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1 Corinthiens 2:1-8 (Annotée Neuchâtel)

   1 Pour moi, frères, en venant chez vous, je ne suis point venu avec excellence de parole ou de sagesse, vous annoncer le témoignage de Dieu ; 2 car je n'ai pas jugé que je dusse savoir autre chose parmi vous que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. 3 J'ai été moi-même auprès de vous dans la faiblesse, dans la crainte, et dans un grand tremblement ; 4 et ma parole et ma prédication n'ont point consisté dans des discours persuasifs de la sagesse ; mais dans une démonstration d'Esprit et de puissance ; 5 afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.
   6 Mais nous prêchons une sagesse entre les parfaits ; sagesse, non de ce siècle, ni des princes de ce siècle, qui vont être anéantis ; 7 mais nous prêchons une sagesse de Dieu, en un mystère, sagesse cachée, que Dieu avait destinée avant les siècles pour notre gloire, 8 et qu'aucun des princes de ce monde n'a connue ; car s'ils l'eussent connue, ils n'auraient jamais crucifié le Seigneur de gloire ;

Références croisées

2:1 Ac 18:1-4, 1Co 2:4, 1Co 2:13, 1Co 1:17, Ex 4:10, Jr 1:6-7, Rm 16:18, 2Co 10:10, 2Co 11:6, 1Co 1:6, Es 8:20, Ac 20:21, Ac 22:18, 2Th 1:10, 1Tm 1:11, 2Tm 1:8, 1Jn 4:14, 1Jn 5:11-13, Ap 1:2, Ap 1:9, Ap 19:10
Réciproques : Ac 18:24, Ac 24:1, 1Co 2:6, 2Co 6:6, 2Tm 4:3, 2P 1:16, Ap 7:5, Ap 12:17
2:2 1Co 1:22-25, Jn 17:3, Ga 3:1, Ga 6:14, Ph 3:8-10
Réciproques : Ex 38:7, Ac 5:42, Ac 8:5, Ac 8:35, Ac 11:20, Ac 18:24, Rm 1:16, Rm 16:25, 1Co 1:6, 1Co 1:18, 1Co 1:23, 1Co 15:1, 1Co 15:11, 2Co 2:1, 2Co 4:5, 2Co 6:6, Ga 2:2, 1Th 1:5, 1P 1:25, Ap 7:5
2:3 1Co 4:10-13, Ac 17:1, Ac 17:6-12, Ac 20:18-19, 2Co 4:1, 2Co 4:7-12, 2Co 4:16, 2Co 6:4, 2Co 7:5, 2Co 10:1, 2Co 10:10, 2Co 11:29-30, 2Co 12:5-10, 2Co 13:4, Ga 4:13-14
Réciproques : Lc 8:47, 1Co 1:26, Ep 6:5, Ph 2:12, 1Th 2:7
2:4 Ac 20:27, 1Co 2:1, 1Co 2:13, 1Co 1:17, Jg 14:15, Jg 16:5, 2S 14:17-20, 2S 15:2-6, 1R 22:13-14, 2Ch 18:19-21, Pr 7:21, Pr 20:19, Jr 20:10, Ez 13:6, Ez 13:10, Ez 13:11, Rm 16:18, Col 2:4, 2P 1:16, 2P 2:18, Ac 26:28, Ga 1:10, 1Co 4:20, Jn 16:8-15, Rm 15:19, 1Th 1:5, 1P 1:12
Réciproques : Jg 7:2, Mi 3:8, Za 4:6, Mc 16:20, Lc 4:32, Jn 4:41, Ac 6:10, Ac 24:1, Rm 1:16, 2Co 1:12, 2Co 6:6, 2Co 6:7, 2Co 10:10, Col 4:4, 1Th 2:4, 2Tm 1:7, 2Tm 4:3
2:5 1Co 1:17, 1Co 3:6, Ac 16:14, 2Co 4:7, 2Co 6:7
Réciproques : Jg 7:2, Za 4:6, Mc 16:20, Lc 4:32, Jn 4:41, 2Co 1:12, 2Co 10:4, Col 4:4, 1Th 1:5, 1Th 2:4
2:6 1Co 14:20, Jb 1:1, Ps 37:37, Mt 5:48, Mt 19:21, 2Co 13:11, Ep 4:11-13, Ph 3:12-15, Col 4:12, He 5:14, Jc 3:2, 1P 5:10, 1Co 2:1, 1Co 2:13, 1Co 1:18-19, Lc 16:8, 2Co 1:12, 2Co 4:4, Ep 2:2, Jc 3:15, 1Co 2:8, Jb 12:19, Jb 12:21, Ps 2:1-6, Es 19:11-13, Es 40:23, Ac 4:25-28, 1Co 1:28, Ps 33:10
Réciproques : Jb 28:20, Ps 146:4, Pr 2:7, Pr 8:6, Jr 3:15, Am 5:5, Mt 11:25, Mt 23:34, Lc 10:21, Jn 11:49, 1Co 2:12, 1Co 3:1, 1Co 3:19, 1Co 4:19, 1Co 12:8, Ep 3:4, Ph 3:15, Col 1:28, Col 2:3, 1Tm 6:20, 2Tm 2:15, Jc 1:4, Jc 3:17
2:7 Ps 78:2, Es 48:6-7, Mt 11:25, Mt 13:35, Rm 16:25-26, Ep 1:4, Ep 3:4-9, Col 1:26-27, 2Tm 1:9, 1P 1:11, Ap 13:8, 1P 5:1, 1P 5:10, 2P 1:3
Réciproques : Js 6:17, Jb 28:21, Jb 32:9, Pr 2:7, Pr 8:6, Jr 33:3, Mt 13:11, Lc 8:10, Lc 10:21, Jn 3:12, 1Co 4:1, 1Co 14:2, 1Co 15:51, Ep 1:8, Ep 3:9, Ep 3:10, Ep 6:19, 1Tm 3:16, He 2:10, Jc 3:15, Jc 3:17
2:8 1Co 2:6, 1Co 1:26-28, Mt 11:25, Jn 7:48, Lc 23:34, Jn 3:19-21, Jn 8:19, Jn 9:39-41, Jn 12:40-43, Jn 15:22-25, Jn 16:3, Ac 3:17, Ac 13:27, 2Co 3:14, 1Tm 1:13, Ps 24:7-10, Ac 3:16-17, Ac 7:2, Jc 2:1
Réciproques : Jb 32:9, Jn 1:10, Jn 4:1, Jn 15:21, Jn 16:14, Ep 1:17

Notes de la Bible Annotée Neuchâtel

A savoir : les notes ne font PAS partie du texte biblique. Plus d'informations
1 Corinthiens 2
  • 2.1 Pour moi, frères, en venant chez vous, je ne suis point venu avec excellence de parole ou de sagesse, vous annoncer le témoignage de Dieu ; Chapitre 2.
    1 à 5 La prédication de Paul à Corinthe prouve la vérité de ce qu'il vient d'enseigner.
    "Je n'ai eu recours ni à la sublimité (littér. élévation, hauteur) de la parole, ni à ce que les hommes estiment comme sagesse." (1Corinthiens 1.17)
    Il a négligé les formes de la science pour proclamer simplement un fait, un fait divin, (verset 2) et c'est ce qu'il appelle ici le témoignage de Dieu, c'est-à-dire, de ce que Dieu a fait en Jésus-Christ pour sauver le monde. (Une variante porte "le mystère de Dieu," mais elle est trop peu autorisée pour être admise.)
  • 2.2 car je n'ai pas jugé que je dusse savoir autre chose parmi vous que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. Grec : "Jésus-Christ, et celui-là crucifié," par opposition à un JésusChrist revêtu de la gloire du monde. Paul a cherché la puissance de sa prédication dans ce qui était aux Juifs un scandale, aux Grecs une folie, la croix de Christ. (1Corinthiens 1.23,24)
    La mort expiatoire du Sauveur est la source de laquelle doit découler toute vérité et toute sagesse ; une prédication qui n'envisage pas la croix comme le centre d'où tout dérive, n'est pas apostolique. Ce qui n'empêche pas qu'il ne faille exposer à l'Eglise toutes les doctrines qui sont les conséquences de cette vérité fondamentale.
    Les discours et les lettres des apôtres prouvent assez combien cette première vérité est féconde en sagesse pratique, applicable à tous les besoins de l'âme, à tous les rapports des hommes, soit entre eux, soit avec Dieu ; mais aussi ils prouvent que tous leurs enseignements découlaient de cette source et y ramenaient sans cesse ; leurs exhortations morales elles-mêmes n'ont pas d'autre sanction. (Voy. en particulier 1Corinthiens 5.7 ; 6.20 ; 7.23 ; 8.11 ; 2Corinthiens 5.14,15 ; Ephésiens 4.32 ; Philippiens 2.1-8 ; 1Pierre 1.18,19 ; 2.18-25)
  • 2.3 J'ai été moi-même auprès de vous dans la faiblesse, dans la crainte, et dans un grand tremblement ; Ces deux mots crainte et tremblement expriment souvent, dans les lettres de Paul, une profonde et religieuse vénération. (2Corinthiens 7.15 ; Philippiens 2.12 ; Ephésiens 6.5)
    Quant à la faiblesse dont il parle ici, on a voulu y voir soit des épreuves intérieures, soit des infirmités corporelles ; (Galates 4.13,14 ; 2Corinthiens 12.7) c'est surtout le sentiment accablant de la sainteté et de la grandeur de sa tâche, qui, dans une ville où il s'attendait à tant de résistance, semble avoir intimidé Paul à son arrivée à Corinthe. (Comparer 2Corinthiens 10.1,10 ; Actes 18.9,10)
    Son action y avait formé un contraste bien frappant avec la bruyante hardiesse des sophistes et des chefs d'école dans les grandes villes de la Grèce et même avec la haute éloquence d'un Apollos. Mais ce qui était pour l'apôtre un opprobre aux yeux du monde, Dieu en tira sa gloire et la confirmation de son Evangile, en accomplissant de si grandes choses par un si faible instrument.
  • 2.4 et ma parole et ma prédication n'ont point consisté dans des discours persuasifs de la sagesse ; mais dans une démonstration d'Esprit et de puissance ; Des discours persuasifs, c'est-à-dire composés et prononcés selon les méthodes captieuses des rhéteurs. Paul a dit déjà (1Corinthiens 1.17) qu'il répudiait cette sagesse. Le texte reçu porte ici sagesse humaine, épithète empruntée à verset 13.
    Il ne faut pas entendre avant tout par cette démonstration d'Esprit et de puissance certains dons miraculeux de l'Esprit de Dieu, mais bien plutôt son action sur les âmes par le moyen de la Parole. Une humiliante conviction de péché, (Jean 16.8) la consolation et la paix du pardon, la force nécessaire pour être affranchi de l'esclavage de la corruption et du monde, l'intelligence toute nouvelle de vérités divines dont on n'avait pas même l'idée : telle est la vraie démonstration de l'Evangile que produit l'Esprit de Dieu et que l'apôtre oppose à des discours rendus persuasifs par les artifices d'une éloquence humaine. (2Corinthiens 4.7 ; 1Thessaloniciens 1.5)
    Toutefois, comme saint Paul nous fait connaître lui-même que, précisément à Corinthe, il lui fut donné d'agir par les manifestations de l'Esprit que l'on a coutume d'appeler extraordinaires, (1Corinthiens 14.18 ; 2Corinthiens 12.12) il ne faut pas les exclure absolument de la démonstration dont il parle ici.
  • 2.5 afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. Plus il y avait eu de simplicité dans sa parole, dénuée de tous les artifices persuasifs de la sagesse, plus ses moyens, en général, avaient été faibles aux yeux des hommes, (verset 3) plus aussi les immenses résultats de sa prédication étaient évidemment une œuvre de la puissance de Dieu, exercée par son Esprit, et qui réside déjà dans la croix. (1Corinthiens 1.18) Et ce n'avait pas été une circonstance déterminée par la nature de ses dons ; mais telle avait été son intention (afin que).
    Quand, au contraire, on a recours à des moyens humains de persuasion, il est bien difficile de discerner ce qui, dans les résultats, est un effet passager de la sagesse humaine, et ce qui est l'œuvre, seule permanente, de l'Esprit de Dieu.
  • 2.6 Mais nous prêchons une sagesse entre les parfaits ; sagesse, non de ce siècle, ni des princes de ce siècle, qui vont être anéantis ; 6 à 16 L'Evangile, dans sa simplicité, est pourtant la plus haute sagesse.
    L'apôtre, après avoir opposé le simple Evangile à la sagesse des hommes, (1Corinthiens 1.17-31 ; 2.1-5) montre maintenant que le contenu de sa prédication, compris dans sa vivante profondeur, est pourtant une sagesse.
    Ostervald, avec sa négligence ordinaire des particules et des articles, en traduisant ici "la sagesse," met l'apôtre en contradiction avec lui-même, puisqu'il déclare si souvent qu'il ne prêche pas la sagesse.
    Paul a bien soin de distinguer celle qu'il prêche de celle dont il a parlé précédemment ; c'est une sagesse, sans doute, mais une sagesse, non de ce siècle, etc. Il lui importe de ne pas laisser planer un malentendu sur son enseignement, comme si l'Evangile était incompatible avec la vraie sagesse, placée si haut déjà dans les livres de l'Ancien Testament.
    Mais cette sagesse, quelle est-elle ? Calvin, et avec lui plusieurs interprètes, répondent que c'est simplement l'Evangile, tel que Paul le prêchait partout, et les parfaits auxquels il propose cette sagesse seraient les hommes intègres, d'un jugement sain et droit, qui reçoivent cet Evangile. Ces vues ne sont pas admissibles. (Voy. versets 13-15 ; comparez 1Corinthiens 3.1)
    Ce mot : les parfaits ne suppose pas la perfection morale dans toute la rigueur de l'acception, sans doute ; mais bien, selon son sens étymologique en grec, ce qui a grandi, comme un homme fait, ce qui a mûri, comme un fruit, ou encore, ce qui a atteint son but.
    Dans son sens moral, appliqué au développement de l'âme, ce mot désigne l'homme qui a, en soi, le principe de la perfection, et déjà, jusqu'à un certain degré, la maturité, la stature de l'homme fait. (Comparer 1Corinthiens 3.1 ; 14.20, où ce mot est opposé à l'état d'enfance ; Ephésiens 4.13 ; Philippiens 3.15)
    Or, à ceux qui ont atteint cette maturité, à ceux qu'il peut appeler des hommes spirituels, parce qu'ils ne sont plus ni "charnels," ni des "enfants en Christ," (1Corinthiens 3.1) l'apôtre dit qu'il propose l'Evangile, non plus comme "une folie" (ils ne le considèrent plus ainsi), mais comme une sagesse.
    Pour eux, en effet, chez qui "la parole de la croix" a vaincu la fausse et orgueilleuse sagesse qui leur faisait voir dans l'Evangile une folie ; pour ces hommes déjà mûris par une expérience personnelle de la vie chrétienne, i1 est possible, non seulement de proposer la vérité sous d'autres formes, mais de dérouler à leurs yeux les doctrines les plus profondes de la révélation, de leur en faire saisir l'enchaînement. (Hébreux 5.12-14 ; 6.1)
    Au nombre des vérités que l'apôtre appelle "le lait des enfants" sont la repentance, la foi en Jésus-Christ, etc. Parmi les doctrines dont l'étude doit occuper les méditations des chrétiens plus mûrs, on peut nommer : l'enchaînement harmonique des institutions de l'Anc. et du Nouveau Testament pour le salut de l'humanité ; les perspectives du règne de Jésus-Christ dans son accomplissement futur ; la glorification graduelle de Dieu comme Père, Fils et Saint-Esprit dans les révélations divines ; la souveraineté de la grâce de Dieu, manifestée librement en ceux qu'elle appelle et sanctifie pour le salut, sans détruire leur liberté ni leur responsabilité.
    Ce sont ces doctrines, en effet, qui font le plus vivement sentir la nécessité et aussi la divine beauté de la révélation. Du reste, ces doctrines de la sagesse chrétienne ne renferment rien qui ne se trouvât en germe dans les premiers éléments de la foi ; les apôtres ne connaissent point de vérités secrètes réservées à des initiés seulement ; il ne s'agit donc ici que de la vérité, saisie avec plus ou moins de profondeur et d'ensemble. Dans les versets suivants, versets 7-12, l'apôtre explique d'ailleurs lui-même ce qu'il entend par la sagesse.
    Cette sagesse n'est ni de ce siècle (aïôn, l'économie présente), qui ne peut pas même la reconnaître comme telle, ni des principaux de ce siècle (Grec : "archontes"), par où il faut entendre, soit les grands, les puissants, les gouvernants de ce siècle, comme le prouve verset 8 ; soit ceux qui dominent par la sagesse, la science, l'éloquence, etc.
    - Ces mots qui vont être anéantis (Grec : "étant anéantis, abolis, rendus inutiles") sont employés par l'apôtre au présent, parce qu'il voit ce jugement de Dieu sur les grandeurs de ce siècle déjà exercé, soit par l'Evangile qui "abolit la sagesse des sages," soit par l'action constante du temps sur ce monde qui "passe avec sa convoitise." (Comparer 1Corinthiens 1.28)
  • 2.7 mais nous prêchons une sagesse de Dieu, en un mystère, sagesse cachée, que Dieu avait destinée avant les siècles pour notre gloire, La sagesse de Dieu est celle que Dieu possède et qu'il révèle seul à l'homme. Paul l'annonçait en un mystère, c'est-à-dire comme la manifestation d'un mystère qui, jusqu'à l'Evangile, avait été une sagesse cachée.
    Ce que l'apôtre appelle un mystère, n'est jamais une chose que l'homme ne puisse absolument pas pénétrer ; c'est plutôt une vérité qu'il ignore à cause de l'incrédulité et de l'aveuglement que produit le péché, mais que Dieu révèle à la foi. (vers. 9. Comparer 1Corinthiens 4.1 ; 15.51 ; Ephésiens 3.3,4,9 ; Colossiens 2.2 ; 4.3) De là ; ce mot caché, qui est une explication de l'apôtre. (Comparer Romains 16.25 ; Colossiens 1.26)
    Cette sagesse a été manifestée dans la rédemption du monde par Jésus-Christ ; car c'est là le mystère qui était caché, et qui, révélé, est devenu la sagesse et la lumière du monde. Il était même prédéterminé avant les siècles, dans le conseil éternel de Dieu, pour la gloire de ses enfants ; c'est-à-dire que la révélation de ce mystère devait éclairer, régénérer les croyants, et les rendre participants de la gloire céleste que Dieu leur destine.
    Quelle idée sublime et profonde l'apôtre avait de la rédemption ! Quelle précieuse lumière ces paroles jettent sur la création et sur la chute de l'homme ! Avant l'origine du mal le remède était préparé. En même temps, l'apôtre veut faire sentir par là combien cette sagesse divine est impérissable, puisqu'elle est éternelle comme Dieu.
  • 2.8 et qu'aucun des princes de ce monde n'a connue ; car s'ils l'eussent connue, ils n'auraient jamais crucifié le Seigneur de gloire ; Quoique tout ce qu'il y avait alors sur la terre de lumière et de sagesse fût réuni dans les princes des Juifs et des païens (verset 6, note) qui prirent une part active à la mort de Christ, ils ne connurent point la sagesse divine manifestée en lui.
    Cette ignorance, sans doute, diminue leur crime ; mais comme c'était une ignorance volontaire et coupable, leur péché demeure. (Comparer Luc 23.34, note.)
    - Comment, en effet, sans cette ignorance relative, auraient-ils pu crucifier le Seigneur de gloire, Celui à qui toute gloire appartient ?