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1 Corinthiens 1:24
(Annotée Neuchâtel)
1 Corinthiens 1:24 mais pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs, ce Christ est la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu.

Références croisées

1:24 1Co 1:2, 1Co 1:9, Lc 7:35, Rm 8:28-30, Rm 9:24, 1Co 1:18, Rm 1:4, Rm 1:16, 1Co 1:30, Pr 8:1, Pr 8:22-30, Col 2:3
Réciproques : Ex 38:7, Nb 11:7, Js 3:14, 1R 3:28, Jb 12:13, Jb 36:5, Ps 110:2, Pr 1:20, Pr 2:7, Pr 8:14, Es 48:12, Es 53:1, Es 63:5, Dn 3:3, Mt 11:19, Lc 9:31, Jn 12:38, Ac 8:10, Ac 11:20, 1Co 1:21, 1Co 4:20, 1Co 15:1, 2Co 6:7, Ga 1:15, Ga 3:1, Ep 3:10, 1Th 1:5, He 4:12

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
1 Corinthiens 1
  • 1.24 mais pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs, ce Christ est la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu. Ces versets (versets 22-24) expliquent comment et pourquoi Dieu a rendu folle la sagesse de ce monde. (verset 20) L'apôtre nomme ici les deux principaux partis du monde incrédule.
    Les Juifs charnels demandent un Messie terrestre avec des miracles toujours renouvelés (un signe, selon le texte reçu ; d'autres manuscrits portent des signes) ; miracles propres à nourrir leur orgueil théocratique et une vaine curiosité. Ils ont vu ces signes en Jésus et dans ses apôtres ; mais, par l'effet de leur aveuglement, la chose signifiée, la vérité et la vie divine, leur a échappé. (Matthieu 12.38 suivants ; Matthieu 16.1 et suivants ; Jean 2.18-22 ; 4.48 ; 6.26-30)
    Tout pour eux devait être visible, terrestre, matériel, incapables qu'ils étaient de s'élever à la spiritualité qui seule peut constituer la vie de l'âme.
    - Les Grecs recherchent la sagesse, par la spéculation philosophique. Pour eux, à l'inverse des premiers, la manifestation de Dieu sur la terre dans un Etre personnel, défini, à la fois divin et humain ; la révélation de la vérité, non dans des systèmes, mais dans des faits, surtout dans le grand fait de la rédemption, a quelque chose d'irrationnel, d'absurde. Leur raison, prévenue et bornée, ne sait pas voir que la vérité la plus élevée, la plus universelle, peut être renfermée dans ce qu'il y a de plus petit, de plus individuel : ils ignorent que Dieu a fait l'homme à son image.
    Les Juifs et leurs pareils haïssent le pur Evangile ; les Grecs et ceux qui leur ressemblent le méprisent.
    - Aux uns et aux autres l'apôtre oppose, avec une sainte hardiesse, Christ crucifié. Un Sauveur, Fils de Dieu et Fils de l'homme, mourant dans l'infamie de la croix, et en imposant les flétrissures à ses disciples (Galates 6.17) quoi de plus contraire au Messie glorieux, au puissant thaumaturge que demandent les Juifs ! Ils se heurtent à cette vérité divine, elle leur est en scandale. Et quoi de plus éloigné d'un sage de ce monde, que Celui qui manifeste le plus haut degré de la vérité et de la gloire divines dans les dernières profondeurs de son renoncement et de son humiliation ; qui, par le fait de son dévouement jusqu'à la mort de la croix, sauve un monde perdu dans le péché et l'erreur ; qui, enfin, exige des siens, avant toute sagesse, qu'ils meurent et ressuscitent avec lui ! C'est là pour des païens (le texte reçu porte ici Grecs) une folie. (vers. 18.)
    - Quant aux appelés, c'est-à-dire à ceux que la grâce divine attire et convertit par l'Evangile, (Romains 1.7 ; 8.28-30) Christ crucifié est la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu. Vaincre en succombant, telle est la puissance de Dieu manifestée dans le sacrifice du Sauveur, et tout croyant confesse qu'aucune autre puissance n'aurait pu opérer sa justification, ni sa sanctification, l'une et l'autre devant commencer et s'achever par le renoncement et par le dépouillement et la mort du vieil homme.
    La croix est encore la sagesse de Dieu, parce qu'elle seule concilie les contradictions profondes qui existent dans les rapports de l'homme avec Dieu et dans l'homme lui-même, elle seule est la clef des mystères du péché et de la vie humaine en général. Toute philosophie qui veut se passer du fait de la rédemption, repose sur une erreur par laquelle tout le système devient faux. Paul oppose cette puissance de Dieu au scandale que les Juifs prennent en JésusChrist à cause de sa basse condition sur la terre, et cette sagesse de Dieu à la folie que trouve la philosophie des Grecs dans l'idée d'un Dieu manifesté en chair, et rachetant l'humanité par son sacrifice.