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Vous êtes le sel de la terre

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Type : Enseignement
Thème : Le Caractère du Chrétien
Source : Lueur   
Publié sur Lueur le
Vous êtes le sel de la terre (Mt 5.13)

Depuis longtemps, sauf en de rares pays, le sel n'a plus la même valeur qu'il avait auparavant, notamment à l'époque du Christ. Dans le passé, ce petit élément, aujourd'hui si commun et bon marché, a provoqué des guerres, favorisé l'établissement de routes commerciales et payé la solde de militaires.

Jésus, passé maître dans l'art d'utiliser les choses ordinaires pour illustrer les réalités spirituelles, prend cette image du sel, afin de décrire le rôle de ses disciples dans le monde. Pourtant, lorsqu'il prononce ces paroles, il n'a devant lui que de simples Juifs, dont la plupart n'ont que peu d'emprise sur la vie politique, religieuse et économique de leur pays. Mais, aussi incroyable que cela puisse paraître, ce sont ces hommes et ces femmes, sans importance aux yeux du monde, qui sont appelés à en être le sel.

La suite des événements prouvera la véracité de ces paroles de Jésus. Quel impact, en effet, auront les disciples du Christ ressuscité, non seulement auprès de leurs compatriotes, mais, plus tard, auprès des autres peuples ! Non, parce que ces hommes et ces femmes seront meilleurs que les autres. Mais, parce qu'ayant reçu l'Evangile, message régénérateur et transformateur, ils le vivront et le transmettront autour d'eux.

A l'époque de Jésus, le sel est utilisé essentiellement pour donner du goût et pour empêcher la corruption des aliments. Le réfrigirateur n'existant pas, cet ingrédient joue alors un rôle de premier plan pour la conservation de la viande et du poisson, comme c'est encore le cas aujourd'hui dans certaines régions du monde.

De même, toute société a besoin de l'influence de ce sel constitué par la présence des disciples de Jésus, sinon, elle risque la décomposition, la déchéance de ses composantes sociales. L'enseignement du Christ, vécu et transmis par l'Eglise, est vital pour la bonne santé de notre monde. Cette réalité se vérifie d'autant plus aujourd'hui, dans nos sociétés occidentales en perte de sens et de repère. En effet, depuis quelques décennies, nos structures familiales et sociales, issues du Judéo-Christianisme sont de plus en plus mises à mal par les médias et par ceux qui font les lois. Le rejet progressif des valeurs fondant notre société a eu pour effet sa destructuration. Il n'est donc pas étonnant d'entendre aujourd'hui parler de "perte de repères" et de ''décomposition du tissu social'' !

D'une certaine façon, l'exemple suivant illustre ce besoin de sel dans toute société : Dans un pays du Sahel, face à la pratique de certains médecins, détournant le matériel de l'hopital public au profit de cliniques privées, un ministre du gouvernement a déclaré à la télévision nationale : « il nous faut des chrétiens à ces postes ». Face à la corruption et à l'égoïsme ambiant, les disciples de Jésus, pourtant très peu nombreux dans ce pays, assument pleinement leur fonction de sel.

Cet ingrédient donne aussi une saveur incomparable aux aliments. Ceux qui en sont privés, à cause d'un régime alimentaire spécial, savent combien le repas le mieux préparé peut être fade et insipide sans lui ! De même, le chrétien apporte du goût, de la saveur, au monde dans lequel il évolue. Sa paix, son amour, sa patience, sa bonté, fruits de la présence du Saint-Esprit dans sa vie, donnent envie à ceux qui l'entourent de connaître le Christ et de le suivre à leur tour.

Seulement, pour que cela soit effectif, il est nécessaire que le disciple reste en totale dépendance avec son maître, dans l'esprit des béatitudes exprimées dans l'Evangile. En effet, l'affirmation du Christ vous êtes le sel de la terre s'adresse à ceux qu'il vient de décrire comme des « pauvres en esprit », des « affligés », des « doux », des « miséricordieux », des « coeurs purs », des « persécutés à cause de la justice », etc. Ce qui fait la saveur du chrétien, c'est sa personnalité décrite par les béatitudes, c'est la mise en pratique de l'enseignement de Jésus, dont les chapitres cinq à sept de l'évangile de matthieu communique l'essence.

C'est pour cela que Jésus dit aussi, dans le même verset de l'évangile : Mais si le sel devient fade, avec quoi le salera-t-on ? Il n'est plus bon qu'à être jeté dehors et foulé aux pieds par les hommes (Mt 5.13). En effet, à l'époque, le sel n'était pas aussi pur que celui qui tombe de nos salières. Il comportait une forte proportion de cristaux analogues, par leur espect, au chlorure de sodium, mais n'en possédant pas la puissance assaisonnante. Quand le sel ainsi composé était mis en contact de l'humidité ou de l'eau, le chlorure de sodium fondait et il ne restait plus que les autres cristaux sans valeur : le sel avait perdu sa saveur. Il était alors répandu par terre. Il en est ainsi de celui qui ne se laisse plus transformer par le Christ. Sa vie devient insipide. Il risque même d'être la risée de ceux qui l'avaient entendu auparavant rendre témoignage de sa foi. Laissons-donc Jésus changer notre coeur, afin de donner à notre personnalité cette saveur qui est la sienne !

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