Lueur.org - Un éclairage sur la foi

Vivre pleinement avec ce que l'on a

Auteur :
Type : Réflexion
Thème : Vie Chrétienne
Source : Lueur
Réf./Date source : lueur  
Publié sur Lueur le

« C'était mieux avant ! » ?

J'aimerai commencer l'étude par une question : qui sont ceux à avoir déjà exprimé l'opinion suivante : « c'était mieux avant ! ».

Que ce soit dans les églises ou dans le monde, cette expression est fortement ancrée dans l'homme tant et si bien que l'on en a même fait des chansons (JJ Goldman par exemple !). J'ai été frappé de la retrouver dans la Bible, mais commentée de telle sorte que cela méritait bien que l'on s'y penche dessus.

Je vous invite donc à ouvrir vos Bibles dans le livre de l'Ecclésiaste, au chapitre 7. La lecture se fera au verset 10. Ecclésiaste 7.10 : Garde-toi de dire : « Comment se fait-il qu'autrefois, les choses allaient mieux qu'aujourd'hui ? » Car ce n'est pas la sagesse qui te dicte une telle question.

Ici, la sagesse n'est pas la sagesse humaine, mais bien la sagesse qui vient d'en haut, la sagesse divine. C'est donc avec curiosité que l'on peut réfléchir à cette vérité qui nous est donnée : En quoi ce parallèle entre le passé et le présent n'est pas une pensée divine, pourquoi une telle mise en garde ?

Un des premiers aspects à comprendre est le pourquoi d'un tel engouement pour ce qui est passé.

Il me semble que le constat vient qu'il n'y a rien d'aléatoire dans le passé. C'est vécu, sûr, et ne peux être changé, il n'y a pas de surprise à attendre du passé. Les temps présent et futur sont, à contrario, parfaitement aléatoires, toute action nous amène à avoir un impact sur notre environnement, nous oblige à être entièrement responsable de ce qui suivra. Nous sommes alors fragilisé par l'inconnu.

Le passé a aussi cette faculté d'atténuer les mauvaises choses et d'idéaliser les bonnes vécues alors que ce que nous vivons, de bon ou de moins bon, impactent nos sentiments de vive manière sans que notre intelligence réussisse à en prendre le pas.

Le temps présent est mauvais nous dit l'Ecclésiaste (Ecclésiaste 6.1) : J'ai constaté qu'il y a un mal sous le soleil, et ce mal est grand pour les hommes. Ce mal est le péché qui a corrompu l'homme mais aussi la Création. D'où un certain pessimisme lorsque l'on lit le livre de l'Ecclésiaste.. il rappel cela dans divers thèmes lié à la vie humaine tels que la sagesse et la folie, la justice, les plaisirs, les rivalités, la paresse et l'activisme, le pouvoir etc…

En tant que Chrétien, c'est encore pire pourrions-nous dire : Christ l'a enseigné aux disciples et Paul le rappel à Timothée dans sa deuxième lettre, chapitre 3 verset 12 : En fait, tous ceux qui sont décidés à vivre dans l'attachement à Dieu par leur union avec Jésus-Christ connaîtront la persécution (2 Timothée 3.12). En plus de vivre dans un monde corrompu par le péché, le chemin emprunté par les croyants n'est pas le plus facile…

Oui, le monde est aujourd'hui fait de telle sorte que la douleur et la peine sont une réalité quotidienne et, nous dit l'Ecclésiaste, c'est bénédiction de Dieu que de pouvoir vivre des moments de bonheur ; car Dieu n'est pas absent de ce livre…

Lisons maintenant deux nouveaux textes de l'Ecclésiaste :

Ecc5.18-20 (ou 17-19) Voici ce que j'ai vu: c'est pour l'homme une chose bonne et belle de manger et de boire, et de jouir du bien-être au milieu de tout le travail qu'il fait sous le soleil, pendant le nombre des jours de vie que Dieu lui a donnés; car c'est là sa part. Mais, si Dieu a donné à un homme des richesses et des biens, s'il l'a rendu maître d'en manger, d'en prendre sa part, et de se réjouir au milieu de son travail, c'est là un don de Dieu. Car il ne se souviendra pas beaucoup des jours de sa vie, parce que Dieu répand la joie dans son coeur.
Ecc7.9-10 Ne te hâte pas en ton esprit de t'irriter, car l'irritation repose dans le sein des insensés. Ne dis pas: D'où vient que les jours passés étaient meilleurs que ceux ci? Car ce n'est point par sagesse que tu demandes cela.

Dans ce monde qui nous est donc présenté comme difficile pour le croyant, l'Ecclésiaste nous invite à nous recentrer sur ce qui est pour nous bénédiction. Dans le premier passage lu, ce sont les biens matériels et le travail qui sont mis en avant.

Combien de fois avons-nous pu pester sur notre travail ; trop dur, que ce soit physique ou moralement, pas assez payé, des relations avec les collègues qui s'avèrent bien souvent orageux et on ne parle même pas de la relation avec notre patron, tout mielleux quant il s'agit de demander un service sortant du cadre normal d'emploi mais véritable tortionnaire lorsque nous faisons certaines erreurs. Il faut se lever chaque matin, ne pas être malade sous peine d'avoir les trois premiers jours retenus sur la paie, sans compter que l'on peut faire un travail que l'on n'aime pas, qui nous sembles dévalorisant, répétitif, sans aucune promotion sociale à attendre ni même de reconnaissance.

Combien de fois avons-nous pesté de ne pas pouvoir acquérir telle ou telle chose, de devoir rouler dans une voiture qui risque de nous laisser en rade tant elle est vieille, de ne pas habiter dans une maison suffisamment spacieuse, d'être obligé de vivre en location car les banques n'ont accepté les crédits… voyager, ne serait-ce qu'en voyage de noce déjà (tiens ça me rappelle que j'en doit toujours un à ma femme !)… combien d'entre nous ont eu des fins de mois difficiles alors qu'à tout niveau la famille s'est serrée la ceinture.

Oui, les biens matériels et le travail sont sources de désagréments et de difficultés malheureusement et bien peu d'entre nous se réjouissent de tout cela. Pourquoi ? là encore le péché est présent : la convoitise nous amène à voir toujours l'herbe plus verte chez le voisin ; et le travail ne nous donne jamais entière satisfaction depuis l'entrée du péché dans le monde et la condamnation de Dieu : vous travaillerez à la sueur de votre front et ce qui sortira du sol sera bien peu de choses comparé à l'effort fournis.

Là encore, rien de nouveau sous le soleil… et pourtant, qu'est-il dit pour le croyant ? il y a du bonheur aussi dans ces deux choses de la vie, et encore, c'est un don de Dieu… oui, nous trouvons aussi de la joie dans ces deux facettes de la vie.

Car l'Ecclésiaste, bien que fort peu optimiste sur la vie, rappelle que Dieu est là, présent à chaque instant. Oui, les croyants ne doivent pas oublier cela… Jésus le rappelle dans son envoi, la mission qu'il a donné à tous les disciples, en Matthieu 28.19-20. Ici, ce qu'il ne faut pas oublier c'est la fin du passage : Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde.

Christ est présent ! Même dans ce monde de péché, il ne nous abandonne pas. Ainsi donc, le croyant ne doit pas seulement s'appesantir sur les difficultés de la vie mais bien plus ne pas oublier les bénédictions qui sont les siennes ; reconnaître la souveraineté de Dieu nous permet de mieux appréhender les tentations, les épreuves qu'Il a permis que nous ayons. Faire confiance, c'est déjà aller au-delà de l'épreuve. Reconnaître la situation telle qu'elle est et la vivre de la meilleur des façons possible, c'est déjà permettre au Saint Esprit de nous aider à aller plus loin, à franchir l'obstacle.

Il y a un appel à vivre pleinement notre vie d'aujourd'hui : car Dieu prend plaisir dès maintenant à ce que tu fais. (Ecclésiaste 9.7). Cette vie qui nous est demandée de vivre, bien souvent nous l'oublions devant la difficulté rencontrée (ex : en couple et seul ; avec ou sans enfants) Vivre pleinement le temps présent avec une pleine confiance dans la direction de Dieu nous évite la recherche de solutions personnelle qui est bien souvent destructrice.

A vouloir soi-même rechercher une solution à tout prix afin de sortir de la difficulté vécue est le meilleur moyen de faire le lit du diable en oubliant qui doit nous diriger.

Oui, le croyant doit être capable, malgré la douleur et les larmes, de ne pas oublier qui l'accompagne, en qui il se confie : Qu'en tout temps tes vêtements soient blancs et que le parfum ne manque pas sur ta tête… Sachons à la fois rester saint (vêtements blanc) dans l'adversité, c'est-à-dire rempli de l'Esprit de Dieu, mais aussi joyeux (parfum sur la tête), car au-delà de l'épreuve nous connaissons le bout du chemin de la vie qui est nôtre, et ce qui nous attend est le Salut pour celui qui se confie en l'Eternel.

tout ce que tu trouves à faire (de bien), fais-le avec l'énergie que tu as

Amen.

Commentaires (0)

Ajouter un commentaire

Merci de ne mettre que des commentaires cordiaux et constructifs. Tout commentaire abusif sera supprimé et le compte bloqué.
Pour ajouter un commentaire, connectez-vous.
Reste 2000 caractères