nous lisons dans 1 Chroniques 4.27 : Et toutes leurs familles ne se multiplièrent pas autant que les fils de Juda. Dans l'Eglise aussi, peu s'engagent dans ce ministère. Ephésiens 6.18 déclare : Faites par l'Esprit toutes sortes de prières. Une vie de prière réelle et d'obéissance à la Parole de Dieu suscitera repentance, réforme et réveil dans le monde de la santé.

Lors du congrès I.H.C.F. d'Afrique du Sud en octobre 1995, une chaîne de prière a certainement déclenché l'intervention de Dieu : en effet, une grève du personnel de l'hôtel qui recevait le congrès a été évitée et quarante-huit personnes parmi les employés ont pris une décision pour Christ à la suite d'une réunion d'évangélisation qui leur était destinée.

Une infirmière du Kenya nous a raconté que la mortalité dans son service de prématurés était passée de 50 à 20 % en quelques mois, lorsqu'un groupe de chrétiens avait commencé à combattre dans la prière contre les actions d'un groupe sataniste à l'hôpital.

Chez les Zoulous, nous avons vu une puissante oeuvre de réveil suite à la prière d'une poignée de chrétiens.

Gad : bonheur, réussite

Stanley Jones écrivait : "Je suis frappé qu'il y ait si peu de victoires chez les chrétiens ! Une étrange tristesse que nous prenons pour de la solennité nous a envahis. C'est un signe de vieillissement spirituel, une paralysie devant le mal !" Notre joie n'est pas celle de la réussite sociale, du succès, de l'approbation des hommes ou de l'excitation psychique, mais plutôt celle de la communion et de la présence de Dieu au sein même des difficultés, la joie du salut et de l'acceptation par le Seigneur qui nous a donné "la vie pour butin (Jérémie 45.5). Une joie qui ne dépend pas des circonstances et qui dure toujours.

Réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux (Luc 10.17-20).
Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront tous les jours de ma vie (Psaumes 23.6).

Nous avons besoin de cette joie de Dieu, de cette spontanéité, de cette fougue, de cet esprit de victoire, de ce rayonnement, de ce dynamisme pour affronter toutes les misères, les souffrances et les détresses de nos patients.

Que celui qui exerce la miséricorde le fasse avec joie (Romains 12.8).

Ephraïm : fertilité, fruits

C'est un des deux fils de Joseph que Jacob s'approprie (Genèse 48.5). Le fruit des personnes gagnées à Jésus-Christ par notre témoignage ne nous appartient pas. Tout cela est à Dieu. Efforçons-nous de Lui présenter de beaux fruits parvenus à maturité par la formation de disciples.

L'Evangile de Jean (Jean 15.4-10) déclare : Tout sarment qui porte du fruit, Il l'émonde afin qu'il porte encore plus de fruit. C'est ce que Dieu a fait dans la vie des prophètes, des apôtres et celle de Joseph (son nom signifie : il ajoute). Dans Genèse 49.22, la bénédiction de Jacob à Joseph déclare qu'il est un arbre fertile près d'une source. Joseph a été humilié, rejeté, abandonné, mais aussi béni par Dieu. Il est devenu une image, un symbole de Jésus-Christ, le premier-né avant Ruben et même Juda (1 Chroniques 5.1-2). Il est ainsi devenu le berger, le rocher d'Israël (Genèse 49.24). Joseph reçoit une « double portion » d'héritage. Il n'est pas cité dans la liste des tribus, mais Ephraïm et Manassé le sont et ils sont ses deux fils !
Pour que le compte des douze tribus soit juste, Lévi n'apparaît pas dans la liste. Les Lévites (le nom Lévi signifie attachement) sont les serviteurs de Dieu dans le temple, leurs possessions terrestres sont moins importantes que celles des autres tribus, leur attachement n'est pas aux choses d'en bas mais à celles d'en haut et ils disparaissent devant Joseph comme Jean-Baptiste devant Jésus-Christ ou Elie devant Elisée. Aaron, Marie et Moïse étaient des descendants de Lévi (1 Chroniques 6.13), Jean-Baptiste aussi (son père Zacharie était sacrificateur et sa mère, Elisabeth, descendante d'Aaron : Luc 1.5).

Dans Ezéchiel (chapitre 48 qui annonce le millénium), les Lévites réapparaissent sur les portes de la nouvelle Jérusalem. Ceux qui n'auront pas eu d'héritage ici-bas à cause de Jésus en retrouveront un dans le Royaume des Cieux.

Manassé : oublier

Dans Genèse 42.51, Joseph nomme son premier-né Manassé, car, dit-il, Dieu m'a fait oublier toutes mes peines et toute la maison de mon père.

La Parole nous invite à « oublier ce qui est en arrière », notre passé, nos blessures qui, parfois, nous inhibent et nous empêchent d'avancer.

Les choses anciennes sont passées (2 Corinthiens 5.17).
Oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but (Philippiens 3.13-14), celui de la perfection, de la ressemblance avec Christ, de la résurrection bientôt dans le ciel, et de la vie de résurrection déjà maintenant.

Nous devons aussi nous oublier nous-mêmes, renoncer à nous-mêmes (Marc 8.34-38), être prêts à devenir des esclaves aux pieds nus, ne prétendant à aucun droit.

Benjamin : fils de ma droite ou de ma puissance

Le fils de la puissance est aussi le fils de la douleur. A sa naissance, dans Genèse 35.18, Rachel, sa mère, l'avait appelé Ben-Oni (fils de ma douleur). La puissance est donnée à ceux qui obéissent et qui acceptent de souffrir pour Jésus-Christ.

Aimer, vivre dans la vérité et la proclamer engendrent inévitablement des douleurs et des rejets.

Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit et vous serez mes témoins (ou mes martyrs !) (Actes 1/8).

Dan : justice, jugement

Le jugement n'a plus de place dans le ciel. Dans Apocalypse 7.4-8, l'apôtre Jean ne cite pas la tribu de Dan. Dans Deutéronome 27.12-13, la moitié des tribus prononçait des bénédictions sur le mont Garizim et l'autre moitié des malédictions sur le mont Ebal. Il y a un juste équilibre dans le message de l'Evangile entre le salut et la condamnation, la foi et la repentance, la guérison et la souffrance, la résurrection et la mort. La tribu de Dan nous redit qu'il faut aussi discerner le bien et le mal, le vrai et le faux, condamner ce qui est faux et mauvais, combattre le péché et Satan.

Je t'établis... pour que tu arraches... abattes... ruines... détruises... puis que tu bâtisses et plantes (Jérémie 1.10).
Il (le Consolateur) convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement... Le prince de ce monde est jugé (Jean 16.8-11).

Aser : celui qui est heureux

Il faudrait relire les « Béatitudes » (« Heureux les pauvres, ceux qui pleurent, les affligés, les persécutés... » Matthieu 5) et nous rappeler ce qu'est la vie du disciple : une marche vers et avec Dieu. André Chouraqui traduit « heureux » par « en marche ». La conscience de notre pauvreté nous pousse vers Celui qui est riche ; notre besoin de consolation vers le divin Consolateur. Le disciple est transformé à l'image de son Maître en s'approchant de Lui..., il est doux et humble de coeur, il est assoiffé de justice, de miséricorde, de pureté, de paix et il accepte avec foi les persécutions..., il part pour le combat avec l'esprit du Maître. Son bonheur est de s'approcher de Dieu et de faire Sa volonté. Vivre dans cette joie est un facteur de bonne santé. Que ta vigueur dure autant que tes jours (Deutéronome 33.25) : telle est la bénédiction prophétique de Moïse à Aser.

Nephtali : lutte

Un chrétien en marche lutte contre le péché, le mal et Satan, il lutte dans la prière et fait tout ce qu'il peut pour l'avancement du Royaume de Dieu. Dans Ephésiens chapitre 6, l'apôtre Paul décrit les armes utiles au combat spirituel : la ceinture de la vérité, la cuirasse de la justice qui protège le coeur et les entrailles, le zèle que donne l'Evangile de paix, le bouclier de la foi, le casque du salut, l'épée de l'Esprit et les prières. Le monde spirituel est sous l'autorité de Dieu ou de Satan. Il y a deux royaumes qui se font la guerre (Jean 8.44 ; Ephésiens 2.1-3 ; Ephésiens 6.11-20 ; 1 Jean 3.8-10 ; 1 Jean 5.19 ; 2 Corinthiens 4.3-4 ; Apocalypse 12.9). Par notre appartenance à Dieu et à Jésus-Christ, nous sommes en conflit avec le royaume de Satan et il nous faut en prendre conscience pour lutter selon les règles divines.

Commentaires (1)

par leve toi

bonjour,je me pose une question: nous connaissons une tribu et demi,Juda et la moiter de Benjamin qu'en est-il des autres? sont- elles incluses dans le peuple Juif d'aujourd'hui?ou sont-elles encore disperssée?

Signaler un commentaire inapproprié

Ajouter un commentaire

Merci de ne mettre que des commentaires cordiaux et constructifs. Tout commentaire abusif sera supprimé et le compte bloqué.
Pour ajouter un commentaire, connectez-vous.
Reste 2000 caractères